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"Serrer le kiki": Macron reprend l'expression préférée de Le Pen
news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 18 March - 14:56 · 2 minutes

POLITIQUE - L’expression de Marine Le Pen avait fait mouche, alors pourquoi s’en priver en la tournant à son avantage? En déplacement à Pau ce vendredi 18 mars, Emmanuel Macron candidat a lui aussi estimé que la grande distribution “serrait le kiki” des agriculteurs , mais que les lois votées sous son mandat permettaient de le desserrer.
Sur les terres de François Bayrou, Emmanuel Macron en campagne a répondu aux questions d’un parterre de citoyens de tous âges. Parmi eux, un étudiant en hypokhâgne, issu d’une famille d’agriculteurs, l’a mis face à l’échec des lois Égalim . “Force est de constater que ces lois n’ont pas ou peu fonctionné, puisque les agriculteurs sont encore dans les rues ces jours-ci. (…) L’agriculture est en train de connaitre un vrai malaise. Comment vous répondez à cette angoisse”, demande-t-il au candidat.
Avant de détailler ses propositions pour un second mandat, Emmanuel Macron a défendu son bilan de président. “Avec les lois, on a redonné des marges de manœuvre pour que les agriculteurs puissent vivre du travail fait, en s’organisant entre eux en filières et en s’organisant face aux transformateurs et surtout aux distributeurs. Parce qu’on a des dizaines de milliers de producteurs pour quelques transformateurs et quatre grandes centrales d’achat. Donc ils leur serraient le kiki chaque année”, répond le président sortant.
“Serrer le kiki” des agriculteurs? Un emprunt à Marine Le Pen
“Serrer le kiki”? Qui plus est, en parlant des agriculteurs? Marine Le Pen risque bien de rejoindre le peloton de ceux qui accusent le président sortant de les copier. Car dès 2017, dans l’entre-deux-tours contre Emmanuel Macron, c’est elle qui avait dégainé l’expression sur un marché. Elle l’a ressortie, avec un certain succès , le 14 mars dernier lors de l’émission politique de TF1, pour dénoncer la puissance de la grande distribution face aux exploitants agricoles. Soit exactement le même contexte qu’Emmanuel Macron quatre jours plus tard.
Le président candidat assure que la loi Égalim 2, promulguée en octobre 2021, permet d’équilibrer le rapport de force entre les parties. “C’est qui a permis d’éviter des drames dans certaines filières comme le lait. Le lait, ces dernières années, s’est beaucoup mieux maintenu que les années précédentes parce que la filière s’est organisée”, assure-t-il fort à propos, son interlocuteur étant justement issu d’une famille d’éleveurs laitiers.
Comme il l’avait détaillé la veille, le candidat a ensuite énuméré ses ambitions pour un second mandat: “continuer à aider la profession à s’organiser entre producteurs”, monter en qualité, “protéger nos agriculteurs contre la mécanique de la grande distribution”, les accompagner dans la transition écologique et enfin, son “défi des cinq-dix prochaines années” encourager la jeunesse à s’investir dans l’agriculture.
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