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      Climat: Que vont changer ces textes-clés du plan adopté par l'UE?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 09:53 · 3 minutes

    Les ministres de l'Environnement de 27 États membres ont validé plusieurs mesures emblématiques du plan climat. Les ministres de l'Environnement de 27 États membres ont validé plusieurs mesures emblématiques du plan climat.

    CLIMAT - Consensus chez les Vingt-Sept. Après d’âpres négociations, les membres de l’ Union européenne ont approuvé, dans la nuit de mardi à mercredi 29 juin, cinq textes du plan climat proposé par la Commission, qui en comprend au total 14. Ce plan vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030.

    Les cinq textes adoptés par les ministres de l’Environnement de chaque pays membre de l’UE doivent encore être débattus par les eurodéputés au Parlement européen . Le HuffPost vous détaille les trois principales propositions et leurs conséquences sur notre quotidien.

    • La fin des voitures thermiques

    L’un des textes majeurs adoptés concerne la fin des voitures thermiques . Cette proposition signifie l’arrêt des ventes de véhicules essence et diesel dans l’UE à partir de 2035, imposant de facto le 100% électrique. La mesure doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques du continent, en particulier la neutralité carbone à l’horizon 2050.

    À la demande de quelques pays, dont l’Allemagne et l’Italie, les Vingt-Sept ont cependant accepté d’envisager un possible feu vert à l’avenir pour des technologies alternatives comme les carburants synthétiques (e-carburants) ou motorisations hybrides rechargeables si celles-ci permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules.

    Les ministres européens de l’Environnement, réunis à Luxembourg, ont également approuvé une extension de cinq ans de l’exemption accordée aux constructeurs “de niche” ou ceux produisant moins de 10.000 véhicules par an, jusqu’à fin 2035. Cette clause, dite “amendement Ferrari” , profitera notamment aux marques de luxe.

    Si la ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a souligné que cet accord était une “nécessité” face à la concurrence chinoise et américaine, la filière automobile européenne, qui investit déjà lourdement dans l’électrification, redoute cependant l’impact social d’une transition trop rapide.

    • Un marché carbone élargi

    Les États-membres ont également validé un autre point du plan européen qui prévoit d’obliger les fournisseurs de carburants et fioul domestique à acheter, sur un nouveau marché carbone, des quotas couvrant leurs émissions de CO2. Ce système existe déjà pour les fournisseurs d’électricité et certaines industries.

    Ce marché carbone européen où s’échangent depuis 2005 les “permis à polluer”, créés en nombre limité et que doivent acheter les producteurs d’électricité et industries énergivores (sidérurgie, ciment...), couvre pour le moment seulement 40% des émissions des Vingt-Sept.

    Par ailleurs, les ministres ont validé l’inclusion du transport maritime dans le marché carbone, mais avec des accommodements “transitoires” pour la navigation hivernale, les trajets “de service public” et la desserte des petites îles.

    Enfin, ils se sont également entendus pour éliminer progressivement les quotas gratuits d’émissions accordés à certains secteurs industriels, à mesure que montera en puissance aux frontières de l’UE une taxe carbone sur les importations venant de pays tiers, entre 2026 et 2035. Les quotas gratuits alloués aux compagnies aériennes seraient, eux, éliminés d’ici à 2027.

    • Un “fonds social climatique”

    La proposition de réforme du marché carbone pourrait engendrer des surcoûts pour les petites entreprises et les consommateurs des ménages les plus vulnérables. C’est pourquoi Bruxelles a proposé un “fonds social climatique”, dont le montant a fait l’objet d’intenses négociations.

    Ce fonds social serait alimenté par les recettes du nouveau marché carbone “logement et transport routier”, afin de compenser l’impact de hausses de prix, via des aides directes “temporaires” et le financement de travaux réduisant leur consommation d’énergie. Bruxelles proposait un montant de 72,2 milliards d’euros pour 2025-2032.

    Finalement, les pays de l’UE ont trouvé un compromis à 59 milliards d’euros pour une période plus restreinte (2027-2032), en redirigeant vers le fonds social 11,5 milliards d’euros tirés des recettes du marché carbone qui étaient initialement destinées au “fonds d’innovation” européen.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Greenpeace interpelle les dirigeants du G7 depuis les montagnes en Allemagne

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      Les émissions de C02 de la France ont augmenté en 2021, mais il y a une bonne nouvelle

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 17:48 · 2 minutes

    Les émissions de C02 de la France ont augmenté en 2021, mais il y a une bonne nouvelle (Photo d'illustration Hildegarde via Getty Images) Les émissions de C02 de la France ont augmenté en 2021, mais il y a une bonne nouvelle (Photo d'illustration Hildegarde via Getty Images)

    POLLUTION - Les émissions de gaz à effet de serre de la France ont rebondi en 2021 de 6,4% par rapport à 2020, en raison de la reprise de l’économie post-Covid , mais elles ont diminué de 9,6% depuis 2017, selon les chiffres officiels provisoires du Citepa.

    Selon ces chiffres mis en ligne par le Citepa, organisme mandaté pour réaliser l’inventaire français des émissions, la France a émis en 2021 418 millions de tonnes équivalent CO2 .

    Cela représente une nette hausse de 6,4% par rapport à l’année précédente, mais 2020 avait été marquée par une baisse massive des émissions (-9,6% par rapport à 2019) en raison de la paralysie de l’économie liée à l’épidémie de Covid-19.

    “La tendance à la baisse des émissions se poursuit”

    “Le rebond pré-estimé pour 2021 ne revient pas au niveau d’avant-crise: la tendance à la baisse des émissions se poursuit”, note sans autre commentaire le Citepa qui doit publier son rapport complet sur l’inventaire français dans les prochaines semaines.

    Comparé à 2019, niveau pré-pandémie, les émissions ont baissé de 3,8% et comparé à 2017, début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la baisse atteint 9,6%.

    “Malgré la reprise économique de 2021, les émissions continuent de fortement baisser. C’est un bon résultat, qui montre que le gouvernement a engagé des changements structurels de nos façons de produire, de se déplacer et de consommer”, s’est félicité le gouvernement mardi à l’issue du Conseil des ministres.

    “Ces résultats ne sont bien sûr qu’une étape et il conviendra d’intensifier l’effort en doublant le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les cinq prochaines années”, a-t-il ajouté.

    “Ni suffisant ni assez rapide”

    Dans le cadre de l’accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement de la planète à nettement en dessous de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5°C, la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 par rapport à 1990. La France en était à -23% en 2021, selon les derniers chiffres du Citepa.

    Mais ces objectifs sont censés être augmentés dans le cadre du renforcement des ambitions européennes. Si les émissions françaises avaient augmenté en moyenne de 0,7% par an entre 2014 et 2017, la trajectoire semble désormais à la baisse, mais pour les défenseurs de la planète, ce n’est ni suffisant ni assez rapide, comme l’illustre le trop lent développement de l’éolien et du solaire. Et l’Etat a été condamné par la justice pour ne pas en avoir fait assez dans la lutte contre le changement climatique.

    Saisi par Grande-Synthe, commune du littoral du Nord qui s’estime menacée par la montée du niveau de la mer, le Conseil d’État avait ainsi donné en juillet 2021 neuf mois au gouvernement pour “prendre toutes mesures utiles” afin de ramener les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, à un niveau compatible avec les objectifs de la France.

    Le Conseil d’État doit se pencher à nouveau sur ce dossier dans les prochains mois.

    À voir également sur Le HuffPost: En Grèce, une empreinte géante pour dénoncer les destructions écologiques

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      Sur le climat, l'humanité a battu en 2021 les seuls records à ne pas dépasser

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 18 May, 2022 - 12:29 · 4 minutes

    ENVIRONNEMENT - C’étaient les records à ne pas dépasser et pourtant nous l’avons fait. Ce mercredi 18 mai, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une instance de l’ONU, a rendu son rapport sur l’”État du climat mondial en 2021″ et le constat est sans appel: les concentrations de gaz à effet de serre , l’ élévation du niveau de la mer , la température et l’acidification des océans ont tous établi de nouveaux records en 2021.

    Ce rapport est “une litanie lamentable de l’échec de l’humanité à lutter contre le dérèglement climatique ”, a dénoncé le chef de l’ ONU , Antonio Guterres. “Le système énergétique mondial est brisé et nous rapproche de plus en plus de la catastrophe climatique”, a-t-il mis en garde, exhortant à “mettre fin à la pollution par les combustibles fossiles et accélérer la transition vers les énergies renouvelables avant d’incinérer notre seule maison.”

    Les concentrations de gaz à effet de serre

    Les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau sommet mondial en 2020, lorsque la concentration de dioxyde de carbone (CO2) a atteint 413,2 parties par million (ppm) dans le monde, soit 149% du niveau préindustriel. Les données indiquent qu’ils ont continué d’augmenter en 2021 et au début de 2022, la concentration mensuelle moyenne en CO2 à Mona Loa à Hawaï atteignant 416,45 ppm en avril 2020, 419,05 ppm en avril 2021 et 420,23 ppm en avril 2022, selon le rapport.

    L’acidification des océans

    L’océan absorbe environ 23% des émissions annuelles de CO2 d’origine humaine dans l’atmosphère. Bien que cela ralentisse l’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2, ce dernier réagit avec l’eau de mer et conduit à l’acidification des océans.  Par ailleurs, la température de l’océan a aussi atteint un niveau record l’année dernière, dépassant la valeur de 2020, selon le rapport. On s’attend à ce que les 2000 premiers mètres de profondeur de l’océan continuent de se réchauffer à l’avenir - “un changement irréversible sur des échelles de temps centenaires à millénaires”, a déclaré l’OMM, ajoutant que la chaleur pénétrait toujours plus profond.

    L’élévation du niveau de la mer

    Le niveau moyen mondial de la mer a atteint un nouveau record en 2021, après avoir augmenté en moyenne de 4,5 millimètres par an de 2013 à 2021, selon le rapport. Il avait affiché une hausse moyenne de 2,1 mm par an entre 1993 et 2002, l’augmentation entre les deux périodes étant “principalement due à la perte accélérée de masse de glace des calottes glaciaires”, souligne le document.

    L’élévation de la température

    Le rapport a confirmé que les sept dernières années étaient les sept années les plus chaudes jamais enregistrées. Les phénomènes météorologiques liés à La Nina au début et à la fin de 2021 ont eu un effet refroidissant sur les températures mondiales l’année dernière. Mais malgré cela, 2021 reste l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées, avec une température mondiale moyenne d’environ 1,11 degré Celsius au-dessus du niveau préindustriel. L’ Accord de Paris de 2015 sur le climat vise à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

    Pendant ce temps, le rapport indique que le trou dans la couche d’ozone de l’Antarctique est “exceptionnellement profond et étendu” de 24,8 millions de kilomètres carrés en 2021, entraîné par un vortex polaire fort et stable.

    “Notre climat change sous nos yeux”

    “Ce n’est qu’une question de temps avant qu’une autre année ne devienne la plus chaude jamais enregistrée”, a déclaré le chef de l’OMM, Petteri Taalas. “Notre climat change sous nos yeux. La chaleur piégée par les gaz à effet de serre d’origine humaine réchauffera la planète pendant de nombreuses générations à venir. L’élévation du niveau de la mer, la chaleur et l’acidification des océans se poursuivront pendant des centaines d’années à moins que des moyens d’éliminer le carbone de l’atmosphère ne soient inventés.”

    António Guterres a proposé cinq actions pour relancer la transition vers les énergies renouvelables “avant qu’il ne soit trop tard”: mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles, tripler les investissements dans les énergies renouvelables, supprimer les formalités administratives, sécuriser l’approvisionnement en matières premières pour les technologies d’énergies renouvelables et faire de ces technologies - telles que le stockage sur batterie - des biens publics mondiaux librement disponibles.

    “Si nous agissons ensemble, la transformation des énergies renouvelables peut être le projet de paix du XXIe siècle”, a déclaré António Guterres

    À voir également sur Le HuffPost: Les 3 attitudes vraiment utiles pour le climat selon le GIEC

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      Selon l'ONU, il y a 1 chance sur 2 que le seuil de +1,5°C soit dépassé dans les 5 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 22:51 · 3 minutes

    Selon l'ONU, il y a 1 chance sur 2 que le seuil de +1,5°C soit dépassé dans les 5 ans. (photo d'illustration) Selon l'ONU, il y a 1 chance sur 2 que le seuil de +1,5°C soit dépassé dans les 5 ans. (photo d'illustration)

    CLIMAT - Il y a une chance sur deux pour que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5°C aux valeurs préindustrielles pendant l’une des cinq prochaines années au moins, a indiqué l’ ONU ce mardi 10 mai.

    Un franchissement temporaire de ce seuil sur une année n’est toutefois pas synonyme d’un dépassement durable de ce seuil, au sens où l’entend l’ Accord de Paris sur le climat . Cet accord vise à contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et si possible à 1,5 degré.

    D’après un nouveau bulletin sur le climat publié ce mardi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, la probabilité d’un dépassement temporaire du seuil de 1,5°C n’a cessé d’augmenter depuis 2015, année où ce risque était proche de zéro.

    Pour les années comprises entre 2017 et 2021, la probabilité de dépassement était de 10%. Elle est passée ”à près de 50% pour la période 2022-2026″, indique l’OMM. Mais il n’y a qu’une faible probabilité (10%) que la moyenne quinquennale dépasse le seuil de +1,5°C.

    “Cette étude montre, avec une grande fiabilité scientifique, que nous nous rapprochons sensiblement du moment où nous atteindrons temporairement la limite inférieure de l’Accord de Paris. Le chiffre de 1,5°C n’est pas une statistique choisie au hasard. Il indique le point à partir duquel les effets du climat seront de plus en plus néfastes pour les populations et pour la planète entière”, a expliqué le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

    “Tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre, les températures continueront à augmenter. Parallèlement, nos océans continueront à se réchauffer et à s’acidifier, la glace de mer et les glaciers continueront à fondre, le niveau de la mer continuera à s’élever et les conditions météorologiques extrêmes continueront à s’intensifier”, a-t-il averti.

    Il a souligné que le réchauffement de l’ Arctique est “particulièrement marqué”, alors même que les conditions qui prévalent dans cette région ont des répercussions sur la planète entière.

    Année la plus chaude?

    Selon ce bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale, établi par le Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office) qui est le centre principal de l’OMM pour ce type de prévisions, il est très probable (93%) qu’au moins une des années comprises entre 2022 et 2026 devienne la plus chaude jamais enregistrée.

    Ce record est actuellement détenu par l’année 2016, qui avait été marquée par un puissant épisode El Niño, phénomène océanique naturel qui entraîne une hausse des températures.

    Il est également probable à 93% que la moyenne de la température pour la période 2022-2026 soit supérieure à celle des cinq dernières années (2017-2021).

    Le Dr Leon Hermanson, du Met Office, a dirigé la publication du bulletin. Il estime que ces prévisions montrent “que la hausse de la température mondiale va se poursuivre”.

    Mais, a-t-il relevé, “une seule année de dépassement du seuil de 1,5°C ne signifie pas que nous aurons franchi le seuil emblématique de l’Accord de Paris; c’est toutefois le signe que nous nous rapprochons d’un cas de figure où le seuil de 1,5°C pourrait être dépassé pendant une période prolongée”.

    En 2021, la température moyenne de la planète a dépassé de 1,11°C celle de l’ère préindustrielle de référence, selon un récent rapport de l’OMM sur l’état du climat mondial. La version finale du document sera publiée le 18 mai.

    Selon l’OMM, les épisodes La Niña consécutifs du début et de la fin de 2021 ont entraîné un refroidissement des températures mondiales, “mais ceci n’est que temporaire et n’inverse nullement la tendance au réchauffement planétaire sur le long terme”. L’apparition d’un épisode El Niño contribuerait immédiatement à l’augmentation des températures.

    À voir également sur Le HuffPost : Les 3 attitudes vraiment utiles pour le climat selon le GIEC