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      Gabriel Boric a-t-il trahi la mémoire de Salvador Allende ?

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Monday, 11 September, 2023 - 19:00 · 15 minutes

    Au Chili , les commémorations du coup d’État du 11 septembre 1973 ont un goût amer. Un demi-siècle après cette matinée qui a plongé le pays dans une longue dictature néolibérale, une crise est en cours. Le président à la tête du pays, Gabriel Boric, prétend s’inscrire dans les pas de Salvador Allende, assassiné il y a cinquante ans. Pourtant, son action s’inscrit par bien des manières aux antipodes de l’ancien leader socialiste. Ayant renoncé à une confrontation avec les élites chiliennes, Boric s’aligne parfois sur elles – notamment sur les questions de politique étrangère. Dans un Chili plus fracturé que jamais, où les plaies mémorielles du coup d’État demeurent brûlantes, la rupture avec le système économique hérité de la dictature reste à entreprendre.

    11 septembre 1973 : le putsch qui achève l’expérience révolutionnaire

    Le 11 septembre 1973, un coup d’État militaire renverse le gouvernement de l’Unité populaire. Salvador Allende, premier président socialiste du Chili, est assassiné. Son mandat (novembre 1970 – septembre 1973) fut l’occasion d’une expérience révolutionnaire unique.

    Dès son élection, il est soumis aux manoeuvres de déstabilisation des secteurs élitaires du Chili, appuyés par les États-Unis. L’asphyxie de l’économie est organisée dans le secteur minier et routier, téléguidée par CIA, tandis qu’une propagande médiatique joue sur l’anticommunisme ambiant pour fragiliser le gouvernement. Plusieurs groupes d’extrême droite organisent des attentats terroristes pour détériorer les infrastructures ou s’en prendre à des représentants de l’Unité populaire – le chef de l’État-major chilien René Schneider est notamment assassiné. Pour le remplacer, sont nommés à ce poste Carlos Prats González, puis un certain Augusto Pinochet…

    Poignées de portes du sculpteur Ricardo Mesa représentant la force du monde ouvrier, réalisées pour l’édifice de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement à Santiago de Chile en 1972 © Jim Delémont pour LVSL, décembre 2021

    Alors que la menace d’une sédition militaire se confirme, Allende et ses ministres refusent jusqu’au bout d’armer leurs partisans. C’est finalement le matin du 11 septembre 1973 que l’expérience chilienne prend fin. Un assaut organisé par le général Augusto Pinochet sur le palais présidentiel la Moneda renverse le gouvernement et coûte la vie à Salvador Allende – après une ultime élocution destinée à rester dans les mémoires .

    Les espoirs d’une transition démocratique en-dehors du cadre défini par le régime s’évanouissent. C’est à l’initiative de Pinochet qu’un référendum est organisé portant sur la prolongation de sa fonction à la tête du pays.

    La dictature qui s’instaure règne par les méthodes les plus sanglantes. Plus de 45 000 personnes sont détenues dans les semaines suivant le putsch, tandis que 200 000 fuient le Chili entre 1973 et 1988. L’intention des putschistes soutenus par Washington se précise : établir un projet contre-révolutionnaire de long terme et éradiquer toute forme d’opposition.

    « Le corps au service du capital » : collage dans les rues de Valparaíso par le collectif Pesímo servicio. © Jim Delémont pour LVSL, janvier 2022,

    Institutionnaliser le néolibéralisme, au-delà de la dictature

    La dictature transforme le Chili en laboratoire des politiques néolibérales. La « thérapie de choc » appliquée par Pinochet sur les conseils d’une myriade d’économistes américains – dont Milton Friedman – bouleverse les structures socio-économiques du Chili.

    Les organisations de la classe ouvrière chilienne sont alors été méthodiquement démembrées, de façon à briser son pouvoir d’action sur les modes de production. Les implications économiques de cette transition libérale sont éloquents : alors que 25 % de la population chilienne vivait sous le seuil de pauvreté en 1970, ce chiffre grimpe à 45 % en 1991 1 .

    Le régime tient par la répression, mais aussi par une propagande de masse via la télévision – qui se généralise jusque dans les foyers chiliens les plus éloignés des préoccupations politiques. En 1980, l’instauration de la nouvelle Constitution rédigée par Jaime Guzmán parachève d’imposer la logique néolibérale dans le cœur du pays.

    L’extrême difficulté d’organiser des mobilisations sociales a pour effet de renforcer le rôle des partis politiques, autorisés ou non, notamment à gauche et dans l’opposition. Après les échecs consécutifs pour faire vaciller le pouvoir, les espoirs de voir une transition démocratique en-dehors du cadre défini par le régime s’évanouissent. C’est à l’initiative de Pinochet qu’un référendum est organisé portant sur la prolongation de sa fonction à la tête du pays. La victoire du « non » laisse place à une transition démocratique négociée entre la dictature et les partis politiques, qui pérennisent les institutions du système.

    Les promesses de la transition démocratique sont rapidement déçues. Si l’obstacle de la répression militaire n’est plus, la transition a intégré les mécanismes qui maintiennent l’État captif des intérêts financiers. Au sortir de la dictature, le système chilien porte donc ainsi déjà en lui les ingrédients de la crise politique qu’il traverse aujourd’hui.

    « Chili, entreprise familiale », collage dans les rues de Valparaíso par le collectif Pesímo servicio © Jim Delémont pour LVSL, janvier 2022,

    Commémorations officielles et lectures réactionnaires du coup d’État

    L’organisation des commémorations des cinquante ans du coup d’État a fait l’objet d’un intense débat – signe qu’il s’agit d’une plaie béante davantage que d’une cicatrice. Outre les 40 000 victimes de torture, la dictature a laissé derrière elle plus de 2300 morts et l’ombre de 1 102 personnes toujours portées disparues à ce jour 2 .

    Pour autant, il n’y a pas de consensus sur la lecture du coup d’État. Si la dictature est condamnée – parfois timidement – par la droite, cette réprobation est systématiquement associée à un discours qui pointe la responsabilité le gouvernement de Salvador Allende. Celui-ci aurait semé un chaos dont le putsch était une issue logique. Cette stratégie discursive est amplement répandue dans tout un pan du personnel politique, et largement admise dans les médias de masse.

    Cinquante ans plus tard, victimes et tortionnaires devraient donc partager un récit commun. Cette absence de consensus mémoriel rend possible la réhabilitation de la dictature par l’extrême-droite, qui s’affirme volontiers « pinochetiste ».

    La présidence Boric permet bien l’émergence d’un discours officiel qui reconnaît la responsabilité de l’État chilien dans les crimes commis durant une décennie et demi. L’exécutif a mis en place un programme baptisé « cinquante ans du coup d’État : la démocratie, c’est la mémoire et le futur ». Cette série d’événements a débuté par la présentation du Plan national de recherche, de vérité et de justice qui ambitionne d’éclaircir les circonstances d’assassinat ou de disparition des opposants politiques.

    « Groupement des familles d’exécutés politiques ». Manifestation à Valparaíso. © Jim Delémont pour LVSL, mai 2018

    Pour autant, en mettant sur le même plan « la mémoire et le futur », Boric ambitionne d’initier un apaisement, et vise l’écriture d’un récit que beaucoup à gauche jugent consensuel quant au bilan de la dictature. Une volonté difficilement tenable alors qu’une multitude de mémoires dissonantes fractionnent le pays… C’est ce qu’a souligné la Declaración del 11 , une initiative de l’exécutif qui a invité toutes les forces politiques a signer le 11 septembre une déclaration transpartisane en quatre points pour la défense de la démocratie.

    Les partis de droite ont réagi en annonçant signer leur propre déclaration, parvenant ainsi a isoler une fois de plus le gouvernement tout en maintenant intactes les fractures historiques. En dernière instance, Gabriel Boric aura malgré tout remporté son pari, l’ensemble des anciens présidents ayant confirmé leur présence à l’événement.

    Estallido , Constituante, Boric : un espoir mais…

    Depuis 2019, le Chili est plongé dans une certaine incertitude politique. Après l’incroyable mobilisation sociale – estallido social de 2019, les cartes ont été rebattues. La mise en place de plusieurs processus constituants et l’arrivée au pouvoir de Gabriel Boric en 2021 marquent un tournant majeur. Du moins en apparence.

    Alors que le retour à la démocratie avait été marqué par le bipartisme entre les forces de la concertacion/ Nueva Mayoria (Parti Socialiste, Parti pour la démocratie PPD, Parti radical, Parti Démocrate-Chrétien) et celle de la droite traditionnelle, la mobilisation a changé la donne et permis à une nouvelle génération, principalement issue des luttes étudiantes des années 2010, de conquérir l’appareil d’État. Gabriel Boric en est le produit. Depuis plus d’un an, cette nouvelle génération st confrontée à la réalité du pouvoir, avec la promesse difficile « d’en finir avec le néolibéralisme là où il est né », d’après les mots de Boric.

    Depuis un an, c’est surtout le ralentissement de la dynamique qui a porté Boric au pouvoir et ses multiples échecs qui sont notables. Après une première lourde défaite au référendum de 2022 pour faire approuver une nouvelle constitution (64 % pour le « non »), proposée par une majorité plutôt située à gauche, plurielle et alternative, le dernier processus constituant a vu l’élection à l’inverse d’une majorité de droite et d’extrême droite au deux tiers.

    Agenda législatif modéré, et une ligne totalement à contre-courant sur les questions internationales avec ses partenaires latino-américains : Gabriel Boric cherche à éviter la confrontation

    Pire encore, le Parti républicain de José Antonio Kast, située à l’extrême-droite de l’échiquier politique, s’est placé premier à ces élections constituantes et représente près de la moitié de cette nouvelle assemblée. Voilà ainsi plusieurs mois que la droite et surtout l’extrême droite, héritières du « pinochetisme », sont dans une dynamique électorale qui semble définitivement refermer la parenthèse de rupture initiée avec l’estallido social . La droite et l’extrême-droite, dans un contexte de vote obligatoire, obtiennent en cumulé un score inégalé de l’histoire politique du Chili avec plus de 5 millions de voix , laissant perplexe quant à l’avenir politique du pays.

    Gabriel Boric présente le Plan national de recherche, de vérité et de justice le 30 août 2023 à Santiago.

    Éviter la confrontation avec les élites

    Ce contexte interroge la stratégie adoptée par le gouvernement et sa coalition politique, Apruebo Dignidad 2 . Depuis l’annonce de son dispositif gouvernemental, Gabriel Boric a assumé une ligne politique modérée , espérant s’épargner une confrontation directe avec les élites chiliennes. Cette ligne s’observe dans la composition de l’appareil gouvernemental, un agenda législatif très modéré – malgré une situation sociale incandescente – et une ligne totalement à contre-courant sur les questions internationales avec ses partenaires latino-américains. Boric s’oppose en particulier au positionnement non-aligné du président Lula sur le conflit ukrainien, et à sa volonté d’inclure le Venezuela comme un allié politique dans l’intégration régionale.

    La première démonstration de cette orientation politique a résidé dans la formation de son gouvernement où des personnalités de l’ex- concertación ont été intégrées. Il faut rappeler que les forces d’ Apruebo Dignidad elles-mêmes ne détiennent pas la majorité à l’Assemblée nationale chilienne : avec seulement 37 députés, les forces de Boric sont loin du seuil des 78 permettant d’obtenir une majorité absolue. Raison pour laquelle le gouvernement de Boric regroupe une large coalition, allant des forces de l’ex-concertacion au Parti communiste chilien, permettant d’afficher un bloc de 66 députés devant manœuvrer pour obtenir une majorité sur les différents débats législatifs.

    Avec cette majorité très élargie, la présidence de Boric a été marquée par de nombreux compromis pour la composition des différents gouvernements, avant et après les échecs électoraux. D’un gouvernement déjà modéré avec une forte représentation de l’ ex-concertacion , les cinglantes défaites électorales ont conduit Boric dans des remaniements qui réduisaient toujours plus le poids de sa coalition. De plus, malgré la formation de cette large coalition gouvernementale, les oppositions et polémiques entre les forces plus modérées de l’ ex-concertacion, et au delà , contre celles du Président Boric sont autant d’éléments qui ont démontré la fragilité de l’actuelle majorité gouvernementale.

    Le référendum sur la proposition de Constitution de 2022 en est une illustration. Si, officiellement, la majorité gouvernementale partait unie à ce scrutin pour porter la voix de l’Apruebo , des figures de l’ex- concertación se sont prononcé en sa défaveur. Ainsi, on retrouve l’ancien président de la démocratie-chrétienne Eduardo Frei qui a appelé au rechazo (rejet), l’ancien président Ricardo Lagos qui n’a pas donné de consignes, et l’ancienne présidente socialiste Michelle Bachelet, pourtant soutien du gouvernement, qui a appelé à un apruebo (approbation) assez timide les jours précédent le scrutin. Dans le même temps, de nombreuses figures importantes de la démocrate-chrétienne ont appelé à voter rechazo , témoignant les divisions au sein du parti malgré une décision nationale des instances pour l’apruebo.

    Aux nouvelles élections constituantes de mai dernier, des forces de l’ ex-concertación, avec le Parti pour la démocratie, le Parti radical et la démocratie-chrétienne, ont présenté leur propre liste en-dehors de la majorité gouvernementale pour obtenir 9 % des voix, alors que la liste de la majorité gouvernementale a obtenu 28,5 % des voix, 7 points derrière la liste d’extrême droite arrivée première…

    Malgré un double jeu évident, aussi bien sur les scrutins électoraux que dans l’action gouvernementale et législative, Boric a confirmé depuis un an sa tendance à se rapprocher de l’ ex-concertacion et des forces modérées afin de maintenir une forme de consensus au prix d’un isolement toujours plus important de sa famille politique. Après la défaite au référendum sur la constituante de 2022, Izkia Siches, ancienne directrice de campagne de Gabriel Boric, est remplacée au ministère de l’intérieur lors du premier remaniement.

    L’option de la « conciliation » avec l’opposition et les élites économiques semble déboucher sur une impasse

    Celle-ci avait durement été critiquée par la droite et l’extrême droite notamment sur sa gestion du conflit avec les indigènes Mapuche au sud du pays, les questions migratoires et la montée de l’insécurité dans le pays. Marcela Rios, membre du parti de Boric, a dû démissionner sous pressions de la droite et de l’extrême-droite, après des prises de position de la Ministre et de Boric en faveur de la libération de prisonniers politiques de l ‘estallido social et de l’ex-guérilla du front patriotique Manuel Rodriguez . Après un bras de fer engagé par des magistrats de la de la Cours Suprême, et la menace de destitution de la Ministre par des parlementaire, celle-ci a été contraint de démissionner en janvier 2023.

    Autre figure encore plus importante, Giorgio Jackson, numéro 2 du Frente Amplio et figure historique des luttes étudiantes de 2011 menée avec l’actuel Président, a démissionné de son poste au Ministère du développement social après avoir été déjà écarte du poste très stratégique de Ministre-secretariat de la présidence . Cette ultime démission a eu lieu le 11 août dernier après des accusations diverses de corruptions lorsqu’il était en poste au sein du ministère du développement social. L’extrême-droite, relayée dans la presse, a fait pression sur le ministre pour obtenir sa destitution, qui s’est finalement soldé par la démission de celui-ci. La démission de Jackson, comme les défaites successives du gouvernement aux deux derniers scrutins sur les processus constitutionnels, témoigne aussi du rôle fondamental des médias dans la diabolisation de Boric et finalement l’opposition à toutes alternatives au Chili.

    Enfin, il est très important de souligner le rôle fondamental que jouent les médias dominants dans l’accroissement des tensions entre l’opposition et le gouvernement, visant à conduire celui-ci à un modérantisme croissant. Surmédiatisation des questions d’insécurité et d’immigration, traitement médiatique à sens unique des révoltes indigènes dans le sud et nombreuses fake news relayées sur le projet de constitution de 2022 : sur de nombreux sujets, les médias de masse s’alignent sur l’oligarchie chilienne.

    En 1987, Pinochet éloigne le Parlement de la capitale en faisant construire le Congreso à Valparaíso. © Jim Delémont pour LVSL, juillet 2019,

    Les leçons de la « conciliation »

    L’option de la « conciliation » avec l’opposition et les élites économiques semble déboucher sur une impasse. Pire encore : il conduit au renforcement du bloc conservateur, qui apparaît désormais comme la seule alternative crédible aux yeux des forces centristes et modérées. Les difficultés auxquelles sont confrontées Boric sont les mêmes que celles de Salvador Allende : obstruction des médias, de l’opposition au parlement, des grandes puissances économiques.

    Cette première année d’expérience de Boric constitue une leçon quant à l’inéluctabilité d’une confrontation avec les élites économiques dans la perspective d’un agenda de transformation. Elle remet en question la perspective des alliances opportunistes avec des forces plus modérées, dont le revirement se fait sentir au premier souffle. Dans un contexte où de nombreuses forces de gauche latino-américaines, mais aussi européennes, adoptent un recentrage politique, les leçons du Chili – que l’on parle du 11 septembre 1973 ou de l’année 2023 – possèdent une actualité brûlante.

    Notes :

    1 P. Guillaudat et P. Mouterde, Les mouvements sociaux au Chili, 1973-1993. Paris, L’Harmattan, 1995, 304 p.

    2 Coalition du Frente Amplio, regroupement de plusieurs partis politiques, et du Parti Communiste Chilien.

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      Quand Macron s’inspire de Xi Jinping

      Claude Goudron · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 9 December, 2022 - 04:15 · 5 minutes

    Emmanuel Macron n’est certes pas un dictateur ; en tout cas pas encore. Mais il a tendance à utiliser les réflexes d’un Xi Jinping dans les domaines de la liberté individuelle, de l’éducation et de la considération pour les Français.

    On peut citer plusieurs exemples.

    Covid

    Après avoir nié l’arrivée en France de la pandémie , comme en Chine, l’administration, dont le chef suprême est M. Macron , n’a certes pas emprisonné les lanceurs d’alerte mais malgré les cris d’alarme de ses voisins italiens touchés les premiers, elle a pris un retard irresponsable avant de réagir.

    Je ne nie pas la nécessité de ces réactions mais fallait-il se dédouaner en demandant aux Français d’obéir à des contraintes dont on peut contester la pertinence : confiner la population pendant plusieurs mois en lui demandant de s’attribuer des autorisations de sortie relève de la tartuferie.

    Dans la série du grotesque, ajoutons la verbalisation d’individus sans masque se promenant seuls sur une plage sans personne à portée de vue, à part les gendarmes venus les verbaliser.

    Un autre point commun avec les élites chinoises sera l’incapacité de nos deux pays à mettre au point un vaccin efficace dans des délais raisonnables.

    Crise énergétique

    De la même façon que Xi Jinping avec son zéro covid qui ne veut faire aucun mea culpa après une mauvaise décision, le président Macron refuse d’endosser toute responsabilité dans la situation tragique du système énergétique français.

    C’est pourtant bien lui qui lors de son premier mandat a confirmé la décision de Hollande de ramener la part de l’énergie nucléaire à 50 %. C’est bien lui qui a signé la mise à l’arrêt catastrophique de Fessenheim alors qu’elle était une des plus sûres centrales de France. Ces décisions ont conduit la France à la situation actuelle : d’un pays exportateur d’électricité à un pays quémandeur à des prix qui ont explosé, fragilisant alors EDF qui était un de ses rares fleurons.

    Des erreurs, tout le monde peut en faire mais alors il faut les assumer et ne pas chercher, comme Xi, à en écarter la responsabilité.

    Le cas du site FIPECO

    Fipéco est un site d’infomations sur les finances publiques que j’utilise régulièrement pour étayer mes articles sur la faiblesse de l’État à se réformer.

    On y trouve des informations fiables sur l’économie française, François Ecalle son président étant un ancien responsable de la Cour des comptes, une juridiction qui édite chaque année un rapport ardu et sans concessions sur les disfonctionnements du pays ; rapport qui finit régulièrement au fond d’une armoire en attendant le prochain qui actualisera ses conclusions de plus en plus alarmistes.

    Pour moi et beaucoup d’autres, parmi lesquels je citerai Nicolas Doze, chroniqueur sur BFM Business qui invite fréquemment M. Ecalle, j’affirme que Fipeco est une association à but non lucratif d’utilité publique incontestable.

    Le site vient d’être écarté par la DGFIP qui gère les doits à une réduction de 66 % d’impôts aux financeurs de cette association au motif que son activité est dénuée de caractère éducatif ou scientifique.

    C’est une belle façon de lui couper les vivres et de l’empêcher de rappeler la vérité aux Français sur la situation financière catastrophique du pays.

    Comme Xi Jinping donc, mais certes moins brutalement, il censure indirectement une information ne lui convenant pas.

    Le palmarès des hôpitaux

    De la même façon, la vérité sur le système de santé français vient à nouveau d’être malmenée.

    En effet Le Point que l’on ne peut pas classer d’extrémiste, publie chaque année depuis 1998 « Le palmarès des hôpitaux en France ». L’hebdomadaire vient de se voir interdire l’accès aux données de santé des établissements de soin qui lui servait de base pour ce classement.

    Raison invoquée : « les résultats risquent d’induire les patients en erreur ».

    Il ne faut donc pas dire la vérité aux Français et les laisser choisir au hasard l’hôpital auquel ils peuvent s’adresser ! Le résultat sera qu’au nom d’un égalitarisme mortifère les hôpitaux devront tous être alignés sur les plus mauvais.

    Ce n’est pas encore au niveau de la dictature de Xi Jinping mais on s’en rapproche par des chemins détournés.

    Monsieur Macron, intervenez au plus tôt pour démentir mon propos et laisser la liberté de comparaison qui permet de faire progresser dans le bon sens notre système de santé !

    Les mensonges d’État

    Comme Xi Jinping mais malheureusement également tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a menti sur la situation catastrophique des finances françaises.

    Le mensonge est devenu une méthode de gouvernance. Selon lui, l’endettement à outrance ne serait pas un problème : après avoir augmenté la dette de 341 milliards d’euros pendant le gouvernement Hollande, il l’a augmentée de 800 milliards depuis son élection.

    Elle atteint à ce jour pratiquement 3000 milliards .

    Néanmoins, ce chiffre n’est pas complet car il ne tient pas compte du hors bilan ni de l’endettement des entreprises et des Français pour atteindre un total faramineux de bientôt 10 000 milliards.

    Le « quoiqu’il en coûte » lié au covid a été surdimensionné. En effet, pendant cette période les Français ont pu épargner près de 200 milliards de plus que les années précédentes, un bas de laine que les générations suivantes devront rembourser… Encore une gouvernance démocratique qui charge les générations futures avec de nouvelles dettes !

    L’iFRAP a calculé qu’à la fin du mandat Macron, les intérêts de la dette s’élèveront à presque 100 milliards, le poste de dépense le plus important du budget !

    Le nier encore de nos jours n’est pas un gage de démocratie. Le FMI a alerté la France sur l’état de ses finances publiques et les agences de notation commencent à dégrader la note française.

    Conclusion

    Nous sommes donc plus près d’une gestion à la Chavez. Il est temps que M. Macron dise la vérité aux Français et ne tergiverse pas avec des mesurettes qui rapprochent le pays d’une intervention du FMI et de la BCE comme en Grèce .

    La liberté commence par un discours de vérité et non par le mensonge comme le font tous les dictateurs de la planète.

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      L’écologie tyrannique : des illusions au cauchemar

      Michel Gay · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 17 November, 2022 - 04:30 · 10 minutes

    Dès qu’il s’agit de défendre « l’écologie » qui a souvent un chapeau trop large, alors le soutien aveugle, la défense hargneuse et les mensonges sont de rigueur. Toute critique sape la cause écologiste. Elle devient une trahison, un crime de lèse-écologie.

    Le dogme écologiste

    Il ne faut pas déranger le dogme écologiste. La certitude béate de « l’écologiste » pur et dur se moque bien des faits. Il veut des slogans et de beaux discours. Il ne veut qu’applaudir des idoles…

    Les Verts manifestent une forme d’allergie à la pensée divergente. Un discours prémâché et idéologiquement orienté leur sert de viatique.

    Expliquer la réalité sur le nucléaire , l’éolien, le photovoltaïque, la géothermie, les bio-carburants, etc., ne peut être que suspect et provenir d’un suppôt des lobbies pétroliers et nucléaires. Tenter d’introduire de l’intelligence et de la mesure, c’est être payé par le « camp adverse », c’est vouloir saper la cause écologiste qui ne doit pas être confrontée à la réalité !

    S’égarer à tenter une analyse froide et factuelle des véritables solutions écologiques pour le futur, dont l’énergie nucléaire, soulève l’indignation des fanatiques de Mère Nature, nourris d’aigreur et de ressentiment. Le but du contradicteur, de l’empêcheur de tourner en rond, serait de doucher les espoirs du bon peuple ! Ce trublion serait-il à inscrire sur la liste des tondus de la future grande révolution écologiste ?

    Le mauvais esprit et la mise à mal du dogme écologiste ne sauraient être tolérés par les vaillants défenseurs de la Planète. Il faudrait que le peuple suive inconditionnellement, comme un seul homme, ces adorateurs de la nouvelle Jeanne d’Arc écologique qu’est Greta Thunberg et les nouveaux gourous verts au risque de verser dans le cauchemar de la tyrannie par ignorance et lâcheté.

    « Partout et toujours, c’est une lâcheté de faire ce que la raison condamne » (Étienne Pivert de Senancour).

    Les peuples, comme les individus, ont donné le spectacle de lâchetés séculaires. Fonctionnaires domestiqués et assemblées dociles se sont souvent inclinés sans combattre devant les arrêts du despotisme (Hitler, Pétain…)

    La lâcheté favorise les tyrans et renforce les institutions d’écrasement. La passivité assure leur triomphe. Sans elle, les dictatures s’effriteraient.

    Des illusions au cauchemar

    Ce militantisme borné et hystérisé allergique à l’analyse évolue avec aisance dans l’écume médiatique flattant son ego et entretenant ses illusions à ne surtout pas confronter au réel.

    Il ne s’agit nullement « d’attaquer » l’écologie en général, sympathique à bien des égards s’il s’agit d’aimer les oiseaux, la nature et de détester le gaspillage. Mais il ne devrait pas être interdit de s’interroger sur l’efficacité des actions au bénéfice de l’humanité.

    L’eusses-tu crû

    sans l’avoir vu,

    l’aspect pervers

    du côté vert ?

    L’écologie est devenue une religion pour une nouvelle génération et ceux qui s’y opposent sont des hérétiques. De nombreux scientifiques sont trop effrayés pour oser l’affronter.

    Pourtant, ce n’est pas qu’une querelle d’experts, c’est avant tout une question de fond, un choix de civilisation.

    Hitler eut été bien inoffensif sans des exécutants zélés parfois aiguillonnés par la peur.

    Au procès de Nuremberg en 1946, les journalistes s’attendaient à trouver des monstres sadiques et fanatiques. Ils ont surtout découvert des fonctionnaires acharnés à mener consciencieusement à bien les missions confiées par leur gouvernement et par leurs chefs, des hommes normaux employés par une grande organisation.

    Au bout de la chaîne, l’application disciplinée d’ordres et de quelques directives débouche sur des souffrances incommensurables et des millions de morts…

    L’ écologie politique est un non-sens qui conduit au désastre et in fine à la question fatidique : « comment a-t-on pu en arriver là ? »

    Voilà la grande question, le grand mystère : comment un monde de cauchemar peut-il se mettre en place avec les ingrédients d’un monde ordinaire ?

    L’une des réponses réside dans la proximité entre l’ordinaire et le monstrueux, dans l’ambiguïté entre le bien et le mal.

    Écologie politique

    L’écologie politique veut imposer sa volonté pour accomplir la mission qu’elle s’est elle-même donnée de sauver la planète, y compris au détriment des Hommes.

    Elle est devenue une absurdité, un univers ubuesque créé par des idéologues utopistes animés d’une intention diffuse de destruction de l’industrie, sans objectifs précis assignés à l’avance, exceptés peut-être l’éradication de l’énergie nucléaire.

    Ce n’est pas une progression cohérente et maîtrisée. C’est un processus aveugle avec des logiques contradictoires mûries par quelques idéologues soutenus par de puissants relais médiatiques et financiers.

    Ainsi, une dilution des responsabilités, même au plus haut niveau et l’exécution servile de décisions intermédiaires sans direction définie conduiront peut-être un jour à une apocalypse « verte ».

    La paix verte des cimetières

    Greenpeace (la paix verte… des cimetières ?), soutenue par une frange écologiste antisociale, est une organisation paramilitaire formant des guerriers qui se nomment eux-mêmes des warriors . Ils s’imaginent représenter le fer de lance du combat grandiose pour la planète dont ils se sont déclarés les chevaliers blancs pour effondrer la société industrielle et mener les populations dans une impasse mortifère. Cette écologie militante cherche à fasciner des jeunes en mal d’aventures et à susciter la crainte pour les politiques souvent frileux, notamment vis-à-vis du nucléaire.

    Un endoctrinement vert leur fait abdiquer leur propre personnalité. Ils se soumettent aux mantras de l’organisation en croyant participer à l’avènement d’un monde meilleur pour lequel les générations futures devraient leur vouer une reconnaissance éternelle, comme l’imaginaient aussi les SS en leur temps.

    Selon Zion Lights , ancienne activiste d’Extinction Rebellion :

    « L’idéologie de certaines ONG les rend aveugles à la raison […] Chez Extinction Rébellion, lorsque j’ai exprimé mon point de vue sur le nucléaire, j’ai été sévèrement attaquée. Le débat sur certains sujets n’était tout simplement pas autorisé. S’y essayer, c’était s’exposer à des brimades et au risque d’exclusion ».

    Le programme « d’éducation » des Verts, dont une part importante possède une bonne formation scolaire et universitaire, déshumanise leurs membres au profit de la nouvelle déesse Nature Gaïa.

    « L’humanité disparaîtra, bon débarras » clame un des leaders écologistes Yves Paccalet !

    La radicalisation

    Le mécanisme de l’engrenage vers la radicalisation repose aussi sur leurs certitudes affichées qui les aident à refouler leurs doutes « coupables ».

    C’est en vertu de considérations morales que des militants écologistes enfreignent sciemment la loi (pénétration dans l’enceinte de centrales nucléaires) ou agressent des policiers dans des manifestations. Ils refoulent leurs doutes et leur culpabilité devant la honte du sentiment de faiblesse s’ils venaient à se dérober à leur obligation morale de défendre la planète pour leurs enfants.

    Comme l’a montré le procès de Eichmann en Israël, ce même processus se déroulait chez les SS pour défendre leurs idéaux.

    Rien de plus dangereux que des esprits étroits qui se sentent investis d’une mission, y compris celle de sauver la planète, surtout quand s’y mêlent l’orgueil, l’ambition, le prestige, les intérêts financiers et même parfois une forme de croyance quasi religieuse.

    Incapables de penser par eux-mêmes, ils se réfèrent aux stéréotypes diffusés par leur organisation ou leur groupe d’appartenance. Leur soumission puise ses racines dans l’abdication de leur pensée.

    Tous ces ingrédients sont à l’origine des SS et de la Gestapo.

    C’est le concept paradoxal de « la banalité du mal » développé par Hannah Arendt après le procès du SS Eichmann, responsable de la déportation et de l’extermination de millions de personnes, notamment juives.

    La propagande, l’influence exercée par un groupe et la peur, sont autant de raisons qui peuvent conduire un individu à oublier les principes fondamentaux de l’humanité et de la liberté en sacrifiant ses propres valeurs et en se soumettant à une autorité. Il n’est alors plus un Homme libre, responsable et autonome. La « banalité du mal » montre l’urgente nécessité de rester vigilants aussi au XXI e siècle.

    Mais la soumission à l’autorité suffit-elle pour transformer un homme ordinaire en bourreau incapable d’assumer ses actes ?

    Oui, selon l’histoire récente et la célèbre expérience de Milgram réalisée entre 1960 et 1963.

    L’expérience de Milgram

    Dans son livre La Soumission à l’autorité Stanley Milgram décrit la difficulté pour un sujet ordinaire et paisible de désobéir aux ordres dès qu’il a commencé à accepter ceux précédemment donnés :

    « Pour échapper au processus dans lequel il a été progressivement pris, il lui faut reconnaître que tout ce qu’il a fait précédemment était critiquable, alors que continuer à obéir lui permet au contraire de croire au bien-fondé de ses conduites antérieures. Une telle prise de conscience exige une rupture, un rejet de ce passé comme inacceptable, et équivaut à un véritable traumatisme ; elle est comparable à une conversion et introduit une discontinuité radicale dans la vie de l’individu. De là l’importance décisive du refus d’obéir dès le début, de ne pas céder à la moindre exigence. Seul ce refus inaugural permet de préserver l’intégrité morale et psychologique de l’individu en même temps que sa liberté. À défaut, le processus d’asservissement a toutes les chances de se poursuivre inexorablement ».

    Ils furent des milliers d’Allemands (et aussi de Français, d’Espagnols, d’Italiens…) à s’être retrouvés ainsi piégés. Grâce à la manipulation, les dictatures parviennent donc peu à peu à obtenir l’obéissance et la soumission des citoyens capables des violences les plus horribles.

    Rares sont ceux capables de reconnaître le mauvais chemin dès le début et plus rares encore sont ceux capables de faire demi-tour et d’affronter l’autorité absolue des régimes totalitaires.

    Les rouages de l’immense machinerie écologiste s’emballent parfois par un effet de surenchères suscitées par des rivalités internes. « Les chaînes de l’humanité torturée sont en papier de ministère » (Kafka).

    « Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible » (David Rousset, témoignage sur l’univers concentrationnaire de nazis).

    Comment l’écologie a-t-elle réussi à entraîner des millions de personnes ? Intérêts personnels et financiers, inconscience, carrière, opportunité, recherche d’aventure, de notoriété et d’honneur font probablement partie des ressorts banals qui animent ces personnes.

    L’écologie politique déploie un moralisme souvent néfaste, pour ne pas dire criminel . Elle est infestée de raisonnements irrationnels fondés sur des fantasmes, des convictions irrationnelles , des mensonges et la désinformation conduisant à de regrettables dérives handicapantes pour l’avenir .

    Aujourd’hui, elle sombre dans les excès et la surenchère entraînés par la fougue des passions militantes, politiques et journalistiques.

    Hélas, la position de certains scientifiques (ou pseudo-scientifiques) les conforte dans leurs positions fermes et leurs déclarations péremptoires étouffant toute contestation, pour afficher une unanimité de façade.

    Les médias évoquent quotidiennement la question du changement climatique et de la responsabilité de l’Homme dans celui-ci, au point de susciter de dangereux phénomènes dits d’éco-anxiété . La jeune génération est gavée depuis la maternelle d’une véritable propagande propice au retour en force de la démesure et des idéologies les plus barbares.

    Nourris d’illusions, ces pseudo-écologistes peuvent conduire des nations vers un monde cauchemardesque.

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      Contre un hiver trop tendu, l’État récupère les armes à feu

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 16 November, 2022 - 12:00 · 5 minutes

    Le précédent billet fut l’occasion de montrer que l’ écologisme extrême que les politiciens s’obstinent à mettre en place en France va conduire à son suicide. Cependant, il serait naïf de croire que les effets très indésirables de ce suicide n’ont pas été pris en compte par la caste dirigeante.

    Normalement, pour obtenir le pouvoir il vaut mieux promettre une goutte de miel plutôt qu’une pinte de fiel. Une fois ce pouvoir obtenu, il est toujours possible de distribuer la pinte de fiel en tentant de la faire passer pour du miel mais l’illusion ne dure généralement pas trop longtemps. Selon toute vraisemblance, nous sommes actuellement au point où la pinte de fiel distribuée au peuple commence à agacer ses papilles et ce ne sont pas les polichinelles colorés du gouvernement se relayant sur les plateaux télé qui parviennent à masquer le goût amer de la débâcle et de la misère qui s’installent partout.

    L’Agenda 2030 était pourtant simple : pour un avenir plus sympathique à base d’air pur et de mobilité douce, on allait devoir se passer de tout ce qui ressemble à des énergies fossiles. Les sanctions contre la Russie furent donc considérées comme une opportunité géniale pour accélérer un mouvement qui déclenchait pourtant des protestations de plus en plus fermes d’une part croissante des industriels.

    Peu importait en réalité : avec des génies du pilotage financier comme Le Bruno de Bercy, avec les excédents budgétaires colossaux de l’État français accumulés depuis des décennies ainsi que sa dette parfaitement rikiki et totalement maîtrisée, avec une société souple et adaptable, avec un vivier de main-d’œuvre bien formée par une Éducation nationale au taquet et une importation massive d’ingénieurs et de scientifiques nobélisables, tout était réuni pour qu’une transition rapide vers les énergies renouvelables se passe dans la joie, la bonne humeur et un impact minimal sur le niveau de vie des Français.

    Pas de bol, zut alors et manque de pot : tout ne se déroule pas exactement comme prévu.

    Loin de favoriser une translation harmonieuse des citoyens vers des solutions de remplacement, l’augmentation brutale des prix de l’énergie provoque des effets de bord massifs dans toute l’économie et toute la société : augmenter ainsi brutalement le coût de l’énergie c’est augmenter directement et indirectement ceux de la logistique, des déplacements, de la fabrication. C’est rendre prohibitifs les livraisons, les emballages, les engrais. C’est forcer à la délocalisation les industries et les emplois.

    Or, s’il est politiquement possible, par une solide dictature et la distribution de petits privilèges temporaires, de tenir une population dans une relative misère lorsque celle-ci s’y trouve déjà, il est généralement plus rude de partir d’une population aisée et de la jeter directement dans la misère sans que celle-ci ne renâcle quelque peu.

    Eh oui, que voulez-vous : les gens – ces idiots – aiment bien les bières fraîches, les douches tièdes et les repas chauds. Supprimez-leur ça d’un coup et rapidement votre base électorale n’est plus garantie. Des grognements pourraient se faire entendre, des mouvements s’organiser et des protestations monter de la base vers les dirigeants… Cela s’est déjà vu.

    S’il est maintenant évident que la brochette de clowns à roulettes qui nous gouvernent n’ont aucune espèce de capacité à prévoir les catastrophes que leurs décisions débiles provoquent immanquablement sur le peuple, on ne peut leur retirer une compétence certaine pour tenter de conserver le pouvoir à tout prix.

    Il ne sera donc surprenant pour personne de rappeler que le gouvernement a très correctement renouvelé en 2021 les stocks d’armes et de munitions non létales pour la garde prétorienne les CRS : on ne sait jamais, cela pourrait servir.

    Il ne sera pas plus surprenant d’apprendre que la gendarmerie commence à présent à recevoir ses premiers blindés légers Centaure dont 90 exemplaires ont déjà été commandés, soit 30 de plus que les anciens blindés utilisés jusqu’à présent pour le maintien de l’ordre. Lorsqu’on voit le charmant engin, on comprend que le maintien de l’ordre vient de perdre quelques points de subtilité…

    Il ne sera enfin pas du tout surprenant de découvrir que l’État français entend maintenant récupérer les quelques millions d’armes à feu illicites et non déclarées qui dorment chez les particuliers : ainsi, du 25 novembre prochain au 2 décembre, les particuliers qui auraient malencontreusement oublié de déclarer telle ou telle arme pourront les enregistrer dans le système de l’État ou surtout s’en défaire auprès de l’un des 300 sites de collectes qui seront ouverts même les week-ends, sans risquer de poursuites judiciaires.

    Selon le ministère de l’Intérieur, il s’agit ici de donner une chance à ces particuliers un peu tête en l’air qui, de bonne foi, auraient « oublié » de déclarer l’une ou l’autre pétoire, de faire le nécessaire ou de s’en débarrasser : il serait en effet dommage que les armes pullulent un peu trop dans ce pays et qu’on découvre subitement une France transformée en une sorte d’Amérique indisciplinée où les fusillades s’enchaîneraient un peu trop ici ou , au nez et à la barbe des autorités. Ce serait scandaleux.

    Et ce serait surtout un risque pour l’avenir : du point de vue de l’Occupant intérieur français, peu importe la multiplication de ces fusillades tant qu’elles ont lieu dans ces quartiers émotifs connus, puisque les balles qui sifflent ne sont pas dirigées contre eux. Que des habitants, des passants innocents se fassent trouer la peau dans les métropoles françaises importe finalement assez peu. Et non, bien évidemment, ce ne sont pas de ces armes dont il est question lorsqu’est évoquée cette campagne de déclaration et de récupération d’armes illicites : il est certain qu’absolument rien ne sera fait contre ces armes-là…

    Ce qui gêne nos clowns à roulettes, ce qui donne des mains moites à l’Occupant intérieur, ce sont les armes «illicites » détenues par le peuple, ces honnêtes gens bien sous tous rapports qui, jetés dans la misère par les décisions imbéciles des dirigeants, pourraient alors faire siffler ces balles vers ces derniers, les coquins.

    Les mois qui viennent s’annoncent tendus. Il ne manquerait plus que le peuple soit armé pour qu’il devienne un peu trop animé. Heureusement, la caste au pouvoir l’a bien compris…

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      Augmentez le niveau avec Red Star OS

      raspbeguy · pubsub.gugod.fr / hashtagueule · Thursday, 31 March, 2016 - 22:00 · 2 minutes

    Bonjour à tous, Je souhaite vous présenter un système d'exploitation à la fois ergonomique, fiable et efficace, pour changer. En effet, on vous parle toujours de systèmes libres, en constante évolution, et donc perpétuellement truffés d'erreurs. Aujourd'hui, nous partons donc à la découverte d'un OS...

    Bonjour à tous,

    Je souhaite vous présenter un système d'exploitation à la fois ergonomique, fiable et efficace, pour changer. En effet, on vous parle toujours de systèmes libres, en constante évolution, et donc perpétuellement truffés d'erreurs.

    Aujourd'hui, nous partons donc à la découverte d'un OS qui nous est proposé par nos amis nord-coréens, un OS conçu pour la sécurité et le bonheur de la population : il s'agit de Red Star OS.

    Kim Jong-un

    Kim Jong-un qui se rend sur Hashtagueule depuis son ordinateur sous Red Star OS.

    Parlons tout d'abord de l'intelligence esthétique. Admirons le charme de ce fond d'écran, symbole de l'unité du Pays des Matins Calmes, de sa prospérité, de son ouverture diplomatique et de sa paisible atmosphère.

    Les canons de beautés de Corée du Nord

    Les canons de beautés de Corée du Nord

    Notez également cette touche d'élégance que représente le drapeau animé du pays, dans lequel souffle le vent du progès et du patriotisme. star J'en ai un pincement au cœur et la larme à l'œil.

    Constatons qu'il s'agit d'un système Linux basé sur la branche Red Hat, comme en témoigne l'analyse des fichiers de configurations.

    L'interface de la mouture 3.0 de Red Star OS est en QT et reprend copie les codes esthétiques d'OS X. La version 2 s'orientait plutôt sur l'interface de Windows. Mais à l'évidence, ces OS n'arrivent même pas à la plante des pieds de Red Star OS.

    Tout pareil.

    Tout pareil.

    J'ai réussi à passer l'interface en anglais avec quelques difficultés, sachant que je ne parle ni lis absolument pas le coréen, et que de toute façon il n'existe aucun réglage en interface graphique permettant de changer la langue. Quelle sage décision de la part des concepteurs ! Il s'agit en effet d'une option superflue, et il est inutile de surcharger l'utilisateur d'options superflues.

    On peut uniquement changer le clavier.

    On peut uniquement changer le clavier.

    Il m'a été impossible de configurer correctement la connexion de l'OS, car Red Star OS étant le fruit de nombreuses années de recherche des studios de Corée du Nord, la sécurité est primordiale, donc la connexion doit obligatoirement passer par une passerelle coréenne, et uniquement accessible depuis ce pays, et cette passerelle est hard-codée (enfin, c'est ce que j'ai supposé). Du coup, il me sera impossible de vous parler des performances du navigateur Naenara ("Mon Pays" en coréen), basé une version presque aussi récente de Firefox que celle utilisée pour Iceweasel sur Debian. C'est dire !

    VirtualBox_etoilerouge_29_03_2016_20_56_59

    Pour conclure ce test, disons qu'il s'agit probablement de l'OS le plus sûr qu'il m'ait été donné de voir. Comment je peux en être sûr ? Eh bien c'est très simple, cet OS a été approuvé, et même recommandé, par le gouvernement de l'un des pays les plus influents du monde. Il s'agit du plus grand témoin de confiance.

    Alors n'hésitez plus et installez Red Star OS dès maintenant !

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      Augmentez le niveau avec Red Star OS

      raspbeguy · pubsub.gugod.fr / atomtest · Thursday, 31 March, 2016 - 22:00 · 2 minutes

    Bonjour à tous, Je souhaite vous présenter un système d'exploitation à la fois ergonomique, fiable et efficace, pour changer. En effet, on vous parle toujours de systèmes libres, en constante évolution, et donc perpétuellement truffés d'erreurs. Aujourd'hui, nous partons donc à la découverte d'un OS...

    Bonjour à tous,

    Je souhaite vous présenter un système d'exploitation à la fois ergonomique, fiable et efficace, pour changer. En effet, on vous parle toujours de systèmes libres, en constante évolution, et donc perpétuellement truffés d'erreurs.

    Aujourd'hui, nous partons donc à la découverte d'un OS qui nous est proposé par nos amis nord-coréens, un OS conçu pour la sécurité et le bonheur de la population : il s'agit de Red Star OS.

    Kim Jong-un

    Kim Jong-un qui se rend sur Hashtagueule depuis son ordinateur sous Red Star OS.

    Parlons tout d'abord de l'intelligence esthétique. Admirons le charme de ce fond d'écran, symbole de l'unité du Pays des Matins Calmes, de sa prospérité, de son ouverture diplomatique et de sa paisible atmosphère.

    Les canons de beautés de Corée du Nord

    Les canons de beautés de Corée du Nord

    Notez également cette touche d'élégance que représente le drapeau animé du pays, dans lequel souffle le vent du progès et du patriotisme. star J'en ai un pincement au cœur et la larme à l'œil.

    Constatons qu'il s'agit d'un système Linux basé sur la branche Red Hat, comme en témoigne l'analyse des fichiers de configurations.

    L'interface de la mouture 3.0 de Red Star OS est en QT et reprend copie les codes esthétiques d'OS X. La version 2 s'orientait plutôt sur l'interface de Windows. Mais à l'évidence, ces OS n'arrivent même pas à la plante des pieds de Red Star OS.

    Tout pareil.

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    J'ai réussi à passer l'interface en anglais avec quelques difficultés, sachant que je ne parle ni lis absolument pas le coréen, et que de toute façon il n'existe aucun réglage en interface graphique permettant de changer la langue. Quelle sage décision de la part des concepteurs ! Il s'agit en effet d'une option superflue, et il est inutile de surcharger l'utilisateur d'options superflues.

    On peut uniquement changer le clavier.

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    Il m'a été impossible de configurer correctement la connexion de l'OS, car Red Star OS étant le fruit de nombreuses années de recherche des studios de Corée du Nord, la sécurité est primordiale, donc la connexion doit obligatoirement passer par une passerelle coréenne, et uniquement accessible depuis ce pays, et cette passerelle est hard-codée (enfin, c'est ce que j'ai supposé). Du coup, il me sera impossible de vous parler des performances du navigateur Naenara ("Mon Pays" en coréen), basé une version presque aussi récente de Firefox que celle utilisée pour Iceweasel sur Debian. C'est dire !

    VirtualBox_etoilerouge_29_03_2016_20_56_59

    Pour conclure ce test, disons qu'il s'agit probablement de l'OS le plus sûr qu'il m'ait été donné de voir. Comment je peux en être sûr ? Eh bien c'est très simple, cet OS a été approuvé, et même recommandé, par le gouvernement de l'un des pays les plus influents du monde. Il s'agit du plus grand témoin de confiance.

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