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      Le sale petit secret du « droit à la paresse »

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 7 March, 2023 - 04:30 · 2 minutes

    Les opposants au recul de l’âge de la retraite proposée par la réforme mal ficelée portée par le gouvernement Macron ne s’embarrassent pas vraiment de nuances. Après avoir joué sur la corde du misérabilisme (les pauvres meurent avant la retraite), le complotisme (c’est Blackrock qui veut la réforme), voilà le « droit à la paresse » qui refait surface dans la comm des écolos et des radicaux.

    Une jeune militante écolo l’a rappelé récemment, « on a le droit d’avoir envie de faire autre chose que travailler. »

    Avant elle, Sandrine Rousseau s’était illustrée en défendant le parasitisme social au nom du droit à la paresse : les allocations chômage ne sont pas un filet de sécurité mais un moyen pour les individus d’éviter de travailler.

    La paresse contre « l’exploitation capitaliste »

    Parler de « droit à la paresse » renvoie à l’essai du gendre de Karl Marx Paul Lafargue, qui dans un essai aux tonalités lyriques expliquait que les lendemains qui chantent passaient par la limitation du temps de travail pour la classe ouvrière :

    « Si, déracinant de son cœur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l’homme, qui ne sont que les droits de l’exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail qui n’est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d’airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d’allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers… »

    Sauf qu’au « droit à la paresse » des uns répond une obligation de financer l’improductivité par les autres. Le lyrisme pseudo-libertaire masque le devoir pour tous les secteurs productifs de la société de subventionner ceux qui ne « veulent pas travailler ». Le « modèle social » au nom de cette rhétorique parasitaire n’a plus la solidarité comme justification mais l’entretien de nouvelles classes d’oisifs politiquement sélectionnées à des fins clientélistes.

    Le socialisme des populistes de plateau télé n’abolit plus l’exploitation, il la déplace pour faire peser le fardeau sur les actifs, les contribuables et les générations futures via la dette.

    Ses défenseurs devraient méditer le propos de Lénine, inspiré par Saint Paul, qui visiblement ne partage pas le même avis que Lafargue : « celui qui ne travaille pas ne mangera pas ».

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      Droit à la paresse : une conséquence de notre État-providence

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 10 February, 2023 - 04:30 · 5 minutes

    Il faut faire grève. Il faut manifester. Il faut se mobiliser. Il faut s’opposer à cette réforme des retraites. Cette proposition de loi est totalement injuste et inacceptable.

    Imposer un départ à la retraite à 64 ans : hors de question !

    Je revendique le droit à la paresse, le droit de ne pas être obligé de travailler.

    Et ce n’est pas de l’ironie, je suis totalement d’accord avec Sandrine Rousseau . Sérieusement !

    Il faut faire grève. Il faut manifester. Il faut se mobiliser. Il faut s’opposer à cette réforme des retraites. Non pas pour obtenir l’abandon de la réforme, non pas pour s’opposer à Emmanuel Macron , même pas pour embêter Éric Ciotti et faire rager les Républicains.

    Il faut faire grève, il faut manifester, il faut se mobiliser pour que tout ce système de protection sociale qui détruit le pays depuis près d’un siècle maintenant s’effondre en emportant avec lui le socialisme corrompu qui a envahi jusqu’au moindre petit rouage de la société.

    Il est temps que la servitude s’arrête.

    Tourner la page du collectivisme

    Sandrine Rousseau a totalement raison quand elle appelle à la diminution du temps de travail et au partage des richesses ! Pour cela, il y a urgence à faire voler en éclats le système collectiviste moribond qui entraine le pays dans l’abime. Il y a urgence à le remplacer par un modèle économique et social juste, solidaire et performant, le seul au monde d’ailleurs qui ait jamais montré ses preuves : le libre marché, le libéralisme.

    Il est temps de mettre fin à 150 ans de socialisme, à 90 ans de national-bolchevisme et à 40 ans de soviétisme.

    Le Droit doit redevenir le Droit. Il doit cesser d’être une distribution de privilèges financés par la spoliation des uns au bénéfice des autres. Tout le monde a le droit d’être paresseux. Tout le monde a le droit à la paresse. C’est un droit naturel que le socialisme nous arrache dès trois ans quand commence le lavage de cerveau destiné à faire des petits Français de bons contribuables, de bons petits soldats au service de sa majesté l’État français.

    Le piège de l’État-providence

    La France n’est pas née avec la défaite d’Alésia, ni avec le baptême de Clovis, ni avec le sacre de Charlemagne, ni même avec la Révolution ou le sacre de Napoléon. La France actuelle, la République démocratique de France est née le 18 janvier 1871 au Château de Versailles quand les princes allemands ont proclamé Guillaume 1° de Prusse Empereur d’Allemagne et ont fixé les termes de l’armistice imposée à l’armée française vaincue.

    Depuis cette date, la France est entrée dans un monde parallèle, un monde fantasmagorique, celui de l’État providence bismarckien.

    En imposant en 1871 la République aux Français humiliés et vaincus, le stratège prussien voulait conserver le contrôle sur ce voisin à la fois si riche mais si inorganisé et si indiscipliné. Quoi de mieux que cette bonne vielle démocratie inventée par l’aristocratie athénienne pour museler toute opposition populaire en offrant à ces leaders des postes très bien payés et totalement inutiles ?

    Le pari se révéla raté. Qui aurait pensé que ce système imposé par la force et l’humiliation allait devenir une fierté nationale ? Qui aurait osé imaginer que la fille ainée de l’Église allait reprendre à son compte et se complaire avec délectation dans ce mensonge profondément immoral ? Qui aurait pensé que les irréductibles Gaulois allaient passer les 150 années suivantes à pleurnicher sur leur sort en se fustigeant du soir au matin de ne pas jouer assez collectif, de ne pas être assez disciplinés, de ne pas être assez romains ?

    C’est pourtant ce qui est arrivé. Cent cinquante ans plus tard, nous en sommes toujours au même point. Le pays est toujours enfermé dans un étroit carcan d’idées fumeuses qui maintient en place la servitude volontaire.

    Droits et privilèges

    Le droit à la paresse revendiqué par Sandrine Rousseau n’est pas un droit. C’est l’octroi d’une faveur rendue possible uniquement par la contrainte exercée sur les autres. Ce faux droit n’est rien d’autre qu’une allocation perçue non pas sous forme monétaire mais sous forme de temps libre à être nourri, chauffé, logé, éduqué, diverti par les autres. Une allocation de plus, financée par un impôt de plus, dans un pays où tout repose sur la redistribution . Un privilège, l’aumône de quelques piécettes prélevée sur le butin pour faire taire la foule.

    Est-ce que 150 ans est une durée expérimentale suffisante pour se rendre compte que toute cette usine à gaz qui consiste à prendre l’argent quelque part pour le distribuer ailleurs ne marche pas, ne sert à rien et est profondément injuste en plus d’être totalement immorale ?

    Même les farouches partisans du socialisme se prennent les pieds dans le tapis. La confusion est devenue si grande qu’on en est à écouter du soir au matin des gens nous expliquer que le système par répartition est un salaire différé, s’insurger des dividendes des entreprises tout en fustigeant la capitalisation, parler de diminution du temps de travail tout en sacralisant le salariat…

    Il faut se réveiller

    Mais si vous voulez que votre retraite soit effectivement un salaire différé, il suffit d’épargner ce salaire. Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre.

    Si vous voulez que les dividendes bénéficient aux travailleurs, il suffit de permettre aux travailleurs de devenir actionnaires, soit directement, soit au travers de fonds de pensions ! Ça non plus, il n’y a pas besoin d’une intelligence transcendantale pour le concevoir !

    Si vous voulez être libre de votre temps de travail, il n’y a pas cinquante solutions : soit vous convenez avec votre employeur de cette liberté, soit vous êtes votre propre employeur ! Pourquoi y aurait-il besoin de Sandrine Rousseau pour négocier votre contrat de travail ou de prestation ?

    Pourquoi ? Parce que l’immense usine à gaz soviétique construite dans l’édifice national-bolchévique qui repose sur les fondations socialistes creusées sur les ruines de l’ancien régime en copiant le plan de l’État-providence bismarckien est en fin de vie. Les tuyaux fuient de toute part, la cuve est vide et les parasites aux commandes, trop habitués au chauffage et aux repas gratuits, n’ont aucune idée de comment effectuer les réparations.

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      Valeur travail ou valeur du travail ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 2 February, 2023 - 04:10 · 6 minutes

    L’expression est de nouveau à la mode à l’occasion du débat sur les retraites : ceux qui pensent qu’il faut travailler plus longtemps invoquent la « valeur travail », accusant les partisans de la retraite à 62, voire 60 ans, de contester la « valeur travail » au profit d’un droit à la paresse .

    Le débat n’est pas nouveau et périodiquement les hommes politiques polémiquent sur la valeur travail ou au contraire sa négation. Or, comme le disait Camus, « mal nommer des choses, c’est ajouter au malheur du monde ».

    La valeur travail

    En effet, toute cette discussion sur la durée du travail n’a rien à voir avec la valeur travail, qui est un concept marxiste ayant une tout autre signification. Pour Marx, la valeur d’un bien dépend de la quantité de travail nécessaire à sa production. Peut-être cela a-t-il un lien avec l’inconscient des hommes politiques mais je ne suis pas sûr que tous ceux qui préconisent de travailler davantage soient marxistes et que tous les adversaires d’un allongement de la durée du travail soient devenus brutalement antimarxistes ! Donc utiliser dans ce débat l’expression valeur travail est totalement inapproprié.

    Bien entendu, ce concept marxiste est faux. Même dans une optique objective de la valeur, le travail, entendu ici au sens du travail salarié, n’est pas seul à créer des richesses, sinon on oublie les autres facteurs de production, le capital et surtout l’entrepreneuriat , qui joue un rôle primordial dans la production de richesses.

    Mais là n’est pas l’essentiel : la notion de valeur d’un bien ou d’un service est une notion subjective qui dépend de chaque client. Un bien peut avoir une valeur immense (par exemple une œuvre d’art en peinture, musique, littérature, etc.) et n’avoir nécessité que peu de travail et on peut aussi travailler beaucoup pour produire un bien qui n’intéresse personne et dont la valeur est donc nulle. C’est le client qui détermine la valeur qu’il attache à un bien ou à un service et cela peut n’avoir que peu de rapport avec la quantité de travail utilisée ou avec le coût de production.

    L’échange , qui est la base de l’économie, n’a justement lieu que parce que vendeur et acheteur ont des visions différentes de la valeur du bien. Contrairement à ce que pensait Aristote, on n’échange pas des valeurs équivalentes car sinon pourquoi échanger si ma satisfaction n’est pas modifiée par l’échange ? L’acheteur attache plus d’importance et de valeur à ce qu’il reçoit qu’à ce qu’il donne en échange, sinon il n’achèterait pas ; et en sens inverse le vendeur accorde davantage de valeur à ce qu’il reçoit qu’à ce qu’il vend.

    Pour cette raison, l’échange est donc un jeu à somme positive, sinon il n’aurait pas lieu.

    La valeur du travail

    Dans les débats sur le sens et la durée du travail, il ne faut donc pas utiliser l’expression « valeur travail ». Il vaut mieux parler de la « valeur du travail ». Mais même là, on peut discuter. Certes, d’une certaine façon, la valeur du travail existe : travailler fait partie de la condition humaine, et il y a une « valorisation » par le fait de rendre un service utile à autrui par son travail, et bien sûr c’est l’une des sources du revenu.

    Les chômeurs savent très bien que l’absence de travail a un côté négatif. Il est plus satisfaisant pour chacun individuellement comme pour la société en général de travailler que de vivre d’assistanat, chaque fois que cela est possible.

    L’ambiguïté commence quand certains assimilent travail et travail salarié ; il y a en effet diverses formes de contribution à l’activité productive et l’épargnant comme l’entrepreneur apportent leur part ; les agriculteurs exploitants, les professions libérales et autres non-salariés travaillent eux aussi. Mais on peut élargir la notion : la production domestique faite par les ménages pour eux-mêmes et leur famille (ménage, éducation, etc.) est une forme d’activité et donc de travail non marchand.

    De même, tout le bénévolat qui est au cœur de la société civile et qui repose sur le don et la gratuité est aussi une forme de travail, en tous cas d’activité. Donc parler de la valeur du travail ne s’adresse pas seulement à « la France qui se lève tôt », mais à tous ceux ayant une activité salariée, non salariée ou encore bénévole.

    D’une certaine façon, il y a donc une forme de valeur dans le travail. Chaque famille préférera sûrement un enfant qui travaille à l’école à un enfant paresseux : c’est une valeur pour la personne, pour sa famille et pour la société. C’est dans tout cela que se tient un débat entre la valeur du travail et le droit à la paresse. Rappelons que c’est le titre d’un ouvrage publié par Paul Lafargue, qui était… le gendre de Marx.

    Il est légitime, y compris moralement, de préférer le travail à l’inactivité paresseuse, même si une vie équilibrée ne néglige ni le travail, ni le repos. Mais une société qui se caractériserait par le refus systématique du travail au sens large, disons de l’activité, disparaitrait rapidement faute de production, donc de consommation : les produits, même naturels, n’existent pas comme tels, ils nécessitent une activité humaine, un « travail ».

    … et ses limites

    On peut cependant nuancer cette notion de valeur du travail, car un travail inutile a-t-il de la valeur ?

    L’expérience des ateliers nationaux en 1848, où l’on donnait du « travail » aux ouvriers en espérant éviter une révolution, mais dans lesquels concrètement on ne produisait rien d’utile n’est guère enthousiasmante, ni pour les ouvriers en question, ni pour la société. Il faut être keynésien pour imaginer qu’occuper des salariés à creuser des trous le matin pour les reboucher le soir est épanouissant pour la personne concernée, car c’est une forme méprisante d’assistanat, ruineuse en outre pour le contribuable !

    Il n’est donc pas certain qu’il y ait toujours une valeur du travail. Encore faut-il que ce travail ait une utilité, soit pour le client (travail marchand) soit pour la personne à qui on veut rendre un service gratuit (activités associatives bénévoles dans les domaines de la solidarité, du sport , de la culture, etc.), soit enfin pour sa famille ou pour soi-même. Mais travailler sans que ce travail ait la moindre finalité personnelle ou sociale n’est guère une valeur, ni pour soi, ni pour les autres.

    Alors soyons rigoureux dans les termes. Ne parlons pas dans ce débat de valeur travail ; quant à la valeur du travail, elle existe, mais n’en faisons pas un absolu : créer par son travail et son activité est souvent un bien, à certaines conditions. Et enfin, si le travail fait partie de la condition humaine, pour lui donner tout son sens et sa valeur, il faut aussi ne pas négliger le repos !

    L’abus de repos qui conduirait à la paresse est dangereux pour la personne et la société, mais l’abus de travail lui aussi présente des dangers ! Cependant, là aussi la subjectivité des choix est première et imaginer des règles uniformes en la matière est contraire à la diversité humaine et à la liberté de chacun

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      Sandrine Rousseau et le droit à la paresse

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 27 January, 2023 - 04:15 · 7 minutes

    La nécessaire réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron suscite la colère.

    Selon le dernier sondage Elabe pour BFM-TV les Français y sont opposés à 66 % et ce taux s’élève même à 75 % chez les 35-64 ans.

    Cette réforme est pourtant nécessaire puisque le rapport entre actifs et inactifs est déséquilibré tandis que l’espérance de vie ne cesse de progresser. L’âge de départ à la retraite en France est de 62 ans ; de 65 ans en Italie et 67 ans au Danemark. Tous les leaders syndicaux se sont accordés pour s’opposer aux mesures prévues par le gouvernement d’Élizabeth Borne et ils ont décidé de bloquer le pays pour se faire entendre.

    Les écologistes du groupe EELV en sont de farouches opposants. Sandrine Rousseau, bien connue pour son activisme et ses prises de position décoiffantes , mène le combat.

    Interrogée sur LCI le mardi 17 janvier dernier, elle a justifié son opposition à un rallongement de la période active des Français par un argument stupéfiant :

    Elle est donc favorable à la semaine de 32 heures de travail et réduite à quatre jours. Elle plaide pour un nouveau droit : le « droit à la paresse ».

    Cette députée de la 9e circonscription de Paris est farouchement opposée au capitalisme :

    « Ils veulent nous obliger à travailler jusqu’à 64 ans ? Au nom de quoi ? Au nom du productivisme et de la croissance. Ils nous demandent de passer notre  vie à développer une croissance qui nous mène dans le mur. Notre vie vaut mieux que quelques points de PIB ».

    C’est une dogmatique de la décroissance qui considère que le PIB n’est pas un bon indicateur du bien-être.

    Il convient de rétablir quelque peu la vérité et rectifier les inepties propagées par cette extrémiste écologiste de gauche diplômée en science économique et vice-présidente de l’Université de Lille où elle enseigne.

    L’écologie : une nouvelle religion

    L’écologie est une nouvelle religion qui structure la modernité politique.

    Elle a ses croyances, ses vérités : elle est partout et plus une seule décision économique ou sociale n’est prise sans être passée au tamis de ses conséquences environnementales. Elle veut nous éviter l’apocalypse : il en va du salut du monde. Elle a trouvé en la jeune scandinave Greta Thunberg sa nouvelle Jeanne d’Arc. L’activité humaine est sur le banc des accusés : « on vous a confié le jardin d’Eden et qu’en avez-vous fait ? ». Le coupable, c’est le monde économique motivé par le profit.

    Comme pour toutes les idéologies, le domaine de la raison a cédé la place à celui de l’émotion. Et Sandrine Rousseau ne revendique certes pas être une adepte de la raison.

    En 2021 elle avait déclaré dans une interview pour Charlie Hebdo :

    « Le monde crève de trop de rationalité […] Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR ».

    L’ancien militant écologiste américain Michael Schellenberger en est revenu et appelle au calme ses anciens amis : « Attendez avant de vous suicider ».

    L’appel à la paresse de Sandrine Rousseau

    La revendication de Sandrine Rousseau concernant la réduction de la durée du travail est une aberration. En effet, elle semble ignorer que la France est déjà en Europe le pays où l’on travaille le moins :

    Taux de population active

    • France……………….. 45,9 %
    • Pays scandinaves… 50 % – 55 %
    • Suisse………………… 57 %

    Durée de vie active

    • France……………….. 35,6 ans
    • Pays scandinaves… 41,0 ans
    • Suisse………………… 42,4 ans

    Heures travail par an

    • France……………….. 1402
    • Pays scandinaves… 1562
    • Suisse………………… 1831

    Durée hebdomadaire de travail

    • France……………….. 35
    • Pays scandinaves… 37 – 38
    • Suisse………………… 45 – 50

    Taux de chômage

    • France……………….. 7,5 %
    • Pays scandinaves… 3,2 – 6,4 %
    • Suisse………………… 2,2 %

    Jours de grève sur 1000

    • France……………….. 14
    • Pays scandinaves…  Très faible
    • Suisse…………………  1

    En France le taux de population active est anormalement bas. Le nombre de personnes qui travaillent n’est pas suffisant. La durée de vie active est plus courte que dans les autres pays, le nombre d’heures travaillées par an est inférieur à celui des pays du nord ou de la Suisse. La propension à recourir à la grève est particulièrement élevée : le nombre de jours perdus pour faits de grève est beaucoup plus élevé que partout ailleurs.

    Il manque au moins 4 millions de personnes au travail, sachant que sont comptés en tant qu’actifs les chômeurs supposés rechercher activement un emploi. Ceux qui ne sont pas au travail sont à la charge des actifs.

    Fin octobre 2022 Pôle Emploi comptait 6 198 310 inscrits toutes catégories confondues (A, B, C, D et E). Les trois premières catégories sont celles des chômeurs tenus de procéder à des actes positifs de recherche d’emploi, soit un effectif de 5 153 00 personnes à la fin du troisième trimestre 2022.

    Il en résulte des performances économiques désastreuses : la France ne créant pas suffisamment de richesses son PIB/capita est en onzième position seulement en Europe. Ses dépense sociales sont bien supérieures à celles des autres pays et les prélèvements obligatoires ne sont jamais suffisants ce qui conduit l’État à s’endetter un peu plus chaque année. La dette extérieure de pays a fini par dépasser son PIB.

    Comparaison en pourcentage et dollar avec les pays scandinaves et la Suisse

    France

    • PIB/capita……. 43 659
    • Dette/PIB…….. 113,5 %
    • Dép. Soc/PIB… 59,2 %

    Finlande

    • PIB/capita……. 53 654
    • Dette/PIB…….. 72,4 %
    • Dép. Soc/PIB… 54,9 %

    Suède

    • PIB/capita……. 61 025
    • Dette/PIB…….. 42,0 %
    • Dép. Soc/PIB… 50,2 %

    Danemark

    • PIB/capita……. 68 007
    • Dette/PIB…….. 33,2 %
    • Dép. Soc/PIB… 51,0 %

    Norvège

    • PIB/capita…… 89 154
    • Dette/PIB……. 36,2 %
    • Dép. Soc/PIB… 18,0 %

    Suisse

    • PIB/capita……. 91 991
    • Dette/PIB…….. 42,4 %
    • Dép. Soc/PIB… 17,5 %

    La proposition de Sandrine Rousseau de moins travailler ne peut que conduire à un abaissement accru du niveau de vie des Français mais cette éventualité s’inscrit parfaitement dans la philosophie décroissante de cette militante écologiste.

    Les points de PIB ne font pas le bonheur

    Sandrine Rousseau est opposée au « capitalisme industriel » car il conduit à la « destruction environnementale ».

    Et dans la même plaidoirie elle s’en prend au patriarcat. Selon elle, le système capitaliste s’est nourri de « trois prédations majeures » : « le corps des personnes noires, celui des femmes, et la nature ». Il faut « revoir en profondeur le système économique et social pour le mettre au service du climat et de la justice sociale ».

    Elle est économiste enseignante à l’Université et à l’Institut d’Études politiques de Lille, mais parait oublier que c’est le capitalisme qui jusqu’ici s’est montré le système le plus efficace dans l’histoire des Hommes pour créer de la richesse, et qu’il existe une corrélation indéniable entre le niveau de richesse des habitants et leur sentiment de bien-être.

    Chaque année, depuis maintenant dix ans, l’ONU fait réaliser par l’Institut Gallup une vaste enquête dans 160 pays pour mesurer le « bonheur » des habitants, l’ONU encourageant les gouvernements à donner davantage d’importance au bonheur et au bien-être de leur population. Le bonheur est mesuré par une échelle de 10 barreaux allant de 1 à 10. Les personnes interrogées doivent se situer en allant du bas vers le haut, le dernier échelon représentant le bonheur suprême.

    Les résultats donnés par la dernière enquête sont résumés ci-après :

    World Happiness Report et PIB en dollar

    Inde

    • Happiness…. 3,78
    • PIB/capita…. 2253

    Gabon

    • Happiness…. 4,96
    • PIB/capita…. 8635

    Grèce

    • Happiness…. 5,95
    • PIB/capita…. 20 192

    Chili

    • Happiness…. 6,17
    • PIB/capita…. 16 265

    Espagne

    • Happiness…. 6,48
    • PIB/capita…. 30 103

    France

    • Happiness…. 6,69
    • PIB/capita…. 43 659

    Allemagne

    • Happiness…. 7,03
    • PIB/capita…. 51 203

    Australie

    • Happiness…. 7,16
    • PIB/capita…. 60 443

    Norvège

    • Happiness…. 7,37
    • PIB/capita…. 89 143

    Danemark

    • Happiness…. 7,64
    • PIB/capita…. 68 007

    Le graphique ci-dessous illustre la corrélation très forte entre le bonheur et les niveaux de richesse des pays : il s’agit d’une enquête portant sur le bien-être subjectif.

    Graphique   correlation PIB/capita et degré de bonheur

    La corrélation est excellente : par exemple, la France est tout à fait sur la droite de corrélation.

    Le rapport Gallup conclut : « People in richer coutries tend to be happier, and  within all countries richer people tend to be happier ».

    Sandrine Rousseau est de tous les combats : contre le machisme , contre les barbecues , contre le colonialisme, contre le capitalisme… Elle considère que le sexisme et la destruction de l’environnement sont intimement liés.

    En 2021, lors du débat de la primaire écologiste face à Yannick Jadot son concurrent elle a révélé : « Je vis avec un homme déconstruit et je suis très heureuse avec lui ». Elle a créé un nouveau mot : « Androcène », un nouveau concept assez obscur. Il semblerait bien qu’elle se soit mise au diapason de son compagnon.