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      L'inflation dépasse 5% sur un an pour la première fois depuis 1985

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 06:58

    Economy graph: euros in cash and rising arrow. Economy graph: euros in cash and rising arrow.

    ARGENT - Du jamais vu depuis 37 ans. Selon les chiffres communiqués ce mardi 31 mai par l’Insee, l’inflation a encore augmenté au mois de mai pour attendre 5,2% sur un an. C’est la première fois depuis 1985 que la barre symbolique des 5% est franchie.

    Comme c’est le cas depuis plusieurs mois, c’est la hausse massive des prix de l’énergie qui contribue le plus à cette augmentation générale des prix .

    Cette hausse n’est pas pour rien dans la baisse de la consommation des ménages; celle-ci a chuté de 1,9% au premier trimestre. Conséquence, le PIB a baissé de 0,2% sur les trois premiers mois de l’année, un score plus mauvais encore que les résultats provisoires le laissaient entendre.

    Plus d’informations à suivre...

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      Europe de l’Est : croissance et plein emploi grâce à la liberté économique

      IREF Europe · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 7 February, 2021 - 04:40 · 7 minutes

    Europe de l

    Par Aymeric Belaud.
    Un article de l’Iref-Europe

    Les anciens pays d’Europe de l’Est, appelés « démocraties populaires » sous le communisme, connaissent un développement économique grandissant et une amélioration des conditions de vie de leur population. C’est un véritable boom.

    L’un des exemples les plus marquants est celui de la République Tchèque. En effet, les Tchèques deviennent plus riches que les Espagnols et les Italiens . Quelle est la recette de cette réussite ? La réponse est simple, c’est le libéralisme économique.

    Plus de liberté économique en Europe de l’Est

    Ayant connu le totalitarisme communiste, les pays de l’Est se sont empressés de rendre leur pays et leur économie plus libres. Dès la chute du mur , certains États se sont réformés en profondeur. Ce fut le cas dès 1995 de la République Tchèque et de l’Estonie qui figurent maintenant parmi les pays les plus libres d’Europe.

    L’indice de liberté économique, créé en 1995 par l’Heritage Foundation et le Wall Street Journal , est un excellent outil permettant de mesurer la liberté laissée aux acteurs économiques. Il prend en compte 12 indicateurs, allant du niveau de dépense publique au respect de la propriété privée en passant par la santé fiscale ou encore l’efficacité de la justice.

    L’Estonie se retrouve comme l’un des pays les plus libres en Europe, et même dans le monde avec une 10e position en 2020 dans ce classement . La République Tchèque est 23e, devant l’Allemagne 27e. La France, elle, est 64e…, loin derrière la Roumanie 38e, et la Pologne 46e.

    Il y a un réel effort de libéralisation de l’économie à l’est de l’Europe. Et quand on compare les indices de liberté économique, on découvre aisément que les pays de l’Est ont une dynamique dépassant celle de certains pays de l’Ouest, même de l’Allemagne.

    Dans le prochain tableau, comme pour les suivants, apparaissent en rouge les deux plus mauvais classements, et en vert les deux meilleurs.

    Indice de liberté économique et ses évolutions europe de l Source : https://www.heritage.org/index/heatmap

    Si certaines nations se sont ouvertes plus tôt à des réformes libérales à la sortie des années communistes, comme l’Estonie et la République Tchèque qui sont les pays de l’Est les plus libres, d’autres accélèrent le mouvement depuis une petite dizaine d’années.

    C’est notamment le cas de la Pologne et de la Roumanie, qui sont passées devant la France dans le classement et se rapprochent de l’Allemagne. Ce sont les deux pays qui ont enregistré la plus forte libéralisation de l’économie entre 2009 et 2020.

    L’opposition à ces réformes est mineure en Estonie et en République tchèque où les partis politiques, de gauche, de droite ou même populistes, ont quasiment tous inséré dans leur programme des éléments libéraux.

    Car les réformes ont permis une amélioration du niveau de vie de l’ensemble de la population, et elles portent aujourd’hui leurs fruits avec des résultats excellents.

    … pour plus de croissance et moins de chômage

    La liberté favorise une croissance économique et une chute du chômage. Sur le tableau suivant, on voit que la croissance des pays qui se libèrent économiquement augmente.

    Taux de croissance du PIB réel et son évolution par rapport à l’évolution de l’indice de liberté économique europe de l Sources : https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=File:%C3%89volution_du_PIB_r%C3%A9el,_2009-2019_FP2020.png ; https://www.heritage.org/index/heatmap

    Mis à part la Hongrie, les pays où les acteurs économiques ne subissent pas le poids de l’État bénéficient d’une forte croissance, qui ferait pâlir toute l’Europe de l’Ouest et du Sud. La Roumanie et la Pologne, avec une évolution de l’indice de liberté de plus de 6 points sur les dix dernières années, connaissent une croissance moyenne de plus de 3 % par an sur la même période.

    Bons résultats aussi en ce qui concerne le chômage, dont le taux est relativement bas dans les pays de l’Est, par rapport aux pays du sud de l’Europe.

    Comparaison entre le taux de chômage et l’indice de liberté économique PNG - 11.3 ko Sources : https://fr.countryeconomy.com/marche-du-travail/chomage ; https://www.heritage.org/index/heatmap

    La République Tchèque cartonne avec un taux de chômage à 2 % ! Le plein emploi est une réalité également en Pologne, avec moins de 3 % de chômage. L’Espagne, l’Italie et la France, pays les moins libres de ce classement, sont ceux qui comptent un nombre massif de chômeurs.

    La Hongrie pourrait à première vue faire figure d’OVNI, avec un indice de liberté faible, qui stagne depuis 10 ans (-0,4), mais un chômage très bas et une croissance proche de 5 % en 2019.

    Un examen détaillé des indicateurs de l’indice de liberté économique nous fournit l’explication : liberté commerciale très importante (86,4) tout comme la liberté des investissements (80,0), et niveau de taxation assez faible (noté 79,9, soit un très bon score). À l’inverse, en France, ces mêmes indicateurs sont respectivement à 81,4, 75,0 et 48,8 (soit très proche de l’enfer fiscal !).

    C’est l’indicateur du niveau de taxation qui influe de façon importante sur les résultats économiques de la Hongrie. Celle-ci a supprimé l’impôt sur la fortune et institué un impôt sur le revenu à taux unique, 16 %. L’impôt sur les sociétés y est aussi très bas, avec deux taux à 10 et 19 %. Résultat : pas d’effet de seuil et des entreprises qui peuvent prospérer.

    Cette fiscalité permet à la Hongrie d’atteindre de très bons résultats en termes de croissance et de chômage. Pour autant, elle est le pays de l’Est affligé de la plus forte dette, alors que les pays plus libres ont une dette plus basse.

    Les économies les plus libres ont les États les mieux gérés

    La liberté économique permet aussi d’avoir un État bien géré, et donc peu endetté. Les pays de l’Est l’ont bien compris et leur endettement est faible par rapport à celui de la France, de l’Italie ou de l’Espagne.

    Dans le tableau suivant, on observe que les deux pays ayant le taux d’endettement le plus bas sont aussi les deux pays ayant l’indice de liberté économique le plus élevé, et inversement que les pays les plus endettés sont aussi ceux où la liberté économique est la plus basse.

    Comparaison entre la dette publique et l’indice de liberté économique Comparaison entre la dette publique et l Source : https://www.touteleurope.eu/actualite/la-dette-publique-des-etats-de-l-union-europeenne.html ; https://www.heritage.org/index/heatmap

    Une gestion de la COVID-19 difficile à évaluer

    En cette période de crise pandémique, les pays ont adopté des stratégies différentes. Mi-janvier, l’Estonie était l’un des pays d’Europe imposant le moins de restrictions . Avec seulement le masque obligatoire et des limitations dans les commerces, les seules fermetures d’établissements sportifs et culturels concentrées dans la région de la capitale, Tallinn.

    Et le pays s’en sort bien avec 321 morts par million de personnes depuis le début de la crise ce qui le classe parmi les très bons élèves. En revanche, la situation est plus détériorée en République Tchèque (1509 morts/million de personnes) et en Hongrie (1245) malgré des mesures strictes (couvre-feu en Tchéquie, confinement partiel en Hongrie). La Pologne confinée obtient de meilleurs résultats (989 morts/million d’habitants) même si les mesures sanitaires annexes sont moins strictes qu’en Tchéquie et Hongrie.

    Les stratégies Covid varient donc d’un pays à l’autre en Europe centrale et de l’Est, rendant les comparaisons hasardeuses.

    En revanche, un consensus établit que le libéralisme permet un meilleur développement économique. Les années 2020 et 2021 vont ralentir cette expansion.

    Mais quand tout sera revenu à la normale, il est probable que d’ici 20 à 30 ans, les anciens pays communistes seront des puissances économiques régionales et des places d’échanges incontournables. Les pays du sud de l’Europe, dont la France fait partie, peuvent encore revenir dans le jeu.

    Mais pour cela, il faudrait avoir le courage de réformer en profondeur, de lutter contre l’endettement public et de libérer les forces vives de l’excès de réglementations, d’impôts et charges.

    Sur le web

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      Croissance : ce qu’en dit Bruno Le Maire n’est que littérature

      Nathalie MP Meyer · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 14 January, 2021 - 04:15 · 7 minutes

    croissance

    Par Nathalie MP Meyer.

    Retour aux chiffres, retour aux dures réalités. Selon le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance qui donnait mardi 12 janvier 2021 une conférence de presse à distance, ce sera un vrai défi que d’atteindre la croissance de 6 % qu’il a prévue pour 2021 avec un indéniable « volontarisme » (façon énarco-technocratique de dire « au pif »).

    Loin de moi l’idée de remettre cette assertion en cause, bien au contraire. On sent gros comme une maison que Bruno Le Maire nous prépare à une nouvelle révision pessimiste de ses prévisions, mais il fallait s’y attendre car tout ce qu’il nous a raconté précédemment sur le rebond de la France dans l’enfer du Covid-19 était marqué au sceau d’un optimisme keynésien aussi béat que mal compris.

    Relance et croissance, quoi qu’il en coûte

    Relance par dizaines de milliards, « quoi qu’il en coûte » sans restriction et plongeon consécutif assumé dans un niveau d’endettement dangereusement élevé – tout ceci ne devait en aucun cas susciter l’inquiétude puisque la croissance serait au rendez-vous et aurait tôt fait d’éponger ces petits excès nécessaires. Sans compter que le « principe de responsabilité sur les finances publiques » dont on sait qu’il est comme une seconde nature chez nos fonctionnaires et nos élus ( ici , ici , ici et ici ) nous garantissait que pas un euro ne serait dépensé de travers !

    Mais voilà, la croissance ne se décrète pas et M. Le Maire est inquiet, d’autant que l’on parle maintenant d’ un troisième confinement possible – une mesure de ralentissement de l’activité économique dont il serait d’ailleurs co-décisionnaire si elle devait effectivement être prise.

    Ce qui pose un léger problème : son ministère est-il en charge de favoriser ou de décourager la reprise ? Il serait plutôt question de suivre une voie étroite entre découragement du virus et encouragement de l’activité, nous répond généralement Emmanuel Macron. Mais au point d’Absurdistan où en est arrivé le pays, se pose plus que jamais la question du bien-fondé des mesures d’interdiction qui émaillent notre vie depuis mars.

    Toujours est-il que dans le Projet de loi de finances pour 2021 présenté fin septembre dernier, Bercy avait d’abord fixé les évolutions du PIB en volume à -10 % en 2020 et +8 % en 2021 et voyait la dette publique s’établir à 117,5 % du PIB à fin 2020. Mais avec le second confinement, il a fallu bricoler à la hâte de nouveaux chiffres, d’où une prévision de recul du PIB aggravée à -11 % en 2020 puis un rebond réduit à +6 % en 2021 . Quant à la dette des administrations publiques, elle devrait atteindre aux alentours de 120 % du PIB en date du 31 décembre dernier (l’INSEE n’a pas encore donné sa première évaluation concernant l’année 2020).

    Croissance et vaccination

    Les inquiétudes de M. Le Maire quant à la possibilité d’obtenir ce 6 % de croissance sonneraient cependant plus juste si parallèlement, le gouvernement ne se déchargeait pas de ses responsabilités sur des boucs émissaires pratiques et s’il ne s’évertuait pas à freiner la reprise, voire à pousser ouvertement à la non reprise comme il le fait depuis le début de la pandémie avec des mesures qui deviennent de véritables incitations à rester chez soi au lieu d’aller travailler.

    Pour le ministre, l’essentiel va en effet dépendre de la rapidité de la campagne de vaccination en France et de la vigueur de la reprise chez nos partenaires européens, notamment l’Allemagne.

    On tombe quelque peu à la renverse devant ces raisons qui permettront lorsque l’échec sera venu de tout mettre sur le dos des Français qui manqueraient de rapidité à se faire vacciner ou sur le dos d’une conjoncture économique morose à laquelle nous n’aurions aucune part mais dont nous serions les malheureuses victimes éplorées.

    Car sur le premier point, qui est en charge de la vaccination ? Qui n’a commencé à y réfléchir qu’à la mi-décembre ? Qui s’est octroyé alors, et comme d’habitude , les services d’un cabinet de conseil extérieur , McKinsey en l’occurrence, au tarif coquet de deux millions d’euros par mois ? Et qui a amplement démontré ensuite que la France, incapable de s’organiser malgré sa pléthore d’élus, de fonctionnaires et de consultants, accusait, à nouveau comme d’habitude, un retard et une lenteur inexcusables par rapport aux autres pays ?

    Quant au second point sur les partenaires européens, que voilà des propos bien audacieux et tout plein de paille et de poutre mal dirigés. Il est vrai que l’Allemagne table sur un rebond de son économie compris entre 3,5 et 4,4 % en 2021 , soit moins que les 6 % français de Bruno Le Maire. Mais quand on sait que le recul du PIB allemand devrait se situer entre -5 et -6 % en 2020 quand nous autres Français seront entre -9 et -11 %, on voit la faible pertinence, pour ne pas dire l’impertinence satisfaite des remarques du ministre.

    Et puis, il ne faudrait pas oublier non plus que depuis qu’il est entendu de compenser les fermetures administratives sur le mode du « quoi qu’il en coûte » , le gouvernement s’ingénie à rendre les arrêts de travail les plus généreux possible. La prise en charge massive du chômage partiel, plus massive et plus avantageuse que dans tout autre pays, avait déjà joué contre une reprise dynamique du travail après le premier confinement, d’où un effondrement du PIB français plus radical qu’ailleurs au premier semestre 2020.

    Les bonnes recommandations de Castex

    Aujourd’hui, les mêmes craintes sont à nouveaux de mise en raison de la mesure annoncée par Jean Castex la semaine dernière avec effet au dimanche 10 janvier dernier qui permet à tout salarié non éligible au télétravail de se mettre en arrêt de maladie immédiat sans aucun jour de carence, pour peu qu’il pense être le siège d’un des nombreux symptômes du Covid-19.

    Pas de visite chez le médecin pour confirmer la chose, juste la consultation d’une liste de symptômes dont on sait qu’ils peuvent s’appliquer aussi à de multiples pathologies parfaitement bénignes (ou au contraire être éventuellement le signe difficile à reconnaître sans avis médical d’une maladie beaucoup plus grave) :

    Voici la liste des symptômes du Covid-19 délivrée par le ministère de la Santé : fièvre, toux sèche, fatigue, courbatures, maux de gorge, diarrhée, conjonctivite, maux de tête, perte de l’odorat ou du goût, éruption cutanée ou décoloration des doigts ou des orteils, difficultés à respirer ou essoufflement, sensation d’oppression ou douleur. (Site de France 3 )

    Le salarié considéré n’est tenu à rien d’autre que de faire un test de dépistage du Covid-19 dans les deux jours suivant sa déclaration sur le site Ameli de la Sécurité sociale puis attendre sagement le résultat. Il lui suffit donc dorénavant de se sentir un peu fatigué le matin (ou d’avoir un petit mal de gorge, etc.) et d’en conclure grâce aux bons soins du gouvernement : « Ça y est, j’ai le Covid », pour obtenir jusqu’à quatre jours d’arrêt maladie pas forcément justifiés.

    Inutile de dire que cette nouvelle disposition visant à « protéger au mieux nos compatriotes » comme dirait Emmanuel Macron, mais qui ressemble à s’y méprendre à une couche d’assistanat supplémentaire étalée sur notre système social déjà obèse, est la porte ouverte à une nouvelle forme d’absentéisme qui aura peu de chance d’aider la croissance à s’envoler.

    Mais ne soyons pas trop dur avec Bruno Le Maire et reconnaissons qu’il peut parfois faire preuve d’une grande lucidité. Malgré ses immenses responsabilités de ministre de l’Économie et malgré ce terrible Coronavirus qui bouscule méchamment tous ses plans sur la comète, il trouve encore le temps d’écrire… ses mémoires… provisoires ! Quelle sublime modestie !

    L’ouvrage, son troisième depuis qu’il est à Bercy (si, si, je vous assure), ne sera en librairies que demain (et sur Amazon également – si, si, je vous assure ), mais d’après le quotidien Le Figaro , voici le portrait qu’il y fait du responsable politique :

    Passer son temps en réunions interminables, discussions creuses, en déjeuners et dîners […] toujours à l’affût de ce qui pourra être dit sur lui, son attention engloutie par le flot continu des informations en ligne, par les rumeurs, par les images, prenant le monde pour son miroir, pérorant, vitupérant […] , jamais serein, jamais en paix, s’accablant lui-même de nouvelles obligations pour ne surtout pas voir que sa vie est vaine, son influence nulle. ( L’ange et la bête : Mémoires provisoires )

    Voilà, c’est officiel, Bruno Le Maire est un responsable politique… considérable !

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