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      La ministre de l'Egalité femmes-hommes, Isabelle Rome répond au HuffPost

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 07:00 · 2 minutes

    POLITIQUE - Isabelle Rome, nouvelle ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes a accordé un long entretien au HuffPost ce 12 juillet 2017 que vous pourrez retrouver ici .

    Elle nous parle de ses modèles, Simone de Beauvoir et cite sa phrase “se vouloir libre, c’est rendre les autres libres” qu’elle aime s’approprier. Elle cite aussi Robert Badinter qui s’est “battu pour les libertés et les droits de l’Homme”.

    “Ce ministère est une cohérence dans mon parcours et pour ce qu’il est: lutte contre les discriminations, contre le racisme, l’antisémitisme et les haines anti-LGBT ”, explique cette ancienne magistrate, nommée haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au sein du ministère de la Justice en 2018 pour aider à la féminisation des postes à responsabilité de la profession. Elle a aussi coordonné le Grenelle des violences conjugales en 2019.

    “Je mettrai toutes mes forces pour la constitutionnalisation de l’IVG”

    Dans ce résumé en trois minutes que vous pouvez retrouver en tête d’article , Isabelle Rome répond sur son féminisme qu’elle dit porter “depuis longtemps”. “Dans ma jeunesse, j’étais féministe sans le savoir”. “Je le suis devenu, je le revendique et je n’ai pas peur de le dire. Je suis triste de voir que certains n’osent plus l’employer. C’est un beau terme, c’est une notion éminemment républicaine et c’est toute la noblesse de notre République que de le porter”, affirme la ministre déléguée.

    La mesure dont elle veut qu’on se souvienne à ce poste est “ la constitutionnalisation du droit à l’avortement ”. “Il faut mettre le verrou de la Constitution pour garantir ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Je mettrai toutes mes forces à porter cette réforme constitutionnelle”, a-t-elle promis.

    Enfin, sur l’affaire Damien Abad, écarté du gouvernement Borne 2 après des accusations de viol, elle affirme que si on ne l’a pas entendue quand il était maintenu, ce n’est pas qu’elle était mal à l’aise, mais plutôt “l ié à mon arrivée et à la feuille de route que je devais dessiner”.” La Première ministre a parlé d’exemplarité pour expliquer son choix. Je suis en phase avec sa décision”.

    À voir également sur Le HuffPost: La grande interview de la nouvelle ministre de l’Égalité femmes-hommes

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      Abad écarté, Zacharopoulou gardée dans le nouveau gouvernement, Véran explique pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 07:33 · 2 minutes

    Olivier Véran, le 4 juillet 2022. Olivier Véran, le 4 juillet 2022.

    POLITIQUE - Au lendemain du départ de Damien Abad , visé par une enquête pour tentative de viols après la plainte d’une femme, Olivier Véran a une nouvelle fois défendu ce mardi 5 juillet le choix d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron de se séparer de l’ex-ministre des Solidarités et, à l’inverse, de reconduire à son poste Chrysoula Zacharopoulou .

    La secrétaire d’État chargée du Développement fait face à deux plaintes pour viols déposées par des patientes de son cabinet de gynécologie. “On ne peut pas comparer ces situations”, a estimé Olivier Véran ce mardi au micro de France Inter .

    Selon le porte-parole du gouvernement, Damien Abad, mis en cause dans un troisième témoignage, “ne pouvait plus travailler dans des conditions sereines” et “n’aurait pas pu s’exprimer” dans l’hémicycle sans être renvoyé aux accusations dont il fait l’objet. Désormais, “il aura le temps” de se défendre, a avancé Olivier Véran, rappelant que l’ex-président du groupe LR à l’Assemblée nationale “reste parlementaire”.

    La situation est toute autre concernant Chrysoula Zacharopoulou pour l’exécutif. “Elle est gynécologue, une experte de l’endométriose, amenée à exercer des examens cliniques qui sont particulièrement complexes”, a justifié le porte-parole du gouvernement. ”Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas besoin de transparence et de clarté mais on ne peut pas comparer ces situations-là”, a-t-il ajouté.

    Pannier-Runacher défend le maintien de Zacharopoulou

    “Ce qui lui est reproché par certaines patientes, c’est de ne pas avoir forcément bien expliqué comment se déroulait l’examen”, a aussi déclaré ce mardi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui a également défendu le maintien dans le gouvernement de Chrysoula Zacharopoulou.

    Lundi lors de la passation de pouvoir, Damien Abad a jugé “préférable, face aux calomnies ignobles dont [il est] la cible”, de pouvoir se “défendre sans entraver l’action du gouvernement”. “Je me défendrai sans relâche jusqu’à ce que la justice confirme mon innocence”, a-t-il déclaré lors de la passation de pouvoir avec le patron de la Croix Rouge Jean-Christophe Combe, nommé à son poste.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Après le remaniement, les explications de Borne et Véran sur l'éviction de Damien Abad

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 16:55 · 2 minutes

    POLITIQUE - L’exécutif ne voulait plus de cette distraction. “Les conditions de sérénité n’étaient plus présentes” pour garder au gouvernement Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols , a affirmé Olivier Véran ce lundi 4 juillet.

    Lors de son premier compte rendu d’un Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a été interrogé sur les raisons du départ du ministre des Solidarités de l’équipe d’Élisabeth Borne. “Les conditions de sérénité n’étaient plus présentes, qui permettaient à un ministre qui porte, dans son portefeuille, toutes les politiques de solidarité, d’exercer pleinement ses fonctions”, a justifié le ministre devant la presse.

    “Ça aurait été l’exposition aux foudres du Parlement à chaque rentrée” et “beaucoup d’investissement en temps pour qu’il puisse assurer sa défense”, a ajouté l’ex-ministre de la Santé , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    “Un devoir d’exemplarité”

    Ce lundi matin, le magazine Elle a pour sa part publié des extraits d’une interview à paraître avec la première ministre Élisabeth Borne au sujet, entre autres, du “cas Abad”, un “sujet compliqué”, selon les propres mots de la locataire de Matignon. “C’est la justice qui doit pouvoir se prononcer et ne pas en rester à des témoignages anonymes par voie de presse”, affirme Élisabeth Borne, tout en ajoutant désormais qu’“un certain nombre de témoignages méritent d’être pris en compte”. La Première ministre appelle aussi à “un devoir d’exemplarité des responsables politiques”.

    Dans un discours particulièrement offensif, plus tôt en journée, Damien Abad a exprimé ses regrets vis-à-vis de son départ du gouvernement. “Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement”, a justifié l’ancien ministre, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes et visé par une enquête pour tentative de viol .

    Ce lundi, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, a été visé par un nouveau témoignage, celui d’une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, qui l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013 . Les appels à sa démission se multipliant dans l’opposition et chez les féministes, son maintien au gouvernement devenait le caillou dans la chaussure d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

    À voir également sur Le HuffPost : Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets" et dénonce des "calomnies ignobles"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:15 · 2 minutes

    Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère Limogé du gouvernement, Damien Abad quitte son ministère "avec beaucoup de regrets".

    PASSATION - C’est un discours particulièrement offensif qu’a prononcé Damien Abad au ministère de la Santé et des Solidarités, ce lundi 4 juillet, peu de temps après l’annonce du nouveau gouvernement dont il ne fait pas partie.

    “Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement”, a justifié l’ancien ministre, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes et visé par une enquête pour tentative de viol .

    Après avoir remercié son équipe et indiqué qu’il avait assumé sa fonction de ministre “jusqu’au bout”, Damien Abad a expliqué qu’il continuerait de poursuivre son action en tant que député dans sa circonscription -la 5e circonscription de l’Ain- ainsi qu’à l’Assemblée nationale.

    Une “violence inouïe”

    Dénonçant un “mouvement qui relègue la présomption d’innocence au rang de vieillerie sans importance”, le ministre a indiqué qu’il se défendrait “sans relâche”. “Chacun devrait mesurer la violence inouïe de telles accusations orchestrées (...) et relayées sans discernement médiatique” a-t-il poursuivi, avant de citer Montesquieu : “Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.”

    L’exécutif faisait face à une pression croissante pour écarter du gouvernement Damien Abad, venu des rangs de LR et visé par une enquête du parquet de Paris après la plainte d’une femme pour des faits remontant au premier semestre 2010. Ce lundi, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, a été visé par un nouveau témoignage, celui d’une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, qui l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013 . Les appels à sa démission se multipliant dans l’opposition et chez les féministes, son maintien au gouvernement devenait le caillou dans la chaussure d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

    Le directeur de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe, a été nommé ce lundi ministre chargé des Solidarités et des personnes handicapées, en remplacement du ministre sortant.

    À voir également sur le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Damien Abad limogé du gouvernement Borne, Chrysoula Zacharopoulou reste en poste

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 08:56 · 3 minutes

    L'ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, le 21 juin à Matignon. L'ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, le 21 juin à Matignon.

    REMANIEMENT - La succession d’accusations lui aura finalement coûté son poste. Après plusieurs jours de consultations, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont finalement choisi de ne pas conserver Damien Abad au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées lors d’ un remaniement annoncé par communiqué ce lundi 4 juillet.

    Visé depuis le 29 juin par une enquête pour “tentative de viol” , pour des faits qui se seraient déroulés lors d’une fête organisée chez lui en 2010, le député de l’Ain est limogé, 45 jours après sa nomination le 20 mai.

    Principale prise de guerre de ce second quinquennat, l’ancien cadre des Républicains (LR) avait été confortablement réélu le 19 juin pour un troisième mandat lors des élections législatives . Il avait été en 2012 le premier élu handicapé à siéger à l’Assemblée. Il est atteint d’une maladie rare, l’arthrogrypose, qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité.

    Une troisième femme l’accuse ce lundi

    Déjà mis en cause par deux autres femmes, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, est visé par un nouveau témoignage ce lundi. Une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013. Dans un témoignage publié par BFMTV, elle fait part d’un “black-out” et de “vertiges” après avoir bu “une coupe” de champagne avec le parlementaire dans le quartier Saint-Germain-des-Prés.

    Elle affirme s’être réveillée “complètement dévêtue” dans la chambre d’hôtel, expliquant avoir “du mal à se souvenir de ce qui s’était passé la veille” mais se disant “sûre et certaine” que le député était présent “dans le lit”.

    Avant cela, deux autres femmes avaient accusé le ministre de les avoir violées en 2010 et 2011 dans des témoignages recueillis par Mediapart . Selon le site d’investigation, il s’agit d’une ”élue centriste” qui était, au moment des faits qu’elle dénonce, présidente d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont Damien Abad, alors député européen, était le président national. C’est cette dernière qui a déposé plainte pour “tentative de viol” le 27 juin. Elle a également précisé que l’élu lui avait “offert un verre” au fond duquel elle a vu “quelque chose”, avant d’aller le recracher aux toilettes.

    Une autre femme a déposé plainte à deux reprises, mais celles-ci ont été classées sans suite en 2012, puis en 2017, d’abord pour “carence de la plaignante”, puis “faute d’infraction suffisamment caractérisée”.

    Le ministre a contesté ces accusations et annoncé déposer une plainte en dénonciation calomnieuse, pointant le “calendrier soigneusement choisi de ces publications”. Le 22 mai, au lendemain des premières accusations, la Première ministre avait “assuré que “s’il y a(vait) de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie”, l’exécutif “tirera toutes les conséquences de cette décision”.

    Zacharopoulou reste à son poste

    Visée par trois plaintes, dont deux pour viols, Chrysoula Zacharopoulou reste, elle, au gouvernement d’Élisabeth Borne. La secrétaire d’État au Développement, âgée de 46 ans, est visée par une enquête du parquet de Paris pour des gestes assimilables, selon ses accusatrices, à des “viols” commis dans le cadre de sa profession de gynécologue.

    “Les accusations graves à mon encontre, portant sur des examens cliniques médicaux réalisés afin de diagnostiquer et de soigner la maladie de mes patientes, sont inacceptables et révoltantes”, avait-elle déclaré le 24 juin dans un communiqué transmis par son avocat, Antonin Lévy. Elle s’était dit “choquée et profondément blessée” en tant que “femme et médecin”.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      Remaniement au gouvernement: Abad, Schiappa... Qui sort, qui entre, qui bouge

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 08:44 · 2 minutes

    Ce lundi 4 juillet, un remaniement gouvernemental a été annoncé. Si Damien Abad (à gauche) quitte le gouvernement, François Braun et Marlène Schiappa, eux, y entrent. Ce lundi 4 juillet, un remaniement gouvernemental a été annoncé. Si Damien Abad (à gauche) quitte le gouvernement, François Braun et Marlène Schiappa, eux, y entrent.

    POLITIQUE - C’est la conséquence attendue des dernières élections législatives. Ce lundi 4 juillet, un remaniement gouvernemental a été annoncé par l’exécutif, la suite logique des scrutins des 12 et 19 juin derniers ainsi que de l’élection de la désormais ex-ministre Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale.

    En effet, les défaites d’Amélie de Montchalin , Brigitte Bourguignon et Justine Bénin dans leur circonscription, mais aussi les accusations de viol portées contre Damien Abad et le nouvel équilibre précaire au palais Bourbon avaient rendu nécessaire une série de changements au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne.

    Et le principal enseignement de ce remaniement est justement que Damien Abad , comme la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou , tous deux accusés de violences sexuelles, quittent le gouvernement.

    Par ailleurs, plusieurs personnalités font leur entrée au gouvernement, à commencer par le médecin François Braun. Récemment chargé par Emmanuel Macron d’une “mission flash” , le président de Samu-Urgences de France devient ministre de la Santé à la place de Brigitte Bourguignon, battue de quelques dizaines de voix dans le Pas-de-Calais. Un homme qui a formulé de nombreuses recommandations pour faire évoluer le fonctionnement des urgences en France et qui n’a pas hésité à tacler le système concurrentiel mis en place depuis quelques années en matière de santé.

    Marlène Schiappa de retour

    De même, l’ex-préfet en Guadeloupe et Saint-Pierre-et-Miquelon, Jean-François Carenco remplace Yaël Braun-Pivet aux Outre-mer, le maire d’Angers Christophe Béchu arrive à la Transition écologique, le député MoDem Jean-Noël Barrot devient ministre délégué au Numérique, le maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein arrive au Logement et l’édile de Beauvais Caroline Cayeux aux Territoires.

    À noter par ailleurs que Marlène Schiappa , qui avait passé le premier quinquennat d’Emmanuel Macron au gouvernement (d’abord à l’Égalité femme-homme puis à la Citoyenneté), revient en responsabilité. Elle est désormais en charge de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative, ont révélé nos confrères BFMTV .

    Enfin, Olivia Grégoire voit ses fonctions de porte-parole du gouvernement prendre fin de manière prématurée, moins de deux mois après avoir été nommée. Si elle retourne à Bercy avec un large portefeuille (PME, commerce, tourisme), elle est remplacée en tant que visage et voix du gouvernement par Olivier Véran. Aux relations avec le parlement, dans ce jeu de chaises musicales, c’est Franck Riester qui prend la place de ce dernier.

    Autre évolution en interne: Clément Beaune, élu sur le fil député à Paris, passe des Affaires européennes aux Transports et voit l’économiste Laurence Boone, ancienne conseillère de François Hollande, lui succéder. Par ailleurs, Geneviève Darrieussecq, qui avait passé cinq ans au gouvernement durant le premier quinquennat fait son retour dans la nouvelle équipe. Elle hérite du rôle de ministre déléguée à l’Autonomie.

    À voir également sur le HuffPost : Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Pour le remaniement, les trois questions que Macron et Borne se posent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 10:54 · 4 minutes

    Elisabeth Borne et Emmanuel Macron (ici le 18 juin lors d'une cérémonie d'hommage à la Résistance au Mont Valérien) peaufine le remaniement. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron (ici le 18 juin lors d'une cérémonie d'hommage à la Résistance au Mont Valérien) peaufine le remaniement.

    POLITIQUE - Dimanche soir, lundi, voire même mardi... Le remaniement est imminent, mais il reste encore quelques heures (au moins) à patienter avant l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale. Revenu en fin de semaine d’une longue séquence internationale, Emmanuel Macron est à pied d’œuvre avec Élisabeth Borne qu’il a confirmée à Matignon malgré des élections législatives qui les ont laissés sans majorité absolue.

    Ce nouveau gouvernement doit assister mercredi après-midi au discours de politique générale que la Première ministre prononcera à l’Assemblée nationale. On saura d’ici là si elle a décidé de se soumettre à un vote de confiance comme ses dix derniers prédécesseurs. Mais ce n’est pas la seule question à laquelle le couple exécutif doit répondre pour enfin lancer le quinquennat.

    Qui pour remplacer les quatre ministres partantes?

    C’est, avec le maintien d’Élisabeth Borne, l’autre certitude du moment. Il y a quatre ministres nommées après la présidentielle à remplacer. Trois ont été battues aux élections législatives (Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon, Justine Bénin) et une est devenue présidente de l’Assemblée nationale (Yaël Braun-Pivet). Et ce sont des ministères de premier plan qu’il convient de pourvoir: celui de la Transition écologique, celui de la Santé, celui des Outre-mer ainsi que le secrétariat d’État à la mer.

    Battue aux élections législatives, Amélie de Montchalin va devoir quitter le ministère de la Transition écologique. Battue aux élections législatives, Amélie de Montchalin va devoir quitter le ministère de la Transition écologique.

    Si les noms de certaines personnalités politiques de droite circulent pour la Santé (Philippe Juvin, Jean Rottner), le mystère est entier pour les autres. Tout juste Aurore Bergé, la présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, a-t-elle fait part de son envie que Yannick Jadot intègre le gouvernement. Surtout, Emmanuel Macron doit tenir compte de l’indispensable parité de son équipe; or avec quatre femmes à remplacer (et même si les noms de Catherine Vautrin et Christelle Morançais sont évoqués), l’équation est compliquée.

    Damien Abad peut-il rester en poste?

    Un cinquième ministère, confié pour le moment à un homme, pourrait également être vacant. Le cas Damien Abad agite en effet la majorité alors qu’ une enquête préliminaire pour tentative de viol a été ouverte contre le ministre des Solidarités et des personnes handicapées. Réélu aux législatives, l’ancien président du groupe LR clame son innocence, mais il y a quelques semaines Élisabeth Borne avait affirmé qu’elle tirerait les conséquences de nouveaux développements judiciaires.

    En coulisses, la Première ministre fait savoir que conserver le député de l’Ain dans l’équipe n’est pas compatible avec la lutte contre les violences faites aux femmes. Problème, Emmanuel Macron a jusqu’à présent toujours préféré mettre en avant la présomption d’innocence de ses ministres mis en cause qu’il s’agisse d’affaires du même genre (Gérald Darmanin) ou de potentiels conflits d’intérêts (Eric Dupond-Moretti).

    Le maintien de Damien Abad, visé par une enquête préliminaire pour tentative de viol, pose des questions en Macronie Le maintien de Damien Abad, visé par une enquête préliminaire pour tentative de viol, pose des questions en Macronie

    “Notre responsabilité c’est de faire en sorte d’accueillir la parole des femmes”, fait valoir Aurore Bergé, ajoutant que la “Première ministre prendra la bonne décision dans les prochaines heures”, laissant entendre que son sort était scellé. La patronne des députés Renaissance (ex-LREM) estime en revanche qu’à ce stade, la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou visée par trois plaintes, mais par aucune enquête préliminaire pour viol peut rester au gouvernement.

    Comment ressouder la majorité?

    Après l’annonce de la première équipe, le MoDem de François Bayrou n’avait pas caché son amertume de n’avoir obtenu qu’un ministère (Marc Fesneau à l’Agriculture) et un secrétariat d’État (Justine Bénin à la Mer). Pour Édouard Philippe et son parti Horizons, la donne est la même avec le seul Christophe Béchu nommé ministre délégué aux Collectivités. Au sortir de législatives ratées qui obligent Emmanuel Macron et Élisabeth Borne à souder encore plus leur majorité, ces deux alliés réclament des postes.

    Édouard Philippe et François Bayrou étaient mécontents du sort réservé à leur parti dans le premier gouvernement. Édouard Philippe et François Bayrou étaient mécontents du sort réservé à leur parti dans le premier gouvernement.

    Ex-secrétaire d’État à la Jeunesse, Sarah El Hairi pourrait compléter le contingent Modem; les noms du député Jean-Noël Barrot et des eurodéputées Laurence Farreng et Marie-Pierre Vedrenne sont avancés. Parmi les proches de l’ancien Premier ministre, ce sont Frédéric Valletoux et Thomas Mesnier (tous deux spécialistes de la Santé) qui sont régulièrement cités.

    Pour faire entrer ces personnalités, le duo Macron-Borne va devoir élargir le gouvernement. Cela tombe bien des portefeuilles avaient été oubliés lors de la première composition; on pense aux Transports, au Logement, au Tourisme ou au Numérique.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Élisabeth Borne hésite tant à se soumettre à un vote de confiance

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      Abad peut-il rester ministre? Pour Schiappa, c'est "extrêmement difficile"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 07:26 · 3 minutes

    Visé par une enquête préliminaire Damien Abad souhaite rester ministre. Mais pour Marlène Schiappa, c'est Visé par une enquête préliminaire Damien Abad souhaite rester ministre. Mais pour Marlène Schiappa, c'est "extrêmement difficile".

    VIOLENCES SEXUELLES - Damien Abad peut-il se maintenir au ministère des Solidarités dans le gouvernement qu’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne doivent annoncer d’ici à mercredi? “C’est extrêmement difficile”, a jugé Marlène Schiappa , ancienne ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, invitée de BFMTV vendredi 1er juillet.

    Dès sa nomination au gouvernement mi-mai, Damien Abad a été visé par des accusations de viol, qu’il conteste. Dans la tourmente, l’ex-Républicain avait indiqué s’en remettre aux élections législatives . Une manœuvre qui a interloqué Marlène Schiappa: “Quand j’ai entendu dire ‘l’élection ce sera le juge de paix’, ça m’a choquée.”

    “Dire que l’élection est le juge de paix, et que si Damien Abad remporte l’élection ‘circulez il n’y a rien à voir’, je ne suis pas d’accord du tout avec cela”, a-t-elle insisté. Le ministre a largement été réélu (57%) au deuxième tour dans sa circonscription de l’Ain.

    “Si vous étiez membre de cette équipe gouvernementale, est-ce que vous feriez favorable à ce qu’il soit maintenu dans cette équipe?”, lui demande alors la journaliste. Avant de répondre, Marlène Schiappa fait un “décryptage des coulisses” de la machine gouvernementale et explique que le ministre des Solidarités est également ministre de tutelle du service de communication de l’égalité et du droit des femmes.

    Le gouvernement “du côté des victimes”

    “Est-ce qu’une personne mise en cause, et je respecte la présomption d’innocence, mais qui est néanmoins mise en cause dans plusieurs affaires de viol, est fondé à avoir la tutelle sur cette direction de la communication qui gère les droits des femmes et l’égalité femme/homme? Je pense que la question se pose”, affirme-t-elle alors.

    L’ancienne ministre soulève aussi la question de “l’efficacité”. Le ministère des Solidarités s’occupe des mères célibataires, des personnes en situation de handicap... rappelle-t-elle. “Il y a urgence à agir. Est-ce qu’on peut agir avec un ministre qui est empêché parce qu’il se consacre à sa défense?”, s’interroge Marlène Schiappa.

    De son côté, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a assuré ce samedi 2 juillet sur France inter être “du côté des victimes”. “Je crois que la parole des victimes doit être entendue. Je crois aussi que les processus judiciaires doivent être respectés. La décision appartient à la Première ministre”, a-t-elle déclaré.

    Cette déclaration intervient deux jours après l’ouverture d’une l’enquête pour viol contre Damien Abad, sur laquelle Élisabeth Borne ne s’est pas exprimée. Pourtant, “si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”, avait-elle assuré quelques jours plus tôt. De son côté, le ministre des Solidarités a de nouveau “contest(é) avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Violences sexuelles: il n'y a rien de pire pour une société que des représentants sans exemplarité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 08:20 · 6 minutes

    Damien Abad, ministre des Solidarités, fait l'objet d'une enquête après le dépôt d'une plainte pour tentative de viol. Damien Abad, ministre des Solidarités, fait l'objet d'une enquête après le dépôt d'une plainte pour tentative de viol.

    TRIBUNE - Dénonciation d’un tribunal médiatique, demande de respect de la présomption d’innocence… À l’occasion des accusations de viol à l’encontre de Damien Abad (désormais sous le coup d’ une enquête pour tentative de viol , NDLR ) les réfractaires à #MeToo ont de nouveau fait de la condamnation pénale le juge de paix de toute affaire de violence faite aux femmes.

    Dans les entreprises et la fonction publique, il existe pourtant un devoir de protection, d’enquête et le cas échéant de sanction professionnelle en cas de harcèlement ou de violence sexuelle, qu’il y ait saisine de la justice ou non. De la même manière, Jean-Jacques Bourdin était récemment écarté de ses fonctions par BFMTV et RMC après une enquête interne à la suite de signalements pour agression sexuelle. La sanction pénale n’est donc pas l’alpha et l’oméga du traitement de ces affaires, pourquoi la sphère politique devrait-elle échapper à cette règle?

    Il existe une défaillance incroyable du monde politique dans la capacité à traiter ces sujets en amont de la médiatisation, qui est trop souvent la principale raison qui pousse à l’action. C’est dernièrement particulièrement le cas à droite, comme l’a montré hier l’affaire Hulot et comme pourrait le montrer aujourd’hui l’affaire Abad . Or, existe-t-il pire symbole pour une société que l’absence d’exemplarité de ses représentants? Qui plus est lorsque les ministres en question, de Gérald Darmanin à Damien Abad, ont en charge la protection des femmes via respectivement la police et le traitement du handicap - les femmes porteuses de handicap sont les plus exposées au risque de violence?

    Il existe une omerta propre aux sphères de pouvoir, et singulièrement en politique. Gabrielle Siry-Houari

    Le problème n’est pas de savoir s’ils seront pénalement condamnés ou non: c’est à la justice de trancher. Le problème est qu’aucune investigation interne à LR ou LREM n’ait été menée. Comme en témoignait Marilyn Baldeck de l’Association européenne contre la violence faite aux femmes au travail sur Mediapart en mai 2022, ces symboles rendent beaucoup plus difficile la prise de conscience dans le reste de la société, et notamment dans la sphère professionnelle.

    Si ces violences sont mal prises en charge dans l’ensemble de la société — en témoigne le faible taux de plainte et de condamnation — il existe une omerta propre aux sphères de pouvoir, et singulièrement en politique. Lieu de conquête, de séduction et de domination, la politique est prompte à attirer des caractères dominants.

    Dans La Familia grande (Seuil, 2021), Camille Kouchner décrit Olivier Duhamel , ancien homme politique, comme une personnalité “solaire”, cherchant à “régner”. Tous les partis, toutes les familles politiques sont une forme de familia grande . Les prises de parole sont rendues difficiles par la solidarité de fait qui existe entre leurs membres; par le risque d’être accusé de “tirer contre son camp”, quand ces affaires sont utilisées par les adversaires politiques à des fins de déstabilisation. Certains font aussi le choix du silence, car, pour paraphraser Élisabeth Guigou dans le documentaire Chambre 2806: L’affaire DSK , l’ascension d’un homme politique est la promesse d’un bel avenir pour ses amis. Enfin, la situation la plus compliquée est sans conteste celle des collaborateurs et collaboratrices politiques pour lesquels la prise de parole peut être synonyme de difficultés professionnelles.

    En réalité, le ver est dans le fruit bien avant que la violence ne soit commise: il existe un continuum entre sexisme dit “ordinaire” et violence. Dans un milieu encore caractérisé par un entre-soi masculin très fort, toute une série de comportements humiliants, dévalorisants rappelle aux femmes qu’elles sont “tolérées” en politique mais qu’elles ne sont pas vraiment à leur place. Les commentaires courants sur le physique et les vêtements des femmes politiques en sont un bon exemple, du tailleur d’Édith Cresson , qui avait focalisé toute l’attention lors de son premier discours à l’Assemblée nationale, à la robe à fleurs de Cécile Duflot accueillie par des sifflements au sein du même hémicycle. Cette désignation des femmes comme “l’Autre” avait été bien analysée par Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe (1986) comme ce qui fonde leur domination. En politique, c’est bien pour dominer, pour maintenir les femmes ”à leur place” dans un milieu très concurrentiel, que le sexisme s’exerce à plein: les femmes seraient différentes donc elles pourraient être dominées (et ultimement violentées).

    Toutes les familles politiques sont une forme de 'familia grande'. Les prises de parole sont rendues difficiles par la solidarité de fait qui existe entre leurs membres. Gabrielle Siry-Houari

    Les solutions sont en partie juridiques. Le Haut conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes prône ainsi un élargissement des missions de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique à la question de l’éthique en politique, afin de lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Il est en effet frappant qu’aujourd’hui, un ministre puisse être poussé à la démission en cas de déclaration trompeuse de son patrimoine financier mais pas en cas de violences faites aux femmes. Il s’agit aussi d’élargir les cas d’inéligibilité aux condamnations pour violences sexistes et sexuelles: peut-on concevoir qu’un homme condamné pour ce type de faits puisse être élu représentant de la Nation , c’est-à-dire investi de la mission de voter les lois, y compris celles relatives à l’égalité femmes-hommes et la protection contre les violences?

    Enfin, si le rythme de la victime doit être respecté et la priorité donnée au recueil de sa parole en confiance, les cas où une menace existe pour d’autres personnes pourraient donner lieu à une obligation plus stricte de signalement dans le cadre de l’article 40 du Code de procédure pénale (obligation pour les agents publics et élus de signaler les crimes et délits dont ils ont connaissance dans l’exercice de leurs fonctions), associée à une sanction en cas de manquement.

    Mais on voit bien, plus largement, que c’est d’un changement de culture profond dont le monde politique a besoin: intransigeance du personnel politique face aux comportements sexistes, renforcement des méthodes d’alerte et de traitement des signalements de violences au sein des partis (ce qui pourrait aussi faire l’objet d’une obligation légale).

    Peut-on concevoir qu’un homme condamné pour violences sexistes et sexuelles puisse être élu représentant de la Nation et voter des lois relatives à l’égalité femmes-hommes? Gabrielle Siry-Houari

    La gauche essaie désormais de distinguer le temps judiciaire du temps politique: dans la mesure où le traitement judiciaire des affaires de violence peut prendre plusieurs années, ces partis tentent désormais, avec un succès mitigé, d’agir en amont pour empêcher l’investiture d’hommes politiques qui font l’objet de signalements répétés au sein de leur parti. Cela a par exemple été le cas de plusieurs candidats aux dernières municipales pour le parti socialiste, après enquête interne. La droite est très à la traîne: que ce soit chez LREM, LR ou le RN, ces dispositifs sont inexistants.

    Enfin, une plus grande présence de femmes en politique contribuerait aussi à changer la donne. Ce sont elles qui font bouger les choses au sein des partis, ce sont d’abord elles qui portent la cause de l’égalité femmes-hommes. Enfin, plus elles seront nombreuses, moins elles seront identifiées à “l’Autre”, que l’on domine, qui peut être méprisée et in fine violentée.

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