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      Bercy va finalement rembourser une octogénaire privée de ses économies

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 20:40 · 2 minutes

    Une vue du ministère de l'Économie et des Finances, à Paris. (photo d'illustration) Une vue du ministère de l'Économie et des Finances, à Paris. (photo d'illustration)

    FINANCES - c’est la fin d’un long calvaire pour cet octogénaire. Francine Chaffard, qui réclamait depuis plusieurs années sans succès le remboursement de près de 90.000 euros en bons du Trésor, a finalement récupéré ses économies, a-t-on appris ce jeudi 2 juin auprès de la Défenseure des droits .

    Fin 2021, la Défenseure des droits Claire Hédon avait exceptionnellement décidé de médiatiser le cas de cette femme, face au refus répété du ministère des Finances de lui rembourser la somme en question.

    “Je vous confirme que Bercy a bien fait droit à la demande de règlement en équité de la Défenseure des droits ce qui a donné lieu à la décision du remboursement”, a indiqué à l’AFP l’institution, confirmant une information du Parisien .

    L’affaire remontait à 1996, lorsque Francine Chaffard et son mari, décédé depuis, avaient acheté 72 bons du Trésor pour un montant de 89.944,92 euros, et valables à l’époque 30 ans.

    En 2008 toutefois, un changement de la loi modifie leur validité: ils seront désormais prescrits, soit expirés, en 2013. Malgré plusieurs déplacements à sa trésorerie locale, à Toulon, pour encaisser des bons entre 2009 et 2011, personne n’avait informé Francine Chaffard de cette modification, affirmait-elle.

    “Il ne faut jamais renoncer à ses droits”

    Si bien qu’en 2017, lorsqu’elle a cherché à se faire rembourser d’autres bons, elle s’est vu opposer un refus et a alors saisi le Défenseur des droits, qui sollicité à de nombreuses reprises le ministère des Finances pour demander ce remboursement au nom de “l’équité”.

    Interpellé en novembre sur le sujet, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait assuré que ses services allait réexaminer le dossier .

    “Ce que je souhaite que l’on retienne de cette histoire, c’est qu’il ne faut jamais renoncer à ses droits”, a réagi ce jeudi Claire Hédon auprès de l’AFP.

    “Il arrive que les personnes se retrouvent confrontées à un long mur de silence. Que les administrations ne répondent pas. Que les personnes se sentent abandonnées par l’administration. Mais le renoncement ne doit pas être une porte de sortie pour les personnes en difficultés. Les droits doivent toujours prévaloir”, a-t-elle insisté.

    À voir également sur Le HuffPost : Parler d’argent avec et pour les femmes, une priorité pour cette journaliste

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      Santé mentale: la Défenseure des droits demande un plan d'urgence pour les jeunes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 09:52 · 2 minutes

    Enfants, adolescents, jeunes adultes... La Défenseure des droits souligne la Enfants, adolescents, jeunes adultes... La Défenseure des droits souligne la "gravité de la situation" dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes en France.

    SANTE MENTALE - C’est une alerte qui sonne comme un rappel. La Défenseure des droits a appelé ce jeudi 2 juin la Première ministre, Élisabeth Borne, à mettre en place un “plan d’urgence” pour la santé mentale des jeunes face à “la gravité de la situation”.

    “Alors que 2022 a été désignée année européenne de la jeunesse, la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint le Défenseur des enfants, Éric Delemar, appellent la Première ministre (...) à agir rapidement pour que la santé mentale des jeunes soit une priorité”, a-t-elle indiqué dans un communiqué publié ce jeudi 2 juin 2022 .

    La Défenseure des droits y estime en effet que les moyens déployés sont “largement insuffisants”, et enjoint le gouvernement à se saisir des “29 recommandations” qu’elle avait déjà formulées en novembre 2021 .

    Faire face aux tentatives de suicide

    Dans son communiqué, la Défenseure des droits met principalement en avant les risques de ce manque de moyens sur les tentatives de suicide . Alors que l’arrivée des enfants dans les structures pédopsychiatriques pour tentatives de suicides est un “moment décisif pour leur prise en charge”, elle souligne que “certaines structurent continuent de fermer des lits”.

    “La Défenseure des droits a pu constater que certains enfants allant aux urgences après une tentative de suicide n’avaient pas de lits disponibles”, écrit-elle. Elle demande, par conséquent, que “le secteur de la pédopsychiatrie” soit considéré comme une “discipline prioritaire”.

    Les effets de la crise sanitaire toujours visibles

    La Défenseure des droits souligne par ailleurs avoir alerté sur les atteintes à la santé mentale des enfants “dès novembre 2021, dans son rapport annuel consacré aux droits de l’enfant ”. Depuis, “Santé Publique France lui a malheureusement donné raison”, appuie son communiqué.

    En janvier 2022, Santé Publique France avait en effet souligné “une augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur chez les enfants de 11-17 ans”. Les passages pour idées et gestes suicidaires aux urgences restant à des “niveaux nettement supérieurs” aux années précédents à la pandémie de Covid-19.

    “La crise sanitaire a considérablement réduit les interactions sociales pourtant indispensables à la construction psychique des adolescents”, complète le communiqué de la Défenseur des droits, soulignant que le pic d’hospitalisations des adolescents “ne redescend pas”.

    Parmi les 29 recommandations déjà transmises en novembre 2021, Claire Hédon demandait, entre autres, de renforcer le personnel médical en établissement scolaire et de développer les projets de création d’équipes mobiles de soignants à destination des adolescents.

    À voir également sur Le HuffPost: ”‘Games of Thrones’: Kit Harington se confie sur sa santé mentale mise à rude épreuve”