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      Creators confused by Elon Musk’s plan to “incentivize truth” on X

      news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 30 October - 17:45

    Creators confused by Elon Musk’s plan to “incentivize truth” on X

    Enlarge (credit: NurPhoto / Contributor | NurPhoto )

    After researchers flagged verified users on X (formerly known as Twitter) as top superspreaders of Israel/Hamas misinformation and the European Union launched a probe into X, Elon Musk has vowed to get verified X users back in check.

    On Sunday, Musk announced that "any posts that are corrected by @CommunityNotes"—X's community-sourced fact-checking feature—will "become ineligible for revenue share."

    "The idea is to maximize the incentive for accuracy over sensationalism," Musk said, warning that "any attempts to weaponize @CommunityNotes to demonetize people will be immediately obvious, because all code and data is open source."

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      Fact-checking : attention à l’excès

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 3 March, 2023 - 03:50 · 4 minutes

    Depuis un certain nombre d’années se développe le phénomène de fact-checking (vérification de faits) au sein des médias et des réseaux sociaux.

    Le principe part d’un bon sentiment : avec la prolifération des informations, il faut démêler le vrai du faux. Toutefois, on assiste à une dérive au niveau des fact-checkers qui tendent de plus en plus à rejeter toute hypothèse qui n’irait pas dans le sens idéologique dominant en l’accusant de complotisme. Le problème est que certaines théories deviennent soit probables soit avérées, affaiblissant de fait le fact-checking et renforçant le vrai complotisme .

    Le cas du covid échappé du labo : de théorie du complot à hypothèse très possible

    Le cas de l’origine du Covid-19 est un bon exemple d’une dérive des fact-checker . En 2020, déclarer que l’origine de la pandémie est une fuite du laboratoire de Wuhan était qualifié de complotiste par la presse. Le fait que Donald Trump , alors président des États-Unis, ait relayé cette théorie a contribué à l’hostilité médiatique. Le problème est que cette réaction pavlovienne s’est cassé les dents face à l’évolution de la situation et des discours. On se retrouve désormais en février 2023 avec le FBI qui considère que l’hypothèse d’une fuite de laboratoire est désormais très probable .

    Certes, pour l’instant, rien n’est encore sûr et certain sur l’origine du virus mais les discours ont changé et nous sommes passés d’un débat interdit à un débat possible et encouragé.

    Une dangereuse généralisation du complotisme

    L’erreur d’un fact-checker est en soi plus grave qu’une simple erreur. En se positionnant comme le rempart contre la désinformation, en considérant comme complotiste une information qui ne l’est pas tant que ça détruit la confiance. Pire, la remise en question d’un narratif assimilé à de vraies théories farfelues (l’hypothèse de la fuite du labo placée côte à côte avec les complots liés à la 5G) fait progresser les secondes dans l’espace médiatique.

    De plus, en pointant que les théories relatives à l’ origine du covid sont propagées par des personnalités d’extrême droite, les fact-checkers leur font de la publicité involontaire. Et en considérant ces théories d’extrême droite, ils créent un tabou social, offrant à l’extrême droite l’exclusivité de cette théorie. Évidemment, quand celle-ci devient vraie ou possible, les gains politiques se font en faveur de cette dernière.

    L’exemple des viols à Cologne lors du Nouvel An 2016 illustre la façon dont les médias popularisent l’extrême droite en voulant lutter contre elle.

    Comme le précise le New York Times le 5 janvier 2016 : « Les agressions n’ont pas été mises en évidence par la police et ont été largement ignorées par les médias allemands durant les jours qui ont suivi. » Ce silence médiatique qui se voulait justifié pour éviter de donner du grain à moudre aux anti-immigrants a renforcé ces derniers.

    Le complot existe en politique et en géopolitique

    Rejeter l’idée de complot dans la vie politique est en soi un problème, car l’Histoire montre l’inverse. Les relations internationales et la géopolitique sont riches d’épisodes de manipulations et de stratégies peu éthiques. Une information présentée comme la narration de faits réels peut se révèler complètement fausse.

    L’une des plus célèbres est le massacre de Katyn pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 22 000 membres de l’intelligentsia polonaise ont été tués. Pendant toute la guerre froide, les Soviétiques ont imputé ce massacre aux nazis. À la chute de l’URSS, il a été révélé qu’il avait été commis par les Soviétiques sur ordre de Staline.

    Les Soviétiques ne sont pas les seuls à pratiquer la désinformation officielle. En 1989 l’affaire des charniers de Timișoara a provoqué un emballement médiatique occidental sur l’existence d’un charnier de plus de 4000 morts à Timișoara en Roumanie suite à la répression du dirigeant communiste Ceaușescu. Les images de ces charniers ont tourné devant les caméras occidentales. Problème : la large majorité des corps exposés n’avait rien à voir avec la répression et avait été extraite des cimetières. Si les médias se sont excusés par la suite, cette affaire reste un traumatisme pour le milieu médiatique.

    Dans les deux cas, ces mensonges servaient de propagande pour manipuler la masse. Qu’il s’agisse d’un État comme l’URSS ou d’un groupe tel celui qui voulait renverser le régime communiste roumain, la désinformation n’a pas attendu la montée des extrêmes. Elle est de fait une composante de l’action politique.

    Par conséquent, il ne faut pas être naïf et tomber dans une totale paranoïa. Recouper les sources plutôt que suivre une référence ultime est l’un des meilleurs moyens de lutter contre la désinformation.