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      Le Disney de Noël "Strange World" ne sortira pas au ciné et cela aura des conséquences

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 11:13 · 4 minutes

    En France, En France, "Avalonia, l'étrange voyage" ne sortira pas au cinéma mais sur Disney+ en fin d'année 2022

    CINEMA - L’étrange Noël de Monsieur Jack, Vaiana, La reine des neiges ... On ne compte plus les traditionnels Disney de Noël qui ont ravi les petits comme les grands. Sauf que cette année, le nouveau film d’animation familial du studio américain ne sortira pas au cinéma mais directement sur la plateforme de streaming Disney+ en France. Une décision jugée “terriblement injuste” qui n’est pas sans conséquence.

    Le choix de Disney, annoncé dans les colonnes des Echos ce mercredi 8 juin, de zapper le grand écran est “la conséquence de la chronologie des médias telle que pratiquée en France que nous jugeons inéquitable, contraignante et inadaptée aux attentes de nos audiences”, assure la présidente du géant du divertissement en France.

    La chronologie des médias régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en streaming et à la télévision notamment, dans les mois qui suivent leur sortie au cinéma. Selon le nouvel accord conclu fin janvier, les plateformes qui n’ont pas signé ce texte, dont Disney+, doivent attendre 17 mois avant de pouvoir diffuser leurs films après leur sortie au cinéma.

    Dans les autres pays, les films peuvent généralement être diffusés sur les plateformes un mois et demi après leur sortie en salles. L’an passé, le Disney de Noël Encanto et son héroïne à lunettes Mirabel était ainsi sorti courant novembre en salles, puis le 24 décembre sur Disney+ dans le monde entier.... Sauf en France. Mais en 2022, Disney refuse que son petit nouveau Strange World (ou Avalonia, l’étrange voyage en VF) subisse la même contrainte.

    Des “grandes pertes” pour les cinémas

    Si ce choix a créé un vent de panique en France, c’est parce qu’il n’est pas sans conséquence sur tout l’écosystème du cinéma. Alors que les salles de cinéma accusent toujours une fréquentation en baisse par rapport à la période pré-Covid, devoir se passer d’un film familial pour les fêtes de fin d’année n’est évidemment pas une bonne nouvelle.

    Interrogé par Variety , le directeur général de Comscore France qui mesure les audiences prédit “de grandes pertes” estimées à “15 à 20 millions d’entrées en moins” en salles si outre Disney, d’autres studios comme Paramount ou Warner Bros. (qui s’apprêtent à lancer leurs plateformes de streaming dans l’Hexagone) venaient à suivre ce modèle pour une poignée de films par an.

    Mais ce n’est pas tout. Le producteur Marc Missionnier pointe également du doigt le fait que les chaînes de télévision vont aussi pâtir de cette sortie 100% streaming de Strange World . La chronologie des médias prévoit en effet que 22 mois après la sortie d’un film en salles, la “fenêtre SVOD” -qui aura duré 5 mois- se referme “pour laisser la place aux chaînes en clair” qui peuvent à leur tour diffuser un film.

    Ce qui permet à TF1 ou M6 de passer La Reine des neiges à la télé moins de deux ans après sa sortie au cinéma. Sauf qu’en évitant une sortie en salles, Disney prive de fait les chaînes de ce droit.

    “Retirer un film des salles met donc la pression sur les chaînes, qui ne pourront pas avoir automatiquement accès à ce film, sur les salles qui perdent des entrées potentielles, et sur les pouvoirs publics qui doivent gérer la situation”, résume ainsi le producteur de Moana Films.

    Dans un communiqué transmis à l’AFP, le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag, a dénoncé une “décision totalement inacceptable”, “terriblement injuste” et demande à Disney de revenir sur ce choix. Mais il appelle aussi les pouvoirs publics à permettre “une résolution rapide de ce problème majeur pour (le) secteur”.

    Pour l’instant, seul Strange World est concerné, a précisé la présidente de Disney France aux Echos , qui assure ”évaluer la situation film par film et pays par pays”. La sortie de Buzz l’éclair, long-métrage d’animation de Disney et déclinaison de la saga Toy Story, est prévue en salles le 22 juin. En revanche, rien n’est décidé à ce stade pour Black Panther ou le nouvel Avatar , deux grosses productions sur lesquelles comptent les salles pour améliorer des chiffres de fréquentation en berne.

    A voir également sur Le HuffPost: Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Daredevil, super-héros phare de Marvel, va revenir sur Disney+

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 10:01 · 1 minute

    Charlie Cox dans la peau de Daredevil en 2015. Charlie Cox dans la peau de Daredevil en 2015.

    MARVEL - L’attente va bientôt prendre fin. D’après les informations de Variety , confirmées par Deadline ce jeudi 19 mai, Daredevil, super-héros phare de Marvel , va faire son retour sur Disney+ . Trois saisons à succès centrées sur le justicier incarné par Charlie Cox avaient précédemment vu le jour sur Netflix entre 2015 et 2018. Mais la série avait finalement été annulée par la plateforme et le personnage récupéré par la firme de Mickey.

    Il est peu dire que les fans rongent leur frein depuis, surtout qu’une clause entre les deux parties interdisait l’utilisation du super-héros pendant les deux ans suivant l’accord.

    Le come-back du programme étant désormais officiel, reste maintenant à savoir sous quelle forme, et avec quel casting. Y aura-t-il une quatrième saison ou bien un reboot complet (et moins violent que la série mère)? Aucune information n’a pour l’instant filtré à ce sujet.

    Charlie Cox et Vincent D’Onofrio de retour?

    Même chose pour la distribution, même s’il semble évident que les très populaires Charlie Cox, apparu récemment dans Spider-Man: No Way Home , et Vincent D’Onofrio, redevenu le Caïd dans la série Hawkeye , reprennent leurs rôles respectifs.

    Ce qui est certain en revanche écrit Variety , c’est que Matt Corman et Chris Ord, qui ont cocréé Covert Affairs , seront respectivement scénariste et producteur exécutif du projet.

    Le retour de Daredevil en annonce-t-il d’autres? En effet, le super-héros n’était pas le seul à avoir été mis en scène sur Netflix, puisqu’il était accompagné de Jessica Jones, Iron Fist ou encore Luke Cage. Une série commune, intitulée Defenders avait même vu le jour en 2017. Disney, qui possède aussi ces trois personnages, pourrait donc les réunir à nouveau.

    À voir également sur Le HuffPost: De Black Widow à Black Panther, Marvel dévoile son calendrier jusqu’en 2023

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      La série "Oussekine" sur Disney+ rappelle que cette affaire est tout sauf un fait divers

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 13 May, 2022 - 17:00 · 5 minutes

    Les acteurs Malek Lamraoui (Ben Amar),  Naidra Ayadi (Fatna), Hiam Abbass (Aïcha), Mouna Soualem (Sarah) et Tewfik Jallab (Mohamed) incarnent la famille de Malik Oussekine Les acteurs Malek Lamraoui (Ben Amar), Naidra Ayadi (Fatna), Hiam Abbass (Aïcha), Mouna Soualem (Sarah) et Tewfik Jallab (Mohamed) incarnent la famille de Malik Oussekine

    SÉRIES - Malik Oussekine est devenu “une sorte d’icône de la contestation populaire”, pourtant depuis 35 ans “personne ne s’était vraiment penché sur lui pour raconter son histoire”. Le réalisateur et coscénariste Antoine Chevrollier s’y est attelé avec justesse et poids dans la mini-série Oussekine , dont les 4 épisodes d’une heure sont disponibles depuis ce mercredi 11 mai sur la plateforme de streaming Disney+ .

    L’histoire, c’est celle de ce jeune étudiant de 22 ans, Français d’origine algérienne, mort sous les coups des policiers du “peloton voltigeur” dans le hall d’un immeuble du Quartier latin dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, en marge des manifestations estudiantines contre le projet de loi Devaquet. Mais il serait bien trop réducteur de n’en dire que ça.

    Derrière le symbole Oussekine, la douleur

    Une “tragédie générationnelle” pour l’acteur Slimane Dazi qui incarne le père de Malik Oussekine dans la fiction, un “fait de société majeur qui doit être considéré comme tel” pour Antoine Chevrollier, la série s’accorde à montrer à quel point l’affaire Malik Oussekine est tout sauf un fait divers. Elle est évidemment aujourd’hui indissociable du combat contre les violences policières, mais aussi intimement liée à l’histoire de l’immigration post-coloniale via la trajectoire de la famille Oussekine. Elle évoque aussi la situation politique de la France qui vivait une cohabitation ou encore le contexte social. Sans oublier le drame familial au cœur de ces quatre épisodes qui reposent sur un casting irréprochable.

    “On voulait aller derrière le portrait figé qu’on a vu de Malik sur les pancartes des manifestations”, explique au HuffPost Faïza Guene, autrice et co-scénariste de la série aux côtés de Cédric Ido, Julien Lilti et Lina Soualem, “pour montrer que derrière le symbole, derrière le nom, il y a une histoire réelle, une douleur”. Pour y parvenir, le récit se découpe en trois strates distinctes qui cohabitent.

    D’abord le temps présent, qui suit le combat de la famille de Malik jusqu’au procès des deux policiers, puis une autre se concentrant sur les dernières heures du jeune homme. Enfin, la dernière strate inscrit l’histoire individuelle de la famille Oussekine dans celle de la France, comme cette reconstitution poignante du massacre d’Octobre 1961 où des manifestants algériens sont jetés dans la Seine par des policiers.

    La série n’omet pas non plus d’évoquer comment l’État français a menti sur les circonstances de sa mort et tenté de “justifier” les coups de ses policiers. “Attention, si on ne trouve rien [sur Malik Oussekine], il vont nous en faire un martyr”, lance le personnage Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité au moment des faits. C’est lui qui, trois mois après le drame, déclenchait une nouvelle polémique en déclarant à des journalistes du Monde que Malik Oussekine “n’était pas le héros des étudiants français qu’on a dit” et en ajoutant: “Si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais de faire le con dans la nuit”.

    Tout au long de l’écriture et même du tournage, Antoine Chevrollier a pu compter sur “la bénédiction” de Sarah, Ben Ammar et Mohamed Oussekine, sœur et frères du jeune étudiant battu à mort par des policiers en 1986. Grâce à de longs entretiens, mais aussi des rencontres avec certains des acteurs de la fiction, ils ont “permis de charger le récit de véracité”. Le réalisateur, à qui l’on doit des épisodes d’ Engrenages , du Bureau des Légendes ou de Baron Noir , s’est aussi entretenu avec l’avocat de la famille Oussekine, Georges Kiejman, le médecin réanimateur intervenu le soir du drame ou encore des policiers et journalistes qui ont suivi l’affaire.

    Sayyid El Alami dans le rôle de Malik Oussekine, mort à 22 ans sous les coups de deux policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 Sayyid El Alami dans le rôle de Malik Oussekine, mort à 22 ans sous les coups de deux policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986

    Et peu importe le niveau de lecture du récit auquel le spectateur sera le plus sensible, on ne peut que s’attacher au destin de cet étudiant de 22 ans, joué à l’écran par Sayyid El Alami. Avant de prendre de plein fouet l’injustice profonde de cette mort violente que la série ne se cache pas de montrer. “Pour accepter, il faut ressentir, et pour ressentir il faut voir. Alors il fallait aussi montrer cette violence”, souffle Antoine Chevrollet lorsqu’on l’interroge sur la difficulté de filmer la scène où Malik Oussekine est roué de coups par les policiers.

    “La justice par la mémoire”

    Les deux membres du “peloton voltigeur motocycliste”, le brigadier Jean Schmitt et le gardien Christophe Garcia, 53 et 23 ans à l’époque des faits, ont été jugés trois ans plus tard aux assises de Paris pour “coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Ils ont été condamnés le 27 janvier 1990 à des peines de prison avec sursis (cinq et deux ans respectivement).

    À l’époque, ces condamnations marquent “une première”, se souvient auprès de l’AFP l’avocat Georges Kiejman, rappelant que jusqu’ici les policiers mis en cause dans ce genre de faits n’étaient jamais poursuivis. Mais pour la famille de Malik Oussekine et des milliers de Français, l’injustice est immense. Environ 2000 personnes ont manifesté le surlendemain du procès devant le Palais de Justice contre “ce verdict de clémence”.

    Depuis l’histoire avait été trop peu racontée. Ni le cinéma, ni la télévision française ne s’en étaient emparés. Jusqu’à cette série du géant américain Disney+ en quatre épisodes, en ligne dans le monde entier ce mercredi 11 mai. Coïncidence du calendrier, Rachid Bouchareb présente le film Nos frangins, qui en est aussi inspiré, en avant-première au Festival de Cannes.

    “Il était vraiment temps de faire une fiction basée sur ces faits réels”, insiste le comédien Slimane Dazi, “pour que la singularité de cette histoire familiale réveille l’inconscient collectif. C’est un pan de l’histoire qu’on doit faire revivre”. Pour “apporter d’une certaine façon de la justice par la mémoire”, complète l’interprète Sayyid El Alami. Et ne plus jamais oublier.

    À voir également sur Le HuffPost: 30 ans après les émeutes de Los Angeles, le message de paix de la fille de Rodney King

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      La série "Oussekine" sur Disney+ rappelle que cette affaire est tout sauf un fait divers

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 04:15 · 5 minutes

    Les acteurs Malek Lamraoui (Ben Amar),  Naidra Ayadi (Fatna), Hiam Abbass (Aïcha), Mouna Soualem (Sarah) et Tewfik Jallab (Mohamed) incarnent la famille de Malik Oussekine Les acteurs Malek Lamraoui (Ben Amar), Naidra Ayadi (Fatna), Hiam Abbass (Aïcha), Mouna Soualem (Sarah) et Tewfik Jallab (Mohamed) incarnent la famille de Malik Oussekine

    SÉRIES - Malik Oussekine est devenu “une sorte d’icône de la contestation populaire”, pourtant depuis 35 ans “personne ne s’était vraiment penché sur lui pour raconter son histoire”. Le réalisateur et coscénariste Antoine Chevrollier s’y est attelé avec justesse et poids dans la mini-série Oussekine , dont les 4 épisodes d’une heure sont disponibles depuis ce mercredi 11 mai sur la plateforme de streaming Disney+ .

    L’histoire, c’est celle de ce jeune étudiant de 22 ans, Français d’origine algérienne, mort sous les coups des policiers du “peloton voltigeur” dans le hall d’un immeuble du Quartier latin dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, en marge des manifestations estudiantines contre le projet de loi Devaquet. Mais il serait bien trop réducteur de n’en dire que ça.

    Derrière le symbole Oussekine, la douleur

    Une “tragédie générationnelle” pour l’acteur Slimane Dazi qui incarne le père de Malik Oussekine dans la fiction, un “fait de société majeur qui doit être considéré comme tel” pour Antoine Chevrollier, la série s’accorde à montrer à quel point l’affaire Malik Oussekine est tout sauf un fait divers. Elle est évidemment aujourd’hui indissociable du combat contre les violences policières, mais aussi intimement liée à l’histoire de l’immigration post-coloniale via la trajectoire de la famille Oussekine. Elle évoque aussi la situation politique de la France qui vivait une cohabitation ou encore le contexte social. Sans oublier le drame familial au cœur de ces quatre épisodes qui reposent sur un casting irréprochable.

    “On voulait aller derrière le portrait figé qu’on a vu de Malik sur les pancartes des manifestations”, explique au HuffPost Faïza Guene, autrice et co-scénariste de la série aux côtés de Cédric Ido, Julien Lilti et Lina Soualem, “pour montrer que derrière le symbole, derrière le nom, il y a une histoire réelle, une douleur”. Pour y parvenir, le récit se découpe en trois strates distinctes qui cohabitent.

    D’abord le temps présent, qui suit le combat de la famille de Malik jusqu’au procès des deux policiers, puis une autre se concentrant sur les dernières heures du jeune homme. Enfin, la dernière strate inscrit l’histoire individuelle de la famille Oussekine dans celle de la France, comme cette reconstitution poignante du massacre d’Octobre 1961 où des manifestants algériens sont jetés dans la Seine par des policiers.

    La série n’omet pas non plus d’évoquer comment l’État français a menti sur les circonstances de sa mort et tenté de “justifier” les coups de ses policiers. “Attention, si on ne trouve rien [sur Malik Oussekine], il vont nous en faire un martyr”, lance le personnage Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité au moment des faits. C’est lui qui, trois mois après le drame, déclenchait une nouvelle polémique en déclarant à des journalistes du Monde que Malik Oussekine “n’était pas le héros des étudiants français qu’on a dit” et en ajoutant: “Si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais de faire le con dans la nuit”.

    Tout au long de l’écriture et même du tournage, Antoine Chevrollier a pu compter sur “la bénédiction” de Sarah, Ben Ammar et Mohamed Oussekine, sœur et frères du jeune étudiant battu à mort par des policiers en 1986. Grâce à de longs entretiens, mais aussi des rencontres avec certains des acteurs de la fiction, ils ont “permis de charger le récit de véracité”. Le réalisateur, à qui l’on doit des épisodes d’ Engrenages , du Bureau des Légendes ou de Baron Noir , s’est aussi entretenu avec l’avocat de la famille Oussekine, Georges Kiejman, le médecin réanimateur intervenu le soir du drame ou encore des policiers et journalistes qui ont suivi l’affaire.

    Sayyid El Alami dans le rôle de Malik Oussekine, mort à 22 ans sous les coups de deux policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 Sayyid El Alami dans le rôle de Malik Oussekine, mort à 22 ans sous les coups de deux policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986

    Et peu importe le niveau de lecture du récit auquel le spectateur sera le plus sensible, on ne peut que s’attacher au destin de cet étudiant de 22 ans, joué à l’écran par Sayyid El Alami. Avant de prendre de plein fouet l’injustice profonde de cette mort violente que la série ne se cache pas de montrer. “Pour accepter, il faut ressentir, et pour ressentir il faut voir. Alors il fallait aussi montrer cette violence”, souffle Antoine Chevrollet lorsqu’on l’interroge sur la difficulté de filmer la scène où Malik Oussekine est roué de coups par les policiers.

    “La justice par la mémoire”

    Les deux membres du “peloton voltigeur motocycliste”, le brigadier Jean Schmitt et le gardien Christophe Garcia, 53 et 23 ans à l’époque des faits, ont été jugés trois ans plus tard aux assises de Paris pour “coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Ils ont été condamnés le 27 janvier 1990 à des peines de prison avec sursis (cinq et deux ans respectivement).

    À l’époque, ces condamnations marquent “une première”, se souvient auprès de l’AFP l’avocat Georges Kiejman, rappelant que jusqu’ici les policiers mis en cause dans ce genre de faits n’étaient jamais poursuivis. Mais pour la famille de Malik Oussekine et des milliers de Français, l’injustice est immense. Environ 2000 personnes ont manifesté le surlendemain du procès devant le Palais de Justice contre “ce verdict de clémence”.

    Depuis l’histoire avait été trop peu racontée. Ni le cinéma, ni la télévision française ne s’en étaient emparés. Jusqu’à cette série du géant américain Disney+ en quatre épisodes, en ligne dans le monde entier ce mercredi 11 mai. Coïncidence du calendrier, Rachid Bouchareb présente le film Nos frangins, qui en est aussi inspiré, en avant-première au Festival de Cannes.

    “Il était vraiment temps de faire une fiction basée sur ces faits réels”, insiste le comédien Slimane Dazi, “pour que la singularité de cette histoire familiale réveille l’inconscient collectif. C’est un pan de l’histoire qu’on doit faire revivre”. Pour “apporter d’une certaine façon de la justice par la mémoire”, complète l’interprète Sayyid El Alami. Et ne plus jamais oublier.

    À voir également sur Le HuffPost: 30 ans après les émeutes de Los Angeles, le message de paix de la fille de Rodney King

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      Série "Obi-Wan Kenobi": l'ombre de Dark Vador plane sur la bande-annonce

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 14:57 · 2 minutes

    STAR WARS - La série Obi-Wan Kenobi vient de dévoiler sa seconde bande-annonce, que vous pouvez visionner en tête d’article . Centrée sur l’iconique Jedi incarné par Ewan McGregor, celle-ci, qui comptera six épisodes, est attendue le vendredi 27 mai prochain sur Disney+ .

    Si le premier trailer en montrait relativement peu, celui-ci, publié lors de la journée mondiale dédiée à Star Wars pour le 4 mai (soit “May the Fourth” en anglais, comme “May the Force Be With You” - “Que la force soit avec toi”) devrait à coup sûr ravir les fans de l’univers de la saga. Le personnage de Dark Vador, campé par Hayden Christensen, et dont le retour avait été annoncé il y a plusieurs mois, apparaît (ou du moins en partie) en toute fin d’extrait.

    Au vu de sa présence, il est peu de dire que les nouvelles aventures d’Obi-Wan, qui prendront place dix ans après les événements tragiques de La Revanche des Sith , seront particulièrement mouvementées.

    D’autres séries Star Wars prévues cette année

    Hormis Vador, Owen Lars, joué par Joel Edgerton ( Warrior ) fera aussi son retour. L’actrice Moses Ingram ( Le jeu de la dame ), incarnera quant à elle un tout nouveau personnage, l’inquisitrice Reva, l’une des principales antagonistes du programme (au service du Grand Inquisiteur également présent dans l’extrait).

    Une nouvelle planète, nommée “Daiyu”, visible en arrière-plan sur certaines des images, sera aussi présentée au cours des épisodes.

    Le casting sera notamment complété par Indira Varma ( Game of Thrones ), Bonnie Piesse (présente dans les précédents films dans la peau de Beru Lars), Kumail Nanjiani ( Les Éternels ), Rupert Friend ( Homeland ) ou encore Sung Kang ( Fast and Furious ). À noter que la bande-originale de la série sera l’œuvre de l’illustre John Williams, compositeur historique de la saga.

    D’autres séries dérivées de l’univers Star Wars sont prévues pour 2022: la saison 3 de The Mandalorian , mais aussi Andor , préquel du film Rogue One sorti en 2016.

    À voir également sur Le HuffPost: L’armée rend hommage à Star Wars en ce “MayThe4”