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      Didier Lallement quitte ses fonctions de préfet et sa casquette aussi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 13:57 · 2 minutes

    Le préfet de police aux cérémonies du 14 juillet 2022 à Paris. (Photo by Ludovic MARIN / AFP) Le préfet de police aux cérémonies du 14 juillet 2022 à Paris. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

    POLICE - Un “don” pour l’histoire de France. Après son départ de la préfecture de police, mercredi 20 juillet, le préfet Didier Lallement ne laissera pas qu’ un mandat mouvementé et riche en polémiques dans son sillon. L’institution a annoncé que le musée qui lui est rattaché aura la lourde responsabilité de prendre soin de la célèbre casquette d’uniforme du haut fonctionnaire.

    “Aujourd’hui, le préfet de Police Didier Lallement a fait don de sa casquette d’uniforme au musée de la préfecture de Police: un symbole à destination du #patrimoine”, a annoncé sur Twitter la préfecture de police, quelques heures après l’annonce du remplacement du préfet par Laurent Nuñez , ancien secrétaire d’État à la sécurité intérieure auprès de Christophe Castaner.

    Situé dans l’hôtel de police du 5e et 6e arrondissements, le musée de la préfecture de Police “retrace l’histoire de la police parisienne du XVIIe siècle à nos jours à travers la présentation de plus de 2000 œuvres originales et hétéroclites”, indique le site web de l’institution .

    Une casquette devenue virale

    Après l’entrée en fonction du préfet début 2019, alors que la crise des gilets jaunes provoquait encore des soubresauts, cette casquette est rapidement devenue un incontournable de l’image de Didier Lallement.

    Une vidéo parodique, réalisée par le compte Twitter “Illuminati Reptilien” et montrant la pièce d’uniforme démesurément grossie, avait enregistré près de 3 millions de vues sur le réseau social. “Dans l’imaginaire des gens, une grande casquette comme ça fait souvent penser aux régimes russes ou autres. Les gens ont des énormes chapeaux pour montrer que ce sont eux les chefs”, affirmait l’auteur du trucage, surpris par son succès, à Sud-Ouest .

    Précédé d’une réputation d’“homme à poigne”, Didier Lallement quitte la préfecture de police après plus de trois années mouvementées, avec “la fierté du devoir accompli”.

    “Mais je conserve la blessure de l’échec du Stade de France . Certes, ce soir-là, nous avons sauvé des vies mais la réputation du pays a été atteinte. Que le drapeau tricolore ait été sali, est pour moi une douleur et une responsabilité que je dois assumer”, a écrit le haut fonctionnaire, dans une lettre transmise aux agents de police, mercredi.

    À voir également sur Le HuffPost : Didier Lallement, des gilets jaunes au Stade de France, un préfet de police polémique

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      Stade de France: Didier Lallement quitte la préfecture de police, touché par "la blessure de l'échec"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 10:24 · 3 minutes

    Lallement quitte la préfecture touché par Lallement quitte la préfecture touché par "la blessure de l'échec du Stade de France"

    POLITIQUE - La préfecture de police tourne la page Lallement. Jeudi 21 juillet, Didier Lallement quittera officiellement ces fonctions. Il s’en va “avec la fierté du devoir accompli”, mais le haut fonctionnaire retient aussi “l’échec du Stade de France ”, une “blessure” qui l’a marqué, selon un message envoyée à ses troupes ce mercredi.

    “Je considère que j’ai atteint un âge qui n’est pas compatible avec des fonctions opérationnelles de haute intensité (...). On ne commande pas à des femmes et des hommes quand on a l’âge d’être grand-père”, écrit le préfet de police sur le départ dans une lettre relayée par nos confrères d’Europe1. Sur le papier, Didier Lallement a déjà dépassé l’âge limite pour une fonction préfectorale, mais avait bénéficié d’une prolongation d’activité, comme cela est possible depuis 2011.

    Les trois années de Didier Lallement à la préfecture de police ont été marquées par plusieurs sorties et décisions controversées, pendant la crise des gilets jaunes mais aussi pendant la crise sanitaire, et sa démission a été réclamée à moult reprises par différents responsables politiques d’oppositions. Sans pour autant que cela ne l’atteigne. “Pour faire le bilan de mon action, seul votre jugement comptera pour moi avec celui de mes chefs”, confie-t-il à ses équipes ce mercredi 20 juillet. “Marcher devant m’a valu et me vaut encore des coups, mais c’est autant qui ne vous a pas atteint”, ajoute-t-il.

    Didier Lallement ne retient qu’un point noir dans son parcours: la finale de la Ligue des Champions au Stade de France, marquée par une gestion catastrophique des supporters. Face aux critiques françaises et internationales, le préfet de police avait tenu à assumer l’entière responsabilité du fiasco. “Je conserve la blessure de l’échec du Stade de France. Certes ce soir-là nous avons sauvé des vies mais la réputation du pays a été atteinte. Que le drapeau du pays ait été sali est pour moi une douleur et une responsabilité que je dois assumer”, acte le préfet sortant.

    Selon des sources policières à l’AFP, Didier Lallement a émis le souhait de retourner dans son administration d’origine, la Cour des comptes, avant de partir à la retraite. À la préfecture de police de Paris, il sera remplacé par une personnalité qu’il “estime beaucoup”: Laurent Nuñez , ancien coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

    Laurent Nuñez, 58 ans, a auparavant été secrétaire d’État à la sécurité intérieure auprès de l’ex-ministre Christophe Castaner entre 2018 et 2020. Avant d’entrer au gouvernement, ce haut-fonctionnaire diplômé de l’ENA avait occupé les fonctions de directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), entre 2017 et 2018.

    À voir également sur Le HuffPost: Didier Lallement, des gilets jaunes au Stade de France, un préfet de police polémique

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      Didier Lallement, des gilets jaunes au Stade de France, un préfet de police polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 04:45 · 1 minute

    PARIS - C’est la fin annoncée de trois ans tumultueux à la tête de la préfecture de police de Paris. Le conseil des ministres de ce mercredi 20 juillet doit entériner le départ de Didier Lallement , ont annoncé plusieurs médias dont Le Monde et France info. Le favori pour lui succéder -le nom de l’ancien Laurent Nunez revient avec insistance- présente un profil moins clivant.

    Car c’est peu dire celui qui a été nommé en mars 2019, pour succéder à Michel Delpuech en pleine crise des gilets jaunes, Didier Lallement n’a rien fait pour apparaître consensuel. L’ancien préfet de Gironde fait parler de lui dès les premiers mois de son arrivée. En novembre 2019, il suscite la controverse alors qu’une conversation musclée entre lui et une femme gilet jaune est retransmise. “Nous ne sommes pas dans le même camp, madame”, peut-on l’entendre dire.

    Tollé pendant la crise sanitaire

    Plus tard, c’est cette fois-ci en pleine crise sanitaire qu’il fait parler de lui. En avril 2020, il assure au micro de BFM TV que “ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, qu’on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté.” Une petite phrase qui provoque un tollé , alors que l’opposition réclame sa démission.

    Plus récemment, ce sont les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions le 28 mai dernier, qui le remettent sur le devant de la scène. Le préfet de Paris est auditionné par le Sénat quelques jours plus tard. S’il assume toute la responsabilité de cet ”échec”, il peine parfois à garder son sang-froid. “C’est quoi votre problème ?”, lance-t-il notamment à une sénatrice.

    À voir également sur le HuffPost : Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Laurent Nuñez va remplacer Didier Lallement à la préfecture de police de Paris

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 13:58 · 2 minutes

    Laurent Nuñez, ici en février 2022, va remplacer Didier Lallement à la préfecture de police de Paris. Laurent Nuñez, ici en février 2022, va remplacer Didier Lallement à la préfecture de police de Paris.

    PARIS - Le nom du futur préfet de police de Paris est connu. Une semaine après l’annonce du départ de Didier Lallement , BFMTV et Franceinfo révèlent ce mardi 19 juillet le nom de son successeur: Laurent Nuñez , actuel coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. L’annonce doit être officialisée lors du conseil des ministres de ce mercredi 20 juillet.

    Laurent Nuñez, 58 ans, a auparavant été secrétaire d’État à la sécurité intérieure auprès de l’ex-ministre Christophe Castaner entre 2018 et 2020. Avant d’entrer au gouvernement, ce haut-fonctionnaire diplômé de l’ENA avait occupé les fonctions de directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), entre 2017 et 2018.

    Il a également été préfet de police des Bouches-du-Rhône de 2015 à 2017, après trois années comme directeur de cabinet du préfet de police de Paris. De 2008 à 2010, il a occupé ce même poste de directeur de cabinet dans le département de Seine-Saint-Denis.

    Didier Lallement, un préfet contesté

    Ces postes sensibles et stratégiques lui permettent aujourd’hui de succéder à Didier Lallement, qui va quitter son poste mercredi 20 juillet après trois années houleuses à la préfecture de police. Didier Lallement était arrivé à son poste après le limogeage en 2019 de Michel Delpuech, mis en cause dans les débordements pendant les manifestations des Gilets jaunes .

    La méthode Lallement, marquée par une gestion musclée du maintien de l’ordre, a aussi été contestée, en particulier lors des manifestations. Récemment, il a encore été sous le feu des critiques après le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France. Emmanuel Macron lui avait alors renouvelé sa confiance, malgré les appels à la démission.

    À 65 ans, il avait déjà dépassé l’âge maximal pour un poste préfectoral, mais une dérogation lui avait permis de rester préfet de police. D’après Le Point , Didier Lallement avait déjà évoqué son départ à l’été avant même l’épisode du Stade de France, pour retourner à la Cour des  omptes, son administration d’origine. Puis d’envisager la retraite.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec”

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      Le préfet de police de Paris Didier Lallement va quitter son poste

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 07:50 · 2 minutes

    Didier Lallement quitte la préfecture de police de Paris le 20 juillet (photo d'illustration prise en mai 2020). Didier Lallement quitte la préfecture de police de Paris le 20 juillet (photo d'illustration prise en mai 2020).
    Didier Lallement quitte la préfecture de police de Paris le 20 juillet (photo d'illustration prise le 11 novembre 2019) Didier Lallement quitte la préfecture de police de Paris le 20 juillet (photo d'illustration prise le 11 novembre 2019)

    POLITIQUE - Fin de mission pour Didier Lallement à la préfecture de police de Paris. Selon des révélations du Monde , confirmées par franceinfo ce lundi 11 juillet, le départ du préfet de police de la capitale sera officialisé le 20 juillet.

    Le départ de Didier Lallement sera annoncé à l’issue du Conseil des ministres. “La date est susceptible d’évoluer en cas d’imprévu ou de force majeure, mais elle a bien été arrêtée il y a une dizaine de jours”, assure au Monde une source au ministère de l’Intérieur. Le nom de son successeur sera connu dans la foulée, précise franceinfo.

    Didier Lallement est arrivé à la préfecture de police en mars 2019, en remplacement de Michel Delpuech, limogé par Christophe Castaner pour sa gestion des manifestations des gilets jaunes. D’emblée, ce préfet a imposé sa vision musclée du maintien de l’ordre. Pour ses méthodes controversées, particulièrement lors des manifestations, il est devenu la cible d’une large partie de l’opposition qui réclame son départ depuis des années.

    Un retour à la Cour des comptes?

    La débâcle au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions a été l’ultime dossier épineux de Didier Lallement. Auditionné par les sénateurs, le préfet de police a reconnu certains ”échecs” , sans pour autant être désavoué par le gouvernement. Emmanuel Macron lui a, au contraire, renouvelé sa confiance face aux rumeurs de renvoi.

    Âgé de 65 ans, Didier Lallement a atteint en août 2021 la limite d’âge pour occuper une fonction préfectorale, précise franceinfo. Il a cependant été maintenu à son poste grâce à une dérogation de deux ans, qui arrivera donc à terme plus tôt que prévu.

    Plusieurs sources policières ont rapporté à l’AFP que Didier Lallement avait déjà évoqué, bien avant le fiasco du Stade de France, son désir de quitter la “PP” à la fin de l’été pour retourner dans son administration d’origine, la Cour des comptes, avant de partir à la retraite.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Pécresse évoque le départ du préfet Lallement avant de se rétracter

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 14:21 · 2 minutes

    Pécresse évoque le départ du préfet Lallement avant de se rétracter (Valérie Pécresse le 21 février 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes) Pécresse évoque le départ du préfet Lallement avant de se rétracter (Valérie Pécresse le 21 février 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes)

    POLITIQUE - Oups. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a publiquement évoqué ce mercredi 6 juillet en pleine séance du conseil régional le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement, avant de se rétracter.

    “S’agissant des questions de sécurité, il faudra attendre la nomination du nouveau préfet de police”, a déclaré l’ex-candidate LR à la présidentielle avant d’être interrompue. “Non, on n’a pas un départ du préfet de police annoncé cet été?”, a-t-elle alors demandé, avant de se raviser: “Je ne suis pas dans le secret des dieux”.

    L’indiscrétion a provoqué des rires dans l’assemblée, dont ceux du préfet de région Marc Guillaume, présent à ses côtés pour la présentation du nouveau contrat de plan Etat-région (CPER).

    “Je l’ai enterré trop vite”

    “Désolée pour le préfet Lallement si je l’ai enterré trop vite”, a encore dit la présidente de région avant de passer à l’examen du budget supplémentaire.

    Âgé de 65 ans, Didier Lallement, critiqué pour sa vision musclée du maintien de l’ordre, est à la tête de la préfecture de police de Paris (PP) depuis mars 2019, après le saccage de l’avenue des Champs-Elysées lors d’une mobilisation des “gilets jaunes”. Il avait alors succédé au préfet Michel Delpuech, limogé par Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur.

    Récemment mis en cause pour sa gestion de l’ordre public lors des incidents survenus autour du Stade de France pendant la récente finale de la Ligue des champions, le préfet de police avait reconnu “un échec” et des chiffres imprécis sur le nombre de faux billets ou de supporters sans billets.

    Quitter son poste avant ses 66 ans

    Plusieurs sources policières ont dit à l’AFP que Didier Lallement avait déjà évoqué, bien avant le fiasco du Stade de France , son désir de quitter la “PP” à la fin de l’été pour retourner dans son administration d’origine, la Cour des comptes, avant de partir à la retraite.

    Interrogé par Le Point à propos de son avenir après la PP, le préfet a répondu: “Le préfet de police n’a pas pour habitude de commenter sa propre existence”.

    D’après des personnes présentes au début du mois de mai lors d’une réunion avec les directeurs et directrices de la préfecture de police, il a affirmé vouloir mettre un terme à sa mission au mois d’août, avant son 66 e anniversaire.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      En raison d'un pic de pollution en Île-de-France, la vitesse réduite ce vendredi sur les routes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 14:36 · 2 minutes

    En raison d'un pic de pollution en Île-de-France, la vitesse réduite ce vendredi sur les routes. (photo d'illustration) En raison d'un pic de pollution en Île-de-France, la vitesse réduite ce vendredi sur les routes. (photo d'illustration)

    ENVIRONNEMENT - Les automobilistes franciliens devront rouler moins vite ce vendredi 17 juin. En raison d’un épisode de “pollution à l’ozone” , le préfet de police de Paris Didier Lallement demande aux usagers de la route de réduire de 10km/h la vitesse maximale de leurs véhicules sur l’ensemble de la région Île-de-France , a-t-il indiqué ce jeudi dans un communiqué.

    Le préfet de police demande également de “différer si possible, les déplacements routiers en Île-de-France”, de “privilégier le covoiturage , les réseaux de transport en commun et les modes actifs de déplacement (marche, vélo...)” ou encore aux entreprises d’adapter les “déplacements domicile-travail (plan de mobilité, télétravail, adaptation des horaires, etc.)”. Il recommande aussi de “veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par la pratique d’activités émettrices de substances polluantes”.

    Pour cet épisode de pollution à l’ozone, Airparif, qui surveille la qualité de l’air en Ile-de-France, prévoit vendredi “un probable dépassement du seuil fixé à 180 µg/m³”, selon le texte. “L’ensoleillement important et la hausse des températures favorisent l’augmentation des niveaux d’ozone”, explique l’observatoire, qui précise que “la qualité de l’air sera mauvaise à dégradée sur l’île-de-France”.

    L’ozone peut provoquer des “irritations au niveau des yeux, des toux et des problèmes pulmonaires, surtout chez les enfants et les personnes asthmatiques”, précise la préfecture.

    À voir également sur Le HuffPost: En Grèce, une empreinte géante pour dénoncer les destructions écologiques

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      Pour démêler le fiasco du Stade de France, d'autres preuves existent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 10:56 · 4 minutes

    Des policiers gardent l'entrée du Stade de France côté supporters de Liverpool avant la finale de la Ligue des champions, à Saint-Denis, samedi 28 mai 2022. Des policiers gardent l'entrée du Stade de France côté supporters de Liverpool avant la finale de la Ligue des champions, à Saint-Denis, samedi 28 mai 2022.

    FIASCO DU STADE DE FRANCE - Les images de vidéosurveillance du Stade de France n’existent plus. Après l’annonce de la suppression de ces preuves, qui a provoqué une vague d’indignation , que reste-t-il aux enquêteurs pour élucider le mystère de la pagaille à Saint-Denis le soir du match Liverpool-Real Madrid ?

    Si l’incompréhension demeure ce vendredi 10 juin autour des circonstances qui ont conduit à la destruction de l’intégralité des images du Stade de France le soir de la finale de Ligue des champions, il existe encore un grand nombre d’éléments permettant la constitution d’un dossier solide.

    Comme le souligne Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée, “on a suffisamment d’éléments qui permettent [...] une enquête”. “Les images, vous les avez, elles existent. Et on a énormément de témoignages et d’images qui devraient permettre quand même d’éclairer” les enquêteurs, a-t-elle estimé sur RMC.

    Beaucoup d’autres images à disposition

    Amputées des images des 220 caméras de l’enceinte dionysienne, pour lesquelles la justice vient d’adresser une réquisition dans l’éventualité où une copie pourrait être récupérée , les différentes enquêtes diligentées vont tout de même pouvoir s’appuyer sur de nombreuses sources. Qu’il s’agisse des vidéos de supporters de Liverpool choqués par la gestion à l’entrée du stade ou des images tournées par les médias français et étrangers, les preuves vidéos ne vont pas manquer. D’autant plus qu’une grande majorité d’entre elles se sont retrouvées sur les réseaux sociaux dès le soir de la rencontre et les jours suivants.

    À cela, s’ajoutent d’autres bandes de vidéosurveillance. Celles de la Préfecture de police, qui a d’ailleurs rappelé ce jeudi dans un tweet qu’elles “sont évidemment toujours à la disposition de la justice, dans le cadre de réquisitions dressées dans une enquête pénale”.

    Des images, qui, selon franceinfo permettent déjà de constater “des bagarres entre des supporters et des stadiers, à l’entrée immédiate du Stade de France, aux tourniquets et aux consignes”.

    Enfin, les images appartenant à la SNCF et la RATP pourront aussi être étudiées, concernant les lignes empruntées par les supporters se rendant à Saint-Denis (RER B, D et ligne 13 du métro) pour assister à cette finale de coupe d’Europe. Selon Public Sénat , la Haute Assemblée est actuellement en train de programmer des auditions de responsables de ces deux entreprises publiques. Des auditions qui pourraient avoir lieu dès le 14 juin.

    MAJ: Plus tard ce vendredi, la SNCF et la RATP ont révélé au Parisien-Aujourd’hui en France que les enregistrements de vidéosurveillance de la journée et de la soirée du 28 mai ont été supprimées 72 heures après selon un délai “légal” et en l’absence d’une demande de réquisition judiciaire.

    Les témoignages, l’autre élément-clé

    Si les preuves vidéos ne suffisent pas, la très grande présence de supporters étrangers pour ce match va permettre l’accumulation d’une quantité non-négligeable de récits des différents témoins des incidents.

    À ce titre, le club de football de Liverpool a déjà fait savoir qu’il avait accumulé des milliers de témoignages des événements. En tout, plus de 6.500 témoignages ont été enregistrés par le club anglais, alors que dans le même temps, des policiers français ont été envoyés à Liverpool depuis le dimanche 5 juin pour recueillir les plaintes des supporters des Reds.

    Et même si des ratés ont déjà été observés sur la mise en place de ce dispositif de la police française en Angleterre pour recueillir les plaintes, il devrait lui aussi permettre d’accumuler des preuves et des faits en toute transparence.

    Par ailleurs, les auditions du ministre de l’Intérieur, de la ministre des Sports et du préfet de Paris devant le Sénat auront également un rôle à jouer. Durant son audition, le 1er juin , Gérald Darmanin n’a eu de cesse de répéter qu’un grand nombre de preuves concernant les faux billets ont été transmises aux sénateurs. Il avait aussi évoqué des preuves matérielles de “ gestes inappropriés et disproportionnés de la part de policiers ou de gendarmes mobiles”.

    D’ailleurs, le Sénat compte déjà reconduire des auditions avec Gérald Darmanin et Didier Lallement, comme il l’a fait savoir à Public Sénat: “Chaque jour qui passe révèle une nouvelle négligence autour d’un événement majeur qui a été regardé par 400 millions de téléspectateurs dans le monde.” Les deux hommes devraient être entendus ensemble, pour confronter leurs déclarations parfois contradictoires.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un "échec" qu'il assume (en partie)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 10:02 · 8 minutes

    Au cours de son audition au Sénat, le préfet de police Didier Lallement a reconnu un Au cours de son audition au Sénat, le préfet de police Didier Lallement a reconnu un "échec" dans l'organisation de la finale de la Ligue des champions. Mais il a toutefois assumé les décisions prises, en particulier celle d'avoir eu recours à des gaz lacrymogènes.

    LIGUE DES CHAMPIONS - C’était l’heure des explications. Ce jeudi 9 juin, près de deux semaines après la finale de Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le préfet de police Didier Lallement était auditionné au Sénat pour donner des éléments de compréhension sur la manière dont a été gérée la soirée par les forces de l’ordre.

    Un exercice auquel le haut fonctionnaire s’est livré en faisant acte de contrition, du moins en façade. Ainsi, Didier Lallement a commencé son intervention face aux commissions de la Culture et des Lois en le reconnaissant d’emblée: “Je suis le seul décisionnaire et le seul responsable en matière de sécurité publique à Paris et en petite couronne. Et ce qu’il s’est passé ce soir-là est à l’évidence un échec.” Avant d’ajouter déplorer que la situation ait ”ébranlé l’image de la France” à l’international.

    Voilà pour le propos liminaire, et pour le ton de l’intervention du préfet de police qui a répété à plusieurs reprises “assumer” ce qu’il s’est passé le soir du 28 mai aux abords du stade de France.

    Le gaz lacrymogène comme seul recours

    C’est notamment le cas sur le sujet brûlant des gaz lacrymogènes employés contre les supporters, parmi lesquels des familles, massés à l’entrée de l’enceinte dans l’attente de pouvoir enfin y pénétrer. “J’assume complètement avoir fait usage de gaz lacrymogène , qui est, je le répète, le seul moyen au plan policier de faire reculer une foule, sauf à la charger”, a-t-il notamment déclaré. “Et je pense que ça aurait été une erreur grave de charger une foule.”

    En effet, Didier Lallement assure que du fait d’une présence massive de supporters de Liverpool munis de faux billets, c’est une foule bien trop nombreuse qui s’est pressée avant la finale dans le dispositif policier et de vérification des billets. “Les personnes rejetées essayaient soit de passer à tout prix, soit de reculer et elles n’y arrivaient pas”, décrit-il. Ce qui lui a “fait craindre un drame par écrasement” au sein de cette foule massive, le poussant à lever certains dispositifs de préfiltrage, situés plus loin du stade, pour se concentrer sur l’enceinte en soi et éviter des intrusions massives.

    Avec pour conséquence directe la formation d’une masse de gens trop nombreuse aux abords du stade, et donc l’emploi de gaz lacrymogène pour la faire reculer. “Je ne nie pas qu’il y ait eu des gestes inappropriés”, a-t-il toutefois nuancé, reconnaissant que certains fonctionnaires avaient pu faire un usage inapproprié de gaz lacrymogène “après avoir repoussé des gens qui s’étaient introduits” dans l’enceinte du stade.

    Le chiffre des 30 à 40.000 faux billets n’est pas un sujet, pour Didier Lallement

    Autant d’éléments qui ont fait dire au préfet de police, comme à Gérald Darmanin lorsqu’il avait lui aussi été entendu par le Sénat, que “le comportement des policiers et gendarmes a évité un drame”. “Nous avons fait en sorte que personne ne soit blessé gravement ou mort, et que le match puisse se tenir”, s’est-il ainsi félicité, assurant qu’en cas d’annulation de la rencontre de football, le gestion d’un public de 70.000 personnes agacées aurait été encore plus délicate en matière de sécurité publique.

    Un argumentaire que l’on a retrouvé au moment d’évoquer le nombre remarquable de supporters de Liverpool qui se seraient présentés au stade de France, contribuant à rendre inopérant le dispositif de sécurisation des lieux. En effet, s’il a là encore déclaré qu’il “assumait” avoir donné le chiffre de 30 à 40.000 personnes, martelé depuis par les responsables politiques du pays , Didier Lallement a rapidement cherché à créer un contre-feu. “On peut discuter de ce chiffre, il n’est pas essentiel”, a-t-il ainsi clamé, assurant que l’afflux de quelques milliers de personnes sur une file d’attente n’attendant aucunement une telle foule aurait déjà été un risque.

    S’il a assuré être “le seul responsable de ce chiffre ”, qu’il a d’ailleurs précisé en évoquant “34.000 personnes munies de faux billets”, le préfet de police a d’ailleurs tenté de l’expliquer. Étant également responsable de la police des transports à Paris et en petite couronne, “j’avais à la fois des chiffres remontant des opérateurs et des constats de la part des effectifs de terrain, qui évaluaient par rapport à ce qu’ils connaissent”, a-t-il déclaré.

    Avant d’en revenir à son argument principal: le chiffre n’était de toute façon pas important. “C’est un chiffre qui n’avait pas de valeur scientifique, mais qui permettait de dresser un constat: il y avait beaucoup plus de personnes que de contenance dans le stade.” Et de poursuivre: “Peut-être me suis-je trompé. Mais jamais je n’ai prétendu que ce chiffre était à quelques milliers parfaitement juste. Il n’a jamais été dit que la présence de ces 30 à 40.000 personnes étaient aux abords immédiats du stade, devant les portes du stade. Mais nous non plus. On les subodorait sur les abords du stade.”

    Des faux billets, mais pas d’interpellations?

    Tout cela avant de tenter d’éteindre une dernière fois le débat, qui a pourtant tant fait parler et alimenté les accusations de “mensonge” des autorités françaises venues notamment d’Angleterre: “Bien évidemment, y’avait pas 30 à 40.000 personnes devant les portillons du stade. C’est évident, je ne sais pas d’où vient ce débat.”

    D’ailleurs, au passage, sur le sujet des faux billets, Didier Lallement en a profité pour démonter un autre chiffre beaucoup revenu ces derniers jours pour justifier l’argument des propriétaires de faux billet comme responsables des dysfonctionnements: celui des “ 70% de faux billets ” aux points de précontrôle avant l’accès au stade. “Personne n’a dit qu’il y avait 70% de faux billets, il y avait un problème de contrôle sur les précontrôles”, a assuré Didier Lallement ce jeudi, précisant que les organisateurs de la rencontre avaient des difficultés avec les “stylos chimiques” servant à vérifier la validité des billets, qui produisaient selon lui “jusqu’à 70% d’erreurs”.

    D’ailleurs, autre point sur lequel le préfet de police a “assumé” les décisions prises samedi 28 mai: le bilan relativement maigre en ce qui concerne les interpellations de possesseurs de “faux billets”, en nombre pourtant massif à en croire la communication de l’exécutif, Gérald Darmanin ayant dénoncé une “fraude massive, industrielle de faux billets”. Ce à quoi Didier Lallement a répondu ce jeudi: “J’assume de ne pas avoir interpellé des supporters qui avaient des faux billets. Au moment où se passaient les choses, nous ne pouvions pas savoir s’il s’agissait d’une infraction ou d’un délit.” En clair, les forces de l’ordre auraient manqué d’éléments légaux et judiciaires pour pouvoir procéder à des interpellations.

    Malgré tout cela, Didier Lallement a toutefois refusé de se prononcer sur les conséquences que le fiasco du stade de France pourrait avoir sur son avenir. “Je ne suis pas sûr que ma situation personnelle soit le sujet, mais je vous y répondrai en privé si vous le souhaitez”, a-t-il répondu à la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie. Et de s’agacer même, une fois relancé sur le sujet “Quelle importance? Je suis un haut fonctionnaire, je suis révocable tous les mercredis... Quel est votre problème?” Ambiance.

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