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      Incendies en Gironde: ces images satellites montrent l'ampleur des dégâts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 13:28 · 3 minutes

    Depuis l'espace, l'ampleur des incendies en Gironde permet de réaliser les dégâts sur le littoral girondin. Depuis l'espace, l'ampleur des incendies en Gironde permet de réaliser les dégâts sur le littoral girondin.

    INCENDIES - Prendre de la hauteur, pour mieux réaliser l’ampleur des dégâts. Ce mercredi 20 juillet, l’ Agence spatiale européenne (Esa) a dévoilé une série d’images satellites témoignant des vives citatrices laissées par les incendies qui ravagent les forêts de Gironde depuis mardi 12 juillet.

    Pour mieux percevoir les dégâts historiques de ces feux, l’agence a mis à disposition un montage en deux temps permettant d’observer la différence entre le 12 juillet et le 17 juillet près de Cazaux, un village situé dans la commune de La Teste-de-Buch, non loin de la Dune du Pilat .

    Au total, ce sont 7000 hectares de forêts qui ont été brûlés depuis le début de la crise sur le secteur, mais ce jeudi 21 juillet, le feu ne progressait plus. C’est dans cette zone que de nombreux campings ont été décimés par les flammes, comme celui des Flots Bleus , rendu célèbre par le film de Fabien Onteniente.

    Plus à l’est, dans les terres, les images de Copernicus Sentinel-2 donnent également à voir les alentours de Guillos , premier village évacué le 12 juillet à proximité de Landiras.

    Sur cette zone, les dégâts sont encore plus importants. 13.800 hectares ont été détruits depuis le début de l’incendie. Les feux ont emporté l’équivalent d’un périmètre de 66 km de végétation.

    Selon le dernier point de situation de la préfecture de Gironde , c’est un total 20 800 hectares de forêt qui sont partis en fumée en l’espace de neuf jours. Ces incendies ont entraîné l’évacuation de 36.750 personnes au total, mais aucune victime humaine n’est à déplorer.

    Des images primordiales pour les pompiers

    Au-delà du caractère visuel de ces images qui permettent de mieux réaliser l’amplitude des zones sinistrées, les images fournies par l’Esa sont d’une importance primordiale pour les pompiers dans la lutte et le contrôle des incendies en Gironde.

    En effet, le service de gestion des urgences Copernicus a été activé suite aux différents incendies en Europe. En Gironde, le service Copernicus EMS profite ainsi de ces vues de l’espace “pour fournir une cartographie à la demande afin d’aider les autorités de protection civile” à identifier les zones brûlées, les foyers actifs ou encore les zones d’habitations à protéger, comme on peut le voir sur l’image ci-dessous.

    Ces images permettent ainsi aux pompiers de Gironde de suivre avec attention l’évolution des incendies, notamment pour mieux anticiper leurs déplacements, mais pas seulement. Le service de cartographie de Copernicus EMS apporte un support à toutes les phases du cycle de gestion des urgences: préparation, prévention, réduction des risques de sinistres, réponse aux urgences, réhabilitation et reconstruction.

    À voir également sur Le HuffPost: Incendies en Gironde: Macron promet “un grand chantier pour rebâtir” la forêt

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      Incendies en Gironde: Macron promet ""un grand chantier pour replanter" la forêt

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 15:18

    Emmanuel Macron a rencontré des pompiers au poste de commandement de terrain à la Teste-de-Buch, près d'Arcachon, alors que les incendies de forêt continuent de se propager en Gironde. Emmanuel Macron a rencontré des pompiers au poste de commandement de terrain à la Teste-de-Buch, près d'Arcachon, alors que les incendies de forêt continuent de se propager en Gironde.

    INCENDIES - En déplacement en Gironde après plus d’une semaine d’incendies dévastateurs, Emmanuel Macron a promis ce mercredi 20 juillet “un grand chantier national pour replanter” la forêt, notamment en lien avec l’ONF.

    Depuis La Teste-de-Buch , où l’un des deux principaux feux a débuté, le chef de l’État a salué le travail des pompiers , “des héros absolus qui risquent leur vie chaque jour”, tout en saluant l’absence de victime. “Un bilan exceptionnel au regard de l’intensité du feu”, a observé Emmanuel Macron.

    Plus d’informations à suivre...

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi l’origine des départs de feu doit devenir le centre du débat

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      Les fumées des incendies ont plusieurs couleurs, voici pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:55 · 4 minutes

    Un avion combattant les flammes au-dessus de la Teste-de-Buch, en Gironde, le 18 juillet 2022 Un avion combattant les flammes au-dessus de la Teste-de-Buch, en Gironde, le 18 juillet 2022

    ENVIRONNEMENT - En levant la tête ou derrière vos écrans, vous avez forcément vu depuis quelques jours d’épais nuages de fumée liés aux incendies qui sévissent à Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, mais aussi en Bretagne ou dans la région d’Avignon.

    Peut-être l’avez-vous alors remarqué: les fumées qui émanent de ce méga feu peuvent être noires, blanches ou grises. Les couleurs varient selon leur composition et les conséquences sur l’environnement et la santé ne sont pas identiques.

    La fumée blanche, faussement rassurante

    La composition de la fumée dépend de nombreux facteurs, notamment la quantité d’eau présente dans le feu de forêt . Selon Toussaint Barboni, spécialiste sciences en Environnement au CNRS,“ la teinte d’une fumée va principalement être liée à la quantité d’eau qu’il y aura dans la végétation. Plus il y a d’eau, plus la fumée sera de couleur blanche”.

    Chaque goutte d’eau émise lors d’un incendie renferme des aérosols (des particules fines et très fines), principalement composés de suie. Or la suie fait partie des particules carbonées classées parmi les plus dangereuses pour l’homme: ce sont celles, par exemple, que vous retrouvez dans un moteur diesel ou encore dans les centrales à charbon.

    La fumée noire quant à elle peut paraître bien plus impressionnante, mais dans le cas d’un feu de forêt, la production d’aérosols est moins élevée. “Le noir représente l’opacité des combustibles, en forêt si la fumée est noire cela veut donc dire que la végétation était très sèche”, ajoute Toussaint Barboni.

    Mais vous avez aussi pu apercevoir de la fumée grise. En réalité, il s’agit d’une fumée blanche ou noire, exposée différemment à la lumière. “ Les particules qui teintent la fumée d’origine vont absorber, ou au contraire renvoyer, les rayons du soleil. La teinte peut donc varier selon la luminosité, mais elle peut s’apparenter à du gris”.

    La fumée blanche contient des particules très fines telles que la PM2.5 La fumée blanche contient des particules très fines telles que la PM2.5

    Un cocktail toxique

    Quelle que soit la couleur, la fumée est donc porteuse de particules fines, dont on parle fréquemment pour l’air des grandes villes. Cela veut donc dire que la fumée d’un feu de forêt peut se rapprocher en termes de dangerosité de celle des gaz d’échappement des voitures. À proximité des incendies, la retombée de cendres et l’odeur inquiètent donc les populations à juste titre.

    Les fumées noires contiennent du benzène, du cyanure et du monoxyde de carbone. Des composés chimiques qui rappelleront aux plus avertis les “ingrédients” de la cigarette: c’est normal, la recette est sensiblement la même, d’où des conséquences qui s’en rapprochent pour notre organisme.

    Frédéric Le Guillou, pneumologue et Président de l’ Association Santé Respiratoire France déclare ainsi que “ces fumées noires ont une dangerosité immédiate et sont responsables d’asphyxies, de toux et de sensations de brûlure sur les yeux, le nez et la peau”. À titre d’exemple, les déchets plastiques présents dans les différents campings pris au piège par les flammes ont émis des fumées noires.

    Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les fumées blanches peuvent être beaucoup plus insidieuses, avec des conséquences non immédiates sur notre santé. Elles contiennent en effet beaucoup plus de particules fines et parmi elles, la PM2.5. Vraiment très fine, cette particule représente moins de 3% du diamètre d’un cheveu. “Elle pénètre en profondeur dans les voies respiratoires, dans le sang et altère nos organes vitaux. Ces particules sont d’autant plus vicieuses puisque nous ne les sentons pas” ajoute le pneumologue.

    Le masque anti-Covid comme protection temporaire

    À long ou moyen terme, ces fumées dévastatrices peuvent être la cause d’insuffisance cardiaque, d’asthme et de thromboses responsables d’AVC. “Suite à des méga-feux, des hôpitaux notamment canadiens et australiens ont dû faire face à une recrudescence d’hospitalisations liées à des problèmes cardiaques et pulmonaires - nous risquons la même chose prochainement, mais aussi à long terme”, précise Frédéric Le Guillou.

    Au regard de la durée d’exposition relativement brève, les autorités appellent cependant à ne pas s’inquiéter. En Gironde, le conseil départemental exhorte ainsi la population à ne pas multiplier les appels aux pompiers déjà très sollicités. “Si vous craignez de respirer les particules, mettez un masque que vous utilisiez pour vous protéger du Covid. Il faut attendre que le vent tombe”, peut-on lire notamment dans un post Facebook partagé en début de semaine .

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi l’origine des départs de feu doit devenir le centre du débat

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      Pourquoi l'origine des départs des feux de forêts doit devenir le centre du débat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 17:47 · 2 minutes

    INCENDIE - Plus de 19.000 hectares partis en fumée rien qu’en Gironde, soit près de deux fois plus que la moyenne dans tout l’hexagone: 2022 sera l’année de tristes records en matière d’incendie . Si les réponses et les moyens apportés par le gouvernement font polémiques , il est peu question de l’origine des brasiers: ces départs de feu n’ont pourtant rien d’une fatalité, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    À La-Teste-de-Buch, ville symbole de cet été meurtrier, c’est une camionnette qui a pris feu, quand quelques kilomètres plus loin, à Landiras, c’est la piste criminelle qui est privilégiée; dans l’Oise, c’est cette fois le moteur chaud d’une moissonneuse-batteuse qui a enflammé un champ. Tous ces brasiers ont un point commun: l’homme, responsable de 80% des départs de feu.

    Aux deux tiers involontaires, à un tiers volontaire ou sans cause bien identifiée, ces incendies pourraient-ils donc être évités? Une chose est sûre, aujourd’hui la surveillance, même renforcée, ne pourra suffire à en croire Dominique Morvan, chercheur à l’université Aix-Marseille et spécialiste de la propagation des feux de forêt. “Faire décoller des avions pour intervenir dans les minutes qui suivent le départ de feu [comme aujourd’hui dans le sud-est], ce ne sera pas possible si les zones concernées s’étendent sur des surfaces beaucoup trop grandes”, explique-t-il.

    Prendre le problème à la racine, c’est-à-dire avant même que le feu n’existe, doit alors faire partie des solutions envisagées. D’autant que notre mode de vie ne fait qu’augmenter les risques. Comme le constate un rapport de l’INRAE , le cumul de l’abandon de nombreux villages agricoles avec la rurbanisation a créé un cocktail explosif. La forêt, moins entretenue et moins coupée, est plus dense, donc plus inflammable, quand les urbains s’installent de plus en près de zones boisées.

    Pour Dominique Morvan, cela soulève un problème de formation: les populations au contact de la nature n’ont pas forcément les codes pour éviter au maximum le risque d’incendie. Et il ne s’agit pas que de faire de la prévention pour éviter le jet de mégot, souvent mis en avant pour responsabiliser la population.

    Comme le rappelle ainsi le ministère de l’Écologie, 80% des incendies démarrent à moins de 50 mètres d’une habitation. Or, comme le rappelle le chercheur, le code forestier oblige justement les propriétaires en zone rurale à débroussailler autour de leur logement sur une profondeur de... 50 mètres. Une instruction trop rarement respectée par les individus ou les collectivités, qui gagneraient à s’en préoccuper.

    ″Élaguer les branches qui sont basses, couper les branches qui sont trop proches des maisons, éliminer la broussaille au pied des arbres”, voici les bons réflexes à adopter autour de chez soi pour minimiser le risque de feu. “C’est pour éviter que leur maison brûle... et éviter aussi que des pompiers risquent leur vie”, conclut ainsi le spécialiste.

    À voir également sur Le HuffPost: Dans l’est de Londres, un incendie spectaculaire ravage un village

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      Incendie en Gironde: comment empêcher de futurs méga-feux?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 15:22 · 3 minutes

    Un pompier lutant contre l'incendie à Louchats, en Gironde, le 17 juillet 2022. Un pompier lutant contre l'incendie à Louchats, en Gironde, le 17 juillet 2022.

    ENVIRONNEMENT - 15.000 hectares brûlés, 8000 personnes évacuées... les deux énormes incendies qui touchent la Gironde continuent d’avancer ce lundi 18 juillet. À Landiras, dans les terres, les flammes ont déjà ravagé 9800 hectares . Près du bassin d’Arcachon à Teste-de-Buch, ce sont 4200 hectares de végétation qui sont partis en fumée.

    La canicule qui touche à présent l’ouest de la France métropolitaine couplée à la sécheresse augmente les risques d’incendie, mais ceux-ci sont tout de même hors-norme. En 12 ans, seule une vingtaine de feux de plus de 1000 hectares ont été recensés par la base de données sur les incendies de forêt (BDIFF).

    Ces “méga-feux” (même si la définition est floue) risquent d’être plus réguliers avec le réchauffement climatique, mais ce qui permet l’apparition d’incendies aussi importants, c’est surtout la présence d’un espace boisé ininterrompu.

    Une France très arborée

    “Les espaces naturels, pour de nombreuses raisons, se développent de plus en plus, de même que les forêts. Notamment du fait de la réduction des activités agricoles”, expliquait au HuffPost , en 2020, Dominique Morvan, chercheur à l’université Aix-Marseille et spécialiste de la propagation des feux de forêt.

    Ainsi, en 1830, la France comptait moins de 10 millions d’hectares de forêts . En 1985, le chiffre était de 14 millions et de 16 millions en 2016.

    L'évolution des forêts en France. L'évolution des forêts en France.

    En effet, la forêt et les étendues d’herbe se sont agrandies depuis le XIXe siècle en France, notamment grâce à l’amélioration des techniques d’agriculture: certaines zones ne sont plus rentables ni nécessaires à exploiter.

    “En 1989, quand un énorme incendie a embrasé la montagne Sainte-Victoire, on se disait alors que les paysages célèbres peints par Paul Cézanne avaient disparu”, se rappelle Dominique Morvan. “Mais quand on compare ce qu’a peint Cézanne [ un siècle plus tôt, NDLR ] et les paysages juste avant l’incendie, cela n’avait rien à voir! À l’époque, c’était un paysage agricole, avec des vignes, des oliviers, des vergers”.

    La montagne Sainte Victoire, vue par Paul Cézanne. La montagne Sainte Victoire, vue par Paul Cézanne.

    Et les choses ne se sont pas spécialement améliorées depuis. “Un continuum de combustible se développe de plus en plus entre Nice et Marseille, par exemple”, précisait Dominique Morvan. En Gironde également, les forêts sont partout. Le taux de boisement est de 48%, selon un rapport de 2010.

    Recréer les paysages de Cézanne

    Si le risque d’incendie va augmenter avec le réchauffement climatique, la question est donc de savoir comment limiter les départs de feux, mais aussi la taille des incendies. Pour ce dernier point, des solutions existent.

    “Pour la forêt, le maintien et l’intensification de la récolte de bois est donc [...] le volet prioritaire de la prévention des incendies”, expliquait un rapport gouvernemental dès 2010. Et le meilleur moyen pour faire cela durablement, nous expliquait Dominique Morvan, c’est via l’agriculture. “Il faut trouver des activités agricoles: l’élevage, la culture de la vigne, de l’olive, etc”.

    Mais n’est-ce pas paradoxal quand on sait que les oliviers aussi brûlent? “Oui, mais une oliveraie est beaucoup moins dense qu’une forêt. Au pied, le sol est propre”, expliquait Dominique Morvan. Mieux, l’oliveraie va constituer un coupe-feu naturel “sur lequel peuvent s’appuyer les pompiers pour avoir une action efficace contre les incendies”.

    C’est d’ailleurs ce qui a été fait sur la montagne Sainte-Victoire après le mega-feu de 1989. Comme le précise le label Grands site de France, “l’objectif sur ces zones est de créer et de maintenir de vastes étendues non boisées bordées de forêts peu denses.

    Ainsi si un incendie arrive, il sera arrêté ou au moins freiné par cette grande coupure de végétation. Puis, avec l’accord des propriétaires, ces terres sont confiées à des éleveurs pour les troupeaux ou à des sociétés de chasse pour des cultures cynégétiques.” Pour empêcher les mega-feux, il faudra donc recréer les paysages de Cézanne.

    À voir également sur Le HuffPost : les images des incendies en Gironde

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      Des bisons réintroduits au Royaume-Uni pour sauver l'écosystème

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni

    ANIMAUX - Le bison pourrait bien sauver un écosystème. À l’aube ce lundi 18 juillet, un groupe de bisons sauvages européens a été réintroduit dans une réserve naturelle des forêts de Blean dans la région du Kent au sud-ouest du Royaume-Uni.

    Depuis plus de deux ans, les organisations britanniques Kent Wildlife Trust et Wildwood Trust travaillent sur ce projet baptisé “ The Wilder Blean Project ”. Objectif, la reproduction d’une espèce en danger mais également sauver la faune et la flore dans la région.

    Le bison n’a pas été choisi par hasard

    Avec une longueur de 3 mètres et pesant près de 800 kg, le bison est l’animal le plus imposant du continent et joue un rôle crucial dans l’écosystème. “Les comportements naturels des bisons - prendre des bains de poussière, manger de l’écorce et abattre des arbres - permettent à d’autres espèces de prospérer”, explique ainsi le Kent Wildlife Trust .

    Le bison se nourrit d’écorce ou se gratte à celle-ci pour éliminer son pelage hivernal. Ce comportement génère une quantité de bois au sol qui sert de nourriture aux insectes, qui peuvent à leur tour nourrir les oiseaux de la réserve. La taille imposante du bovin crée également des couloirs à travers la forêt, des espaces où d’autres espèces peuvent prospérer.

    Résultat, de nombreux microhabitats et écosystèmes pourraient voir le jour sans l’aide de l’homme. Pour certaines espèces d’arbres présentes dans ces bois depuis des milliers d’années, c’est le retour de vieux colocataires. Les bovins sauvages ont en effet longtemps sillonné les bois de la région avant de disparaître.

    Pendant longtemps, les forêts de Blean étaient exploitées pour leur bois avant d’être rachetée par le Kent Wildlife Trust. Dans de nombreuses zones du site, la nature a perdu son état naturel, et la biodiversité y est très appauvrie.

    Outre les bisons et la faune qu’ils pourraient contribuer à générer, le Kent Wildlife Trust a fait venir des bovins longhorn, des poneys Exmoor et des porcs qui joueront tous un rôle différent dans ce paysage. L’objectif reste le même: recréer un écosystème où les animaux jouent à la fois le rôle de prédateurs, de proies et de protecteurs du paysage.

    Signe de l’urgence du problème, les bisons ont été relâchés alors que cette journée devrait être la chaude jamais enregistrée dans la région. Le Met Office a émis une alerte météorologique orange avec des températures pouvant atteindre 35 degrés, soulignant à quel point les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus intenses à mesure que la crise climatique s’aggrave. Avec elle, la menace d’incendies, mais aussi de nouvelles disparitions d’espèces.

    À voir également sur Le HuffPost: Les bisons de Yellowstone n’aiment pas que les touristes les caressent

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      Tour Eiffel: reçu par le gouvernement, le militant pro-arbres descend du platane

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 20:46 · 2 minutes

    Thomas Brail, assis sur une branche d'un arbre centenaire dans les jardins bordant la Tour Eiffel, à Paris, le 31 mai 2022. Thomas Brail, assis sur une branche d'un arbre centenaire dans les jardins bordant la Tour Eiffel, à Paris, le 31 mai 2022.

    PARIS - Il y sera resté une dizaine de jours. Le militant d’une association de protection des arbres qui s’était installé fin mai sur un antique platane au pied de la Tour Eiffel à Paris en est descendu ce jeudi 9 juin et a arrêté sa grève de la faim après avoir obtenu rendez-vous avec deux ministres.

    Thomas Brail, 47 ans, arboriste-grimpeur dans le Tarn et fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), sera reçu lundi 20 juin par les ministres de la Transition écologique Amélie de Montchalin et de l’Agriculture Marc Fesneau “pour travailler ensemble sur la protection des arbres”, a indiqué le GNSA dans un communiqué.

    Le militant a remis pied à terre ce jeudi soir après onze jours passés dans un platane, évalué comme bicentenaire par ses défenseurs et menacé selon eux par un projet de construction de petits bâtiments au pied de la Dame de Fer porté par la mairie de Paris.

    L’arboriste, le visage émacié, est redescendu tout seul, assis dans son baudrier.

    Un projet de construction de bâtiments au pied de la Tour Eiffel

    Thomas Brail réclame au nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne “une loi qui encadre les coupes rases” afin de limiter l’industrialisation des forêts et les monocultures de résineux, notamment de sapins de Douglas.

    Il réclame aussi un “renforcement de l’article L350-3 du code de l’environnement”, qui interdit l’abattage d’arbres, sauf exceptions dont les “aménagements”, ce qui affaiblit, pour le GNSA, considérablement leur protection.

    Thomas Brail a relayé la cause des opposants au projet de construction de bâtiments au pied de la Tour Eiffel, qui devait entraîner l’abattage d’une vingtaine d’arbres.

    Cette mobilisation a obligé la maire PS Anne Hidalgo à faire marche arrière début mai, en garantissant qu’aucun arbre ne serait abattu . Elle n’a toutefois pas renoncé au projet, partie d’un projet plus large de végétalisation et de piétonnisation de l’axe entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars.

    Vendredi, son premier adjoint Emmanuel Grégoire a reçu les associations à ce sujet.

    Ces dernières ont tout de même décidé de lancer mercredi un recours administratif contre ce permis de construire au pied de la Dame de Fer, estimant qu’il comportait une “atteinte grave à l’intérêt des lieux ainsi qu’à la conservation de perspectives monumentales”.

    À voir également sur Le HuffPost : La Tour Eiffel a grandi avec la pose de cette antenne radio