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      Caroline Cayeux ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 13:07 · 3 minutes

    Cette ministre ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes Cette ministre ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes

    POLITIQUE - L’opposition dénonçait son “passé manif pour tous”. Et s’il était encore présent? Caroline Cayeux, la nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales s’est défendue, ce mardi 12 juillet, d’avoir tenu des positions homophobes en expliquant entretenir de bonnes relations avec “tous ces gens-là.” Comprendre: Avec les personnes homosexuelles .

    Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire ( Les Républicains ) de Beauvais a effectivement été interrogée sur ses prises de position passées contre le “mariage pour tous”. La veille, plusieurs députés de la NUPES avaient réclamé sa démission du gouvernement (avec Christophe Béchu et Gérald Darmanin), un trio de ministres venus de la droite, jadis hostiles à ce nouveau droit, dans une tribune publiée par Têtu.

    “Vous maintenez ces propos?”, demande alors le journaliste de la chaîne parlementaire à Caroline Cayeux, en rappelant qu’elle a notamment qualifié le “mariage pour tous”, à l’époque, de “réforme de caprice” et de “dessein qui va contre la nature”. Réponse de la principale intéressée, un brin gênée, comme vous pouvez le voir ci-dessous : “Alors, je ne pense pas avoir parlé de caprice... Oui, à l’époque... je maintiens évidemment mes propos.”

    “J’ai toujours dit que la loi si elle était votée, je l’appliquerais”, poursuit encore la nouvelle ministre, avant d’ajouter en guise de dernier argument: “Je veux vous dire quand même que j’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès que l’on me fait, cela m’a beaucoup contrarié.” D’autant qu’elle l’assure: “Je n’ai jamais fait partie, je n’ai jamais défilé avec la manif pour tous.

    Ces élus NUPES s’indignent

    Des mots qui ne manquent pas de faire réagir l’opposition de gauche, dont certains ont déjà signé la tribune publiée par le site Têtu la veille. “Wow”, écrit simplement l’écolo Sandrine Rousseau en citant la ministre qui évoque “ces gens-là.”

    “Il serait intéressant de savoir si il s’agit là de la ligne du gouvernement?”, fait mine de s’interroger l’Insoumis Manuel Bompard quand sa collègue communiste Elsa Faucillon fustige des “propos indignes”. “Stop à l’homophobie”, tonne-t-elle sur les réseaux sociaux. Gageons, dans ces conditions, que l’exécutif ne tardera pas à réagir.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand le nouveau ministre Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

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      EN DIRECT: la motion de censure de la NUPES à l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 13:57 · 2 minutes

    POLITIQUE - C’est le grand jour pour la Nupes: ce lundi 11 juillet, la motion de censure de la gauche contre le gouvernement Borne est mise au vote à l’Assemblée, même si elle n’a aucun espoir d’être adoptée.

    Discutée dans l’hémicycle dès 16H00 ( suivez les débats en intégralité en tête d’article ), la motion de censure défendue par la coalition de gauche Nupes n’a quasiment aucune chance d’aboutir, faute de soutien des groupes RN et LR. Seuls les députés favorables à la motion participeront au vote. Pour faire tomber le gouvernement, il faudrait une majorité absolue de 289 voix, impossible à atteindre pour les seuls Nupes (LFI, PS, écologistes, PCF). Ils sont 151 au total, mais le socialiste Dominique Potier n’a pas signé le texte.

    Mais la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, espère en faire une démonstration de “défiance” à l’égard d’Élisabeth Borne qui n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale, et n’a pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet lors de sa déclaration de politique générale.

    La gauche pourrait à cette occasion se faire l’écho des révélations du journal Le Monde sur les liens privilégiés entre Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, et la société Uber . C’est “un pillage du pays”, pour Mathilde Panot, qui est la première à s’exprimer avant l’intervention de la Première ministre puis des autres groupes pour un débat de deux heures et demie. Ensuite, les députés vont s’emparer d’un premier texte de loi, sur la situation sanitaire liée au Covid-19.

    Voici le programme détaillé de la séance et le temps de parole de chaque intervenant.

    • Mathilde Panot, La France insoumise - NUPES (10′)
    • Élisabeth Borne, Première ministre (temps indéfini)
    • Michèle Tabarot, Les Républicains (10′)
    • Philippe Vigier, Démocrate (MoDem et Indépendants) (15′)
    • Olivier Faure, Socialistes et apparentés (10′)
    • Thomas Mesnier, Horizons et apparentés (10′)
    • Cyrielle Chatelain, Écologiste - NUPES (10′)
    • Pierre Dharréville, Gauche démocrate et républicaine - NUPES (10′)
    • Christophe Naegelen, Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (10′)
    • Aurore Bergé, Renaissance (50′)
    • Alexandre Loubet, Rassemblement National (15′)
    • Emmanuelle Ménard, Non inscrite (5′)

    >> Suivez en direct les débats dans notre vidéo en tête d’article

    À voir également sur Le HuffPost: Des applaudissements aux huées, une Assemblée nationale hétéroclite face à Élisabeth Borne

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      Élisabeth Borne trace le chemin tortueux de son gouvernement pour "bâtir ensemble"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 16:20 · 4 minutes

    Borne trace le chemin tortueux de son gouvernement pour Borne trace le chemin tortueux de son gouvernement pour "bâtir ensemble"

    POLITIQUE - “La route est droite, mais la pente est forte”. Élisabeth Borne aurait pu reprendre cette expression de Jean-Pierre Raffarin passée à la postérité politique. Deux jours après la nomination de son nouveau gouvernement , la Première ministre a livré son discours de politique générale à l’Assemblée nationale dans une ambiance électrique.

    Pendant près d’une heure et demie, ce mercredi 6 juillet, la locataire de Matignon, la première femme depuis Édith Cresson à monter à la tribune pour un tel exercice, a dressé les contours de sa méthode pour soigner une “démocratie malade”. Elle tient en deux mots, répétés à l’envi: “Bâtir ensemble.”

    Un impératif de “compromis”, imposé par la recomposition politique née du résultat des élections législatives et la perte, pour l’exécutif, de la majorité absolue . Alors pour parler au plus grand nombre, Élisabeth Borne n’a pas hésité à brasser large, dressant une liste de (nombreuses) priorités, entre pouvoir d’achat, sécurité, santé ou éducation.

    Une ode aux compromis

    Mais le chemin, pour “dépasser les clivages”, promet d’être sinueux, comme le montre le chahut qui a contraint le discours de la Première ministre ainsi que son choix d’éviter le vote de confiance des députés. Une première depuis 1993.

    Dans le sillage des responsables de la majorité, la cheffe du gouvernement a passé de longues minutes à appeler les élus du Palais Bourbon à travailler ensemble. “Par le résultat des urnes, (les Français) nous demandent d’agir et d’agir autrement. Par leur message, ils nous demandent de prendre collectivement nos responsabilités”, a-t-elle notamment lancé au cours de ce grand baptême de feu, consciente “de l’ampleur de la tâche” qui l’attend.

    Énumérant les défis qui se posent au pays (guerre en Ukraine, prix de l’énergie ou “urgence écologique”) et appelant à reprendre le “chemin de l’équilibre” des finances publiques, la locataire de Matignon a exhorté les députés à dépasser les clivages et à redonner “un sens et une vertu au mot compromis”.

    “Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux, et de construire ensemble”, a-t-elle encore insisté avant de mettre en garde la représentation nationale contre tout blocage institutionnel.

    Trois boussoles et un programme

    Dans cet esprit, Elisabeth Borne a pris soin de citer neuf des onze présidents de groupe au Palais Bourbon. Tous, sauf Marine Le Pen pour le Rassemblement national et Mathilde Panot pour La France insoumise. “J’en ai parlé avec le président Vallaud”, a-t-elle par exemple lancé avec le sourire, en s’adressant au chef des socialistes, pour mettre en scène sa volonté de dialogue et d’ouverture. Rien d’anodin.

    Sur le fond, Elisabeth Borne a érigé trois principes en boussoles de son action à Matignon. Sans se risquer à entrer dans les détails ou à multiplier les annonces concrètes. D’abord “la responsabilité environnementale”, ensuite la “responsabilité budgétaire”, le tout, sans “hausses d’impôts”.

    Évoquant des “solutions structurantes” pour l’hôpital, ou “radicales” pour le climat, la Première ministre a également confirmé que le programme d’Emmanuel Macron défendu pendant la présidentielle constituerait la base de son travail et des ces négociations. C’est pourquoi le dossier explosif des retraites, mis en sommeil depuis la claque reçue par le camp présidentiel lors des dernières législatives, fait son retour.

    “Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite. Elle ne sera pas uniforme et devra prendre en compte les carrières longues et la pénibilité”, a ainsi expliqué Elisabeth Borne en restant floue sur les contours du projet mais en réaffirmant la volonté de l’exécutif de relever l’âge de départ à la retraite, chiffon rouge pour la gauche.

    Comme un avant goût?

    “Oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps”, a-t-elle assuré, sans donner plus de précisions, sous les huées d’une partie de la NUPES, à l’image de ces 90 minutes mouvementées.

    Élisabeth Borne, volontiers qualifiée de plus “technique” que “politique” a effectivement été chahutée à de nombreuses reprises ce mercredi après-midi. Son hommage aux soignants a par exemple été brouillé par des claquements de pupitres et des “hypocrite!” qui fusaient du côté de la gauche. Rebelote au moment de parler de l’environnement quand Mathilde Panot n’a pas hésité à rappeler, bruyamment, que la France a été “condamnée deux fois” pour inaction climatique sous Emmanuel Macron.

    En réalité, même les sujets les plus consensuels étaient propices aux invectives dans un hémicycle gonflé à bloc. Il n’y a bien que l’évocation des militaires Français tombés au combat qui a provoqué les applaudissements de l’ensemble des députés, debout, à droite et à gauche. Une après-midi tendue, comme un avant-goût des mois à venir au Palais Bourbon?

    A voir également sur Le HuffPost: Pourquoi le gouvernement ferme la porte à un vote de confiance

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      L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: ces détails (importants) du remaniement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 17:35 · 5 minutes

    L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: Ces détails (importants) du remaniement L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: Ces détails (importants) du remaniement

    POLITIQUE - Ce sont peut-être des détails pour vous, mais pour certains ils veulent dire beaucoup. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont dévoilé, ce lundi 4 juillet, la nouvelle équipe de ministres qui va les entourer pour ce début de mandat.

    Un remaniement sans grande surprise , entre la confirmation du carré de tête du chef de l’État depuis cinq ans, le retour de plusieurs anciens, ou encore la nomination de quelques personnalités issues de la société civile. Il n’empêche, au-delà de ce “jeu des chaises musicales”, comme aime à fustiger l’opposition , le nouveau gouvernement est marqué par plusieurs évolutions d’ordre technique aux conséquences symboliques ou concrètes.

    On peut par exemple citer les Outre-mer, qui passent sous la coupe du ministère de l’Intérieur après une décennie “d’autonomie” impulsée par François Hollande en 2012. Un “signal très particulier” selon les élus locaux, vu comme la marque d’une forme de “mépris” ou de “régression”. Et ils ne sont pas les seuls à se plaindre de ces nouveaux contours.

    L’écologie recule (dans le protocole)

    Outre le chassé-croisé des ministres ou le découpage de leurs missions, il est également intéressant de se pencher sur l’ordre protocolaire au sein du gouvernement. Le résultat, souvent, de tractations ou de luttes d’influence jusqu’à la dernière minute et le reflet des priorités affichées par l’exécutif.

    Sous Jean-Castex par exemple, Barbara Pompili était censée être la numéro 3 du gouvernement. Pour cette nouvelle mouture, Bruno Le Maire garde sa position de “dauphin”, quand Gérald Darmanin occupe toujours la place du numéro 3, comme c’est le cas depuis l’arrivée d’Elisabeth Borne à Matignon. Le principal enseignement, cette fois-ci, est la dégringolade du ministre de la Transition écologique.

    Quand Amélie de Montchalin occupait le poste, avant sa défaite aux élections législatives , elle était au cinquième rang protocolaire. Après le remaniement, son successeur Christophe Béchu -pas forcément connu pour sa fibre écologique- tombe à la dixième position. Sa collègue Bérengère Couillard, nommée secrétaire d’État à l’Écologie figure quant à elle au 41e rang... sur 42.

    De quoi illustrer le manquer d’ambition du gouvernement en la matière? Olivier Véran s’en défend, à l’heure où certains écologistes s’emparent du sujet. “Christophe Béchu est doté de cinq ministres délégués et secrétaires d’Etat”, a ainsi fait valoir le porte-parole du gouvernement ce mardi sur RTL, parlant d’une “force de frappe inégalée”. Pour lui, l’ordre protocolaire n’est que du “décorum”. Pas sûr, toutefois, que Bruno Le Maire, solidement installé dans la roue d’Élisabeth Borne, soit de cet avis.

    Le lycée professionnel avec le Travail

    Dans ce même esprit, plusieurs acteurs de l’éducation s’interrogent -voire s’indignent- du choix de placer deux ministères liés à la jeunesse sous une double tutelle. Pour la première fois, la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, va travailler sous l’autorité du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye... mais également sous celle de son collègue chargé du Travail, Olivier Dussopt.

    “On craint que l’objectif soit de privilégier l’employabilité immédiate au détriment des formations équilibrées”, a par exemple réagi Sigrid Girardin, du syndicat enseignant Snuep-FSU auprès de l’AFP, inquiète à l’idée “que les lycées professionnels ne relèvent plus uniquement de l’Éducation nationale”. Pour son syndicat, le gouvernement “franchit une ligne rouge en créant cette double tutelle”.

    Rien d’inquiétant, au contraire, estime Pap Ndiaye ce mardi lors d’un déplacement dans le Val-de-Marne. Pour l’historien de formation, “il est évident que les ministères de l’Education et du Travail sont en lien sur le sujet des voies professionnelles”. Il faut ainsi, toujours selon les mots du ministre de l’Éducation, considérer “les doubles tutelles comme une manière de travailler en transversalité entre ministères”.

    Difficile, malgré tout, de ne pas voir la patte du chef de l’Etat derrière tout cela, lui qui souhaite réformer le lycée professionnel sur le modèle de ce qu’on a fait pour l’apprentissage ​, comme il l’expliquait pendant sa campagne, pour pallier une situation où trop de jeunes sortent avec un diplôme mais pas d’emploi.

    La jeunesse avec l’Armée

    Enfin, un autre secrétariat d’Etat est concerné par une double tutelle: la Jeunesse. Nommée lundi, Sarah El Haïry reprend ses fonctions mais passe sous l’autorité du ministère des Armées, en plus de celui de l’Education nationale. C’est là aussi une nouveauté qui s’explique, en grande partie, par le fait que le service national universel (SNU) fait désormais partie de l’intitulé même de son portefeuille.

    Qu’importe, pour le syndicat Sud éducation , qui dénonce une “vision autoritaire et rétrograde de la jeunesse”. “Cela montre que le SNU est bien une entreprise de militarisation de la jeunesse, et non un encouragement à l’exercice de la citoyenneté comme le présentent ses promoteurs·trices”, écrivent ces enseignants, pour qui “cette volonté de mise au pas de la jeunesse, en miroir avec le rattachement de l’Enseignement professionnel au ministère du Travail, de Pôle emploi et de l’insertion, est inacceptable.”

    Des critiques reprisent dans la sphère politique, à gauche. “Tout est dit de la vision des jeunes qu’a ce pouvoir”, a réagi le député de la NUPES Benjamin Lucas dans un tweet particulièrement relayé sur les réseaux sociaux.

    Pour Pap Ndiaye, il s’agit simplement de “travailler de manière plus efficace”, puisque “le Service national universel concerne l’Éducation nationale et la jeunesse”. D’ailleurs, et c’est sans doute une autre leçon de ce remaniement, le ministre de l’Éducation est celui qui perd le plus d’influence. Son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, avait fini par récupérer sous sa coupe les Sports, en plus de la Jeunesse et de l’Education prioritaire. Ce que son successeur a perdu pour tout ou partie.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Remaniement: Olivier Véran en dit plus sur la nouvelle méthode du gouvernement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 17:56 · 4 minutes

    POLITIQUE - À la recherche de la majorité perdue. Olivier Véran a assuré, ce lundi 4 juillet, le compte-rendu du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne II , annoncé quelques heures auparavant. Une équipe de “combat” pour “avancer dans le sens de l’intérêt général”, selon les mots du nouveau porte-parole du gouvernement, et dénicher les soutiens nécessaires à l’adoption des textes à l’Assemblée.

    L’ancien ministre de la Santé, qui retrouve la lumière après avoir porté la communication de l’exécutif au plus fort de la crise du Covid-19 , a profité de ce premier rendez-vous avec la presse pour en dire davantage sur la stratégie du gouvernement dans les mois à venir. Puisque la “majorité relative” à l’Assemblée nationale ne “permet pas” à l’exécutif de faire passer tous ses projets de loi “dans n’importe quelles conditions”, le travail se fera “texte par texte”, a-t-il ainsi confirmé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.

    La main tendue (mais ferme)

    C’est effectivement l’un des enseignements de ce remaniement : Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’ont pas réussi à former une équipe capable de faire bouger les lignes au palais Bourbon. “Il convient de prendre acte de l’absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement”, a d’ailleurs pris soin de lancer le chef de l’État en ouverture du Conseil des ministres ce lundi, quand les caméras étaient autorisés à filmer. Alors, pour cette nouvelle ère, les majorités devront être construites au cas pas cas, dans les couloirs du Parlement.

    Olivier Véran prône “la concertation” avec “les oppositions constructives, qui veulent travailler”, pas celles tentées de “rejouer les élections”. Une pique à peine voilée à destination d’une partie des élus de gauche ou du Rassemblement national, dont certains remettent parfois en cause la légitimité du locataire de l’Elysée et de l’exécutif.

    Il y aura sans doute moins de textes et ces textes seront sans doute plus courts. Olivier Véran, Porte-Parole du gouvernement

    “La main est tendue avec bienveillance”, a-t-il ainsi expliqué ce lundi soir, en prenant soin de rappeler, toutefois, que les discussions se feront sur la base du programme d’Emmanuel Macron. Car les Français, dit-il, “ont accordé leur confiance au projet présenté par le président de la République et par la majorité présidentielle, donc ce projet, nous voulons le mettre en œuvre.”

    Plus concrètement, le nouveau porte-parole du gouvernement, également chargé du “Renouveau démocratique”, a évoqué des réformes forcément moins nombreuses et préparées différemment. “Si on veut travailler texte par texte et obtenir des majorités, il y aura sans doute moins de textes et ces textes seront sans doute plus courts”, a-t-il ainsi prévenu, comme vous pouvez le voir ci-dessous, pour “chercher” plus facilement “des consensus”.

    Dans le détail, Élisabeth Borne et son ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, doivent trouver la petite quarantaine voix qui les sépare de la majorité absolue , et ce, à chaque vote à l’Assemblée. Ou compter sur l’abstention d’une partie de l’opposition... ce qui, là aussi, promet d’être âprement négocié.

    Et Michel Rocard?

    En attendant, le gouvernement veut se montrer à la tâche. Olivier Véran a notamment évoqué les projets de loi sur le pouvoir d’achat à venir ou sur l’épidémie de Covid-19 , en espérant des “avis favorables” de l’opposition. “Je vois mal qui s’y opposerait”, a-t-il encore lancé, en listant des mesures pour le porte-feuille des ménages , “convaincu que personne n’a intérêt au blocage du pays, ce n’est pas le message des Français.”

    ”Des textes emporteront l’assentiment favorable de la gauche, d’autres de la droite”, espère l’ancien ministre de la Santé, pour qui la situation n’est pas aussi exceptionnelle que cela. “Je ne crois pas que le gouvernement de Rocard était impuissant”, a-t-il notamment répondu à un journaliste qui l’interrogeait sur le poids (restreint) de la nouvelle équipe autour d’Élisabeth Borne. Une façon de dédramatiser les choses.

    Comme le socialiste en 1988, la nouvelle locataire de Matignon est l’une des seules, dans l’histoire de la Ve République, à ne pas jouir d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Elle est également l’une des seules à ne pas se risquer à demander la confiance des députés.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

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      Après le remaniement, l'opposition critique un gouvernement entre le "Titanic" et la "fin de règne"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 12:40 · 4 minutes

    "Chaises musicales, fin de règne", l'opposition critique le nouveau gouvernement

    POLITIQUE - Les marcheurs en force, des alliés promus, Damien Abad exfiltré , quelques petits nouveaux : le gouvernement a enfin été remanié ce lundi 4 juillet au matin, deux semaines après les législatives , avec l’objectif de lancer un quinquennat plein d’embûches.

    Cette nouvelle équipe, sans grande surprise, reflète un subtil dosage des représentants des différentes forces politiques qui composent le camp macroniste. De quoi contenter les partenaires du chef de l’État, Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem... au risque de rater l’occasion d’élargir une base désormais fragile.

    Dans ce contexte, l’opposition n’est pas tendre avec l’exécutif. À droite comme à gauche, on dénonce un “jeu de chaises musicales” dans une ambiance “fin de règne”, par un pouvoir qui n’a pas encore accepté son échec aux derniers scrutins.

    Pour Le Pen, Macron “ignore le verdict des urnes”

    Au Rassemblement national , la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que “ceux qui ont échoué sont tous reconduits” et le fait qu’Emmanuel Macron “ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique”. Un des porte-parole du parti, Julien Odoul, a dénoncé “une petite et médiocre opération de recyclage et de recasage”.

    Son collègue, et également porte-parole du RN, Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l’Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l’Outre-Mer. “Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français”, a-t-il accusé, toujours sur les réseaux sociaux.

    Chez les Républicains, discrets avant l’annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont juge que cette nouvelle équipe s’inscrit davantage dans “une fin de règne qu’à un début de quinquennat”. Dans ce même esprit, son collègue des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti estime que le gouvernement “ressemble plus à l’armée mexicaine qu’à un commando pour combattre la triple crise économique, sécuritaire et identitaire qui frappe notre pays.”

    Du côté de la NUPES, on ironise sur “la galère de recrutement” en Macronie, c’est-à-dire le “signe d’un pouvoir en voie de décomposition”, selon les mots de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot.

    “Le dernier carré des macrono-macronistes”

    Avant même l’annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres insoumis ont décoché des flèches acérées sur les réseaux sociaux, comparant l’exécutif à un “Titanic” dans lequel “peu de volontaires” ont voulu embarquer, selon l’expression du député Manuel Bompard.

    Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain voit dans le remaniement le reflet d’une “macronie au point mort”. “Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales”, a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l’éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la “pression féministe”.

    Au sein des autres formations de la Nupes, le ton est un peu plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s’étonne de “n’avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste” le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

    Le porte-parole du PCF Ian Brossat critique de son côté un “nouveau jeu de chaises musicales”, une expression très en vogue par temps de remaniement, quand son collègue le patron des députés socialistes Boris Vallaud estime, sur BFMTV, que le nouveau gouvernement, “centré sur lui-même”, représente “le dernier carré des macrono-macronistes.”

    À voir également sur le HuffPost: Quand Christophe Béchu, nouveau ministre de la Transition écologique s’opposait au mariage pour tous

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      Nouveau gouvernement: Olivier Véran, nommé porte-parole, revient en première ligne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:56 · 3 minutes

    Le nouveau porte-parole du gouvernement Borne, Olivier Véran, le 21 juin 2022 à Matignon. Le nouveau porte-parole du gouvernement Borne, Olivier Véran, le 21 juin 2022 à Matignon.

    REMANIEMENT - Un jeu de chaises musicales plein d’ enseignements politiques . En près de six semaines, Olivier Véran est passé du ministère de la Santé et des Solidarités, à celui des Relations avec le Parlement pour finalement hériter, ce lundi 4 juillet, d’un ministère délégué en charge du “Renouveau démocratique”, le tout accompagné du très médiatique poste de porte-parole du Gouvernement.

    Une fonction occupée depuis 45 jours par Olivia Grégoire -qui ne semble pas avoir convaincu l’exécutif dans ce rôle- et qui retrouve Bercy en devenant ministre déléguée aux Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.

    Un rôle plus offensif

    Olivier Véran se retrouvera ainsi à sa place, toutes les semaines, face aux journalistes pour le compte rendu du Conseil des ministres, qui se tient traditionnellement le mercredi. Le député de l’Isère sera également envoyé en première ligne dans les matinales et sur les plateaux télévisés pour défendre la politique du gouvernement.

    Un rôle qu’il avait déjà assumé lors du débat, parfois houleux , organisé entre les différents partis politiques le 9 juin sur France 2, à trois jours des élections législatives .

    Et pour son premier compte rendu du Conseil des ministres, prévu ce lundi 4 juillet en fin d’après-midi, l’ancien médecin neurologue va retrouver un sujet et une communication de crise qui lui sont familiers: la gestion de la pandémie Covid , dont il a eu la charge pendant plus de deux ans .

    Le nouveau ministre de la Santé, François Braun , et le gouvernement présentent en effet ce lundi un projet de loi sanitaire visant à maintenir “un dispositif de veille et de sécurité sanitaire” jusqu’en mars 2023, alors que la France est touchée par une 7e vague estivale . Un projet de loi qu’Olivier Véran a, dans les grandes lignes, participé à écrire et arbitrer, avant de quitter la rue de Ségur et de transmettre le dossier à Brigitte Bourguignon.

    Changement de “négociateur en chef” au Parlement

    Remis sous le feu des projecteurs, Olivier Véran récupère un rôle plus offensif sur le terrain médiatique et politique. Il laisse également le ministère des Relations avec le Parlement, plus politique, au président du parti Agir Franck Riester. Un homme, ancien militant du RPR, issu de la droite dont le profil moins clivant est plus apprécié dans l’opposition, ainsi que dans le parti Horizons d’ Édouard Philippe .

    Franck Riester aura ainsi la charge d’un travail de l’ombre, presque de négociateurs en chef, pour convaincre l’opposition et en particulier les parlementaires issus des Républicains (ou d’ailleurs) d’appuyer les textes de la majorité ou de s’abstenir pour que la majorité relative d’Ensemble puisse faire voter ses textes législatifs.

    Le vice-président Rassemblement national (RN) de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, n’a d’ailleurs pas manqué de féliciter le remplacement d’Olivier Véran à la tête du ministère des Relations avec le Parlement. “Ce départ est une bonne chose. Nous l’avions demandé”, a-t-il déclaré sur le plateau de franceinfo, lui reprochant d’avoir relégué le RN - et LFI - hors de “l’arc républicain” avec lequel l’exécutif serait amené à discuter.

    À voir également sur Le HuffPost: Damien Abad quitte son ministère “avec beaucoup de regrets” et dénonce des “calomnies ignobles”

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      Après le remaniement, les enseignements du gouvernement Borne II

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:40 · 6 minutes

    POLITIQUE - Un peu comme au football, le mercato s’achève pour Emmanuel Macron et Elisabeth Borne . Le tandem exécutif vient d’annoncer, ce lundi 4 juillet, son nouveau gouvernement “d’action” supposé capable de trouver des majorités de circonstance à l’Assemblée nationale pour faire voter ses lois.

    Entre les personnalités inamovibles, le besoin d’un nouveau souffle ou les difficultés de recrutement, cet étiage est le fruit de plusieurs jours de tractations à Matignon et à l’Elysée. Mais gare aux déceptions. Les promesses affichées avant les négociations ne sont pas pleinement au rendez-vous. Point de coalition ni de grosses prises à l’opposition, encore moins de gouvernement d’union nationale, comme le chef de l’État le laissait miroiter au lendemain des élections législatives .

    La nouvelle équipe gouvernementale, qui doit se réunir dès ce lundi après-midi, apporte certes, son lot de nouveaux profils mais elle ne devrait pas bouleverser les équilibres à l’Assemblée nationale . Dans un premier temps tout du moins.

    Le club des inamovibles

    Il y a, tout d’abord, ceux qui restent -en particulier sur l’aile droite. Gérald Darmanin (Intérieur), Bruno Le Maire (Finances) ou encore Sébastien Lecornu (Armées) sont à nouveau reconduits dans leurs fonctions. Présents au gouvernement depuis 2017, respectivement n°2, 3 et 5 dans l’ordre protocolaire, ils sont, plus que jamais, le carré de tête du chef de l’Etat et les poids lourds du vestiaire.

    Le locataire de la Place Beauvau récupère d’ailleurs le portefeuille des Outre-mer dans sa besace, laissé vacant depuis la démission de Yaël Braun-Pivet, la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale . Sans surprise, Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Budget), Éric Dupond-Moretti (Justice) ou Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique) restent en poste, comme leurs co-équipiers.

    Ils vont retrouver des têtes connues, ce lundi, lors du premier Conseil des ministres de l’ère Borne II. Sur les 21 ministres qui ont intégré l’équipe ministérielle ce lundi, 3 l’étaient déjà sous Jean Castex ou Edouard Philippe . Parmi les revenantes, Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative et Geneviève Darrieusecq devient secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.

    Les revenantes et le banc de touche

    La première fait son retour au gouvernement, après avoir indiqué, vendredi sur BFMTV que la chose n’était “pas d’actualité” . Son éviction au moment de la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon avait guère surpris, tant, selon plusieurs échos parus dans la presse, la ministre, chantre de l’égalité entre les femmes et les hommes, n’avait plus les faveurs de l’exécutif. Comme sa collègue, Sarah El Haïry (MoDem), qui revient dans le jeu en tant que secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Le poste qu’elle occupait déjà dans l’équipe de Jean Castex.

    Un air de déjà vu qui cache, pour partie, la difficulté pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne à attirer de nouveaux profils depuis un banc de touche quelque peu dégarni. Pas de grosse prise, ni de transfert sonnant et trébuchant. Yannick Jadot, par exemple, ou Fabien Roussel, les rares personnalités à gauche à s’être montrées ouvertes à une collaboration avec la Macronie, ne sont pas de la partie. “Les débauchages, cela ne marche pas”, a pris soin d’expliquer l’ancien candidat des Verts à la présidentielle juste avant l’annonce du remaniement. Dans cet esprit, les socialistes en rupture avec la NUPES, comme Carole Delga ou le député Dabid Habib, ne sont pas servis non plus.

    Même chose à droite. Les barons locaux Les Républicains pro-accord avec le président de la Républque, tels Christelle Morançais, Jean Rottner ou Catherine Vautrin, qui auraient pu prétendre à des fonctions gouvernementale, sont absents. Surtout, Emmanuel Macron et sa Première ministre n’ont pas réussi à décrocher des profils susceptibles d’entraîner des mouvements de plaques à l’Assemblée nationale. Était-ce seulement possible?

    Bayrou câliné, Philippe un peu moins

    Malgré cela, les différentes sensibilités présentes au gouvernement peuvent se satisfaire des nouveaux équilibres. Plus ou moins. À l’aile gauche de la Macronie, on peut par exemple noter la promotion d’Olivier Véran. L’ancien ministre de la Santé retrouve une forme de communication de crise avec le porte-parolat du gouvernement. Ou encore l’arrivée au ministère de la Ville et du Logement du maire de Clichy-Sous-Bois, Olivier Klein, ancien communiste puis socialiste, soutien du chef de l’Etat depuis la présidentielle 2017.

    Les tenants de l’aile droite peuvent quant à eux se satisfaire, en plus d’occuper la grande partie des postes les plus importants, de la nomination de Caroline Cayeux, la maire de Beauvais, aux Collectivités territoriales ou de l’arrivée de l’ancien LR Franck Riester aux Relations avec le Parlement. Plus pratique pour négocier avec Les Républicains, la principale force d’appui de l’exécutif au Palais Bourbon.

    Le poids de chacun est également respecté au sein même de la majorité. François Bayrou, qui n’a cessé de faire entendre sa propre petite musique -parfois en solo- depuis la nomination d’Élisabeth Borne, est choyé à travers ce nouveau dispositif. Trois représentants du MoDem viennent y rejoindre le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Outre les retours de Sarah El Haïry et Geneviève Darrieusecq, le député des Yvelines Jean-Noël Barrot est chargé du Numérique.

    Édouard Philippe est pour sa part un peu moins bien loti. Avec son groupe d’une trentaine de députés à l’Assemblée, l’ancien chef du gouvernement obtient une ministre délégué en plus, en la personne d’Agnès Firmin Le Bodo nommée au portefeuille de l’Organisation territoriale. L’autre membre du gouvernement estampillé Horizons, Christophe Béchu remplace quant à lui Amélie de Montchalin à la Transition écologique. Une belle promotion.

    Abad exfiltré, nouvelle doctrine sur les ministres accusés?

    Dans cet étiage, la société civile, un des marqueurs forts d’Emmanuel Macron, est également bien représentée. Après Pap Ndiaye à l’Education nationale, c’est François Braun, le patron des urgences de Metz, ex-“référent santé” d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, qui se retrouve bombardé au ministère de la Santé, où il devra appliquer les propositions de la “mission flash” qu’il vient de remettre au gouvernement.

    Enfin, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont fait le choix de se séparer de Damien Abad. Caillou dans leur chaussure depuis sa nomination, l’ancien député Les Républicains fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols. Il est remplacé, au terme d’une interminable polémique, par le patron de la Croix Rouge Jean-Christophe Combe.

    Le début d’un changement de doctrine de la part du chef de l’Etat, rétif à se séparer de ses ministres mis en cause? Pas vraiment. Au contraire de l’élu de l’Ain, désormais ex-ministre des Solidarités, Eric Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d’intérêt, est confirmé à la Justice. Tout comme Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement, visée par deux plaintes pour viol déposées par des patientes de son cabinet de gynécologie. Les derniers vestiges du “en même temps”? À en croire sa nouvelle équipe, le concept cher au président de la République a encore de beaux restes.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      Marlène Schiappa, le retour (surprise) dans le gouvernement Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 10:27 · 3 minutes

    Marlène Schiappa fait son come-back au gouvernement avec pour la première fois un rôle et un portefeuille lié à l'économie. Marlène Schiappa fait son come-back au gouvernement avec pour la première fois un rôle et un portefeuille lié à l'économie.

    REMANIEMENT - Son absence n’aura finalement duré que 45 jours... Marlène Schiappa est de retour au sein du gouvernement après avoir quitté la place Beauvau dans la foulée de l’élection présidentielle. Si elle n’est plus ministre déléguée en charge de la Citoyenneté aux côtés de Gérald Darmanin, la fidèle d’ Emmanuel Macron a été désignée, lors du remaniement de ce lundi 4 juillet, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative. Un poste occupé avant elle par Olivia Grégoire .

    Militante de la lutte contre les violences sexuelles, Marlène Schiappa avait d’abord été secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations entre 2017 et 2020. Elle avait notamment été à l’origine du Grenelle sur les violences conjugales pour lutter contre les féminicides en 2019.

    “La politique, ce n’est jamais fini”

    Après ces deux postes liés à des thématiques sociétales, d’intégration et d’asile, elle détient, pour la première fois à 39 ans, un portefeuille essentiellement lié à l’économie, même si son secrétariat est directement rattaché à Matignon et non à Bercy.

    Originaire de Corse, très active sur les réseaux sociaux, abonnée aux plateaux télévisés, la communicante, mariée et mère de deux enfants, est aussi une défenseure de l’action gouvernementale depuis 2017. Longtemps identifiée pour ses gaffes, sa personnalité lui a aussi permis de populariser ses thèmes de prédilection, la laïcité notamment.

    Comparée à plusieurs de ses collègues, comme la porte-parole du Modem, Sarah El Haïry qui retrouve son secrétariat à la Jeunesse, son retour au gouvernement ne semblait “pas sur la table” ces derniers jours, cela de l’aveu même de la principale intéressée. “Manifestement, c’est fini”, confessait-elle  vendredi soir sur le plateau de BFM TV.

    “La politique, ce n’est jamais fini”, expliquait-elle cependant dans la foulée, rappelant qu’elle était conseillère régionale d’Île-de-France, qu’elle avait certes refusé d’être candidate aux élections législatives, mais qu’elle restait “passionnée” par l’engagement citoyen, car “il n’y avait pas que les ministres qui avaient le droit de faire de la politique”.

    “Aujourd’hui, je me consacre à d’autres projets”, ajoutait-elle, précisant qu’elle se consacrait alors à la création d’“une activité pour améliorer l’égalité femmes/hommes dans l’économie et dans la société”. Mais “le jour où on voit Emmanuel Macron qui s’affiche sur son téléphone portable et qu’on décroche, quand on est au service de son pays on est beaucoup à dire qu’on reste au service de son pays”, assurait-elle.

    Marlène Schiappa a également été occupée ces dernières semaines par la publication de son 10e livre depuis 2017 , “c’est une bonne situation ça, ministre?”, paru le 22 juin aux éditions de l’Observatoire. Dix livres en cinq ans, un score qui bat largement celui du ministre de l’Économie Bruno Le Maire qui, lui, en a publié quatre depuis le début du quinquennat.

    À voir également sur Le HuffPost: Quels sont les enjeux du vote de confiance auquel Elisabeth Borne hésite à se soumettre?