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      France : quel est donc ce pays dont le peuple est dirigé par un enfant ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 13 March, 2023 - 04:00 · 3 minutes

    Les grèves ? Voilà des dizaines d’années que sous pression d’une infime minorité, on nous oblige à subir la déconstruction progressive de notre beau pays. Les grévistes , les syndicats , les médias, la culture, les ONG, les minorités tyranniques ? À qui la faute ?

    Est-ce ce paradigme mélangeant autorité et soumission avec d’un côté une nomenklatura dirigeante et sa cour et de l’autre une minorité de profiteurs, syndicalistes professionnels, intrigants, comploteurs et médias soumis ? Entre les deux le peuple, docile et parfois révolté. L’Histoire renseigne sur ces sociétés basées sur ce même modèle dominants-dominés, possédants-démunis, seigneurs-esclaves. La démocratie n’a quasi jamais été une réalité sauf quelques rares accidents comme chez les Grecs anciens ou seule l’élite était concernée. Le peuple a toujours été la grande caisse plus ou moins résonnante des systèmes.

    Depuis le XVIII e siècle on a commencé à croire que la démocratie était possible, notamment depuis la révolution de 1789 dont les Français sont si fiers. Avec les Lumières la contestation est devenue un droit.

    Un long déclin

    Après guerre, l’Éducation nationale et la gloire culturelle du modèle français dont le cinéma de gauche, Mai 68 , le rejet de l’autorité, les profs idéologisés ont progressivement, insidieusement influencé l’éducation donnée aux enfants qui à l’âge adulte ont oublié les valeurs de mérite et de travail au bénéfice de droits et de revendications. De génération en génération la situation a empiré avec pour résultat la désaffection et l’irresponsabilité dont les conséquences sont le stress, l’anxiété, la déprime, les rêves irréalistes, les frustrations, la révolte, la révolution.

    Et dans notre société actuelle nous en arrivons à une perte de la valeur autorité avec le droit à la paresse , le féminisme , l’ égalitarisme , le wokisme et de nombreuses autres exigences extravagantes et ultra minoritaires accompagnées d’une féminisation de la société. Depuis Mitterand les différents présidents ont successivement et très méthodiquement démissionné dans le soutien à l’État. La vision à long terme a été remplacée par l’action immédiate sans souci de ce qui suivra leur mandat. Chirac , Sarkozy , Hollande ont tous brillé par un manque de courage politique et ont laissé faire, à l’instar de notre société en général…

    En conséquence, l’État est devenu de plus en plus voleur et de plus en plus mal géré par une armée de fonctionnaires s’acharnant à embêter les derniers producteurs de richesses que sont les entreprises.

    Notre société de plus en plus puritaine cumule les interdits, les tabous, les directives des technocrates pour aboutir à une démission généralisée. S’ensuivent des mouvements de révolte du genre Gilets jaunes , ce qui est plutôt sain dans le fond, mais vite censurés par nos politiques froussards qui fanfaronnent, expliquent, théâtralisent et mentent…

    Ainsi Emmanuel Macron, intrigant redoutable, manipulateur, bon orateur et comédien, est en train de couler le pays. Déficit abyssal, endettement irresponsable, chômage non maîtrisé, décisions démagogiques coûteuses qui ne cherchent qu’à satisfaire telle ou telle minorité ou en acheter d’autres. Ces catastrophes nombreuses annoncent peut-être la fin de la démocratie. Trop d’abus finissent par détruire cette belle conquête de l’Homme.

    Avec les fortes probabilités de conflits sociaux à venir et d’explosion de la bulle financière donc de désastre économique, nous allons nous retrouver avec très peu de munitions pour résister. Un pays appauvri et un peuple déprimé dirigé par des incompétents est vraiment en mauvaise posture pour passer le cap. Car le cap passera, comme toujours depuis que les sociétés sont dirigées par des Hommes.

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      Retraites : le modèle social français convulse

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 9 March, 2023 - 04:10 · 4 minutes

    « On est là ! Même si Macron ne veut pas on est là ! »

    L’appel des syndicats à la mobilisation contre la réforme des retraites semble avoir rassemblé au-delà des éternels professionnels du blocage. Aux cortèges de la FO et de la CGT s’agrégeaient plus ou moins discrètement des Gilets jaunes mais aussi les personnels soignants honteusement suspendus au moment de la crise covid, quelques lycéens radicalisés et plus largement tout le ban et l’arrière-ban de l’antimacronisme de gauche.

    Macron rassemble parce qu’au-delà de la réforme des retraites, il incarne l’ennemi de classe par excellence, vendu aux riches et aux patrons, indifférent à la souffrance des classes populaires et soutien sans faille du grand capital. Et si c’est répété à l’envi par les centrales syndicales, les médias d’opposition et Mélenchon, c’est que ce doit être vrai. Ou pas.

    Macron ou la social-démocratie à la française

    Seulement à y regarder de plus près, le « banquier » Macron n’est pas vraiment étranger à la ménagerie social-démocrate franco-française. Pur produit de la « méritocratie républicaine », celle qui offre à l’aristocratie bureaucratique nationale le privilège de gouverner le pays, l’actuel locataire de l’Élysée n’est au fond qu’un énarque tendance deuxième gauche comme nos grandes écoles en produisent à la chaîne.

    La réformette des retraites en témoigne : incapable de sortir du cadre posé depuis l’après-guerre, le gouvernement ne fait que répéter un scénario chorégraphié depuis des années par les mêmes acteurs, les mêmes personnels et avec les mêmes résultats ridicules visant à « sauver le modèle politique français ».

    Des hauts fonctionnaires réforment à la marge sans toucher à l’essentiel d’un système de retraites hérité de Vichy et du CNR, bismarckien et autoritaire, sur lequel ils ont largement la main. Peu importe qu’il dégringole pour des raisons bassement démographiques , ils n’ont aucun intérêt à abdiquer un pouvoir de direction qui se partage en petit comité, comme tous les postes de pouvoir 1 .

    Cage de fer collectiviste autoritaire

    C’est que les manifestants et autres syndicalistes sont aveugles à la cage de fer qu’ils cherchent à préserver « quoi qu’il en coûte » : le modèle social français est un État-providence autoritaire piloté par une classe technocratique qui prétend organiser la redistribution étatique des richesses de manière scientifique , c’est-à-dire sans trop vous demander votre avis.

    L’État-providence français est le produit de son époque économique, les Trente glorieuses, qui ne jure que par le planisme , les nationalisations, la concertation encadrée par l’État entre syndicats et patrons et le centralisme politique gaullien. Sur fond de croissance et d’optimisme, l’idée de confier à l’ingénieur, puis au haut fonctionnaire, la tâche de « moderniser » le pays devient l’obsession des élites 2 .

    L’illusion politique, qui ne s’est pas totalement dissipée aujourd’hui est de croire que l’organisation scientifique de la production ne touche que superficiellement les rapports de production. Le planisme des ingénieurs puis des énarques n’empiète pas sur l’économie de marché, ne transforme pas le pays en économie de fonctionnaires, ne fait que fluidifier la concertation entre les acteurs économiques et sociaux au nom de l’intérêt général .

    Cette belle mécanique repose sur une illusion. Elle présuppose l’alignement essentiel des intérêts entre technocratie et les populations qu’elle prétend piloter, à l’image d’une armée dont l’ensemble de la chaîne de commandement est orienté pour la victoire décisive. C’est cet idéal prussien qui faisait craindre à Friedrich Hayek la fameuse « route de la servitude ».

    Si les deux acteurs s’entendent tacitement pour faire croître la taille de l’État au sein de l’ordre social, les uns pour consolider leur domination bureaucratique, les autres pour bénéficier des largesses de la redistribution, cela fait longtemps qu’ils n’appartiennent plus au même monde, en qu’en conséquence, sur un plan strictement économique, ils ne répondent plus aux mêmes incitations rationnelles.

    Les uns réclament toujours plus de droits, de biens et de services gratuits tant ils sont maintenus dans l’ ignorance des mécanismes économiques les plus élémentaires. Les autres ne peuvent se résoudre à transférer leur gouvernance, dans le domaine du social comme dans celui de l’économie en général, à la société elle-même.

    Unis dans la même détestation d’un capitalisme financier perçu comme une dépossession, les uns préfèrent sacrifier la prospérité des générations futures, et les autres temporiser jusqu’à l’effondrement d’un modèle qu’on sait bancal depuis plus de 40 ans, à droite comme à gauche.

    Aujourd’hui, le modèle social français est devenu le modèle mental dominant qui nous empêche de nous projeter dans l’avenir et de répondre aux impératifs de la mondialisation des échanges. Il est tant de changer de logiciel.

    1. Sur la rapacité de l’aristocratie bureaucratique française, on lira le très instructif essai de Vincent Jauvert, La Mafia d’État paru aux éditions du Seuil en 2021.
    2. Augustin Landier, David Thesmar, Le grand méchant marché , Flammarion, 2007.
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      Retraites : non, les syndicats n’ont pas gagné la bataille de l’opinion

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 26 February, 2023 - 04:30 · 3 minutes

    « Aujourd’hui, les syndicats ont gagné la bataille de l’opinion car ils ont montré une certaine responsabilité, par rapport au Parlement », a déclaré Renaud Muselier sur Public Sénat. Et pour cause, « à partir du moment où vous posez une question à celui qui est pour la réforme des retraites, il est absolument incapable de vous expliquer pourquoi, comment et qu’est-ce qu’il y a dedans », a ajouté le président de PACA.

    Sans polémiquer sur ces propos par trop simplistes, il faut faire fi des raccourcis fallacieux et savoir raison garder sur l’état de l’opinion. Non seulement la plupart des Français ont fini par se pencher sur le contenu de la réforme -en dépit de sa technicité, ou d’une communication trop axée sur le totem de l’âge de départ alors qu’il aurait fallu parler d’années de cotisations-, mais les syndicats n’ont pas remporté la bataille de l’opinion sur les retraites, tant s’en faut.

    Les Français sont conscients des évolutions démographiques et budgétaires du pays et de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons pour financer l’État-providence comme lors des Trente Glorieuses. En 1979, quatre actifs finançaient une retraite, nous en sommes à 1,5 ; et demain il n’y aura plus assez d’actifs pour financer les retraites du moment même si la disparition des baby boomers , un jour, apportera quelques années de répit sur ce front financier.

    Les Français ne sont pas massivement derrière les syndicats même si les concessions et tergiversations gouvernementales ont clairement retourné une partie de l’opinion initialement favorable au principe de la réforme. Le soutien à celle-ci souffre simplement de l’impopularité générale d’ Emmanuel Macron , à un sommet depuis trois ans.

    Cette réforme, nécessaire d’un point de vue budgétaire et comptable, mais insuffisante (il faudra de nouveaux ajustements d’ici trois ans) et non structurante (il eut fallu introduire un volet capitalisation collective obligatoire, sur le modèle de l’ ERAFP ou de la Caisse nationale des pharmaciens ), aura in fine pâtit simplement de la convergence des anti-Macron et de la tradition bien française qui consiste à attaquer tout message uniquement pour s’en prendre au messager. En cette version nouvelle du mythe d’Hermès, tout ce qui émane du pouvoir actuel est nécessairement néfaste et le porteur du message est plus important que le contenant.

    Pour les libéraux, le dilemme est d’autant plus redoutable qu’ils ne peuvent bien sûr soutenir l’approche collectiviste et marxiste des syndicats : il leur faut donc inlassablement asséner -ce que j’ai fait dans de nombreux médias depuis trois mois- que cette réforme, imparfaite tout autant qu’elle soit, doit être votée avant de préparer l’introduction d’ un système plus diversifié entre répartition et capitalisation comme partout ailleurs en Europe. Peut-être faut-il être aussi plus fin dans la critique  légitime de la politique économique du pouvoir actuel : associer sa voix à celle des syndicats les plus extrémistes ou à la NUPES n’est pas le meilleur moyen de faire avancer notre pays.

    Dans une de ses guerres picrocholines dont la France a le rabelaisien secret, la réforme des retraites a déjà été dénaturée, vidée de sa substance. La fin des régimes spéciaux n’est pas entière, les 13 milliards d’euros d’économie par an ne seront pas au rendez-vous (les mesures additionnelles coûteront au moins sept milliards par an), et il faudra attendre 2030 pour un plein effet de ces mesures : d’ici là, soit par symbolique politique (tourner la page Macron) soit par conviction et courage, une autre équipe devra de toute façon proposer une nouvelle réforme des retraites.

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      Droit de grève contre droit de vivre démocratiquement

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 16 February, 2023 - 07:57 · 4 minutes

    Rappelons tout d’abord les limites au droit de grève .

    Elles sont au nombre de trois :

    1. En cas d’atteinte à l’ ordre public .
    2. En cas de nécessité absolue d’assurer le respect du service minimum.
    3. En cas de nécessité absolue d’assurer la sécurité.

    La grève CGT qui bloque le pays n’en respecte aucune.

    Atteinte à l’ordre public

    La CGT est coutumière de blocages en tout genre afin de conserver ses privilèges ou dans le simple but de semer la zizanie dans le pays. Elle le fait en connaissance de cause.

    En effet, le trouble à l’ordre public est constaté s’il provoque un danger ou une restriction des libertés des autres citoyens.

    Oui il y a bien danger lorsque l’ensemble du territoire est en passe de pénurie importante de carburant, le principal étant l’incapacité des services de sécurité (police, pompiers ambulances) de faire correctement leur travail, et de mettre la population en danger potentiel.

    L’ordre public est également menacé par la réaction d’automobilistes qui s’échauffent après avoir attendu des heures pour faire le plein… et pour constater que les cuves sont vides.

    La CGT ne respecte donc pas cette limite !

    Respect du service minimum

    Le service minimum est l’obligation faite aux salariés et entreprises, en particulier de services publics et notamment de transport en commun, d’assurer un service minimum, en toute circonstance et en particulier en temps de grève. Cette disposition limite le droit de grève !

    Le service minimum, qui consiste tout simplement à ouvrir une vanne (travail qui sera demandé aux employés réquisitionnés) n’est donc pas une opposition au droit de grève du reste de l’équipe.

    La CGT ne respecte pas non plus cette limite !

    Nécessité absolue d’assurer la sécurité

    Beaucoup de groupes électrogènes de sécurité s’approvisionnent en carburant provenant des raffineries, directement pour les gros groupes, auprès des stations-services pour les plus petits.

    Une rupture d’approvisionnement, surtout en cette période de pénurie énergétique, peut donc avoir des conséquences graves dans les hôpitaux, certaines entreprises et jusqu’aux groupes de secours en centrale nucléaire.

    Seul donc un réseau national de stations-service pourra garantir un approvisionnement dans tout le pays.

    Là encore la CGT ne respecte pas cette limite !

    Réquisition légale

    L’État est donc en droit de réquisitionner du personnel pour rouvrir les vannes et il l’a déjà fait sous la gouvernance de Nicolas Sarkozy en 2010. Ce n’est pas une atteinte au droit de grève.

    Le problème ne semble se poser qu’en France où une minorité de syndicalistes s’octroient le droit de bloquer un pays pour leur seul intérêt pécunier, non pertinent dans ces entreprises .

    Utiliser cette prise en otage des Français par la CGT, principalement dans le but de mobiliser leurs troupes pour les prochaines élections, doit être considéré comme un détournement du droit de grève.

    Il est inadmissible et irresponsable que dans la difficile période traversée avec la crise liée au covid, la guerre en Ukraine et l’inflation, la CGT se désintéresse de l’intérêt général, de ceux qui triment pour gagner leur vie et qu’elle prend en otage.

    Une aberration économique

    Hormis l’entrave occasionnée au détriment d’une majorité de Français, il faut dénoncer également les exigences anti-économiques de la CGT.

    Certes, Total a engrangé cette année de gros bénéfices. Mais avec 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022 l’entreprise est loin de ses concurrents directs : 11,5 milliards de dollars pour Schell , 11,6 milliards de dollars pour Chevron et 17,9 milliards de dollars pour Exxon .

    Réclamer une augmentation de salaire nettement supérieure à l’inflation entrainera non seulement automatiquement une boucle salaire/inflation, mais pourrait aussi placer Total en mauvaise posture lorsque le marché se retournera. L’entreprise serait ainsi une proie pour un de ses concurrents étrangers…Vous aurez tout gagné monsieur Martinez.

    La solution passe donc par une augmentation des dividendes , directement liée au résultat de l’entreprise.

    Sur les 15 % d’actionnaires français de Total les salariés en possèdent plus de la moitié, soit 8 %.

    Par ailleurs, Total a fait un effort considérable en réduisant de 20 centimes supplémentaires le litre de carburant dans ses stations Total. Les grévistes voudraient donc se les attribuer à eux seuls, belle démonstration de solidarité !

    La CGT c’est le parti communiste

    Ce même parti communiste, longtemps à la botte des Soviétiques, n’aurait-il pas conservé ses mauvaises habitudes et en voulant organiser le chaos en France, faire en même temps le jeu de Poutine ? On est en droit de se poser la question .

    La CGT des centrales nucléaires se joint solidairement au mouvement en ralentissant l’entretien de certaines centrales, dans le but presque avoué de déclencher une augmentation de la pénurie et donc un mouvement syndical national qui ne peut que nuire à une France déjà au bord du gouffre.

    La solution

    La CGT s’est mise en dehors de la légalité. L’État a le droit de réquisitionner des salariés pour seulement ouvrir des vannes.

    En même temps, il serait en droit de supprimer purement et simplement le financement à tout syndicat non respectueux de la loi. J’applaudirais des deux mains car je ne supporte pas de financer par mes impôts ce genre de dérive syndicaliste.

    Article publié initialement le 14 octobre 2022 .

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      L’avenir des retraites : déclin de la répartition ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 13 February, 2023 - 04:15 · 4 minutes

    Où nous conduit l’obstruction systématique à toute réforme du système français de retraites ? Faudra-t-il remettre l’ouvrage sur le métier tous les cinq ans avec à nouveau grèves et manifestations ? Et pendant combien de temps ?

    La réponse à ces questions relève de spéculations sur l’avenir mais la démagogie actuelle des partis politiques et l’histoire récente, avec ses multiples réformes, permettent de penser que le système quasi-généralisé par répartition n’est pas viable à long terme.

    Les retraites par répartition, un régime très politique

    L’opposition entre répartition et capitalisation est principalement juridique et politique. Économiquement, c’est toujours l’activité qui finance l’inactivité, bien évidemment. Dans la répartition, les droits des inactifs résultent d’une obligation de cotisation des actifs afin de distribuer des retraites. Dans la capitalisation, les droits des inactifs résultent de l’accumulation préalable d’un capital pendant la période d’activité et de la distribution des revenus de ce capital. C’est le droit de propriété sur un capital qui fonde le système.

    Il est clair que la répartition accroît la puissance du pouvoir politique puisqu’elle résulte d’obligations de cotiser et de règles de répartition pouvant être à tout moment remises en cause par le pouvoir. Les montants en jeu (330 milliards d’euros) stimulent les appétits politiciens tant en ce qui concerne les recettes (cotisations et emprunts) que les dépenses (retraites versées). De faibles variations en pourcentage représentent des montants très importants (0,5 % du total = 1,6 milliards d’euros) et donc des enjeux électoraux scrutés à la loupe par ceux qui prétendent nous représenter.

    Au contraire, la capitalisation est beaucoup moins sensible politiquement. Elle résulte de choix individuels ou de parcours professionnels lorsqu’elle est associée à une entreprise. Les débats sur les avantages accordés à telle ou telle catégorie ne sont pas exclus (par exemple des avantages fiscaux pour les versements) mais ils ne sont pas consubstantiels au système.

    Controverses techniques et blocage politicien

    Le système par points proposé en 2019 était certainement l’un des meilleurs dans le domaine de la répartition. Il éliminait les traitements différenciés selon les secteurs et permettait une adaptation souple à l’évolution économique par la fixation de la valeur du point. Juste et efficace. Son abandon signe probablement le recul sur le long terme en France du système généralisé par répartition.

    La politisation outrancière de la micro-réforme de 2023 par une classe politique et syndicale qui a visiblement perdu la raison, met en évidence la fragilité du principe de répartition. La gauche n’a pas perçu l’aspect dernière chance de ce projet et se complaît dans des controverses pseudo-techniques sur le sujet (carrières longues, pénibilité, situation des femmes, etc.). Son objectif est politique : affaiblir le pouvoir. Le prétexte est toujours le même : la justice sociale

    Quant aux sondages indiquant que 70 % des Français sont opposés à la réforme, ils sont certainement sérieux techniquement mais ne nous apprennent rien. Demandez à un quidam peu informé (l’écrasante majorité) s’il consentirait à travailler deux années supplémentaires sans supplément de retraite. Évidemment, il vous répondra négativement.

    La médiocrité de notre classe politique, qui ne cesse de s’accentuer, condamne donc le principe même de la répartition généralisée. Il est toujours possible de gloser à l’infini sur la justice ou l’injustice de telle mesure. Les politiciens adorent développer ces platitudes. Mais ils ne semblent pas se rendre compte qu’ils suggèrent ainsi maladroitement que c’est le régime par répartition lui-même qui est ingérable. L’accentuation politique des clivages et le refus de tout compromis conduisent à sa marginalisation à terme.

    Redistribution, convoitise haineuse et infantilisme

    Le blocage de toute réforme du système par répartition en France provient en définitive de l’instrumentalisation de la convoitise par une classe politique dévoyée. Il est possible de prendre beaucoup à certains pour donner plus à d’autres. Voilà le message subliminal des politiciens et des syndicalistes. En semant la confusion dans les esprits et dans les rues, en utilisant systématiquement la convoitise haineuse pour activer les mécontentements, les politiciens condamnent à terme le principe même qu’ils prétendent défendre.

    La retraite généralisée par répartition suppose des règles assez simples, consensuelles et compréhensibles par tous. En se crispant de façon infantile sur des problématiques accessoires au lieu de prendre de la hauteur comme leurs fonctions dirigeantes le leur imposent, nos petits politiciens vont droit dans le mur. Le conseil le plus précieux à donner à la jeunesse d’aujourd’hui est simple : ne comptez pas sur l’État pour vos vieux jours. Agissez par vous-mêmes.

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      People & Baby : piquets de solidarité à Toulouse

      CNT 31 · Thursday, 9 February, 2023 - 23:07

    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/IMq8TFcwErbw/Piquet_7_F%C3%A9vrier-2_scrubbed.cleaned.jpg
    https://upload.movim.eu/files/7b4a27eed4cd52381dd25ae94920402e838b41d3/nBprghzifeKH/Piquet_31_janvier_scrubbed.cleaned.jpg

    Les journées de #grèves ont aussi été pour la #CNT Industrie & Serices de Haute-Garonne une bonne occasion de soutenir des camarades parisiennes.

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      Grèves : économiquement désastreuses, socialement aléatoires

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 8 February, 2023 - 04:30 · 5 minutes

    582 milliards d’euros de dette et une inflation record. Ce sont les conséquences désormais bien connues des deux années de politiques publiques contre le Covid-19. Des conséquences qui en appellent sans doute d’autres compte tenu du mouvement de grève qui frappe aujourd’hui la France.

    Alors qu’une pétition en ligne depuis début janvier frise le million de signatures et qu’ Élisabeth Borne évoque des ajustements du projet sans doute destinés aux carrières longues sans toucher aux 64 ans, la manifestation du 7 février s’est inscrite à rebours des 1 à 2 millions de manifestants du 19 janvier et des 2,8 du 31 avant une nouvelle journée annoncée pour le 11 février.

    Des mouvements loin d’avoir un impact négligeable sur l’ économie française .

    Les transports particulièrement touchés

    À la SNCF, certains syndicats ont appelé à prolonger le mouvement mercredi, avec Intercités et TER touchés.

    Outre la SNCF, la RATP est également concernée et en particulier les métros parfois fermés entièrement. Cette situation dans les transports urbains touchent également les grandes métropoles comme Lyon ou Marseille.

    Dans l’aviation, près de un vol sur cinq au départ d’Orly a été annulé durant les mouvements précédents.

    L’éducation est également touchée, accompagnée des habituels manifestations étudiantes et plusieurs dizaines d’établissements bloqués durant les deux premières journées.

    Une mobilisation en baisse

    Après des grèves par à-coups dans le secteur ferroviaire, la proportion de cheminots grévistes est passée de 46 à 36,5 % entre le 19 et le 31 janvier dernier.

    Dans l’éducation, le taux de grévistes diminue également et passe de 38,5 à 25,9 %, lorsque les syndicats évoquaient un agent gréviste sur deux.

    Dans le secteur de l’énergétie, enfin, le mouvement semble également se tarir mais de façon bien moindre que dans les autres secteurs, passant de 44 à 40 % de grévistes chez EDF, alors que la CGT continue d’appeler à la mobilisation pour les journées d’action suivantes.

    Ce mardi, ces baisses semblent s’être poursuivies et malgré cette démobilisation, les grèves et blocages qui égrènent l’actualité hexagonale sont loin d’être indolores.

    Un impact global limité

    Notons tout d’abord que toutes les études, notamment menées par des cabinets privés et soutenues par l’INSEE, montrent un impact limité de ces grèves sur la croissance générale du PIB français.

    En reprenant les mouvements de 1995 (plan Juppé), 2007 (réforme des régimes spéciaux), 2010 (passage de 60 à 62 ans), 2016 (réforme El Khomri), 2018 (grève perlée à la SNCF et mouvement des Gilets jaunes) et 2019 (mouvement contre la retraite à points), les études évoquent une perte de 0,1 à 0,2 % du produit intérieur brut. Ces pertes dépendent évidemment de la durée et de l’ampleur du mouvement. À titre d’exemple, le mouvement de 1995 a entraîné une perte de 0,2 % du PIB sur 22 jours de grève contre 0,1 % pour les 10 jours du mouvement de 2007.

    Cependant, ces pertes sont rapidement compensées au semestre voire au trimestre qui suit grâce à un effet rebond.

    À titre d’exemple, après le mouvement de blocage des raffineries en octobre dernier qui provoqua une baisse de production de près de 46 %, celle-ci a rebondi de 90 %. Un faible impact à mettre en parallèle de la démocratisation du télétravail à la faveur de la crise covid.

    Deuxièmement, et contrairement à ce que l’on peut penser, également, l’impact de ces mouvements sur l’image et les investissements étrangers semble limité. Selon l’OCDE, à la suite du mouvement de 2010 contre la réforme Woerth, les investissements étrangers ont étonnamment doublé sur 1 an.

    Troisièmement, on note depuis quarante ans une baisse du nombre de jours de grèves qui n’est corrélée ni avec le PIB ni avec sa croissance.

    Cependant, si, au global, les grèves sont loin d’avoir un impact significatif, leur nuisance se niche dans les détails.

    Un impact sectoriel réel

    Selon l’économiste Marc Touati, une grève générale et nationale aurait un impact de deux milliards d’euros par jour ; un impact qui semble minime sur un PIB français de 3140 milliards d’euros en 2022, mais dont la compensation évoquée plus tôt n’est souvent que partielle.

    Et cela est particulièrement marqué au niveau microéconomique puisque très fluctuante selon le secteur. Ainsi, si l’impact d’une grève peut représenter 20 % du PIB journalier, il peut monter jusqu’à 50 % dans le secteur commercial, qui voit sa clientèle se reporter sur le commerce en ligne.

    Outre ce secteur, le tourisme, fondamental dans l’Hexagone, est particulièrement touché par ces pertes non compensées. En effet, il n’y a généralement pas d’effet rebond à la perte d’une nuitée, d’une tablée ou d’un approvisionnement.

    Ces deux secteurs représentent près de un emploi sur six .

    Cependant, ces pertes touchent également les secteurs dits grévistes, comme le transport. Ainsi, en 2016, Air France et la SNCF ont perdu respectivement 40 et 20 millions d’euros par jour de grève.

    Alors que les commerces physiques sont sensibles à la concurrence du e-commerce, à l’époque la SNCF a vu une hausse du transfert de clientèle vers les chauffeurs Uber, alors en plein boom.

    En octobre 2018, le rail comme l’aérien ont eu une baisse de 2 % de leur volume de production de transport, dont 6,5 pour le transport de voyageurs.

    Air France est particulièrement sensible à la chose, puisque les 15 journées de grève qui ont frappé la cinquième compagnie aérienne mondiale par chiffre d’affaires au printemps 2018 lui ont coûté 335 millions d’euros .

    À ces impacts s’ajoutent l’inconnue de l’influence conjuguée des grèves et de l’inflation, qui a été de 6 % en janvier.

    C’est l’occasion de s’interroger sur les conséquences sociales de ces mouvements.

    Des résultats incertains

    S’ajoute donc la question des conséquences sociales et en particulier de l’opportunité des grèves.

    S’il est reconnu qu’il existe un différentiel entre revendications satisfaites et gains de productivités, pas toujours corrélés, qu’en est-il des résultats de ces mouvements ?

    Comme le notent François Dubet et Jean-François Amadieu dans La Tribune du 31 janvier dernier , si la grève de 1995 est devenue le mythe du mouvement social victorieux, aucune mobilisation des années 2010 n’a abouti. En vérité, les grèves ne sauraient être efficaces que dans des secteurs et des métiers en tension, à la manière des mouvements de cet été.

    Plusieurs organisations syndicales évoquent une victoire en parlant de la suspension de la retraite à points en 2020, mais elles oublient qu’elle ne l’a été qu’à la faveur du premier confinement annoncé le même 16 mars.

    Outre les conséquences économiques, le principe de la grève n’a donc d’intérêt que dans un nombre limité de cas et la démobilisation en cours n’est pas là pour inverser cette impression.

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      Stop à la tyrannie syndicale

      Jean-Philippe Delsol · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 18 January, 2023 - 04:20 · 4 minutes

    Un article de l’IREF Europe

    Depuis longtemps les syndicats français cherchent à faire la loi en France. La Constitution de 1958 leur en a fixé l’horizon en proclamant que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Puis M. Gérard Larcher leur en a offert les moyens en faisant voter la loi du 31 janvier 2007 sur le dialogue social transposée notamment ainsi à l’article 1 du Code du travail :

    Tout projet de réforme envisagé par le gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l’emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l’objet d’une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l’ouverture éventuelle d’une telle négociation.

    À cet effet, le gouvernement leur communique un document d’orientation présentant des éléments de diagnostic, les objectifs poursuivis et les principales options.

    Lorsqu’elles font connaître leur intention d’engager une telle négociation, les organisations indiquent également au gouvernement le délai qu’elles estiment nécessaire pour conduire la négociation.

    Est ainsi instituée une obligation de négociation collective préalable à toute loi sociale. Depuis lors, les syndicats se considèrent comme législateurs aux côtés du législateur sinon à sa place. Mais le poison était déjà dans le préambule de la Constitution de 1946 qui a transformé le droit de travailler sans discrimination en droit « au » travail en affirmant que « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ».

    La relation entre le salarié et l’employeur s’est fondue alors dans des négociations collectives dont les syndicats ont revendiqué le monopole ( Cf. Jacques Garello ). Ainsi a été légitimée la démocratie sociale qui substitue la dictature des syndicats à la liberté des contrats.

    Une puissance syndicale inversement proportionnelle à sa représentativité

    Une telle substitution est d’autant plus inadmissible que les syndicats dits représentatifs par les vertus de la loi ne représentent pas grand monde.

    Dans sa dernière étude datée du 21 décembre 2021 la direction de l’Animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) explique qu’en 2019, « 10,3 % des salariés déclarent adhérer à un syndicat, 11,0 % des hommes et 9,5 % des femmes, en France (hors Mayotte) » .

    Il y aurait 18,4 % de syndiqués dans la fonction publique et 7,8 % dans le secteur privé. Entre l’âge de 40 et de 49 ans, le pourcentage moyen est de 12,6 % et à partir de 50 ans, il remonte à 14,7 %. Chez les plus jeunes, les moins de 30 ans sont seulement 2,7 % à adhérer à un syndicat.

    C’est dire que l’avenir syndical est sombre en France. Les salariés se détournent des syndicats qui s’occupent moins de leur sort que de politique et d’idéologie. Trop d’organisations syndicales œuvrent à l’encontre des entreprises avec l’argent des contribuables et des employeurs qui les financent pour l’essentiel, puisque les cotisations ne représentent sans doute pas plus de 10 % de leurs ressources et que ces cotisations donnent droit au bénéfice des cotisants à un crédit d’impôt de 66 %.

    Par comparaison les cotisations comptent pour 80 % des ressources des syndicats en Europe du nord où le taux de syndicalisation est très élevé : 49 % en Autriche, 67,5 % au Danemark, 60 % en Finlande, 50 % en Norvège, 65,5 % en Suède… Mais les syndicats nordiques rendent des services, eux !

    La démocratie sociale est une démocratie dévoyée

    À l’instar des démocraties dites populaires, la notion même de démocratie sociale est dangereuse parce qu’elle est floue et sans limite et qu’elle accorde des droits excessifs à des minorités agissantes qui dénaturent ainsi la démocratie plus qu’ils ne la consolident.

    Ainsi, les syndicats, qui ne représentent en France qu’à peine plus de 5 % des électeurs, s’arrogent indûment le droit d’imposer leurs positions, archaïques d’ailleurs, par la rue quand ils n’y arrivent pas par la négociation. Ou ils utilisent des procédés déloyaux comme ceux qui consistent à faire faire la grève à de très petits groupes de salariés clés dans leur secteur pour bloquer tout un pays. Ainsi quand une partie des aiguilleurs des voies ferrées – 3000 emplois sur les 270 296 employés de la SNCF en 2021 – se mettent en grève, ils interrompent tout le trafic ferroviaire et bloquent la France.

    La démocratie repose sur la règle de la majorité dans le respect des droits de tous. Il est souhaitable qu’elle recherche les consensus et le dialogue préalablement à toute décision difficile, mais il ne faut pas qu’elle tombe pour autant sous la tyrannie des minorités. Elle ne remet pas le pouvoir directement entre les mains du peuple mais elle lui permet d’élire régulièrement des représentants pour décider en son nom. En transportant le pouvoir dans les mains des syndicats comme de quelconque convention citoyenne et autre Conseil national de la refondation (CNR), la République affaiblit la démocratie plus qu’elle ne la renforce ou la renouvelle. Les représentants du peuple y perdent leur crédibilité et leur légitimité abandonnées à ces comités populaires dont l’histoire a montré l’habituel dévoiement.

    Il est utile qu’il y ait des contre-pouvoirs dans les entreprises comme ailleurs mais pour autant qu’ils soient contributifs. Il est temps de limiter le pouvoir destructeur des syndicats en cantonnant leur action au monde de l’entreprise et sans entraver le travail de ceux qui ne partagent pas leurs opinions.

    Sur le web

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      Grèves : la CFDT se tire un paradoxe dans le pied

      Pascal Avot · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 18 January, 2023 - 04:10 · 1 minute

    Contre la réforme des retraites, Laurent Berger , secrétaire général de la CFDT, appelle à « un mouvement massif en accord avec la CGT » et il ajoute : « Je préviens le gouvernement : vous n’allez pas nous faire porter le chapeau du blocage du pays ! » Fichtre. Quel panache, quelle insolence, quelle témérité !

    L’alliée des communistes

    Qu’est-ce que la CFDT ? Un syndicat social-démocrate. C’est-à-dire un syndicat qui se prétend de centre-gauche quand il ne se passe rien et s’allie aux pires communistes dès que les rues sont envahies par le doux parfum de pneus brûlés de la lutte des classes. En somme, la CFDT a pour mission de bêler avec les moutons et de hurler avec les loups, selon les variations du contexte.

    Cette fois, comme à son accoutumée, la ligne de la CGT sera la suivante :

    « Exactement comme si nous étions de vulgaires bolchéviques, nous allons empêcher les Français de travailler. Toutefois, si d’aventure le pays sombre dans la paralysie générale et le chaos économique qui en découlent mécaniquement, ce ne sera en aucune manière de notre faute puisque nous sommes tout sauf de vulgaires bolchéviques, contrairement à nos alliés de toujours, lesquels sont à la fois stupides, aveugles et violents, mais ne nous sont pas moins absolument indispensables, puisqu’ils apportent les trompes de brume, les fumigènes et le pastis à nos pique-niques idéologiques. Nos têtes sont vides, leurs muscles sont gros, le combat continue ! Gloire à l’initiative de la base en colère répercutée par nos lumineux mots d’ordre subventionnés ! »

    En clair : nous sommes les Monique du Fourniret totalitaire.

    Le philosophe Martin Heidegger considère que la question fondamentale de la philosophie est : « Pourquoi y a-t-il de l’être et non pas plutôt rien ? » Nous lui répondons : « Commence plutôt par te demander pourquoi il y a la CFDT et non pas plutôt rien, ça nous rendra un fier service ».