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      Guerre en Ukraine: un hommage rendu à Frédéric Leclerc-Imhoff à Paris

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 19:25 · 3 minutes

    Un rassemblement en hommage au journaliste de BFMTV tué en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff, était organisé ce 10 juin 2022 à Paris. Un rassemblement en hommage au journaliste de BFMTV tué en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff, était organisé ce 10 juin 2022 à Paris.

    HOMMAGE - “Voila, M. Poutine, la belle personne que vous avez tuée.” Ce vendredi 10 juin au soir, la mère de Frédéric Leclerc-Imhoff , journaliste mortellement touché par un éclat d’obus fin mai en Ukraine , a rendu hommage à son fils lors d’un rassemblement à Paris .

    Sa famille, ses collègues de BFMTV, dont le reporter Maxime Brandstaetter qui faisait équipe avec lui en Ukraine, son partenaire Sam Cottet étaient présents, aux côtés de Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, et de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

    “Avant de partir pour sa première mission en Ukraine, il nous avait clairement exprimé que ça représentait le sens même de son engagement professionnel, ce pourquoi il avait choisi ce métier (...), pour nous donner à voir la réalité en toute impartialité, nous permettre de comprendre au-delà des propagandes, dénoncer l’horreur”, a souligné sa Sylviane Imhoff, devant plusieurs centaines de personnes participant à ce rassemblement à l’appel de RSF, au cours duquel elle a rappelé le parcours de son fils.

    “Donner la parole aux plus humbles, aux invisibles” faisait partie “des valeurs dont il était pétri”, a-t-elle souligné, émue, évoquant de précédents reportages auprès de femmes de chambre de grands hôtels, ou auprès des migrants à Grande-Synthe.

    “Ne soyez pas tristes”

    “Vous savez que Frédéric était quelqu’un d’excessivement modeste, qui n’aimait pas se mettre en avant. Je pense qu’il aurait éprouvé un certaine gêne à nous voir rassemblés ce soir”, a-t-elle ajouté. C’était une “personne douce et joyeuse, alors ne soyez pas tristes.”

    Marc-Olivier Fogiel, présent dans l’assemblée, a déclaré: “La rédaction est en deuil. Nous pleurons un journaliste engagé.” Il a décrit un professionnel tout sauf “tête brûlée” qui “voulait raconter le monde”. La chaîne va continuer à couvrir le conflit, a-t-il ajouté.

    Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières, a rendu hommage à “un homme libre et un journaliste libre” qui “a payé son travail de sa vie”. “Il était le 8e journaliste à trouver la mot dans ce conflit”, a-t-il affirmé saluant un professionnel “brillant engagé, passionné et bienveillant”.

    Sam Cottet, le compagnon du journaliste a lui rappelé combien son métier était une “vocation pour lui, malgré son statut précaire”. On partageait un “militantisme profond et radical souvent joyeux, parfois difficile, même insoutenable”, a-t-il souligné, décrivant une relation de presque un an avec un “réel partenaire de vie plein de patience et d’entrain”.

    Le rassemblement a été marqué par des chants  ― Ma France de Jean Ferrat repris par la foule ― et une longue minute d’applaudissements.

    Une enquête ouverte pour crime de guerre

    Le corps de Frédéric Leclerc-Imhoff, tué le 30 mai par un éclat d’obus lors d’un bombardement, a été rapatrié en France dans la nuit de mercredi à jeudi, en présence de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak. Mercredi en fin de matinée, ses collègues de BFMTV avaient observé une minute de silence en sa mémoire.

    Âgé de 32 ans, ce grand brun aux traits doux, décrit par ses proches comme “queer, vegan, antispéciste, anticapitaliste”, travaillait pour la chaîne d’information en continu depuis six ans et effectuait là sa deuxième mission en Ukraine, comme journaliste reporter d’images (JRI).

    Diplômé en 2014, il avait été formé à l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (Ijba), après des études de philosophie à Paris. Vendredi, plusieurs de ses camarades de l’Ijba ont déclaré qu’il était “mort en faisant une des choses qui donnait du sens à son existence”.

    Après l’annonce de sa mort, le parquet national antiterroriste (Pnat) français avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre . La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait tweeté que le journaliste avait été “tué par un bombardement russe”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Le corps du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff tué en Ukraine rapatrié en France

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      Ces critiques d'Elise Lucet après la mort d'un journaliste de BFMTV passent mal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 16:27 · 3 minutes

    Elise Lucet, ici en 2016, a fustigé les chaînes d'information en continu dans une interview sur France 5, le 5 juin 2022. Elise Lucet, ici en 2016, a fustigé les chaînes d'information en continu dans une interview sur France 5, le 5 juin 2022.

    TÉLÉVISION - Des propos qui ne passent pas. Dans une interview donnée à France 5 dimanche 5 juin, la journaliste d’investigation Élise Lucet a vivement critiqué les chaînes d’information en continu. Ces déclarations (même si elles suivaient un hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff) ont été mal reçues par BFMTV , dont l’un des journalistes est décédé en Ukraine une semaine auparavant.

    Invitée de l’émission Revu qui se focalise l’actualité de la semaine écoulée, la présentatrice Pascale Clark a demandé à Élise Lucet si elle regardait CNews . “Je vais être tout à fait honnête. Je ne regarde quasiment jamais les télés d’info en continu, a-t-elle répondu. Aucune. Vraiment. Même pas franceinfo”, le canal de France Télévisions, pour qui elle travaille.

    “Je n’ai pas le temps et ça me saoule! Il y a un côté où on vous maintient comme ça, en haleine. Pour moi, un journaliste, ce n’est pas quelqu’un qui a un micro, comme ça, et qui parle devant une caméra”, a-t-elle fustigé, mimant un reporter avec son micro.

    “Respectons sa mémoire”, appelle Marc-Olivier Fogiel

    Ces propos, tenus tout juste une semaine après la mort du journaliste caméraman Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine, n’ont pas été du goût de BFMTV qui employait le journaliste.

    ”‘Un journaliste, c’est quelqu’un qui va sur le terrain, qui va rencontrer des gens, qui va prendre des risques quand il va aller en Ukraine’. Comme Frédéric Leclerc-Imhoff de BFMTV, qui l’a payé de sa vie il y a une semaine. Respectons sa mémoire”, a réagi Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne.

    Le reporter Patrick Sauce a écrit un tweet très similaire, où il cite directement Élise Lucet et dénonce son “indécence”. Ce message a été retweeté par Hervé Béroud, le directeur de l’information et des sports d’Altice médias, qui détient BFMTV.

    Elise Lucet envoie “tout son courage à la famille” de Frédéric Leclerc-Imhoff

    Elise Lucet a fait ces déclarations dans la deuxième partie de l’émission. Dans les premières minutes de l’interview, elle a tenu a revenir sur la guerre en Ukraine qui fait les gros titres depuis 103 jours. Elle a alors eu un mot pour Frédéric Leclerc-Imhoff, et tous les journalistes morts sur le terrain.

    “Il y 8 journalistes qui ont été tués. Quelle que soit leur nationalité. Évidemment Frédéric Leclerc-Imhoff ça nous a beaucoup touché. J’envoie tout mon courage, ma force à sa famille, ses proches, ses confères et consœurs. (...) Ce sont des gens qui ont beaucoup de courage”, a-t-elle souligné.

    Et la journaliste de Cash Investigation de poursuivre: “Quand on me dit ‘ah madame Lucet vous avez du courage’... Attendez vous avez vu ces gens là sur le terrain? C’est autre chose, ils risquent leur peau.”

    Parmi les autres journalistes morts en Ukraine se trouvent le Franco-irlandais Pierre Zakrzewski , victime d’une fusillade en mars et le photo-journaliste américain Brent Renaud qui a perdu la vie le 13 mars dernier, alors qu’il circulait en voiture avec un collègue.

    À voir également aussi sur Le Huffpost: “Cash Investigation”: 5 erreurs qui trahissent les invités d’Élise Lucet

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      Mort de Frédéric Leclerc-Imhoff: sa fixeuse Oksana Leuta témoigne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 08:04 · 2 minutes

    Dans le véhicule touché par la frappe russe, Oksana Leuta rend hommage au journaliste décédé qu'elle accompagnait sur le terrain de guerre. Dans le véhicule touché par la frappe russe, Oksana Leuta rend hommage au journaliste décédé qu'elle accompagnait sur le terrain de guerre.

    GUERRE EN UKRAINE - Nouveau témoignage bouleversant. La journaliste-traductrice ukrainienne qui accompagnait le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, tué lundi en Ukraine , a assuré ce mercredi 1er juin que leur équipe avait pris toutes les précautions possibles en de telles circonstances.

    Dans un post publié sur Facebook , Oksana Leuta écrit: “On me demande si toutes les règles de sécurité avaient été respectées (...) Nous suivions un itinéraire officiellement établi, avec accompagnement, en respectant toutes les règles”.

    “Nous portions des gilets pare-balles et des casques, nous étions équipés de trousses de premier secours et de garrots, dans un véhicule humanitaire blindé qui devait évacuer des civils”, ajoute la fixeuse.

    “Cette tragédie aurait-elle pu être évitée? Bien sûr! Si seulement la Russie cessait de bombarder les convois humanitaires, les ambulanciers, les civils et les journalistes”, a-t-elle poursuivi.

    “Repose en paix, cher ami”

    La fixeuse a également une pensée pour l’un des accompagnateurs du duo de journalistes de BFMTV qu’elle suivait en Ukraine . “J’adresse ma gratitude et mon respect infinis à ceux qui nous ont accompagné. L’un d’entre eux a été blessé. Et à tous ceux qui continuent à risquer leur vie en apportant l’aide humanitaire et en évacuant les gens”.

    Au sujet de Frédéric Leclerc-Imhoff, elle ajoute: “Je garderai de lui le souvenir d’une personne sensible, attentive, vivante et dévouée à son travail. Sa vie était le prix à payer pour dire la vérité sur cette guerre”. Elle qualifie également sa mort de “terrible injustice et “compatit profondément avec les amis et les parents de Frédéric”

    “Frédéric, nous t’aimons, nous ne t’oublierons jamais, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les coupables soient punis. Repose en paix, cher ami”, conclut-elle.

    Celle qui est sortie indemne du “bombardement russe” ayant entraîné la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff se trouvait avec lui et le reporter Maxime Brandstaetter dans le véhicule alors qu’ils suivaient un convoi humanitaire dans le cadre d’un reportage pour la chaîne BFMTV .

    À voir également sur Le HuffPost: Mort d’un journaliste français en Ukraine: “Ce sujet ne peut pas rester impuni”, affirme Emmanuel Macron

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      Mort de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine: Macron condamne les propos russes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 15:44 · 3 minutes

    GUERRE EN UKRAINE - La version russe ne passe pas du tout. À la sortie du sommet européen à Bruxelles ce mardi 31 mai, Emmanuel Macron s’est exprimé de manière approfondie sur la mort du journaliste de Frédéric Leclerc-Imhoff , tué en Ukraine lundi par un éclat d’obus russe.

    “Je veux d’abord avoir un mot pour Frédéric Leclerc-Imhoff et sa famille, assassiné hier sur le sol ukrainien alors qu’il couvrait la guerre”, a d’abord exprimé le chef de l’État, réitérant au passage ses condoléances et son soutien à sa famille, ses proches et ses collègues, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    “Ce sujet ne peut pas rester impuni [... ] la France s’est toujours battue et continuera de se battre contre l’impunité”, a ensuite ajouté le président français. Il a fermement condamné les propos russes au sujet de la mort du journaliste de BFMTV, relayés notamment par l’agence de presse TASS, proche du Kremlin.

    “Je veux condamner ici avec la plus grande fermeté les premiers propos que j’ai entendus d’officiels, remettant en cause le statut de journaliste de votre collègue ou sa présence sur le terrain”, a-t-il soutenu devant la presse. “C’est inacceptable”, a surenchéri Emmanuel Macron sur un ton grave.

    “Les journalistes, les humanitaires doivent être protégés sur les lieux de guerre. Les civils doivent être protégés sur les lieux de guerre. Et on le voit bien aujourd’hui, la guerre qu’a choisi de mener la Russie contrevient à tout le droit international, et ce sujet ne peut donc pas rester impuni”, a fermement ajouté Emmanuel Macron pour clore ce sujet.

    La mère de Frédéric Leclerc-Imhoff cible la TASS

    La veille, TASS avait interrogé un officier de l’armée séparatiste pro-russe de la République populaire de Lougansk lequel avait assuré que Frédéric Leclerc-Imhoff n’était pas un journaliste mais un “mercenaire engagé dans la livraison d’armes aux forces armées”.

    “Je ne le qualifierais pas de journaliste, car ses actions indiquaient une tout autre ligne d’activité. Il est tout à fait possible de le qualifier de mercenaire étranger. Et il est tout à fait clair qu’il était un complice des forces radicales d’extrême droite”, avait déclaré l’officier à l’agence de presse russe.

    De quoi affecter profondément la mère de Frédéric Leclerc-Imhoff , qui a elle aussi souhaité réagir à ces propos. Dans une lettre partagée par BFMTV , elle exprime son dégoût face au traitement de la mort de son fils.

    ″À l’attention de l’agence Tass et des responsables de la RPL Bonjour. Je suis la maman du jeune journaliste que vous avez tué hier. Votre communiqué me donne la nausée. Bien sûr vous cherchez lâchement à vous dédouaner mais sachez que jamais vous ne réussirez à salir sa mémoire. Tout le monde ici connaît son engagement professionnel et personnel pour la démocratie, le respect humain et surtout une information libre, impartiale et honnête, toutes notions qui semblent bien éloignées de ce qui vous anime.

    Aujourd’hui, mes pensées vont à toutes les mères ukrainiennes qui pleurent leurs enfants, tous les enfants ukrainiens qui pleurent leurs parents et toutes les mères russes qui ont vu trop tôt leurs jeunes partir soldats, qui ne les reverront pas et qui se demandent pourquoi.

    Moi, au moins, malgré la douleur, je sais pourquoi mon fils est mort. Un jour, les véritables responsables de cette absurdité criminelle devront rendre des comptes”

    Ce nouvel exemple de désinformation de la part de la Russie lui “donne la nausée” exprime la mère du JRI de BFMTV. Ne souhaitant pas s’attarder sur la manière dont le communiqué russe traite de la mort de son fils, elle tient surtout à mettre en lumière “l’engagement professionnel et personnel pour la démocratie” de son enfant.

    Elle salue également “une information libre, impartiale et honnête” en comparaison des propos officiels russes et termine son message par deux phrases fortes de sens: “Moi, au moins, malgré la douleur, je sais pourquoi mon fils est mort. Un jour, les véritables responsables de cette absurdité criminelle devront rendre des comptes.”

    À voir également sur Le HuffPost: L’hommage du président ukrainien au journaliste français mort en Ukraine

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      Maxime Brandstaetter rend hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff, mort en Ukraine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 12:49 · 2 minutes

    Maxime Brandstaetter (à gauche) et Frédéric Leclerc-Imhoff (à droite), lors d'un duplex depuis Zaporijia en Ukraine, pour BFMTV. Maxime Brandstaetter (à gauche) et Frédéric Leclerc-Imhoff (à droite), lors d'un duplex depuis Zaporijia en Ukraine, pour BFMTV.

    GUERRE EN UKRAINE - Il était son binôme sur le front en Ukraine. Au lendemain de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff , son collègue en Ukraine , Maxime Brandstaetter, a tenu à lui rendre hommage.

    “Je ne t’oublierai jamais Fred”, a écrit le journaliste de BFMTV ce mardi 31 mai. “Un journaliste passionné qui était tellement fier et trouvait ça si important de raconter ce qui se passe ici”, livre-t-il aussi dans ce tweet.

    Sur Twitter, celui qui a été “légèrement blessé” dans le bombardement russe fatal à Frédéric Leclerc-Imhoff est sorti du silence pour son binôme sur le front, mais il a également donné de ses nouvelles.

    “Quelqu’un de tellement doux, attentionné”

    “Merci pour tous vos messages, qui nous réconfortent avec Oksana. Désolé de ne pas répondre, je n’ai pas la force de les lire en entier”, ajoute-t-il dans un autre tweet. Il évoque au passage la fixeuse avec laquelle ils travaillaient. Leur fixeuse, Oksana Leuta, s’en est sortie indemne après l’impact de l’éclat d’obus sur le véhicule blindé dans lequel ils se trouvaient tous les trois.

    Encore sous le coup de l’émotion après ce terrible drame, il a tenu à remercier les très nombreux messages de soutien suite à la mort de son collègue. Pour autant, c’est à Frédéric qu’il a souhaité adressés ses premières pensées. “Mes pensées vont vers Fred, sa famille, ses proches. C’était quelqu’un de tellement doux, attentionné”, ajoute le journaliste tourangeau de 27 ans.

    Les deux hommes se trouvaient dans la région de Severodonetsk, dans l’est de l’Ukraine afin de réaliser un reportage sur l’évacuation de civils dans cette zone pratiquement sous contrôle total de la Russie et des séparatistes prorusses.

    Au cours de leur mission pour BFMTV en Ukraine, Maxime Brandstaetter partageait sur Twitter de nombreux moments de vie des deux hommes en temps de guerre.

    Sur cette photo, on peut notamment le voir avec Frédéric Leclerc-Imhoff en plein montage d’un futur reportage. Comme le raconte Maxime Brandstaetter, au-dessus de leurs têtes, les bombardements russes s’intensifiaient dans le ciel de Mykolaïv, ville portuaire du sud de l’Ukraine où ils réalisaient un reportage pour la chaîne française aux alentours du 21 mai.

    À voir également sur Le HuffPost: L’hommage du président ukrainien au journaliste français mort en Ukraine

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      Après la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine, que sait-on des circonstances de son décès

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 10:39 · 5 minutes

    Ce que l'on sait sur les circonstances de la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine (Frédéric Leclerc-Imhoff à Corte en Corse. Par Handout / BFM TV / AFP) Ce que l'on sait sur les circonstances de la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine (Frédéric Leclerc-Imhoff à Corte en Corse. Par Handout / BFM TV / AFP)

    UKRAINE - Frédéric Leclerc Imhoff, journaliste pour BFMTV depuis six ans, est mort à l’âge de 32 ans, ce lundi 30 mai, en Ukraine . Quelques heures après l’annonce de son décès, la Russie a affirmé, relayant de fausses informations, que le journaliste était un mercenaire qui livrait des “armes et de munitions aux forces armées ukrainiennes”.

    La réalité est bien évidemment tout autre. Le HuffPost fait le point sur ce que l’on sait des circonstances de la mort de ce jeune reporter français.

    Touché au cou par un éclat d’obus

    Frédéric Leclerc Imhoff se trouvait dans un bus blindé escorté par des voitures de police, au départ de Kramatorsk, lorsqu’il est mort, aux environs de 14h. Le but de ce convoi était d’aller chercher dix civils, des personnes âgées, bloqués à Lysichansk, 80 kilomètres plus loin, note Franceinfo . Le reporter, assis à l’avant du véhicule, tourne des images de ce périple. C’était la deuxième fois qu’il se rendait en Ukraine pour couvrir la guerre: il y était depuis le 16 mai dernier, ”à sa demande”, a précisé Marc-Olivier Fogiel, le directeur de BFMTV.

    Malheureusement, un obus russe explose devant le bus, les éclats atteignant le journaliste à travers le pare-brise. “C’était un obus de gros calibre, de 152 mm, dont les éclats ont transpercé le pare-brise blindé, a précisé à Franceinfo Serhiy Haidai (aussi parfois orthographié Serhiy Gaidai), le gouverneur de la région de Louhansk, occupée dans sa quasi-totalité par les Russes.

    Pourtant, Frédéric Leclerc-Imhoff était équipé de protection afin d’éviter d’être blessé contre ce genre d’éclats. Une seule brèche aura cependant suffi: “Les journalistes portaient des casques et des gilets pare-balles mais l’éclat lui a touché le cou. Il ne pouvait pas s’en sortir. C’est la première fois que ça se produit”, a expliqué Serhiy Haidai, ajoutant que “des journalistes ont déjà accompagné nos patrouilles de police”.

    Maxime Brandstaetter, reporter BFMTV qui accompagnait Frédéric Leclerc-Imhoff, a été légèrement blessé lors de cette frappe, et leur ‘fixeuse’ Oksana Leuta, n’a pas été touchée.

    “Le bus a été pris pour cible, pas le journaliste directement”

    “C’était manifestement un convoi humanitaire, c’était écrit sur le pare-brise. L’enquête devrait le confirmer, mais manifestement, l’obus visait ce convoi”, a déclaré sur France Inter, ce mardi matin, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).

    “Le camion blindé n’a pas été touché directement mais des éclats ont traversé le pare-brise blindé. Un éclat a touché Frédéric”, explique de son côté Patrick Sauce, grand reporter de la chaîne d’info, auprès de 20 Minutes .

    “Le bus a été pris pour cible, pas le journaliste directement. (…) Ce qui est clair, c’est que lors des convois d’évacuation, il y a presque systématiquement des incidents. À Marioupol, un convoi sur deux a été pris pour cible”, a souligné Étienne de Poncins, ambassadeur de France en Ukraine, interrogé depuis Kiev ce mardi matin par Franceinfo .

    “Ils ont estimé que la mission était suffisamment sécurisée”

    “Frédéric n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission, a déclaré visiblement ému Marc-Olivier Fogiel sur le plateau de la chaîne BFMTV. Les trois membres de l’équipe ont échangé comme tous les matins: Oksana et Frédéric ont estimé que la mission était suffisamment sécurisée pour pouvoir y aller. Maxime, lui, avait plus de questions, comme il aurait pu en avoir la veille ou le lendemain. Mais c’est aussi ça une équipe de reportage, c’est des gens très soudés, ils ont décidé d’y aller”.

    À la suite de l’annonce du décès de Frédéric Leclerc-Imhoff, le parquet national antiterroriste a indiqué ouvrir une enquête pour crimes de guerre .

    “L’enquête est ouverte des chefs d’atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international des conflits armés, attaques délibérées contre des personnes qui ne prennent pas part directement aux conflits et attaques délibérées contre le personnel et les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire”, a détaillé le parquet antiterroriste.

    “C’est un double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste ”, a écrit la ministre des Affaires Étrangères Catherine Colonna sur Twitter, se disant “profondément attristée et choquée”. Elle-même se trouvait en Ukraine ce lundi , une première pour un membre du gouvernement depuis l’invasion russe.

    Le corps de Frédéric Leclerc-Imhoff a été évacué sur la ville de Dnipro, au centre de l’Ukraine, selon Franceinfo.

    Progression de l’armée russe à l’Est

    Severodonetsk, où est décédé le journaliste, est une ville clé de l’Est où l’armée Russie progresse , pilonnée depuis des semaines et où se déroulent désormais des combats de rue, selon le gouverneur de la région.

    “Les combats se poursuivent, la situation est très difficile”, a indiqué sur Telegram Serhiy Haidai. Selon lui, deux personnes ont été blessées lundi lorsque leur voiture a été prise pour cible et trois médecins sont portés disparus.

    Les troupes de Vladimir Poutine s’avancent également vers Lyssytchansk alors qu’au sud l’armée ukrainienne dit progresser dans la région de Kherson.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée

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      Frederic Leclerc-Imhoff qualifié de "mercenaire" dans la presse russe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 20:20 · 3 minutes

    Frédéric Leclerc-Imhoff est décédé dans un bombardement russe en Ukraine lors d'un reportage sur une évacuation de civils à Severodonetsk. Frédéric Leclerc-Imhoff est décédé dans un bombardement russe en Ukraine lors d'un reportage sur une évacuation de civils à Severodonetsk.

    GUERRE EN UKRAINE - En Russie, l’annonce de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff dans un bombardement russe n’a pas reçu le même traitement qu’en France ce lundi 30 mai.

    Tué alors qu’il réalisait un reportage avec une équipe de BFMTV sur l’évacuation de civils dans le Donbass, le journaliste de 32 ans a été qualifié de “mercenaire” par l’agence de presse russe TASS , relayant les propos d’un officier des forces séparatistes prorusses.

    À en croire la version russe de cette huitième mort d’un journaliste durant la guerre en Ukraine , Frédéric Leclerc-Imhoff n’était donc pas journaliste reporter d’images pour BFMTV depuis plus de 6 ans: “Je ne le qualifierais pas de journaliste, car ses actions indiquaient une tout autre ligne d’activité. Il est tout à fait possible de le qualifier de mercenaire étranger. Et il est tout à fait clair qu’il était un complice des forces radicales d’extrême droite”, a indiqué Andrey Marochko à l’agence russe, estimant que le Français avait été “engagé dans la livraison de munitions aux positions des forces armées ukrainiennes”.

    “Nous avons vu que ces volontaires aident les troupes ukrainiennes -ils livrent des munitions qui sont utilisées pour tuer des civils”, a ajouté cet officier séparatiste. Un exemple flagrant de désinformation de l’appareil d’État russe.

    “Agiter la communauté internationale”

    Malgré ces fausses informations au sujet du journaliste français tué, l’agence de presse russe partage tout de même des éléments véridiques au sujet de Frédéric Leclerc-Imhoff.

    Dans sa dépêche publiée ce 30 mai, à la suite des propos du milicien prorusse, l’agence TASS partage par exemple les mots douloureux d’Emmanuel Macron et ceux de BFMTV au sujet du journaliste et précise également la version ukrainienne des faits: “Les médias ukrainiens ont rapporté la mort d’un ressortissant français qui aurait été journaliste et qui était en route pour évacuer dix personnes des territoires contrôlés par Kiev”, peut-on lire.

    Cependant, Andrey Marochko est de nouveau cité au sujet de la version ukrainienne. Une version des faits qu’il juge mensongère et trompeuse: “Maintenant, ils cherchent à imaginer cet incident pour agiter la communauté internationale, nous présenter sous un mauvais jour et nous accuser de tuer des journalistes, explique-t-il, mais je tiens à souligner que ce n’est pas le cas. Ils utilisent vraiment les civils comme bouclier humain. Et même lorsqu’ils ont évacué des civils, ils les ont évacués avec des militants ukrainiens blessés”.

    Comme le rapporte Reporters sans frontières , depuis le 24 février et le début de l’invasion russe de l’Ukraine, 7 journalistes ont été tués sur le sol d’Ukraine par les troupes russes avant la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff. D’ailleurs, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé ce lundi dans la soirée l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre suite à la mort du journaliste français à Severodonetsk , dans l’est du pays.

    À voir également sur Le HuffPost: En Ukraine, ce journaliste réalise en direct qu’il est à côté d’une grenade