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      La fusée Vega-C, petite soeur d'Ariane 6 lancée pour la première fois - EN DIRECT

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 10:51 · 1 minute

    DÉCOLLAGE - La petite soeur d ’Ariane 6 , Vega-C, va prendre son envol pour la première fois et devrait inscrire l’Europe dans le marché des satellites déjà très en expansion. On vous explique l’importance et les objectifs de ce lancement inaugural.

    La fusée Vega-C pour “Consolidation” est une version améliorée de la fusée Vega construite par l’Italien Avio. Vega a d’ailleurs été lancé 20 fois depuis 2012 avec deux échecs. Douze pays contribuent au projet Vega emmené par l’Italie à hauteur de 720 millions d’euros pour l’ Agence spatiale européenne .

    “Le vol inaugural marque le début d’une nouvelle ère, c’est le début de la nouvelle famille de lanceurs européens” Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial à l’ESA.

    Que fera Vega-C ?

    L’objectif de Vega-C est de mettre en orbite des satellites plus imposants que ce que pouvait faire Vega. Par sa taille plus importante, l’engin européen pourra déposer dans l’espace des satellites de 2,2 tonnes contre 1,5 tonne pour Vega. La fusée mettra en orbite deux heures après son décollage plusieurs matériaux scientifiques dont le satellite LARES-2, une sphère permettant d’étudier l’effet de gravité en orbite.

    Selon Arianespace , la fusée italienne prévoit 9 lancements (7 pour Vega-C et 2 pour Vega). Le lancement de Vega-C est une étape importante pour celui d’Ariane 6 repoussé à 2023 car l’Europe dispose de modules communs entre ces deux fusées: le P120C, étage principal de Vega-C et booster pour Ariane 6.

    L’Europe devrait envoyer dans l’espace 17 000 satellites d’ici 2031 soit 4,5 fois plus que la décennie passée. Face à une concurrence ardue du côté des États-Unis, reste à savoir si l’Europe réussira à faire de l’ombre à SpaceX.

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      La fusée européenne Vega-C décollera avant Ariane 6

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 09:29 · 3 minutes

    Le lancement de Vega-C est prévu pour le mercredi 13 juillet Le lancement de Vega-C est prévu pour le mercredi 13 juillet

    ESPACE - La fusée européenne Vega-C décollera depuis Kourou mercredi 13 juillet en utilisant des éléments communs avec sa grande soeur Ariane 6 (dont le lancement n’est pas prévu avant 2023) pour permettre à l’Europe d’être plus compétitive dans un marché des satellites en pleine expansion.

    Le tir, dit de qualification, est prévu à 08h13 (heure française) depuis la base spatiale en Guyane française sous l’égide de l’ Agence spatiale européenne (ESA). Il doit permettre deux heures plus tard de mettre en orbite à 6000 kilomètres d’altitude plusieurs charges scientifiques, dont LARES-2, une sphère utilisée pour étudier l’effet de la gravité en orbite.

    Vega-C, pour “Consolidation” est une version améliorée du lanceur léger Vega tiré à 20 reprises, avec deux échecs, selon son maître d’oeuvre industriel, l’italien Avio. Le directeur du transport spatial de l’ESA Daniel Neuenschwander s’enthousiasme: “Le vol inaugural marque le début d’une nouvelle ère, c’est le début de la nouvelle famille de lanceurs européens”.

    “C’est aussi une étape pour Ariane 6: le booster est un élément clé d’Ariane 6 et il va voler”, renchérit Stéphane Israël, président d’ Arianespace , société chargée de l’exploitation commerciale de Vega et Ariane. Le P120C est en effet utilisé aussi bien comme étage principal de Vega-C que comme propulseur d’appoint (booster) d’Ariane 6.

    Le satellite LARES-2 sera à bord de Vega-C Le satellite LARES-2 sera à bord de Vega-C

    L’Europe dispose ainsi de modules communs pour ses futurs lanceurs léger (Vega-C), moyen (Ariane 6 dotée de deux boosters) et lourd (Ariane 6 version quatre boosters). Tous ces programmes avaient été lancés en même temps en 2014. Le premier vol d’Ariane 6 a lui été repoussé à 2023.

    17 000 satellites lancés d’ici 2031

    Avec ses performances accrues, Vega-C peut s’adresser à 90% du marché des satellites en orbite basse à quelques centaines de kilomètres d’altitude, contre la moitié pour Vega, selon Avio.

    Face à une concurrence féroce, notamment de l’américain SpaceX , les nouveaux lanceurs arrivent à point nommé: plus de 17.000 satellites doivent être lancés d’ici à 2031, soit 4,5 fois plus qu’au cours de la décennie écoulée, selon le cabinet spécialisé Euroconsult. Parmi eux, une grande majorité de petits satellites (inférieurs à 600 kg) seront envoyés en orbite basse.

    Avec 35 mètres de hauteur, Vega-C est un peu plus grande et plus large que Vega, et pourra mettre des satellites d’un poids total de 2,2 tonnes sur une orbite polaire de référence à 700 kilomètres d’altitude, contre 1,5 tonne pour Vega. Réallumable, il permet de positionner les satellites sur différentes orbites avant de se désorbiter lui-même pour ne pas laisser de débris dans l’espace. Par contre, Vega-C n’est pas réutilisable, à l’inverse des fusées de SpaceX.

    Des alternatives seront peut-être à prévoir

    La guerre en Ukraine a fait craindre une rupture de la chaîne d’approvisionnement: les moteurs des modules Avum sont fabriqués à Dnipro, au sud-est de Kiev, par le Bureau d’études Ioujnoïe.

    L’exploitation est “assurée à moyen terme”, rassure également Daniel Neuenschwander. Si la situation devait durer, l’ESA envisage d’adapter des moteurs déjà existants pour Avum. “Et nous travaillons sur le nouveau moteur M10 pour Vega-E, nous regardons l’anticipation du programme Vega-E”, actuellement prévu pour 2026, selon lui.

    Après le lancement de la fusée italienne, il est prévu neuf autres lancements (sept pour Vega-C et deux pour d’autres fusées Vega), selon Arianespace. L’ESA table sur quatre à six tirs par an. Douze pays contribuent au programme Vega, emmenés par l’Italie qui assure 52% des contributions financières.

    À voir également sur Le HuffPost: Entre le 1er vol français et Thomas Pesquet, les différences ne sont pas celles que vous croyez

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      40 ans du premier français dans l'espace: quelle différence avec Thomas Pesquet?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 05:00 · 2 minutes

    ESPACE - À jamais le premier. Le 24 juin 1982, le spationaute français Jean-Loup Chrétien décollait de Baïkonour à bord d’une fusée Soyouz pour rejoindre une station spatiale soviétique, aux côtés de deux cosmonautes russes. C’était la première fois qu’un Français s’aventurait dans l’espace, pavant la voie pour plusieurs générations, jusqu’à Thomas Pesquet aujourd’hui.

    Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article , l’envol de Jean-Loup Chrétien rappelle à la fois les progrès accomplis en matière de conquête spatiale ...et un certain surplace apparent, comme l’a confié le Français au HuffPost : “Depuis cinquante ans, on reste en orbite basse, et on arrive aujourd’hui au bout d’une longue traversée du désert [...] on a investi dans des stations orbitales, mais ça n’a pas vraiment changé.”

    La station spatiale internationale n’est ainsi que l’arrière-petite-fille de Saliout 7, le petit module orbital sur lequel Jean-Loup Chrétien et son équipe ont, pendant une semaine, réalisé des expériences scientifiques. Certes, elle est loin d’avoir la taille de l’ISS, mais à l’image de Soyouz , qui envoie toujours des cosmonautes à 400 kilomètres au-dessus de la surface de notre Terre, il n’y a pas eu de chamboulement apparent. Est-ce à dire que Thomas Pesquet vit exactement la même expérience que son glorieux aîné?

    Le vrai changement est à l’intérieur

    “Le vécu dans l’espace est le même au niveau des systèmes qui nous permettent de voguer en orbite [...] à l’intérieur, les systèmes sont bien différents. “Communication avec la Terre, guidage de la capsule, équipement des stations...c’est là, souvent loin des regards du grand public, que les choses ont évolué en profondeur. Même chez la doyenne, la plus rustique des capsules, Soyouz justement.

    Au début des années 2010, une nouvelle version de cette dernière a été mise en action: dénommée “digital Soyouz”, elle incluait pour la première fois, entre autres modernisations, un ordinateur central. Cela permet depuis à un seul astronaute, au lieu de deux jusqu’ici, de manœuvrer la capsule en cas de besoin. Ce genre de progrès a permis d’en arriver à SpaceX , et ses plans ambitieux pour l’espace de demain.

    “Je vous donne un exemple”, reprend l’astronaute français, “celui du véhicule d’Elon Musk [Crew Dragon]. L’année dernière, il a envoyé quatre touristes en orbite, qui n’avaient aucune formation, dans un engin contrôlé entièrement du sol.” C’est là le fruit de décennies de progrès vers plus d’automatisation.

    Si ce n’est pas forcément une révolution, c’est pour Jean-Loup Chrétien la suite logique de l’aventure spatiale: “Il faut que l’ascenseur qui nous amène là-haut soit le plus simple possible”, résume-t-il, pour obliger le moins possible les candidats à l’espace à passer du temps à répéter des protocoles complexes. Et s’il n’y a pas eu de grand bouleversement dans les lanceurs eux-mêmes, la technologie embarquée n’a cessé, elle, de progresser dans cette voie depuis 40 ans.

    À voir également sur Le HuffPost: Les trous noirs au centre des théories les plus folles

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      SLS, la fusée lunaire américaines qui souffre face à SpaceX

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 11:44 · 3 minutes

    ESPACE - De quelques centaines de millions de dollars par lancement à ... Quatre milliards, un pas de tir défectueux, une montagne de retards: alors que le lanceur Space Launch System est désormais sur le pas de tir pour d’ultimes essais avant un premier tir test, il traîne déjà derrière lui une réputation mitigée, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    Au départ pensé comme un successeur à la navette spatiale américaine, puis intégré au programme Artemis lancé par Donald Trump en vue de l’exploration martienne, cet énorme lanceur de la NASA a déjà beaucoup vécu. En 2025, il emmènera des astronautes en orbite lunaire, où un alunisseur fera le reste du transport.

    Sur son pas de tir, l’engin titanesque a fière allure. Avec ses 111 mètres de haut et ses 8 mètres de diamètre, il est à peine plus petit que la Saturne V des missions Apollo. Mais si l’engin est superbe, il est aussi coûteux, bien plus que la NASA ou le gouvernement américain ne l’avaient envisagé au départ.

    Non réutilisable et très, très cher

    Un audit mené auprès de l’agence spatiale américaine en 2020 pointe du doigt ces gonflements de coûts astronomiques, qui font passer un lancement de test de 500 millions de dollars environ à une addition quatre fois plus élevée. En cause dans ce gonflement, des retards techniques qui coûtent cher, de graves problèmes au niveau du pas de tir, mais aussi, plus généralement, la nature très politique du projet.

    En effet, le Sénat américain n’a cessé, année après année, d’attribuer des crédits toujours plus importants au projet, même en 2019, lorsque l’administration Trump souhaitait les revoir à la baisse. La raison de cette générosité, c’est d’abord l’emploi: de nombreux États hébergent des centres de recherche ou de production de la NASA qui fermeraient si le projet Artemis ne tournait pas à plein. D’où d’étonnantes initiatives, comme cet amendement, rapporté par le magazine Ars Technica , exigeant une nouvelle batterie de tests des moteurs du SLS...alors qu’il n’en est aucunement besoin.

    Résultat, le programme lunaire devrait coûter un peu moins de 100 milliards de dollars d’ici à 2025, quand le directeur de la NASA l’estimait trois fois moins élevé à l’origine du projet. Une somme colossale, à mettre en face de SpaceX et de ses lanceurs réutilisables.

    La firme d’Elon Musk, qui a déjà révolutionné le marché des lanceurs, bouscule le domaine de l’exploration spatiale. La firme développe sa propre fusée martienne (et lunaire), un lanceur réutilisable, nommé Starship, et qui pourrait bien faire pâlir d’envie le SLS. Le célèbre patron de SpaceX estime ainsi qu’à terme, le coût de lancement d’une fusée Starship pourrait être de deux millions de dollars. Deux mille fois moins que sa concurrente.

    Même si les experts jugent cette projection un peu trop enthousiaste, nombreux sont ceux qui se demandent si Starship , dont un vol -non habité- autour de la Lune est prévu pour 2023, ne viendra pas immédiatement ringardiser le SLS. Le constructeur a, en tout cas, déjà un solide pied dans la porte: c’est SpaceX qui va construire l’alunisseur chargé de transporter les astronautes du SLS vers le sol lunaire.

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      La Nasa dévoile son plan pour aller sur Mars (et veut votre avis)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 15:11 · 3 minutes

    La NASA travaille sur le projet La NASA travaille sur le projet "Moon to Mars" dont le but est de fouler la Lune, puis Mars d'ici début 2040.

    ESPACE - Vous pouvez contribuer à envoyer des humains sur Mars . La Nasa vous propose en effet jusqu’au 3 juin de pouvoir apporter des commentaires dans le cadre de l’objectif “Moon To Mars”, via ce lien (en anglais). N’importe qui peut ainsi contribuer aux objectifs d’exploration de l’espace, que ce soit des particuliers mais aussi des membres de l’industrie, des universités, et d’autres parties prenantes.

    Cette initiative fait suite à la publication par l’agence spatiale américaine d’un projet d’ensemble d’objectifs de haut niveau le mardi 17 mai. Ce rapport identifie 50 points relevant de quatre grandes catégories d’exploration: le transport et l’habitation, les infrastructures lunaires et martiennes, les opérations et enfin les sciences.

    Un travail collaboratif ?

    “Les commentaires que nous recevons sur les objectifs que nous avons identifiés éclaireront nos plans d’exploration sur la Lune et sur Mars pour les 20 prochaines années”, a déclaré l’administratrice adjointe Pam Melroy. Première échéance, développer le projet Artemis qui a pour ambition d’aller fouler le sol lunaire d’ici 2025. Viendra ensuite la planète rouge.

    Comme l’affirme l’ancienne astronaute Pam Melroy, “nous recherchons au sein de la Nasa et des parties prenantes externes pour nous aider à affiner ces objectifs et à être aussi transparents que possible tout au long de notre processus. Avec cette approche, nous trouverons des lacunes potentielles dans notre architecture ainsi que des domaines dans lesquels nos objectifs s’alignent sur ceux de l’industrie et de partenaires internationaux pour une collaboration future”.

    Par ailleurs, l’agence organisera deux ateliers pour les parties prenantes afin de discuter des commentaires ayant été fournis. Le premier est prévu en juin avec des partenaires de l’industrie et du milieu universitaire américains, qui seront invités en fonction de l’intérêt de la NASA pour leurs retours. Il sera suivi d’un deuxième atelier en juillet avec des organisations internationales.

    500 jours de trajet pour un mois de mission

    La Nasa vise à envoyer des astronautes sur Mars d’ici la fin des années 2030 ou le début des années 2040. Il s’agit là d’un vrai défi, car par exemple le temps de trajet aller-retour est aujourd’hui de 500 jours compte tenu de la distance entre la Terre et Mars.

    D’autres problèmes subsistent. La gravité partielle en est une, alors que cette dernière est trois fois moins importante sur la planète rouge. La Nasa suggère qu’une façon de résoudre ce problème pourrait être de faire vivre les équipages dans un rover sous pression pendant leur mission qui durerait un mois. L’objectif est également de “maximiser cette science en 30 jours”, affirme Kurt Vogel, directeur des architectures spatiales de la Nasa.

    Actuellement, le plan de mission en est à ses débuts et pourrait changer considérablement. Néanmoins pour le moment, la Nasa envisage d’utiliser une fusée hybride (à propulsion chimique et électrique). Quatre personnes feraient le long voyage, dont deux se poseraient à la surface, dans un schéma similaire à la célèbre mission Apollo sur la Lune. Environ 25 tonnes de fournitures et de matériel seraient prêtes et attendraient l’équipage, livrées sur Mars par une précédente mission robotique . On y retrouverai notamment un véhicule d’ascension de l’équipage, déjà alimenté et prêt à partir pour que les astronautes quittent Mars et reviennent en orbite autour de la planète.

    Mais pour l’heure, l’agence se concentre sur le lancement de sa mission Artemis 1 sans équipage pour se préparer aux missions d’astronautes sur la Lune dans les années 2020.

    À voir également sur le HuffPost: Décollage réussi pour Starliner, la capsule de Boeing

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      En 20 ans, SpaceX n'a pas toujours été l'entreprise à succès que l'on connaît

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 04:00 · 3 minutes

    ESPACE - Partenariat avec la Nasa, développement du tourisme spatial et peut-être un jour Mars … Cela fait désormais 20 ans que SpaceX existe et plus rien ne semble arrêter l’entreprise d’ Elon Musk . Pourtant son histoire n’est pas faite que de succès. Au contraire, elle est jalonnée de problèmes financiers, d’échecs et surtout de beaucoup, beaucoup d’explosions comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article.

    C’est le 6 mai 2002 qu’Elon Musk, alors devenu multimillionnaire après avoir vendu PayPal, fonde SpaceX. Son objectif: concevoir des lanceurs capables de diminuer le coût de mise en orbite et développer le tourisme spatial. SpaceX développe sa première fusée “Falcon 1” et tente un premier col le 24 mars 2006. Mais une minute après le décollage, la fusée explose. Le deuxième et le troisième vol sont également un échec. Nous sommes en août 2008 et la société est au bord de la faillite. Quelques semaines plus tard, SpaceX retente le coup avec un quatrième essai qui est finalement un succès.

    Partenariat avec la NASA

    À partir de ce moment-là, tout s’enchaine. Trois mois plus tard, l’entreprise décroche un contrat avec la Nasa pour envoyer du matériel à la Station spatiale internationale (ISS). Un contrat qui s’élève à plus d’1,5 million d’euros pour 12 vols. Et ce n’est que le début. Le 21 juin 2011, la Nasa envoie pour la dernière fois une navette spatiale américaine dans l’espace. Quelques années plus tôt, l’administration George W. Bush a décidé de mettre fin au programme spatial, celui-ci n’étant pas assez rentable. SpaceX se lance alors dans la course pour devenir le prochain fournisseur d’engins spatiaux habités de la Nasa. C’est chose faite en septembre 2014, lorsque l’agence spatiale sélectionne l’entreprise d’Elon Musk ainsi que Boeing.

    En parallèle, SpaceX cherche à réutiliser ses lanceurs pour réduire les coûts de production. Ce qui a demandé de nombreux essais pendant deux ans qui se sont, pour beaucoup, conclus par des explosions. Problèmes techniques, atterrissages ratés, manques de carburants… Nombreuses sont les raisons de ces échecs. Mais en décembre 2015, l’entreprise réussit finalement l’exploit et le booster atterrit pile sur sa cible sans aucun dégât.

    Il faudra cependant attendre mai 2020 pour avoir un premier vol habité. Deux astronautes américains, Douglas Hurley et Robert Behnken s’envolent à bord de la capsule Crew Dragon pour rejoindre l’ISS. C’est la première fois qu’une entreprise privée envoie des astronautes vers la Station. Après le succès de cette mission, sept autres sont programmées jusqu’en 2023. Parmi elles, Crew-2 dont a fait partie l’astronaute français Thomas Pesquet . Lui et son équipe sont restés six mois dans l’ISS.

    Starlink, le projet controversé

    Après les lanceurs, Elon Musk veut désormais créer une gigantesque constellation de satellites. Dénommé Starlink , le projet a pour objectif de fournir internet même dans les coins les plus reculés. Mais pour cela SpaceX prévoit de déployer au moins 12.000 satellites en orbite, ce qui pose la question de la pollution spatiale que ce projet pourrait entrainer. D’autant plus qu’Elon Musk n’est pas le seul. Jeff Bezos, fondateur d’Amazon prévoit également un projet similaire, mais à une plus petite échelle. Du nom de “Kuiper”, le projet prévoit d’envoyer plus de 3000 satellites. Amazon a d’ailleurs signé récemment des contrats sans précédent avec trois sociétés de lancements spatiaux, dont l’européenne Arianespace , pour la mise en orbite de sa constellation de satellites.

    À voir également sur Le HuffPost: Ce vol SpaceX marque le début de la privatisation de l’ISS