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      Des députées de la NUPES portent une cravate pour faire un "pied de nez" à Éric Ciotti

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 14:34 · 2 minutes

    POLITIQUE - Ce mardi 26 juillet, des députées de la Nupes ont porté une cravate à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, faisant ainsi un “pied de nez” à leur collègue de la droite Éric Ciotti et autres personnalités politiques qui ont critiqué le “relâchement vestimentaire” à gauche de l’hémicycle .

    Quelques jours plus tôt, le député des Alpes-Maritimes avait réclamé le port obligatoire de la cravate pour “empêcher que certains députés, notamment de La France insoumise, se permettent de porter au sein de l’hémicycle des tenues de plus en plus relâchées”.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , une douzaine de députées de gauche sont arrivées encravatées au Palais Bourbon pour répondre avec humour à ces critiques, mais aussi pour porter un message féministe.

    “Les femmes de notre groupe ont décidé de porter la cravate pour tenir tête à M. Ciotti”, a expliqué Clémentine Autain (LFI/Nupes), pour laquelle la proposition du député des Républicains est “profondément réactionnaire et surtout fermée pour les femmes, puisque c’est un accessoire de mode masculin”. “Dans l’univers mental de Monsieur Ciotti, l’Assemblée nationale est un univers profondément masculin”, a-t-elle poursuivi.

    Pour Mathilde Panot (LFI/Nupes), cette polémique est la preuve que “la présence des femmes n’est pas encore acceptée”. “Ils n’ont qu’à s’y faire, les femmes sont en politique. Nous y resterons. Et c’est, en quelque sorte, ce que nous voulons signifier avec cette opération”, a affirmé la présidente du groupe de la France insoumise.

    À ce jour, le règlement de l’Assemblée prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon, qui est néanmoins resté la plupart du temps fidèle à sa cravate rouge.

    À voir également sur Le HuffPost : L’Assemblée est-elle vraiment si indisciplinée? Ces archives permettent d’en douter

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      Éric Ciotti officiellement candidat à la présidence des Républicains

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 09:49 · 1 minute

    Éric Ciotti photographié 6 décembre aux abords de La Vésubie (Alpes-Maritimes). Éric Ciotti photographié 6 décembre aux abords de La Vésubie (Alpes-Maritimes).

    POLITIQUE - La fin d’un vrai-faux suspense. Éric Ciotti , député LR des Alpes-Maritimes, fait officiellement acte de candidature pour la présidence des Républicains ce mardi 25 juillet, deux jours après avoir manifesté son intérêt dans les colonnes du JDD .

    C’est dans une interview accordée au journal régional Nice Matin que l’élu de droite a franchi le pas. “Oui. Je serai candidat à la présidence des Républicains”, annonce Éric Ciotti, précisant travailler à la “formation d’une équipe de rassemblement” qui pourra garantir “l’unité” du parti de la rue Vaugirard.

    “Je veux proposer un programme innovant, audacieux et courageux. La France que j’aime se porte mal”, poursuit celui qui a créé la surprise lors du Congrès LR, se qualifiant pour le second tour en dépit de son orientation très droitière . Un “succès” qui l’encourage ”à aller plus loin”, affirme-t-il.

    Dans le JDD, le député niçois (qui plaidait initialement pour que Laurent Wauquiez reprenne le flambeau) avait confié travailler à “une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français” et se disait “prêt à relever le défi”. Un défi qui s’annonce immense au regard du score famélique obtenu par Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle, ajoutant à la claque électorale de sérieuses difficultés financières .

    Depuis que Christian Jacob a quitté son poste, c’est Annie Genevard, numéro 2 des Républicains, qui assure l’intérim jusqu’à l’élection qui aura lieu par voie électronique du 3 au 4 décembre. Si aucun des candidats n’obtient de majorité absolue, un second tour sera organisé la semaine suivante. Ce qui laisse plusieurs mois à Éric Ciotti pour faire campagne, en attendant que d’autres candidats se manifestent.

    À voir également sur Le HuffPost: “Stéphane Ravier… euh Julien”: Ce lapsus d’Éric Ciotti n’est pas passé inaperçu

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      Présidence des Républicains: Éric Ciotti "prêt à relever le défi"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 24 July, 2022 - 08:30 · 2 minutes

    En dehors d'Eric Ciotti, plusieurs personnalités de la droite ont déjà fait savoir qu'il serait candidat à la présidence LR. En dehors d'Eric Ciotti, plusieurs personnalités de la droite ont déjà fait savoir qu'il serait candidat à la présidence LR.

    POLITIQUE - Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est dit “prêt à relever le défi” de l’élection pour la présidence des Républicains , sans pour autant que sa “décision définitive” soit “totalement prise”, dans un entretien au Journal du Dimanche .

    “Ma décision définitive n’est pas totalement prise mais je suis prêt à relever le défi et très déterminé”, a déclaré Éric Ciotti. Arrivé deuxième à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle , il a assuré avoir engagé “un travail pour proposer à la fois un rassemblement large et une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français”.

    Le premier tour de l’élection à la présidence de LR aura lieu par voie électronique du 3 décembre à 18 heures au 4 décembre à 18 heures et, si aucun candidat n’obtient la majorité des suffrages exprimés, un second tour sera organisé les 10 et 11 décembre.

    Wauquiez pas intéressé, Barnier s’y verrait bien

    Si aucun ne s’est officiellement encore porté candidat, le numéro 2 du parti Aurélien Pradié, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore l’ancien commissaire européen Michel Barnier ont manifesté leur intérêt pour la présidence de LR.

    Annie Genevard, actuelle présidente par intérim après le départ de Christian Jacob, a également indiqué qu’elle n’excluait pas de se porter candidate. À l’inverse, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a, comme celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, renoncé à briguer le poste.

    “Laurent Wauquiez est celui qui dispose des meilleurs atouts pour espérer la victoire en 2027”, a martelé Éric Ciotti dans le JDD . “Je respecte son choix, porteur d’une véritable stratégie de retour au pouvoir de la droite républicaine”, a-t-il poursuivi, estimant que Wauquiez, “peut répondre à cette question du leadership” au sein de LR en vue de la prochaine présidentielle .

    Quant à Nicolas Sarkozy , qui a soutenu aux dernières législatives une rivale d’Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes, la droite doit “assumer de rompre ce lien de dépendance” avec l’ancien président, a estimé le député. Selon Ciotti, LR doit impérativement effectuer sa “révolution idéologique” pour espérer peser entre le macronisme et le RN.

    “Plus que jamais, j’ai la conviction que les idées de droite -l’autorité, l’identité et la liberté- sont les réponses aux maux de notre pays”, a encore souligné l’élu des Alpes-Maritimes au cours de cet entretien.

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      Louis Boyard (NUPES) répond avec ironie à Éric Ciotti après sa demande sur lacravate

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 11:03 · 2 minutes

    Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Si l’habit ne fait pas le moine, la cravate fait le député pour l’élu LR Éric Ciotti , qui a solennellement écrit jeudi 21 juillet à la présidente de l’Assemblée nationale pour se plaindre des tenues “relâchées” portées par les députés de la France insoumise dans l’hémicycle. Un combat qui a inspiré l’élu insoumis Louis Boyard, cadet du Palais Bourbon.

    Dans un courrier reprenant quasiment mot pour mot celui de son collègue de droite, le député du Val-de-Marne demande à Yaël Braun-Pivet de mettre un terme à “l’arrogance vestimentaire” qui sévit selon lui à l’Assemblée nationale. Dans son viseur, des “tenues onéreuses” et autres “costumes aux prix exorbitants”. Des habits qui témoignent selon lui d’un “luxe indécent au regard de l’explosion de la pauvreté dans notre pays”.

    Louis Boyard considère que ces costumes “renvoient une image déplorable” de la représentation nationale, et appelle donc la présidente de l’Assemblée nationale à se saisir de cette question dès la semaine prochaine lors de la réunion du Bureau de l’Assemblée, exactement comme l’a demandé Éric Ciotti dans son courrier.

    “Ils nous reprochent de venir à l’Assemblée habillés simplement, mais la véritable indécence, c’est de s’y pavaner en costumes qui coûtent plus d’un Smic”, a justifié l’intéressé sur Twitter, alors que l’initiative du député des Alpes-Maritimes a provoqué un véritable tollé à gauche.

    À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon (qui reste néanmoins la plupart du temps fidèle à sa cravate rouge).

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      Ciotti et Muselier ciblent la tenue des députés LFI à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 16:16 · 5 minutes

    Renaud Muselier s'émeut de la Renaud Muselier s'émeut de la "gauche sale et débraillée", tandis qu'Éric Ciotti déplore des "tenues de plus en plus relâchées” au Palais Bourbon.

    POLITIQUE - Pas de cravate, pas de vote. Ce jeudi 21 juillet, le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a déposé une requête vestimentaire auprès de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet: imposer le port de la cravate dans l’hémicycle afin de lutter contre “le relâchement vestimentaire” de ses collègues, et “notamment de La France Insoumise ”.

    Dans un courrier dont l’AFP a eu copie, le questeur LR de l’Assemblée demande “l’obligation du port de la cravate” dans l’hémicycle pour “empêcher que certains députés notamment de la France Insoumise se permettent de porter au sein de l’hémicycle, des tenues de plus en plus relâchées”. “Cette question est loin d’être anodine”, veut-il croire, y voyant une “marque de respect due à nos institutions et à nos compatriotes”.

    Il n’est pas le seul à s’intéresser à la mode. Dans sa quête de respectabilité, Marine Le Pen a mis en garde ses députés dès les premiers jours: “On n’est pas la France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemises à fleurs”, avait-elle lancé à la rentrée , dans une référence aux députés polynésiens NUPES venus en tenue traditionnelle.

    Au-delà de la tenue, le président de la région Paca Renaud Muselier (ex-LR) s’en est pris à la ”gauche débraillée, sale, qui crie partout”, selon lui. “C’est un problème de comportement. Vous représentez la République, vous avez une charge, vous n’êtes pas dans une cour de récréation. (...) Vous sortez du bac à sable et vous êtes chez les grands”, a déclaré sur BFMTV ce jeudi l’élu, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle.

    “Mépris” et “tenue de ville”, avec ou sans cravate

    La réplique à Renaud Muselier n’a pas tardé, les députés visés y voyant la marque de “mépris”. “En français, ça ne s’appelle pas ‘crier partout’ mais ‘faire des propositions pour améliorer la vie des Français’”, a répondu sur Twitter le député LFI Manuel Bompard. “Mais rester fidèle à ses convictions, c’est difficile à comprendre pour quelqu’un qui a retourné sa veste pour se faire élire avec les macronistes”, a ajouté le bras droit du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

    “Ras le bol de ce mépris et de cette condescendance d’élus qui doivent leur élection aux voix de la gauche”, a aussi rétorqué sur Twitter Olivier Faure, premier secrétaire du PS, rappelant que “Muselier n’a gagné que parce que nous nous sommes retirés au second tour pour éviter une triangulaire qui aurait porté le RN à la présidence de PACA”.

    “On n’était pas sale quand on a appelé à faire barrage à l’extrême droite en faisant voter pour M. Muselier”, remarque aussi le député Générations Benjamin Lucas, sur Europe 1. “Oui bien sûr nous crions dans l’hémicycle, mais (...) l’histoire de la République est faite de débats houleux, c’est normal, ce sont nos convictions qu’on met en jeu”, poursuit le député écologiste.

    Qu’en est-il du vêtement? À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon.

    Si elle ne s’est pas encore prononcé sur la cravate, Yaël Braun-Pivet a déjà répondu à ceux qui s’offusquaient des “chemises à fleurs et des tongs”. “C’est tout à fait respectueux de l’institution et de leurs électeurs”, avait affirmé la présidente de l’Assemblée nationale, dans l’émission de France 3 Dimanche en Politique le 3 juillet. “Nous sommes députés et nous sommes en mesure de savoir ce qui est digne et ce qui ne l’est pas, ce qui est respectueux et ce qui ne l’est pas, ce qui est correct et ce qui ne l’est pas.”

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      Législatives 2022: À Nice, le camp Estrosi se dit "à ça" de faire tomber Éric Ciotti

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 13:21 · 7 minutes

    Affiches des candidats Éric Ciotti (LR) et Graig Monetti (Ensemble!) placardés aux abords de la place Masséna à Nice. Affiches des candidats Éric Ciotti (LR) et Graig Monetti (Ensemble!) placardés aux abords de la place Masséna à Nice.

    POLITIQUE - Mardi 14 juin. Nice. Promenade du Paillon. 16h. Le soleil écrasant donne un aperçu de la canicule qui va s’abattre sur la France ces prochains jours. Une chaleur étouffante que l’air marin rend supportable. Comme le thermomètre, le contexte électoral est brûlant dans cette première circonscription des Alpes-Maritimes, où le député sortant Éric Ciotti affronte le candidat de la majorité présidentielle (et du maire de la ville, Christian Estrosi), Graig Monetti au second tour des élections législatives .

    Certes, le finaliste de la primaire LR dispose d’un matelas confortable de six points d’avance sur son poursuivant. Mais le score important réalisé par la candidate NUPES samedi 12 juin, 20%, laisse le jeu ouvert, dans cette circonscription exclusivement urbaine. Alors que des enfants profitent des jets d’eau de la coulée verte, l’outsider nous accueille les bras ouverts.

    “Vous ne connaissez pas Nice? Je vais vous faire la visite”, lance du haut de ses deux mètres Graig Monetti, visiblement ravi de faire campagne flanqué d’un journaliste parisien, offrant ainsi une autre dimension à son bras de fer. Tout l’inverse de son adversaire. “Je ne souhaite pas de presse nationale dans ma campagne. Merci beaucoup”, nous a répondu dans un SMS, lapidaire mais courtois, Éric Ciotti.

    “Ça fait quand même deux anciens Premiers ministres qui sont derrière Graig Monetti, ce n’est pas rien” Entourage de Graig Monetti, candidat Ensemble! de la 1ère circo des Alpes-Maritimes.

    Chemise trempée et barbe parfaitement taillée, le jeune homme de 29 ans affiche un grand sourire. Quelques heures plus tôt, il a reçu une vidéo de soutien de Jean Castex. Un geste qui intervient après celui d’Édouard Philippe, qui lui a fait “l’honneur” d’un déplacement pour lui donner un coup de pouce. Ancien chef de cabinet de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, le candidat a le bras long en Macronie.

    “Ça fait quand même deux anciens Premiers ministres qui sont derrière lui, ce n’est pas rien”, souligne l’entourage du candidat Ensemble!. Ce dernier est d’humeur rigolarde, et s’amuse d’un SMS un brin provocateur envoyé à son “pote” David Lisnard, maire LR de Cannes, le soir du premier tour: “tu veux pas me faire une vidéo de soutien?”

    Cet après-midi, la campagne de cet adjoint à la mairie de Nice prend des airs de marathon, de la place Masséna à celle du Pin, en passant par le Vieux Nice et la place Garibaldi. Jouant la partition du gamin du coin, il enchaîne les bises aux commerçants, les anecdotes sur untel et les réalisations de la mairie.

    Graig Monetti photographié place du Pin Graig Monetti photographié place du Pin

    Contrepartie de ce bagage d’élu local comme de sa grande taille qui le rend facilement repérable, Graig Monetti est systématiquement alpagué et ramené à des considérations municipales. Là, un président d’association sportive qui lui réclame des infrastructures, ici une habitante du Vieux Nice en guerre contre les rats. À tous, il adresse le même message et le même geste, en rapprochant son pouce de son index: “on est à ça de l’emporter dimanche prochain”.

    Un mélange des genres qui fait grincer le camp d’en face. “Il va voir les commerçants en leur promettant des terrasses, comme si c’était dans les compétences d’un député”, tacle Alexandre Saradjian, responsable des Jeunes avec Ciotti. “Les trois premières semaines de ma campagne, et je le fais encore, j’ai dû les passer à expliquer en quoi consistait le rôle du député. Après je suis élu local, les gens m’interpellent pour me parler de leur situation, je ne peux pas faire comme si ça ne m’intéressait pas”, répond Monetti qui valorise une politique ”à auteur d’hommes” et “au contact”, y compris physique, des électeurs.

    Place du Pin, qui tient plus de l’enclave bobo que du bastion de droite, Graig Monetti donne de sa personne pour aller chercher les voix une à une, convaincu que les électeurs de la NUPES “qui ont un prisme écologique et un prisme social très fort” peuvent se reporter sur sa candidature, tout comme la jeunesse abstentionniste. À un ami restaurateur, il balance: “en fait c’est simple. Si tous nos potes qui sortent faire la fête le samedi soir vont voter dimanche, ça passe. S’ils ne vont pas voter, c’est mort. C’est pour ça qu’il faut en parler et insister”.

    Graig Monetti en campagne dans le Vieux Nice Graig Monetti en campagne dans le Vieux Nice

    17 heures. Sa collaboratrice lui tend son téléphone. Graig Monetti affiche un rictus. Une bonne nouvelle? “Philippe Vardon (président du groupe RN à la mairie de Nice, NDLR ) vient d’appeler à voter Éric Ciotti. “C’est bien. C’est une clarification qui démontre ses accointances avec l’extrême droite”, analyse celui qui parle “vivre ensemble”, ”écologie” et “circuits courts”. De quoi bénéficier d’une sorte de barrage anti-Ciotti venant de la gauche? L’élu dit refuser de jouer cette carte, même s’il ne loupe pas une occasion de flinguer ce “champion du monde du pessimisme” qu’incarne à ses yeux un député sortant “qui fait tout le temps la tronche”.

    Ciotti? Il fait tout le temps la tronche. C'est le champion du monde du pessimisme. Graig Monetti, candidat Ensemble! face à Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes

    Même endroit, 19 heures. La température est plus clémente et les terrasses se remplissent pour l’apéro. Une grappe de militants LR se promène avec des piles de prospectus Éric Ciotti sous le bras. Avec eux, le suppléant historique du député LR, Auguste Verola, ainsi que Gaëlle Frontoni, vice-présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. Sur Twitter, le compte “Les Jeunes avec Ciotti” vante une opération “grand tractage”. La réalité est un peu moins épique. Après un échange avec une dame à la chevelure rousse loin d’être acquise à Éric Ciotti, le groupe préfère finalement s’engager rue Bonaparte.

    Ignorant manifestement que leur patron se passerait bien de presse nationale, l’équipe nous accueille bien volontiers. Auguste Verola est agacé. Voilà que plusieurs riverains se braquent en entendant le nom d’Éric Ciotti, accusé soit de racisme soit d’homophobie, ce que le soutien apporté par la tête de pont de l’extrême droite locale ne devrait pas arranger. Dans ce quartier fréquenté par la communauté LGBT de Nice, le souvenir de la mobilisation du député LR contre la mariage pour tous en 2013 est tenace.

    L'équipe d'Éric Ciotti attablé en terrasse devant des piles de prospectus L'équipe d'Éric Ciotti attablé en terrasse devant des piles de prospectus

    “Quand on voit les agressions homophobes, on se dit que le discours de fermeté d’Éric Ciotti sur la sécurité pourrait pourtant trouver écho”, regrette Alexandre Saradjian qui juge le dialogue difficile dans le secteur et déplore “la campagne de dénigrement” menée par le candidat “piloté par Estrosi”. “Lors du débat, il a osé dire que son bilan de député tenait sur un post-it. Non mais sérieusement? Éric Ciotti est questeur de l’Assemblée nationale, il devrait redescendre un peu”, poursuit le responsable des Jeunes avec Ciotti.

    Lors du débat, il a osé dire que son bilan de député tenait sur un post-it. Non mais sérieusement? Éric Ciotti est questeur de l’Assemblée nationale, il devrait redescendre un peu... Entourage d'Eric Ciotti à propos de son concurrent Ensemble! Graig Monetti

    Plus loin, la conversation s’engage avec un père de famille qui accuse les élus de ne se montrer qu’en période électorale. Gaëlle Frontoni est appelée à la rescousse pour écouter les griefs de cet homme et prouver que les élus LR sont bien à l’écoute. La conversation dure bien vingt minutes.

    Auguste Verola grommelle à notre oreille: ”à trois jours de la fin de la campagne, on ne devrait pas faire ça, il faut rester sur les législatives et enchaîner. On perd du temps là”. Un militant rétorque à voix basse: “le monsieur nous dit quand même qu’ils ont cinq voix dans sa famille...”. Et confirme ainsi ce que Graig Monetti s’est échiné à répéter toute l’après-midi. Dimanche prochain, cela va se jouer ”à ça”.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

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      Sarkozy prend parti dans la guerre Estrosi-Ciotti pour les législatives à Nice

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 16:54 · 5 minutes

    Nicolas Sarkozy a envoyé une vidéo de soutien à la candidate Horizons aux législatives à Nice dans les Alpes-Maritimes. Ici le 7 mai 2022 à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Nicolas Sarkozy a envoyé une vidéo de soutien à la candidate Horizons aux législatives à Nice dans les Alpes-Maritimes. Ici le 7 mai 2022 à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à l'Élysée.

    LÉGISLATIVES - La recomposition politique se poursuit entre Les Républicains et la majorité présidentielle. Et dans cette guerre ouverte, Nicolas Sarkozy se fait de plus en plus clair sur son choix -même si l’ancien chef de l’État est officiellement “en retrait de la vie politique”. La candidate Horizons dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, Marine Brenier, a publié ce jeudi 9 juin un message de soutien de l’ancien président de la République, à 3 jours du premier tour des élections législatives .

    Une prise de position d’une trentaine de secondes à l’impact politique non négligeable puisque Marine Brenier, investie par la majorité présidentielle et soutenue par Christian Estrosi (lui aussi à Horizons), fera face à une candidate des Républicains proche d’Éric Ciotti, Christelle d’Intorni, dans cette circonscription qui s’étend de l’ouest de Nice à Saint-Étienne-de-Tinée.

    “Bonne chance pour dimanche prochain”

    Dans son message, l’ancien président des Républicains lui exprime “sa reconnaissance profonde” et “son amitié sincère pour la fidélité dont elle a fait preuve”. “Aujourd’hui c’est à moi de te soutenir, tu m’as tellement soutenu, tellement aidé, je te souhaite bon courage et bonne chance pour dimanche prochain”, déclare-t-il à l’adresse de la candidate qui était présidente des Jeunes Républicains de septembre 2015 à juillet 2017.

    Pour justifier son départ de LR, la députée avait notamment dénoncé le 9 mai sur France Bleu “une forme de chantage d’Éric Ciotti”, président de la fédération LR du département, lors du choix des investitures.

    Celle qui a “soutenu” et “voté pour Valérie Pécresse” lors de la présidentielle, a également expliqué qu’elle n’a pas quitté “sa famille politique de gaieté de cœur” mais qu’elle a fait son choix après les 4,78% obtenus par Valérie Pécresse le dimanche 10 avril. Elle estime avoir rejoint le “bloc des modérés” face à l ’apparition de trois blocs au soir de ce premier tour: “un bloc de gauche qui tend vers l’extrême gauche, un bloc d’extrême droite et enfin un bloc des modérés incarné par Emmanuel Macron et sa majorité présidentielle dans lequel les deux partis traditionnels, PS et LR, n’ont malheureusement plus leur place”.

    “L’avenir des Républicains, c’est la disparition quand on voit les différences majeures entre les différents membres de cette famille politique”, estime-t-elle, pointant le fait que “cela fait 10 ans que Les Républicains vont d’échecs en échecs, n’arrivent pas à (se) renouveler, à avoir un leader emblématique et à (se) mettre d’accord”.

    “Il y a vraiment deux lignes qui apparaissent. Si on veut que les valeurs de la droite continuent à exister dans notre pays, elles ne pourront l’être qu’au sein, soit du bloc d’extrême droite - pour ceux qui se sentent proches de cette idée, ce qui n’est pas mon cas - soit au sein de la majorité présidentielle pour incarner une droite de raison”.

    Une bataille locale qui dure depuis des jours

    Christelle d’Intorni dénonce, elle, une “trahison”. La maire de Rimplas, qui a donc elle le soutien d’Éric Ciotti, estime que “les électeurs en ont marre d’être trahis, notamment à travers des comportements comme celui de Marine Brenier”.

    La conseillère départementale a par ailleurs réclamé la démission de Christian Estrosi de la mairie de Nice et de la présidence de la métropole, estimant qu’il a “trahi” les électeurs de droite en rejoignant Horizons et qu’il doit se “soumettre aux urnes” pour retrouver “un peu de crédibilité et de légitimité”.

    Une missive en réaction à une décision de Christian Estrosi qui a choisi, la semaine dernière, de lui retirer son titre de vice-présidente et ses délégations à la métropole en raison d’“attaques lancées contre la collectivité”. “Mes prises de position sur la fiscalité métropolitaine datent de 2018. Et malgré notre opposition publique, vous m’avez quand même proposé d’être votre vice-présidente en 2020”, lui avait-elle répondu.

    Le fossé entre Nicolas Sarkozy et LR n’a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, alors que l’ancien président n’a jamais apporté son soutien à son ancien parti et à sa candidate. Selon des propos rapportés dans la presse, l’ancien chef de l’État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s’est montré très dur envers la candidate: “inexistante”, “Valérie n’a rien compris”, “elle serait bien inspirée de me citer”...

    Cette division pourrait en tout cas profiter à leurs concurrents. Dix candidats seront présents au premier tour dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, dont Philippe Benassaya pour la Nupes, Frank Khalifa pour le RN ou Cédric Vella pour Reconquête.

    À voir également sur Le HuffPost: Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse