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      Maison occupée dans l'Essonne: Les habitants agressés en quittant les lieux

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 14:10 · 5 minutes

    Le couple et ses enfants qui occupaient une maison récemment vendue à Ollainville (Essonne) ont quitté d’eux-mêmes les lieux et ont été agressés (image d'illustration) Le couple et ses enfants qui occupaient une maison récemment vendue à Ollainville (Essonne) ont quitté d’eux-mêmes les lieux et ont été agressés (image d'illustration)

    ESSONNE - Un couple et ses enfants, âgés de 4 à 16 ans, qui occupaient une maison récemment vendue à Ollainville (Essonne), ont été agressés alors qu’ils quittaient d’eux-mêmes les lieux dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 juin, rapporte Le Parisien .

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin étaient intervenus ce jeudi pour demander au préfet de l’Essonne “d’engager immédiatement une procédure d’évacuation”.

    Pour le moment, les propriétaires ne peuvent pas entrer dans le logement. Le HuffPost vous résume la situation.

    • Ce qui s’est passé dans la nuit de jeudi à vendredi

    Selon les informations du Parisien , le couple et ses enfants se préparaient déjà à quitter le domicile au moment où les gendarmes se sont présentés à minuit pour leur signifier leur mise en demeure. Alors que la famille s’apprêtait à quitter les lieux, une dizaine de personnes masquées et cagoulées sont arrivées, rapporte LCI . Ils ont aspergé les occupants de gaz lacrymogène, s’en sont pris physiquement à eux et ont dégradé leur voiture.

    Depuis plusieurs jours, ils étaient victimes d’intimidations, comme le confirme au Parisien Laurent, l’un des nouveaux propriétaires, qui depuis plusieurs semaines tentait de convaincre la famille de partir. “Ces derniers jours, autour de la maison, les riverains devenaient pressants, certains klaxonnaient, criaient ‘Virez-les !’, ça devenait tendu”, a-t-il expliqué.

    La préfecture du département a indiqué au journal l’ouverture d’une enquête, confiée à la gendarmerie. LCI indique que ce vendredi matin le couple, qui a subi les violences, a été auditionné après avoir déposé plainte.

    • Les propriétaires savaient-ils que la maison était squattée avant l’achat?

    Plusieurs jours de médiatisation de l’occupation de cette maison d’Ollainville, la pression d’une partie des riverains et l’annonce d’une mise en demeure ont conduit le couple avec quatre enfants à quitter les lieux. Dans un premier temps, Laurent et Elodie, propriétaires de la demeure depuis le 19 mai dernier, avaient été présentés comme ignorant qu’elle était squattée au moment de son achat, passant “du rêve au cauchemar”.

    À BFMTV , Laurent a toutefois confirmé qu’il savait que la maison était occupée illégalement lors de l’achat et comptait sur l’expulsion de la famille une fois le bien acquis. Les propriétaires ont d’ailleurs acheté la maison au prix de 140.000 euros, très en dessous du prix du marché, précise la chaîne d’information.

    De son côté, la famille qui occupait le logement avait déclaré vivre dans la maison depuis un an et l’avoir acheté en versant 120.000 euros en liquide. Mais le document a été jugé sans valeur.

    Critiqué, le Parisien , qui a publié le premier article s’est exprimé ce vendredi 10 juin au soir. Le quotidien assure avoir demandé à plusieurs reprises au couple s’ils savaient que le logement était occupé, au vu de leurs déclarations contradictoires. “Depuis la parution de la vidéo, de nouveaux témoignages s’étant fait jour, nous avons acquis la certitude que le couple savait que la maison était squattée, alors qu’ils nous ont a plusieurs reprises affirmé le contraire”, regrette-t-il.

    Le Parisien a aussi rappelé Laurent et Elodie pour mieux comprendre pourquoi ils détenaient des clés alors que dans une vidéo avec l’agent immobilier, il est précisément dit que la remise des clés est impossible en raison du squat. Les propriétaires ont reconnu une mise en scène, “pour faire genre”, détaille le journal, qui s’excuse auprès de ses lecteurs.

    • Pourquoi les nouveaux propriétaires ne peuvent-ils toujours pas jouir de leur maison?

    Alors qu’il pensait pouvoir profiter de sa maison après le départ des occupants, Laurent a rapidement déchanté. Ce vendredi matin, constatant que la serrure a été changée, il est entré par une fenêtre et constaté que le domicile a été saccagé. “Ils sont partis à toute vitesse [...], ils ont tout cassé”, s’est désolé l’homme devant la presse.

    Les gendarmes arrivés sur les lieux lui ont demandé de partir en évoquant “une scène d’effraction”, rapporte BFMTV. Un périmètre de sécurité a été mis en place dans la foulée.

    “Voilà ce qu’il se passe. Je suis en infraction, a déclaré le propriétaire devant les journalistes. [...] Je suis rentré et je n’avais pas le droit de rentrer apparemment.” Un gendarme lui aurait dit: “C’est votre logement mais [...] vous n’avez pas le droit d’y entrer.” Les enquêteurs dépêchés sur les lieux procèdent depuis ce vendredi matin à des constations.

    À voir également sur Le HuffPost: L’encadrement des loyers, comment ça marche ?

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      Leur maison en Essonne est squattée, Darmanin et Montchalin promettent à ce couple d'intervenir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 14:12 · 3 minutes

    Les gendarmes n'ont pas pu expulser immédiatement les squatteurs, car ils étaient installés dans la maison d'Elodie et Laurent à Ollainville, dans l'Essonne, depuis plus de 48 heures. Les gendarmes n'ont pas pu expulser immédiatement les squatteurs, car ils étaient installés dans la maison d'Elodie et Laurent à Ollainville, dans l'Essonne, depuis plus de 48 heures.

    LOGEMENT - “Je vais finir par prendre une tente... et camper devant chez moi.” Laurent est dépassé et vit dans un “cauchemar”. Au Parisien , il raconte avoir acheté une maison dans l’ Essonne , à Ollainville, avec sa femme Élodie. Mais après avoir rédigé la promesse de vente et signé le 19 mai dernier chez le notaire , c’est la douche froide: des squatteurs occupent leur maison.

    L’histoire était belle. Après une visite du logement au mois de septembre, le couple qui vit actuellement dans un deux-pièces à Gentilly, dans le Val-de-Marne, est conquis par cette maison de 70 mètres carrés. Son terrain de 1800 mètres carrés y est pour beaucoup, alors qu’Élodie et Laurent sont plutôt habitués au béton. Ils achètent la maison pour 140.000 euros et comptent faire des travaux pour environ 50.000 euros.

    “On était super contents. Le soir, on avait prévu de ramener des potes à la maison pour faire un barbecue et fêter ça. On arrive à 10 ou 15, et là, je vois des rideaux aux fenêtres, et une voiture garée devant, avec un pitbull derrière le portail”, raconte Laurent. Le logement est occupé par une famille, un couple et ses quatre enfants.

    Si Laurent assure que le bien était vide quand il l’a visité avec Elodie en septembre, il se souvient bien qu’un matelas traînait dans une des pièces. Selon le Parisien , l’acte notarié fait référence à une occupation sans droit ni titre de la maison. Mais jamais Laurent n’a pensé “qu’une famille s’était installée”.

    Témoignage viral

    L’histoire du couple a largement circulé sur les réseaux sociaux, entraînant des messages de soutien mais aussi de nombreux commentaires à l’extrême droite de la part de Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Le tweet du Parisien a été repartagé des milliers de fois et plusieurs ministres se sont même également emparés de cette actualité.

    Ce jeudi 9 juin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin ont annoncé sur Twitter avoir demandé au préfet du département “d’engager immédiatement une procédure d’évacuation DALO”.

    L’article 38 de la loi DALO (droit au logement opposable) prévoit qu’“en cas d’introduction et de maintien dans le domicile d’autrui (...) la personne dont le domicile est ainsi occupé ou toute personne agissant dans l’intérêt et pour le compte de celle-ci peut demander au préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux, après avoir déposé plainte”.

    Laurent et Élodie doivent fournir la preuve que la maison leur appartient et faire constater l’occupation par un officier de police judiciaire. Après la mise en demeure, les squatteurs sont contraints de quitter les lieux dans les 24 heures. Si les squatteurs restent dans les lieux, le préfet devra les évacuer de force.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Élisabeth Borne face au défi d’une “planification écologique” encore floue

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      Juvisy-sur-Orge: Ce que l'on sait des accusations de violences policières au commissariat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 08:15 · 3 minutes

    Ce que l'on sait des accusations de violences policières dans un commissariat de Juvisy-sur-Orge (photo d'illustration) Ce que l'on sait des accusations de violences policières dans un commissariat de Juvisy-sur-Orge (photo d'illustration)

    ENQUÊTE - “J’hurlais de douleur, je ne sentais plus du tout mes mains.” Mahedine Tazamoucht, un électricien de 19 ans, accuse plusieurs policiers de violences au cours de sa garde à vue au commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne). Il a porté plainte ce vendredi 13 mai auprès de l ’Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon les informations de Libération .

    Le parquet d’ Évry a indiqué que la “police des polices” a été saisie lundi pour enquêter sur sa plainte. Cette enquête sur les “faits de violences allégués” visera à établir “l’entièreté des conditions d’intervention et de garde à vue”, a précisé le parquet, après l’étude de la plainte déposée vendredi à l’IPGN.

    Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 mai à Athis-Mons, ville voisine de Juvisy-sur-Orge. Alcoolisés, trois jeunes sont contrôlés par des fonctionnaires, puis placés en garde à vue pour des faits d’outrage et rébellion. Ils évoquent tous les trois des violences de la part de plusieurs policiers au cours des auditions.

    À l’issue de la garde à vue, Mahedine Tazamoucht s’est vu prescrire quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT) lors d’un examen médical réalisé au cours de celle-ci, qui a révélé plusieurs traces de blessures sur son cours, rapporte le quotidien, qui indique que “la liste des blessures constatées est si longue qu’après avoir débordé d’une feuille recto verso, elle remplit une troisième page”.

    “Je n’entends plus de l’oreille gauche”

    “Certains coups, je les entendais, je ne les sentais même plus”, explique Mahedine Tazamoucht à Libération , qui racontent que les policiers se déchaînaient, ils me mettaient des coups de poing au visage, des coups de pied avec la pointe de leurs chaussures dans mes tibias, ils me marchaient sur les pieds”.

    Selon le jeune homme, “ils en rigolaient, il y avait à peu près six policiers à ce moment dont trois qui me frappaient” et “ils s’amusaient aussi à me mettre des coups de Taser dans l’épaule et un dans le cou”. “Puis, ils m’ont menacé de me taser les parties intimes”, a-t-il ajouté.

    Invité au micro de RMC, ce mardi 17 mai, Mahedine Tazamoucht explique avoir “saigné de la bouche” et “craché beaucoup de sang”. “J’hurlais de douleur, je ne sentais plus du tout mes mains”, poursuit le jeune homme. “J’ai des ouvertures dans la bouche, je n’entends plus de l’oreille gauche, j’ai un hématome au tympan”, énumère-t-il.

    La procédure judiciaire pour outrage et rébellion, confiée au commissariat de Juvisy, est suspendue, le temps de l’enquête de l’IGPN, a ajouté le parquet. Dans le cadre de celle-ci, le plaignant sera notamment examiné par un médecin de l’Unité médico-judiciaire (UMJ) et les policiers seront entendus.

    À voir également sur Le HuffPost : “Convois de la liberté” : lacrymogènes contre des manifestants sur les Champs-Élysées