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      Avortement: Copé, Bayrou, Le Pen… Ces voix dissonantes sur l'inscription dans la Constitution

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 10:07 · 3 minutes

    Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR. Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR.

    AVORTEMENT - Depuis que les groupes de députés de la Nupes et Renaissance (ex-LREM) ont fait part de leur volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution , des voix discordantes se sont fait entendre, montrant qu’il n’y a pas de consensus sur la question. La dernière en date, celle du LR Jean-François Copé .

    L’ex-ministre du Budget a jugé, ce lundi 27 juin sur France Inter, que “c’est incompréhensible d’ouvrir ce débat” sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et qu’“il n’y a aucune bonne raison de le faire”. “La France [...] n’a jamais remis en question ce droit qui est fondamental et qui est d’ailleurs inscrit dans le bloc de constitutionnalité de facto par la Déclaration des l’Homme”, a avancé Jean-François Copé.

    “Est-ce vraiment indispensable de faire un référendum dans ce pays sur ce type de sujets alors que nous avons tant de chantiers difficiles sur lesquels nous avons besoin de débattre?”, a-t-il argumenté, citant d’autres “rendez-vous majeurs dans le pays”, alors que “nous sommes tous très solides sur la question [du droit à l’IVG]”.

    Une révision constitutionnelle nécessite l’adoption du même texte par Assemblée et Sénat, puis elle doit être approuvée par référendum. Autre option: si la révision a été initiée par l’exécutif, ou reprise par lui, le texte peut aussi être validé par les deux chambres mais peut être soumis au Parlement réuni en Congrès, qui doit le voter à une majorité des 3/5e des suffrages exprimés.

    Comme Jean-François Copé, François Bayrou s’est interrogé ce dimanche sur la nécessité de garantir le droit à l’avortement dans la Loi fondamentale. “Est-ce que c’est utile au pays, en ce moment, d’aller organiser un référendum sur cette question ?”, s’est interrogé le patron du MoDem sur BFMTV.

    Embarras au RN

    “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a estimé François Bayrou, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”. “J’ai le droit d’avoir un regard libre sur ce sujet, c’est mon point de vue. Le Modem, de son côté, en débattra”.

    Marine Le Pen voterait-elle l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution? “Pourquoi pas”, a répondu au Monde la cheffe du groupe RN à l’Assemblée, avant de nuancer aussitôt. “Cette agitation ne me paraît pas justifiée, a-t-elle nuancé . Nous ne sommes pas les États-Unis et aucun parti n’envisage de changer notre législation.” “Aucun mouvement politique sérieux ne remet en cause en France la loi Veil, acquis à protéger”, a également assuré Jordan Bardella, président par intérim du RN.

    Le parti d’extrême droite a été notamment pointé du doigt par la cheffe du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, comme comportant “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”. Ce qu’a réfuté Marine Le Pen dans un tweet publié samedi. “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes à recourir à l’IVG”, a-t-elle affirmé.

    L’ancienne candidate à la présidentielle avait défendu en 2012 le déremboursement de l’IVG, fustigeant des “avortements de confort”. Une position dont elle semble aujourd’hui se détacher. Marine Le Pen compte toutefois parmi ses proches des anti-IVG, dont les députées Caroline Parmentier et Laure Lavalette, qui avait appelé en 2014 à “abroger, à terme, le droit à l’avortement” .

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      François Bayrou exprime des désaccords avec le reste de la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 14:03 · 4 minutes

    Le président du Modem et Haut-commissaire au Plan, Francois Bayrou, le 21 juin 2022. Le président du Modem et Haut-commissaire au Plan, Francois Bayrou, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Partisan “du pluralisme, y compris dans la majorité”, le patron du MoDem François Bayrou a exprimé, ce dimanche 26 juin sur BFMTV, ses désaccords avec le reste de la Macronie sur de nombreux sujets dont l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution et la possibilité d’une coalition politique avec les oppositions.

    Après l’échec d’Ensemble à obtenir une majorité absolue aux législatives , le Haut-commissaire au Plan, qui avait défendu l’idée de s’approcher au plus près d’une “union nationale”, a précisé sa pensée ce dimanche. ”‘Se rapprocher le plus possible’, ça veut dire que je pense que ce n’est pas possible l’union nationale”, a-t-il explicité sur BFMTV, ajoutant qu’il “ne voit pas les forces politiques élues dans l’opposition entrer dans la majorité parce qu’ils auraient le sentiment [...] de se renier”.

    “Il est nécessaire de changer le rapport entre pouvoir et citoyens”

    Alors qu’ Emmanuel Macron a indiqué, samedi, avoir chargé la Première ministre Élisabeth Borne de consulter les groupes parlementaires afin de former un “gouvernement d’action” début juillet, le maire de Pau rejette toute idée de coalition. “La vérité, c’est que ça ne se fera pas sous la forme des partis politiques qui se rallieraient ou des groupes parlementaires qui se rallieraient à la majorité présidentielle”, a-t-il avancé, avant d’ajouter: “Je pense que le président de la République n’a pas du tout l’idée que les coalitions vont devenir possibles.”

    En outre, François Bayrou, qui revendique une liberté de ton au sein de la Macronie, avait plaidé mercredi en faveur d’un départ d’Élisabeth Borne de Matignon. “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique”, avait-il dit en début de semaine sur France Inter. Revenant sur cette pique ce dimanche, il a affirmé que “notre travail, ce sera de l’aider autant que possible”. Il continue toutefois de penser “que nous sommes au moment où il est nécessaire [...] de changer le rapport entre pouvoir et citoyens”.

    Autre nuance avec le reste de la majorité, la question de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. “Est-ce qu’il est bon, est-ce qu’il est utile de faire ça, alors même que, à ma connaissance, aucun courant politique ne remet en cause la loi Veil”, qui a autorisé l’avortement en France, s’est interrogé le président du MoDem, alors que la députée du RN Marine Le Pen n’exclut pas ce dimanche de voter en faveur du texte .

    Bayrou “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”

    Après la décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit constitutionnel à l’IVG, Aurore Bergé, la cheffe des députés Renaissance (ex-LREM) à l’Assembléé nationale, a fait part samedi de l’intention de son groupe de proposer une révision constitutionnelle pour inscrire “le respect de l’IVG” dans la Loi fondamentale. Une proposition immédiatement soutenue par la Première ministre.

    “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis [...] qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a estimé François Bayrou, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”. “J’ai le droit d’avoir un regard libre sur ce sujet, c’est mon point de vue, le MoDem de son côté en débattra”.

    Il a également plaidé “pour que des voix différentes -peut-être parfois iconoclastes- puissent se faire entendre” au sein de la majorité, en mettant en avant les 57 députés MoDem sur 218 sièges . Il s’est enfin dit en “désaccord” avec la volonté d’Emmanuel Macron de permettre aux directeurs d’école de choisir leurs enseignants.

    Interrogé sur la nécessité de la présence de plus de deux ministres MoDem dans le prochain gouvernement, l’ex-ministre de la Justice répond: “Oui, mais ça n’est pas un sujet de chantage”. “Je me refuse à faire du chantage et du bras de fer sur ce sujet”, a-t-il poursuivi, sachant cependant qu’il serait bien difficile pour l’exécutif de faire voter des lois à l’Assemblée sans le soutien du parti centriste.

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte

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      Borne peut-elle rester à Matignon? Bayrou veut un Premier ministre "politique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 09:00 · 3 minutes

    Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron. Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron.

    POLITIQUE - Élisabeth Borne a-t-elle encore le soutien de l’ensemble du groupe Ensemble? Sans la citer, François Bayrou a semblé donner un nouvel élément de réponse ce mercredi 22 juin dans la matinale de France Inter . La Première ministre peut-elle rester à Matignon après la majorité relative et les résultats obtenus aux législatives? ”C’est la question qui est à poser au président de la République, c’est lui qui forme le gouvernement”, a d’abord répondu le président du MoDem, l’une des formations politiques qui composent l’alliance autour du président de la République .

    Le maire de Pau est cependant relancé par la journaliste Léa Salamé . Est-ce qu’il ne faudrait pas - dans la configuration d’ un gouvernement d’union nationale proposée par François Bayrou - un Premier ministre “politique pour tenir cela”? “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique. Que l’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple”, déclare-t-il, précisant l’avoir ”’dit cent fois déjà”.

    Traduction en sous-texte: Élisabeth Borne n’est, pour lui, plus la femme de la situation. Car si la réponse peut être lue sur la forme d’un conseil amical à l’actuelle cheffe du gouvernement, elle est aussi une forme de pique adressée à l’ancienne ministre du Travail souvent présentée par l’opposition comme une “Première ministre technocrate sans cœur” pour reprendre la description faite par Jean-Luc Mélenchon.

    Élue aux législatives dans le Calvados, Élisabeth Borne était pourtant présentée comme la candidate du consensus dans la majorité lorsque son nom a été choisi par Emmanuel Macron le 16 mai, il y a donc 37 jours. Une femme ”étiquetée à gauche, mais qui ne fait pas peur à la droite”, selon les mots d’un conseiller à l’époque mais qui ne semble plus en mesure, pour l’un des poids lourds de la Macronie, de tenir ou représenter le pluralisme de la nouvelle Assemblée.

    François Bayrou est-il candidat à sa succession? “Le président de la République en décidera, je ne suis pas une femme comme cela ne vous a pas échappé”, a-t-il juste répondu dans un sourire.

    “Je plaide pour changer la manière de gouverner”

    “Le temps est venu de tenir compte de toutes les sensibilités du pays”, a également plaidé le maire de Pau, estimant au passage qu’une autre solution que de la dissolution de l’Assemblée nationale est possible. “C’est difficile, mais on peut le faire. Si on ne le fait pas, on va à la catastrophe”. Et de diagnostiquer: “À chaque élection, c’est une rupture de plus en plus grave à chaque fois. À chaque élection, l’abstention est plus grave qu’à la précédente”.

    “Je plaide pour qu’on change la manière de gouverner et qu’on est enfin ce qui permettrait une démocratie vivante: un président fort, c’est la Ve République; un Parlement fort, c’est fait depuis cette semaine, agité mais il va être fort et un gouvernement”.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays "stimulante"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 14:32 · 2 minutes

    Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays "stimulante"

    POLITIQUE - “C’est un avis personnel hein...” François Bayrou a sans doute bien fait de préciser. Le patron du MoDem est sorti de son entretien avec le chef de l’État, ce mardi 21 juin, en brossant le portrait d’un Emmanuel Macron “stimulé”, “intéressé” par la situation politique actuelle du pays... bien que celle-ci soit marquée par une poussée historique du Rassemblement national et le spectre de l’immobilisme.

    “Je pense qu’il est très intéressé par les défis de la période”, a d’abord estimé le maire de Pau, pour qui le locataire de l’Élysée “a souvent approché ces questions” au cours de son premier mandat.

    “Je le sens en l’état de réflexion”, a ensuite ajouté François Bayrou, l’un des cadres de la désormais minorité présidentielle , pour sa première prise de parole publique depuis la déroute au second tour des élections législatives. Et de conclure sur l’état d’esprit d’Emmanuel Macron: “Je pense qu’il trouve cela très stimulant.”

    Bayrou veut une union nationale, mais...

    Quelques secondes auparavant, le Haut-Commissaire au Plan a d’ailleurs expliqué que la sortie du tunnel n’est pas pour tout de suite. Selon lui, “il est nécessaire d’aller au fond de la réflexion”, alors que les troupes du président ne sont plus majoritaires au Palais Bourbon, “le résultat n’est pas pour dans quelques heures.”

    Dans ces conditions, le chef du MoDem plaide pour s’approcher “au plus près que possible de l’union nationale”. “On peut avoir des confrontations sur le passé, mais on est tous responsables. C’est en travaillant le plus possible ensemble que nous ferons ce que les citoyens attendent de nous”, a-t-il ainsi estimé, sans entrer dans le détail des formations politiques invitées à participer à cette union.

    Quoi qu’il en soit, selon lui, “le président de la République est conscient de ce qu’il s’est passé”, conscient du message “violent”, selon les mots du maire de Pau, envoyé par les Français dimanche soir. “Il cherche lui-même le meilleur chemin pour l’avenir”, poursuit François Bayrou.

    Avant lui, Christian Jacob, le patron des Républicains et son homologue socialiste Olivier Faure ont eux aussi été reçus à l’Élysée, à la demande d’Emmanuel Macron. Demain, ce sera le tour de Julien Bayou pour les Verts, et des représentants de la France insoumise. Si tous saluent, jusqu’à présent, un dialogue “nourri” avec le locataire de l’Élysée, personne n’est en mesure de s’avancer sur sa stratégie pour sortir du blocage institutionnel auquel il est confronté.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)