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      Sur la suppression de la redevance TV, Corbière veut saisir le Conseil constitutionnel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 08:48 · 3 minutes

    Alexis Corbiere à Paris, le 20 mai 2020 (Thomas Coex, Pool via AP) Alexis Corbiere à Paris, le 20 mai 2020 (Thomas Coex, Pool via AP)

    POLITIQUE - À l’Assemblée nationale ce samedi 23 juillet, le député de la France Insoumise Alexis Corbière s’est dit prêt à saisir le Conseil constitutionnel pour éviter la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, plus connue sous le nom de redevance télé .

    Le dossier épineux du financement de l’audiovisuel public est actuellement débattu dans l’hémicycle, dans le cadre du débat sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022 et dans la foulée du vote du projet de loi sur le pouvoir d’achat . Mais pour le député de la Seine-Saint-Denis, ce souhait de campagne d’Emmanuel Macron pose “un débat de démocratie”.

    À ce titre, Alexis Corbière estime que “l’indépendance de l’audiovisuel publique est une condition pour toute vie démocratique et républicaine. Cela ne se négocie pas”, a-t-il martelé devant les députés.

    “C’est d’ailleurs sur la base de l’article 34 de la Constitution que nous allons prochainement saisir le Conseil constitutionnel”, a ajouté l’élu LFI , qui estime qu’il “serait folie d’affaiblir le service public, de l’abandonner devant la concurrence des médias audiovisuels privés”.

    “Si la télé commande aujourd’hui, qui commande la télé?” a questionné Alexis Corbière. Une interrogation qui n’est pas sans rappeler la vidéo de plusieurs figures célèbres du service public qui alertaient mercredi sur la nécessité d’un financement pérenne et indépendant de l’audiovisuel public. Parmi eux: Laurent Delahousse, Julian Bugier, Léa Salamé et Élise Lucet pour France 2, ainsi que Samuel Étienne, Carole Gaessler, Catherine Matausch ou  Laurent Luyat pour France 3.

    “Que se passera-t-il demain si les personnes sur lesquelles on enquête sont celles qui fixent notre budget?”, lançait notamment dans cette vidéo Tristan Waleckx, présentateur du magazine Complément d’Enquête sur France 2.

    Un rapport qui met à mal le projet de l’exécutif

    Discutée à l’Assemblée nationale, la suppression de la redevance télé est actuellement payée chaque année par quelque 22,9 millions de foyers français disposant d’un téléviseur, pour une somme totale de 3,2 milliards d’euros.

    D’ailleurs, un récent rapport de l’Inspection générale des finances et de celle des affaires culturelles commandé par Jean Castex en octobre 2021 souligne la nécessité de préserver et garantir l’indépendance de l’audiovisuel public.

    Selon ce rapport, la réforme souhaitée par l’exécutif doit s’accompagner de “garanties accrues pour l’indépendance” de l’audiovisuel public,  “y compris dans sa dimension financière”, au risque de ne jamais dépasser le stade du Conseil constitutionnel.

    Les auteurs du rapport préconisent donc de créer “une commission technique indépendante chargée d’estimer le niveau de ressources ” opportun pour assurer les missions fixées à l’audiovisuel public. Commission indépendante qui pourrait être liée à l’ Arcom , dans sa mission de surveillance.

    Dans le rapport commandé par l’ancien Premier ministre se trouve aussi l’idée d’une période de transition en cas de suppression effective de la redevance TV jusqu’en 2024, pour s’assurer des garanties d’indépendances évoquées plus tôt et inscrites dans la Constitution.

    À voir également sur Le HuffPost : À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?

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      Sur le pouvoir d'achat, l'intervention choc de Rachel Keke n'a pas plu à tout le monde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 14:14 · 2 minutes

    POUVOIR D’ACHAT - C’était l’une de ses premières interventions à l’Assemblée nationale. Rachel Keke, députée La France Insoumise du Val-de-Marne, a pris la parole, ce mercredi 20 juillet dans l’hémicycle, pour interpeller ses collègues sur les difficultés financières des Français.

    Le sujet épineux des hausses salariales, et notamment de la revalorisation du SMIC, était débattu à l’Assemblée quand la députée, ancienne femme de ménage, a défendu son expérience personnelle des bas salaires, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    J'aimerais savoir, dans cet hémicycle, qui a déjà touché 800 euros [par mois]? Qui a déjà touché 900 euros? 1000 euros? Personne! Rachel Keke, députée de la 7e circonscription du Val-de-Marne

    Rachel Keke était la porte-parole des femmes de chambre gréviste de l’hôtel Ibis Batignolles de 2019-2021. Elles avaient notamment obtenu une revalorisation des salaires et des primes.

    Cette fois-ci, la députée de Val-de-Marne prend en exemple certains magasins Monoprix des Alpes-Maritimes, dont les salariés sont en grève pour demander de meilleurs salaires.

    La réponse d’un député Les Républicains

    Au terme de l’intervention de Rachel Keke, c’est Aurélien Pradié, député Les Républicains du Lot et proche de Laurent Wauquiez qui prend la parole: “Vous avez mis en cause 576 députés. Vous avez votre histoire, votre parcours, nous le respectons. Si vous voulez que nous respections chacun votre parcours, respectez le nôtre.”

    Applaudi par son groupe et la majorité présidentielle, le jeune député rétorque à son adversaire politique qu’au sein du groupe LFI, peu de députés ont connu des bas salaires, notamment le président de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon: “Est-ce que pour autant il est illégitime à défendre les femmes et les hommes plus modestes que lui?”, interroge Aurélien Pradié.

    L’intervention remarquée d’une autre députée

    Ce jeudi 21 juillet, c’est la question du gel des loyers qui était débattue dans la chambre basse, donnant l’occasion à Ersilia Soudais, elle aussi élue Insoumise, de prendre la parole et de partager à son tour son expérience personnelle. Active dans le milieu associatif du mal-logement, celle qui a été élue en 2022 pour la première fois en tant que députée s’exprime la voix tremblante: “Je n’ai jamais réussi à louer avec une agence immobilière dans ce pays. Je ne gagnais jamais assez à leurs yeux”.

    Sous les huées et applaudissements des députés, Ersilia Soudais poursuit et évoque la situation de “personnes plus à plaindre” qu’elle:

    À voir également en vidéo sur Le HuffPost: À l’Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

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      Mort d'un agent d'entretien à l'Assemblée: l'heure est aux questions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:38 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Son décès avait suscité une vive émotion dans l’hémicycle. Chose rare: les députés avaient même observé une minute de silence pour lui rendre hommage.

    Une semaine plus tard, des élus (principalement de la France insoumise ), des membres de la famille et des représentants de la famille et des syndicats ont tenu à se rassembler ce mardi 19 juillet sur la place qui jouxte l’Assemblée nationale pour se recueillir et demander des réponses.

    Des circonstances encore floues

    C’est ce que déplorent les proches de Moussa Sylla, l’homme décédé le mardi 12 juillet: l’absence de réponses claires quant aux circonstances qui ont entraîné l’accident dramatique de l’agent d’entretien. Éric Coquerel , député LFI explique: “Il y a notamment une question sur le fait qu’il était seul lors de l’accident, ce qui fait qu’il n’a été trouvé que plus tard, par des déménageurs.” La CGT propreté d’Île-de-France à l’origine du rassemblement abonde: “on veut que les résultats de l’enquête soient rendus publics et qu’on fasse toute la lumière sur la mort de cet homme.”

    En séance le lendemain du décès, Alexis Corbière indiquait au micro à ses collègues députés que l’agent d’entretien nettoyait un parking lorsqu’une lessiveuse s’était retournée sur lui. Depuis, les engins du même type ont été interdits et une enquête a effectivement été ouverte. Ce mardi, le même député LFI a précisé que Moussa Sylla travaillait pour une entreprise sous-traitante de nettoyage pour l’Assemblée, Europ Net.

    La sous-traitance pointée du doigt

    Lors du rassemblement, tous les élus qui ont pris la parole ont justement dénoncé la systématisation de la sous-traitance dans les services publics. Selon le collectif “nos services publics”, cette externalisation de certaines tâches coûte chaque année à l’État 160 milliards d’euros. Pour la CGT, elle met aussi ses employés “en danger”. La plupart des députés présents ont réclamé l’internalisation de tous ceux qui travaillent à l’Assemblée nationale.

    Rachel Keke, députée LFI l’a exigé lors de sa prise de parole: aucune exception. Un point de vue que semblait partager le communiste André Chassaigne. Éric Coquerel, moins définitif expliquait cependant quelques instants plus tôt que certains travaux devaient rester du domaine de la sous-traitance et qu’il était impossible de tout internaliser.

    La plupart des députés qui se sont rassemblés font partie de la coalition NUPES mais la famille de Moussa Sylla a été reçue par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale quelques instants avant la manifestation.

    À voir en vidéo sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins