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      Cette VHS de « Retour vers le futur » a rapporté très gros aux enchères

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Sunday, 17 December - 16:00

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    Ressortez vos vieilles cassettes vidéo, elles valent peut-être de l’or ! Des ventes aux enchères ont atteint des sommets inédits : parmi les pièces les plus convoitées, une VHS de Retour vers le futur s'est vendue à… 75.000 $, établissant un nouveau record.

    Cette VHS de « Retour vers le futur » a rapporté très gros aux enchères

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      Ce vieux livre d’Harry Potter bat des records aux enchères

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Sunday, 23 July, 2023 - 10:00

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    Si vous étiez fan de Harry Potter, votre grenier cache peut-être un trésor ! Le premier tome des aventures du sorcier s'est vendu à un prix astronomique lors d'une vente aux enchères…

    Ce vieux livre d’Harry Potter bat des records aux enchères

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      Oubliez l’iPhone 14 Pro Max, cet iPhone vaut plus de 40 000€

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Wednesday, 19 October, 2022 - 11:30

    iphone-2g-2007-158x105.jpg iPhone 2G 2007

    Un iPhone de première génération s’est vendu à plus de 40 000 euros. Sorti initialement en 2007, il était encore dans sa boîte d’origine.

    Oubliez l’iPhone 14 Pro Max, cet iPhone vaut plus de 40 000€

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      La veste de Buzz Aldrin pendant la mission Apollo 11 vendue pour 2,7 millions de dollars

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 10:15 · 2 minutes

    ESPACE - C’est un vestige de la conquête spatiale. En juillet 1969, l’Homme, à travers Neil Armstrong, faisait son premier pas sur la Lune dans le cadre de la mission Apollo 11 . Juste après lui, Buzz Aldrin a également foulé le satellite. Un moment historique dont certains ont pu s’offrir des souvenirs.

    La veste que l’astronaute américain portait pendant son voyage spatial de six jours a été vendue aux enchères pour 2.772 500 dollars, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Le vêtement est tout blanc. On y distingue le drapeau américain , les sigles de la NASA et de la mission Apollo 11, ainsi que l’inscription “E. ALDRIN”, de son vrai nom Edwin Eugene Aldrin Jr. Cette veste faisait partie d’une collection personnelle d’objets que l’astronaute, aujourd’hui âgé de 92 ans, avait décidé de mettre en vente.

    “Ce vêtement exceptionnellement rare a été convoité par plusieurs enchérisseurs pendant près de dix minutes avant d’être vendu à un acheteur par téléphone”, a indiqué dans un communiqué la société Sotheby’s qui gérait cette vente aux enchères.

    “Après mûre réflexion, le moment semblait venu de partager avec le monde ces objets qui, pour beaucoup, sont les symboles d’un moment historique, mais qui, pour moi, sont toujours restés des souvenirs personnels d’une vie consacrée à la science et à l’exploration”, avait déclaré Buzz Aldrin, dernier membre du trio d’astronautes de la mission Apollo 11 encore en vie, lors de l’annonce de cette vente.

    Au total, les enchères ont totalisé 8,2 millions de dollars pour 68 lots vendus sur 69 proposés, dont 819.000 pour un résumé du plan de vol.

    Dans le catalogue des lots, Buzz Aldrin précisait que la veste en vente était distincte de la combinaison spatiale dont il était revêtu lorsqu’il est descendu sur la surface lunaire avec Neil Armstrong. L’astronaute expliquait néanmoins qu’il l’avait portée pendant les trois jours du voyage aller et les trois jours du voyage retour à bord du vaisseau d’Apollo 11.

    Les combinaisons portées sur la lune par Armstrong et Aldrin font partie des collections du musée national de l’Air et de l’Espace à Washington.

    À voir également sur Le HuffPost : Des poussières de Lune recueillies par Neil Armstrong à vendre

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      Ce fossile de dinosaure qui a inspiré "Jurassic Park" vendu pour 12 millions d'euros

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 13 May, 2022 - 09:11 · 2 minutes

    Ce squelette de Deinonychus baptisé Ce squelette de Deinonychus baptisé "Le Raptor" a été vendu pour plus de 12 millions de dollars.

    DINOSAURES - Les collectionneurs avaient de l’appétit jeudi soir à New-York. Après une vente record pour un tableau d’Edgar Degas (41,6 millions de dollars) et un bronze de Picasso (48,48 millions de dollars), c’est un squelette de dinosaure qui est parti pour pas moins de 12,4 millions d’euros, frais inclus.

    Mis aux enchères par la célèbre société de vente aux enchères Christie’s, il s’agit d’un squelette de Deinonychus antirrhopus, un dinosaure bipède agile connu pour les griffes menaçantes sur ses orteils. Il est membre de la famille des Dromaeosauridae (dont est aussi issu le vélociraptor) vivant au crétacé inférieur, entre environ 115 et 108 millions d’années.

    Composé de 126 os, ce fossile baptisé le Raptor est présenté comme le plus complet de cette espèce. Il avait été découvert il y a plusieurs années dans le Montana aux États-Unis, et a toujours été entre des mains privées depuis. Si la maison d’enchères n’a pas apporté d’autres précisions, c’est un client asiatique qui en est devenu le propriétaire.

    Le marché des fossiles se porte (très) bien

    Cette vente est la deuxième plus importante pour une telle pièce historique. Elle reste néanmoins loin d’un spécimen du roi des dinosaures, le Tyrannosaurus Rex. En effet, un fossile de cet animal baptisé “Stan” était parti en 2020 pour 31,8 millions de dollars.

    Plus petit que le “roi des lézards tyrans” ce fossile de Deinonychus antirrhopus présente un membre de la famille des raptors . C’est d’ailleurs lui qui a inspiré le Velociraptor du film “Jurassic Park” de Steven Spielberg (1993), car en réalité le “vrai” vélociraptor est beaucoup plus petit, et n’aurait sûrement pas été aussi impressionnant au cinéma. Les scénaristes avaient donc pris quelques libertés avec la vérité scientifique .

    Désormais, la vente de squelettes de dinosaures anime régulièrement les enchères. C’est le cas par exemple de “Big John”, squelette de tricératops de 8 mètres de long, vendu 6,6 millions d’euros à un particulier américain en octobre 2020.

    Mécénat ou désir consumériste ?

    Les ventes de ces dinosaures , qui viennent décorer les salons de collectionneurs privés, ne sont pas au goût de tous. Les paléontologues déplorent notamment le manque à gagner pour la science.

    À cet égard, lors de la vente record du T-Rex Stan, certains scientifiques ont demandé à la maison Christie’s, à l’origine de la vente, que les enchères soient limitées aux acheteurs collaborant avec les institutions scientifiques, rappelle Géo . La maison new-yorkaise a refusé.

    Ces enchères posent aussi la question de l’accès au public. Même si certains fossiles comme le tricératops Big John ont fait une tournée, ils pourraient aussi être exposés aux yeux de tous en étant dans un musée. “Montrer un tricératops dans un musée, c’est allumer les vocations dans les yeux des enfants”, témoigne pour France Info le directeur du Muséum de Toulouse.

    À voir également sur le HuffPost: Comment réussir la planification écologique ?

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      Guerre en Ukraine: la polaire de Zelensky vendue 105.000 euros aux enchères

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 17:02 · 2 minutes

    Volodymyr Zelensky avec sa polaire vendue aux enchères pour 105.000 euros le 5 mai 2022. Volodymyr Zelensky avec sa polaire vendue aux enchères pour 105.000 euros le 5 mai 2022.

    UKRAINE - C’est l’un des symboles de la guerre en Ukraine. La fameuse polaire vert kaki du président Volodymyr Zelensky a été vendue aux enchères pour 90.000 livres, soit 105.000 euros, le jeudi 5 mai. Les fonds sont reversés à “With Ukraine” (“avec l’Ukraine”), la collecte officielle de l’ambassade du pays au Royaume-Uni , afin d’aider les enfants ukrainiens malades.

    L’événement, appelé “Brave Ukraine” (“Courageuse Ukraine”), a été organisé au musée Tate Modern de Londres. “Il n’y avait qu’une seule veste dans les lots. Elle a été vendue pour 90.000 livres”, a tweeté l’ambassade, alors que le prix de vente initial était de 50.000 livres. L’acquéreur n’est pas connu.

    Dans la vidéo qui accompagne ce message, Volodymyr Zelensky est montré sur le terrain avec sa polaire et est érigé -ainsi que son pull- en symbole du conflit mené par la Russie depuis le 24 février. La fin de la vidéo précise que le président a signé l’habit.

    Un million de dollars récolté

    La veste du président n’était pas le seul objet vendu lors de cette soirée à laquelle a d’ailleurs participé Volodymyr Zelensky à distance. L’ambassade d’Ukraine a fait une liste non-exhaustive des autres lots sur Facebook: une marche dans Kiev avec le maire de la ville Vitaly Klitschko, un coq en céramique de Borodianka, ou encore des timbres rendant hommage aux soldats de l’île des Serpents qui se sont fait connaître après avoir dit aux Russes “d’aller se faire foutre”.

    Au total, un million de dollars a été récolté pendant cette soirée dont “le but était de raconter les histoires de courage qui sont devenues iconiques pendant la guerre, ainsi que de recueillir des fonds pour soutenir ce courage”.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a également fait une apparition à cet événement. “Soutenez l’Ukraine ce soir mes amis, pour qu’une cette ancienne capitale européenne, Kiev, ne soit plus jamais menacée, et que l’Ukraine soit de nouveau entière et libre”, a-t-il déclaré. “Je suis plus certain que jamais que l’Ukraine va gagner. L’Ukraine sera livre et une nouvelle Ukraine souveraine renaîtra.”

    À voir également aussi sur le Huffpost: Ce “Lego” de Volodymyr Zelensky rapporte plusieurs milliers d’euros pour l’aide en Ukraine

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      Le maillot de "la main de Dieu" de Maradona vendu aux enchères pour une somme record

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 16:01 · 3 minutes

    Le maillot de Maradona lors de sa présentation par la maison d'enchère Sotheby’s à Londres le 20 avril 2022.  Le maillot de Maradona lors de sa présentation par la maison d'enchère Sotheby’s à Londres le 20 avril 2022.

    SPORT - Une somme qui bat tous les records. Le célèbre maillot que portait la légende argentine du football Diego Maradona quand il a crucifié l’Angleterre lors de la Coupe du monde 1986 a été adjugé pour près de 9,3 millions de dollars, pulvérisant tous les records pour un maillot sportif de collection, a annoncé la maison d’enchères Sotheby’s ce mercredi 4 mai.

    Le précédent record pour un vêtement de sport de collection était détenu par un maillot porté par la légende américaine du base-ball Babe Ruth à la fin des années 1920, vendu en 2019 à 5,6 millions de dollars. Le prix dépasse même le manuscrit du manifeste olympique de 1892 vendu 8,8 millions de dollars en décembre 2019, établissant un record absolu dans le monde du sport.

    La vente se déroulait sur internet depuis le 20 avril. Jusqu’à mercredi, une seule offre avait été enregistrée, à environ 5 millions de dollars. Mais la vente s’est animée dans les toutes dernières minutes, avec plusieurs offres se répondant, jusqu’à atteindre la somme de 9,28 millions de dollars, frais inclus. L’identité du ou des acheteurs n’a pas été dévoilée dans l’immédiat par la maison d’enchères.

    Un maillot de légende...

    En 1986, Maradona avait échangé son maillot à la fin du match avec le milieu de terrain anglais Steve Hodge, qui en est resté propriétaire pendant plus de 35 ans et l’avait prêté au musée de Manchester. Les deux joueurs ont raconté l’épisode dans un de leurs livres respectifs.

    Ce quart de finale à Mexico , lourd de symboles quatre ans après la guerre des Malouines entre l’Angleterre et l’Argentine, est entré dans l’histoire et a contribué à écrire la légende contrastée de Maradona . A la 51e minute, juste après un ballon détourné dans sa surface par Steve Hodge, le capitaine argentin avait marqué de la main ― “la main de Dieu”, avait dit le joueur ― mais le but avait été validé par l’arbitre.

    Seulement quatre minutes plus tard, “ El Pibe de Oro ” avait inscrit un but d’anthologie, élu “but du siècle” lors d’un vote de la FIFA, en partant de son camp et en éliminant quatre joueurs anglais puis le gardien Peter Shilton pour marquer. L’Argentine avait en suite remporté la Coupe du monde.

    ... à l’histoire controversée

    Pourtant, la fille du footballeur avait récemment dévoilé à la presse un secret supposément bien gardé par l’entourage de Maradona. “ Ce n’est pas celui-là . Je ne peux pas révéler qui le détient”, mais “ce n’est pas cet homme”, avait affirmé Dalma Maradona dans la presse argentine le 6 avril, faisant allusion à Steve Hodge, censé être le propriétaire de cette tunique bleue depuis que Maradona la lui avait offerte après le fameux quart de finale de Mexico.

    Selon la fille de Maradona, l’une des deux qu’il a eues avec son épouse Claudia Villafane sur un total de cinq enfants reconnus, le maillot détenu par Hodge et mis en vente par Sotheby’s serait en réalité celui de la première mi-temps du quart de finale joué par l’Argentine contre l’Angleterre à Mexico, le 22 juin 1986.

    Une information démentie par la maison de vente, qui a immédiatement contre-attaqué, en se disant sûre de son coup, expertise à l’appui. “Personne n’a jamais dit que ce n’était pas le bon maillot”, a déclaré dans un courriel à l’AFP une porte-parole de Sotheby’s, en rappelant que le tee-shirt a toujours été présenté comme tel, notamment par le National Football Museum de Manchester à qui Steve Hodge l’avait prêté pour qu’il soit exposé.

    À voir également sur Le HuffPost: Maradona: le palais présidentiel envahi par la foule venu lui rendre hommage

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      Économie : le prix Nobel aux enchères

      Philippe Lacoude · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 17 October, 2020 - 03:35 · 10 minutes

    enchères

    Par Philippe Lacoude.

    La théorie des jeux

    Nos deux nouveaux lauréats ont commencé leur carrière dans la théorie des jeux.

    Comme son nom l’indique, la théorie des jeux est l’étude des modèles mathématiques d’interaction stratégique entre décideurs, rationnels ou non, dont l’objectif est de maximiser une fonction de gain – en français, gagner le plus possible – au cours d’un « jeu » soumis à un ensemble de règles explicites connues de tous.

    Le concept de « jeu » n’est pas restrictif. Ce peut être les échecs, le go ou les dames mais il englobe aussi les processus économiques – comme nous allons le voir – ou les processus juridiques, électoraux ou n’importe quelle activité humaine qui suit un ensemble de règles précises.

    La théorie des jeux – que mes mentors appelaient plus génériquement les mathématiques de la décision – a des applications concrètes dans tous les domaines des sciences sociales – dont la description des relations comportementales – ainsi qu’en logique, en science des systèmes et en informatique. La théorie des jeux est la science de la prise de décision logique chez les humains, les animaux et les ordinateurs.

    La théorie des jeux a commencé avec un papier de John von Neumann , un des plus grands intellectuels du XXe siècle, un des pères de la mécanique quantique et de l’informatique, et un important contributeur des sciences économiques modernes.

    Cet article de référence, qui utilisait le fameux théorème du point fixe de Brouwer , a été rapidement suivi d’un livre, Theory of Games and Economic Behavior (1944), co-écrit avec Oskar Morgenstern , l’un de ces innombrables thésards de Ludwig von Mises qui ont révolutionné l’analyse économique.

    Rapidement, la théorie des jeux s’est intéressée aux jeux coopératifs ou non-coopératifs, symétriques ou asymétriques, à somme (des gains) nulle ou non-nulle, simultanés ou séquentiels, en temps discret ou continu, en temps fini ou infini.

    Plus près de nous, ces jeux ont été étendus aux jeux différentiels, aux jeux évolutifs, aux jeux stochastiques.

    Chaque thème de l’analyse et des probabilités donne naissance à sa branche correspondante en théorie des jeux.

    Chaque type de jeu a donné lieu à des applications dans divers domaines dont l’art de la guerre. Cet article déclassifié – commandité en son temps par la branche recherche de la U.S. Navy, donne une bonne idée des premiers travaux de nos deux Nobel sur le « dilemme du prisonnier ». Des travaux analogues ont servi à modéliser la guerre nucléaire et à faire en sorte que les « gains » éventuels de l’ex-URSS soient fortement négatifs.

    Les enchères comme « jeu »

    Si les enchères ne paraissent pas immédiatement être des jeux, il faut pourtant bien considérer qu’elles sont essentiellement des compétitions entre agents qui suivent un certain nombre de règles.

    Bien sûr, une enchère avec un vendeur et un acheteur est un simple échange économique, la pure catallaxie chère à Ludwig von Mises et Friedrich Hayek .

    Dès que l’on ajoute, soit plusieurs vendeurs, soit plusieurs acheteurs, soit les deux, on obtient une enchère. Il est donc évident – de ce point de vue – que les théoriciens des jeux aient rencontré les économistes sur ce terrain d’étude.

    Robert B. Wilson et Paul Milgrom , son thésard, ont révolutionné l’étude des systèmes d’enchères en se concentrant sur plusieurs aspects : l’élaboration des règles de marchés (en général appelé market design , hélas, en français), la dissémination de l’information à travers le processus des enchères, les processus d’apprentissage – que pense l’adversaire ? – au cours du jeu, ainsi que l’ensemble des moyens de rendre ces « jeux » plus ou moins compétitifs.

    Ce dernier point est important. La théorie des enchères a été développée afin de construire des modèles mathématiques qui conduisent à des incitations à atteindre certains résultats (comme l’allocation efficace des ressources) tout en maintenant un marché équitable qui empêchent la collusion entre les soumissionnaires.

    Les enchères comme générateur de valeur économique

    Si, à ses débuts, la théorie des jeux n’envisageait que les jeux à somme nulle, dans lesquels les gains des uns sont égaux aux pertes des autres, elle s’applique aujourd’hui à des jeux à somme positive.

    Or, les échanges sur les marchés sont des jeux à somme positive !

    L’échange marchand crée de la valeur ex nihilo .

    Le consommateur gagne un « surplus », le surplus du consommateur, qui est le gain monétaire obtenu parce qu’il est en mesure d’acheter un produit à un prix inférieur au prix le plus élevé qu’il serait prêt à payer.

    De même, le producteur (ou vendeur) gagne un « surplus du producteur » si le prix de vente dépasse le minimum en dessous duquel il ne participerait pas à l’enchère, la réserve .

    Comme le rappelle brillamment Andy Kessler dans le Wall Street Journal cette semaine, le surplus du consommateur est considérable : même pour des produits extrêmement simples , les processus de marché conduisent à une cascade d’échanges qui permettent d’offrir au consommateur des biens à une valeur infime de ce qu’il lui en coûterait s’il devait les produire lui-même !

    Il rappelle que selon les travaux de William Nordhaus , de l’université de Yale, prix Nobel d’économie 2018, les innovateurs ne capturent que 4 % des gains économiques liés à leurs inventions. Les 96 % autres pourcents sont diffusés par le marché parmi les différents acteurs, les consommateurs en tirant la part du lion.

    Un bon exemple serait par exemple le coûteux Microsoft Office. Après tout, un individu paie environ 70 euros par an pour en avoir la licence d’usage et Microsoft a accumulé près de 2000 milliards de dollars – capitalisation boursière plus dividendes passés – grâce à ses programmes. Mais comme le montre William Nordhaus, c’est une somme bien moindre que la valeur créée par chaque utilisateur de ces logiciels qui se comptent en milliers d’euros annuels par utilisateur dans le monde du travail.

    Comme n’importe quel autre échange de biens, les enchères créent un surplus des consommateurs et un surplus du producteur.

    Partage de richesse

    La beauté des travaux de Robert Wilson et Paul Milgrom sur les enchères vient de la capacité de prédire la part de ce surplus du consommateur, d’empêcher la collusion entre les acteurs, et de maximiser les recettes de la vente.

    Dans les années 1980, il est devenu évident que les fréquences de radio et de télévision étaient mal utilisées et gâchées. Non seulement, on pouvait technologiquement accommoder davantage de chaines sur une même portion du spectre mais il n’y avait aucune raison de réserver ce spectre pour des programmes que personne ne regardait.

    Ceci a conduit à pousser à la privatisation des ondes , un thème qui revient constamment chez les libéraux de l’époque.

    Les deux prix Nobel ont suggéré au Congrès d’autoriser la Federal Communications Commission ( FCC ) à procéder à des enchères de fréquences pour les télévisions, les radios, et les téléphones cellulaires. Ce fut fait en 1993 quand le Congrès a adopté le Omnibus Budget Reconciliation Act.

    La première enchère FCC Spectrum Auction de 1993 a lancé une nouvelle ère dans l’allocation du spectre de fréquences.

    Non seulement ces enchères rapportent des droits à l’État mais elles ont énormément profité aux consommateurs américains. Les fréquences ne vont plus aux amis du pouvoir ou à ceux qui sont connectés avec lui mais à ceux qui sont le mieux à même de valoriser ces fréquences, en les exploitant eux-mêmes ou en les sous-louant.

    Rapidement, ceci a été étendu aux téléphones portables. Si vous possédez un téléphone portable (ou une tablette 4G LTE ou un appareil IoT), vous pouvez remercier nos deux prix Nobel 2020 pour l’avoir rendu plus abordable et plus efficace.

    La théorie des enchères développée par Milgrom et Wilson a aidé à concevoir de nouveaux formats qui sont maintenant utilisés pour vendre des biens et services aussi divers que les droits de pêche, les créneaux horaires dans les aéroports, les droits de passage sur les lignes de trains ainsi que les quotas d’électricité.

    Des échecs patents ?

    Évidemment, comme toutes les bonnes idées, celle-ci a conduit à des échecs patents dans certains pays en voie de développement et en voie de sous-développement.

    Comme nous le rappelait hier le India Times , certains gouvernements se sont servis des enchères pour faire en sorte de maximiser les recettes (fiscales) de ce processus d’allocation des ressources rares, laissant peu de place au surplus du consommateur. Les États en faillite se sont retrouvés accros aux produits de la vente aux enchères des licences.

    Les entreprises de télécommunications, au lieu de devenir plus efficaces, se sont retrouvées avec des montagnes de dettes et, dans le cas de l’Inde, il y a 50 fois plus de souscripteurs par mégahertz de bande passante qu’en Allemagne.

    Bien sûr, l’État a procédé de la même manière dans le pays en chute libre qu’est la France.

    On se souvient de la saga de la vente des licences 3G en janvier 2001 : le gouvernement ultra-compétent de l’époque – à court de pognon et alléché par les prix extravagants atteints par les enchères britanniques et allemandes – met finalement les licences à la vente à 32,5 milliards de francs après avoir tergiversé pendant des mois. En pleine éclatement de la bulle boursière de l’internet, seulement deux opérateurs, Orange et SFR, répondent à l’appel d’offre. S’ensuit une révision des prix et des offres dans un spectacle politico-médiatico-énarchique à la française.

    Les 4 opérateurs se sont retrouvés avec des coûts de licence énormes qui les empêchent d’investir, le processus n’est pas transparent et la qualité du service est choquante pour les voyageurs arrivant dans le pays.

    Même s’il est clair que le peu de concurrence a fortement bénéficié au consommateur, la France est quand même passée de leader à la traine en matière d’internet, et pas seulement en téléphonie mobile.

    Un choix intéressant

    Après John Forbes Nash , économiste et mathématicien, lauréat du prix Nobel d’économie en 1994 et du prix Abel pour les mathématiques en 2015, le comité Nobel avait reconnu les contributions de Robert Aumann et Thomas Schelling en 2005.

    De son côté, Robert Wilson n’est pas seulement le directeur de thèse de Paul Milgrom mais aussi de d’ Alvin Roth qui a reçu le prix Nobel en 2012 avec Lloyd Shapley pour, justement, leurs contributions à la pratique de l’élaboration des règles de marchés ( market design ) et à la théorie des jeux.

    Cette année, le comité du prix Nobel complète donc en quelque sorte une série de récompenses pour les progrès de la théorie des jeux.

    Les Français devraient s’inspirer de leurs travaux pour rendre plus modernes leur télévision, leur radio et leur téléphonie mobile.