• chevron_right

      Dans les aéroports, vols annulés et passagers énervés en raison d'un mois de juillet compliqué

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 13:26 · 3 minutes

    Vols annulés, vacanciers énervés: chaos dans les airs à cause des grèves (Photo d'illustration Erik Simonsen via Getty Images) Vols annulés, vacanciers énervés: chaos dans les airs à cause des grèves (Photo d'illustration Erik Simonsen via Getty Images)

    TRANSPORT - Un mouvement de colère à l’image de la grogne des vacanciers ces dernières semaines. Dans la nuit de mercredi à jeudi 14 juillet, à l’aéroport de Blagnac (Haute-Garonne), les passagers d’une liaison Toulouse- Marrakech (Maroc) ont forcé l’embarquement et ont refusé de sortir de l’avion après l’annonce de l’annulation de leur vol .

    Ils avaient attendu plusieurs heures à l’aéroport, dans une chaleur étouffante. Après plusieurs heures de négociations et le déploiement de la police pour maintenir l’ordre, une solution a été trouvée et un autre vol a été programmé ce jeudi juillet au matin, rapporte La Dépêche . Une histoire qui ne se termine pas trop mal pour les vacanciers, mais d’autres n’ont pas eu la chance de trouver de solution de repli ces dernières semaines.

    En effet, de nombreuses compagnies aériennes ont dû annuler des vols depuis le début du mois de juillet, notamment à cause de grèves. Début juillet, c’était l’aéroport Charles-de-Gaulle qui était en grève , entraînant l’annulation de dizaine de vols. Et le problème est loin d’être réglé. Ce week-end du pont du 14 juillet, de grosses perturbations désorganisent la compagnie Transavia en France.

    Un tiers des vols Transavia en France annulés

    Près d’un tiers des vols de la branche française de Transavia ont été annulés vendredi et ce samedi 16 juillet, et un quart le sera dimanche en raison d’une grève pour les salaires à l’appel d’un syndicat d’hôtesses et stewards, a indiqué la compagnie low-cost.

    “Transavia France prévoit d’opérer 70% de ses capacités sur les deux prochains jours et 75% dimanche”, a indiqué un porte-parole. Entre 250 et 265 vols par jour étaient initialement prévus tout au long du week-end. Le mouvement social, à l’appel du syndicat minoritaire SNPNC, a démarré jeudi et doit se terminer dimanche soir.

    La PDG de Transavia France, Nathalie Stubler, a écrit une lettre aux clients de la compagnie pour présenter ses excuses. “Nous savons combien l’annulation d’un vol perturbe les projets et peut remettre en cause un séjour particulièrement attendu”, a-t-elle reconnu. “Actuellement, nous ne sommes pas à la hauteur de notre promesse et nous le regrettons”, a déploré Nathalie Stubler.

    De nouveaux week-ends de grève sont à prévoir tout au long de l’été si la direction ne les entend pas, ont prévenu les syndicats. Le préavis court du 4 juillet au 15 septembre.

    Chaos dans le ciel pour de nombreux pays européens

    Et la France est loin d’être touchée, c’est tout le ciel européen qui fait face au chaos. Déjà, le 23 juin, le géant du transport aérien Lufthansa avait annoncé la couleur en indiquant supprimer plus de 3000 vols cet été en raison d’un manque de personnel, de grèves et du Covid-19. Le 13 juillet, la compagnie a refait une annonce pour indiquer la suppression de 2000 vols supplémentaires.

    Fin juin et début juillet, c’est l’Espagne qui a ensuite subi de lourdes perturbations, avec des grèves chez Ryanait et EasyJet. Idem en Italie, où les contrôleurs aériens et les travailleurs de trois compagnies aériennes à bas coûts, EasyJet, Volotea et Ryanair, ont appelé une grève nationale de quatre heures ce dimanche 17 juillet dans toute l’Italie, ont annoncé mercredi trois syndicats. Cela concerne aussi les contrôleurs aériens du groupe italien Enav.

    La situation est également tendue à Londres, à l’aéroport d’Heathrow, principal “hub” britannique. Celui-ci a encore aminci son programme de vol cet été ,après des dizaines d’annulations. Mardi 12 juillet, la plateforme a annoncé limiter pour deux mois le nombre de passagers au départ à 100.000 par jour, soit 4000 de moins que ses prévisions.

    Car comme d’autres aéroports britanniques et européens, en plein chaos depuis plusieurs mois avec des annulations, des retards, des files d’attente à rallonge ou des problèmes de livraison de bagages, Heathrow peine à absorber le redécollage de la demande, essentiellement en raison d’un manque de personnel.

    À voir également sur Le HuffPost: Cet atterrissage d’urgence d’un avion sur une autoroute aurait pu vraiment mal tourner

    • chevron_right

      À Roissy, des milliers de passagers sont partis sans leurs bagages après un bug

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 12:06 · 2 minutes

    Des milliers de voyageurs sont partis sans leurs bagages après un bug à Roissy Des milliers de voyageurs sont partis sans leurs bagages après un bug à Roissy

    TRANSPORTS - La malchance continue de s’abattre sur les voyageurs de ce premier week-end de juillet. Après la grève dans les aéroports parisiens , qui a conduit à la suppression d’un vol sur cinq à Roissy , des milliers de passagers de ce même aéroport ont pris l’avion vendredi 1er juillet sans leurs bagages.

    Sur BFMTV ce samedi, Emmanuel Duchemin-Humbert, représentant FO, explique qu’à cause d’un problème technique, ”à peu près 50% des gens partis hier jusqu’à 17h sont partis sans leurs bagages ou avec le bagage de quelqu’un d’autre, ce qui d’ailleurs est contraire aux règles de sécurité”.

    Il prévient qu’il sera “extrêmement compliqué” pour les vacanciers malheureux de retrouver leurs effets personnels. “La perte des bagages c’est une panne technique qui n’est pas rattrapée, car il n’y a plus de mainteneur, on ne trouve pas de personnel”, insiste le syndicaliste. “Il y a probablement des bagages qui sont perdus définitivement. Et honnêtement, la solution dans l’immédiat, il n’y en a pas”, souligne-t-il.

    Nouveau préavis de grève pour le 9-10 juillet

    Outre les problèmes de bagages, la grève portant sur les salaires et les conditions de travail continue de ralentir le trafic aérien. Ce samedi 2 juillet, des dizaines de vols ont été annulés à Roissy. Air France a pour sa part annoncé l’annulation d’environ 10% de ses vols court et moyen-courrier ce samedi.

    Dans les aéroports franciliens, le groupe ADP invite les passagers à arriver “trois heures (avant le vol) pour un vol international” et “deux heures pour un vol domestique ou européen”.

    À l’AFP, Daniel Bertone, le secrétaire général de la CGT du Groupe ADP, a prévenu que de nouveaux préavis de grève avaient été déposés pour le week-end prochain. Les salariés réclament 6% de revalorisation avec effet rétroactif au 1er janvier pour compenser l’inflation.

    À voir également sur Le HuffPost: Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, au-dessus de la Pologne

    • chevron_right

      Grèves à Roissy: un vol sur cinq annulé samedi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 16:16 · 1 minute

    Les employés de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle rassemblés devant le terminal 2E pour participer à une manifestation contre les bas salaires à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle de Roissy le 9 juin. Les employés de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle rassemblés devant le terminal 2E pour participer à une manifestation contre les bas salaires à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle de Roissy le 9 juin.

    AVIATION - Sale temps pour les vacanciers. Les compagnies aériennes vont devoir annuler un vol sur cinq samedi matin à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en raison de la poursuite d’une grève , a annoncé vendredi la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

    Les perturbations devraient principalement avoir lieu samedi matin, entre 7 et 14 heures, où 17% des vols ont été annulés, soit près d’un vol sur cinq. Des annulations de dernière minute sont également à prévoir.

    “En l’absence de résolution du conflit, il est demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols” entre 7h00 et 14h00 ”à hauteur de 20%” au départ et à l’arrivée du premier aéroport français, a précisé l’administration, tandis que la CGT a appelé à un nouveau week-end de mobilisation le week-end du 9 et 10 juillet, soit au début des vacances scolaires d’été.s.

    Plus d’informations à suivre...

    A voir également sur Le HuffPost: Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, au-dessus de la Pologne

    • chevron_right

      La télé et la radio publiques perturbées par une grève contre la suppression de la redevance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 07:26 · 3 minutes

    France télévisions, Radio France ou encore Arte étaient en grève ce 28 juin pour protester contre la suppression de la redevance audiovisuelle que souhaite Emmanuel Macron. France télévisions, Radio France ou encore Arte étaient en grève ce 28 juin pour protester contre la suppression de la redevance audiovisuelle que souhaite Emmanuel Macron.

    GRÈVE - De la musique sur les chaînes de radio, des rediffusions sur France 2... Les antennes de radio et chaînes de télé du service public étaient perturbées ce mardi 28 juin au matin par un mouvement de grève contre la suppression de la redevance audiovisuelle voulue par le gouvernement dès cet automne.

    Les salariés de France Télévisions et Radio France, mais aussi de France Médias Monde (France 24, RFI, MCD), Arte et l’Ina étaient appelés à cesser le travail par une intersyndicale CGT-CFDT-FO-SNJ-SUD-UNSA-CGC-CFTC. Un rassemblement est également prévu à midi à Montparnasse à Paris, pour un défilé en direction de l’Assemblée nationale.

    Sur les réseaux sociaux , la Société des journalistes (SDJ) et de nombreux journalistes du service public ont partagé une vidéo montrant en images l’utilité de la redevance. Pour 11,50 euros par mois, soit 138 euros par an, les téléspectateurs, auditeurs et lecteurs ont accès à de nombreux contenus variés et gratuits. La redevance, c’est le prix de l’indépendance, clament-ils.

    Une promesse de Macron décriée par les syndicats

    À l’origine du mouvement, la défense de l’audiovisuel public par son financement et son l’indépendance, menacés par la suppression annoncée de la redevance au profit d’un budget courant sur plusieurs années, selon les grévistes. Cette mesure a été proposée pendant la campagne présidentielle par le président Emmanuel Macron , au titre du pouvoir d’achat. La loi doit être présentée le 6 juillet au conseil des ministres.

    “Cette décision de supprimer la redevance au moment où l’on prétend revivifier le dialogue citoyen illustre bien la verticalisation du pouvoir sous le règne d’Emmanuel Macron, sa conception très singulière du dialogue social et de la négociation, la brutalité de sa gouvernance” explique dans un communiqué l’intersyndicale de France Télévisions (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD).

    “Supprimer la redevance, ressource affectée, c’est précariser et paupériser l’audiovisuel public en le basculant sur le budget général de l’Etat” et le rendre sensible “aux arbitrages et aux pressions politiques incessantes”, ajoutent-ils;

    D’un montant de 138 euros en métropole et 88 euros Outre-mer, elle ne concerne que les foyers qui détiennent un téléviseur. Les autres ne la payent pas, même s’ils regardent des programmes sur ordinateur, tablette ou smartphone.

    Un manque de 3 milliards d’euros

    Cette ressource est devenue d’autant plus stratégique depuis la suppression de la publicité en soirée puis dans les programmes pour enfants, sur les chaînes du service public. Sa suppression entraînera un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros que l’État promet de compenser auprès des diffuseurs publics.

    Mais les contestataires jugent que le budget de l’audiovisuel public “ne peut être décidé par le gouvernement et soumis aux aléas du vote des lois de finances annuelles”. “Il doit disposer d’une ressource affectée, garantissant au mieux son indépendance économique et politique tant en termes d’information que de diversité culturelle”, selon un tract syndical.

    Raoul Advocat, secrétaire national du Syndicat National des Journaliste (SNJ), explique à France 3 que le montant de l’aide publique accordée par le Parlement pourrait être modifié chaque année, empêchant “la visibilité sur le long terme”. Un problème pour financer les émissions, les documentaires, et proposer des contenus gratuits.

    La patronne de Radio France Sybile Veil a aussi alerté: “Si le débat public conduit à de nouvelles économies, nous ne pourrions désormais plus le faire sans suppression d’offres et de missions de service public.” À plus long terme, le service public craint une fusion de l’audiovisuel , proposé par un rapport sénatorial. France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina pourraient se retrouver dans une société publique unique baptisée France Médias.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Dans “Fort Boyard”, les tigres en 3D ressembleront à ça

    • chevron_right

      Au Royaume-Uni, les cheminots lancent la plus grosse grève depusi 30 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 09:28 · 4 minutes

    LONDON, UNITED KINGDOM - 2022/06/05: Travelers seen on the concourse of Kings Cross railway station. (Photo by Dinendra Haria/SOPA Images/LightRocket via Getty Images) LONDON, UNITED KINGDOM - 2022/06/05: Travelers seen on the concourse of Kings Cross railway station. (Photo by Dinendra Haria/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

    TRANSPORTS - Des gares vides, des quais déserts, et des halls complètement abandonnés. Les cheminots britanniques commencent mardi une grève de trois jours pour les emplois et les salaires, annoncée comme le plus gros débrayage en trente ans. Au programme, une ligne sur deux fermée et quatre trains sur cinq supprimés:

    Le grand hall de la gare londonienne de King’s Cross n’accueillait mardi matin qu’un public clairsemé, à la place de l’habituelle cohue des heures de pointe.

    Seuls quelques voyageurs guettaient çà et là les panneaux d’affichages, à l’affût d’informations sur les quelques trains en circulation. Des voyageurs qui se montraient majoritairement compréhensifs envers la grève des cheminots.

    Des ambiances désertiques  à Londron Bridge ou dans d’autres stations et gares du pays, comme vous pouvez le voir dans les tweets ci-dessous.

    “Je dois voyager partout dans le pays pour mon travail. Alors aujourd’hui, je dois aller à Leeds (nord). Il n’y a pas autant de trains que d’ordinaire, mais j’ai réussi à m’arranger”, a expliqué à l’AFP Jim Stevens, 40 ans, photographe commercial.

    Etonné du calme de la gare, il estime que les gens ont suivi les consignes du TfL, l’opérateur des transports publics de Londres, et sont restés travailler chez eux autant que possible, “ou alors ont pris leur vélo”, leur voiture ou le bus.

    Après l’échec de négociations de la dernière heure, les parties campaient sur leurs positions mardi. Le ministre des Transports Grant Shapps a encore parlé sur la chaîne Sky News d’un débrayage “inutile”. “Nous devrons faire ces réformes quoiqu’il arrive”, a-t-il affirmé.

    Le syndicat RMT avait prévenu début juin que plus de 50.000 employés des chemins de fer allaient cesser le travail “lors du plus gros conflit sectoriel depuis 1989” et les grandes privatisations du secteur, réclamant notamment des hausses salariales en phase avec l’inflation galopante.

    “Bazar créé par le gouvernement”

    Outre les salaires, RMT dénonce la dégradation des conditions de travail et “des milliers de licenciements” prévus, selon lui, par la myriade de compagnies privées qui composent le secteur ferroviaire au Royaume-Uni.

    Grant Shapps fait, lui, valoir qu’il y a une offre salariale “sur la table” - insuffisante pour le RMT - et que les “suppressions de postes sont dans l’ensemble volontaires”.

    Le ministre dit envisager à l’avenir “des protections” pour les usagers des transports en commun, comme par exemple “un service minimum” ou le remplacement des grévistes, notamment par des intérimaires.

    Le secrétaire général du RMT, Mike Lynch, a rétorqué que “ce bazar a été créé par Grant Shapps et la politique du gouvernement”.

    Mardi sera la plus grosse journée de mobilisation, car les employés du métro de Londres sont eux aussi appelés à débrayer. La grève se poursuivra jeudi et samedi, mais les perturbations se feront sentir tous les jours jusqu’à dimanche, a prévenu TfL.

    Pour les Britanniques, cela viendra s’ajouter au chaos dans les aéroports ces dernières semaines, marqué par des files d’attente à rallonge et des annulations de vols par centaines, alors que le secteur peine à recruter face à la reprise de la demande après la levée des restrictions sanitaires.

    Une grève qui menace de s’étendre

    Le gouvernement doit se réunir mardi. Depuis la semaine dernière, l’exécutif répète que cette grève va nuire aux innombrables Britanniques empêchés de se rendre à leur travail ou à des rendez-vous médicaux, et peser sur les comptes des PME déjà malmenées par le Covid-19.

    Ce débrayage menace aussi de perturber de grands événements sportifs et culturels, comme le festival de musique de Glastonbury (sud-ouest de l’Angleterre), un concert des Rolling Stones à Londres samedi et les examens de fin d’études de certains lycéens.

    Le gouvernement estime que les syndicats se tirent une balle dans le pied alors que le secteur ferroviaire, qui a bénéficié de 16 milliards de livres de subventions pour l’aider face à la chute des recettes pendant la pandémie, risque de voir le nombre de passagers reculer durablement avec le développement du télétravail.

    La grève pourrait s’étendre à d’autres modes de transports ou d’autres secteurs, comme l’enseignement, la santé, la poste. Certains avocats ont déjà voté en faveur d’un débrayage dès la semaine prochaine, en conflit avec le gouvernement sur le montant de l’aide juridictionnelle.

    A voir également sur Le HuffPost: En Suède, une anecdote sur une vieille “tradition” enflamme le pays

    • chevron_right

      Le trafic de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle fortement perturbé jeudi en raison d'une grève

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 10:43 · 2 minutes

    Des passagers dans le terminal 2 de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, le 2 décembre 2021. Des passagers dans le terminal 2 de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, le 2 décembre 2021.

    MOUVEMENT SOCIAL - Environ un quart des vols prévus dans la matinée de ce jeudi 9 juin à l’ aéroport de Paris-Charles de Gaulle ont été annulés en raison d’une grève des personnels de l’aéroport qui demandent des hausses de salaire, a indiqué Aéroports de Paris (ADP).

    La direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur nombre de vols entre 07h00 et 14h00 jeudi, alors que plusieurs aéroports européens ont récemment été confrontés à d’énormes difficultés de gestion des voyageurs en raison d’un manque de personnel.

    Air France , principale compagnie opérant sur le hub de Paris-Charles de Gaulle, a ainsi annoncé avoir annulé 85 vols court et moyen-courriers jeudi pour répondre aux exigences de la DGAC. “Des changements d’horaire sur des vols long-courriers” sont également prévus, a complété la compagnie, en précisant que “les clients concernés seront contactés directement”.

    Des “salariés pressurisés”

    L’ensemble des syndicats de l’aéroport de Roissy (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) appellent tous les salariés de la plateforme à se mobiliser pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros “sans condition, pour toutes et tous”. “Malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n’est pas rémunéré à sa juste valeur”, s’indignent les syndicats dans un tract commun. “Tout augmente, sauf nos rémunérations”, dénoncent-ils.

    Pour FO, “le chaos subi depuis plusieurs semaines par les salariés travaillant sur les nombreuses plateformes aéroportuaires en France et en Europe est intolérable”. Le syndicat estime à 15.000 le nombre d’emplois perdus en deux ans dans le secteur aérien en raison de la pandémie de Covid-19 , ce qui aboutit à des “salariés pressurisés”.

    Fin avril, le président d’ADP avait annoncé que 4000 postes étaient à pourvoir sur les plateformes aéroportuaires d’Orly et Roissy, confrontées à de gros problèmes de recrutement.

    Après deux ans de vaches maigres liées à la pandémie, le trafic aérien redémarre à toute vitesse en Europe et retrouve peu à peu ses niveaux de 2019. Dans certains aéroports européens, le manque de personnel a déjà débouché sur d’énormes pagailles comme à Amsterdam-Schiphol ou Francfort, où des vols ont dû être annulés ces dernières semaines en raison de pénuries de personnels au sol. Au Royaume-Uni, des centaines de vols ont été annulés la semaine dernière pour la même raison.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Maya Bay de “La Plage” rouvre aux touristes en Thaïlande

    • chevron_right

      Emmanuel Macron confronté à une triple grève qui révèle les défis du quinquennat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 05:00 · 5 minutes

    Emmanuel Macron photographié à l'Hôtel des Invalides jeudi 1er juin 2022. Emmanuel Macron photographié à l'Hôtel des Invalides jeudi 1er juin 2022.

    POLITIQUE - Une concomitance des luttes qui résonne d’une façon particulière. Ce jeudi 2 juin, Emmanuel Macron voit deux secteurs à haute portée symbolique se mettre en grève: les diplomates du Quai d’Orsay et les professionnels des secteurs de l’électricité et du gaz. Des préavis auquel s’ajoutera vendredi celui déposé chez Orpea , alors que le secteur de la dépendance est en crise.

    Un agenda social qui révèle les défis du quinquennat qui s’ouvre, puisque ces mouvements mettent le doigt sur des dossiers à très fort potentiel polémique. Parmi eux, la suppression du corps diplomatique qui avait fait couler beaucoup d’encre durant l’entre-deux tours. Un décret datant du samedi 16 avril et publié un jour après, le dimanche 17, au Journal officiel , entérine la suppression de deux corps constituant la hiérarchie du ministère des Affaires étrangères : celui des conseillers des affaires étrangères et celui des ministres plénipotentiaires.

    Crise diplomatique

    Ce qui ne passe du tout chez les fonctionnaires concernés qui, sur les réseaux sociaux, s’alarment du démembrement du corps diplomatique via le hashtag #diplo2metier . En plus de provoquer des remous au sein du prestigieux ministère, où l’on ne transige pas avec l’appartenance au corps diplomatique , cette réforme avait provoqué un tollé sur le plan politique. “La France voit détruire au bout de plusieurs siècles son réseau diplomatique. Le deuxième du monde. Les copains de promo vont pouvoir être nommés. Immense tristesse”, avait notamment réagi Jean-Luc Mélenchon.

    Pour faire simple, on craint en interne que le savoir-faire diplomatique reconnu à travers le monde disparaisse au profit du copinage. “Il est vital de renoncer à la réforme, car elle va transformer profondément le corps diplomatique, à partir du moment où les plus beaux postes seront attribués pour des raisons non diplomatiques, au risque d’une grande politisation”, s’alarme l’ancien chef de la Diplomatie Dominique de Villepin. Plus inquiétant pour l’exécutif, plusieurs ambassadeurs ont fait savoir qu’ils participeraient à la grève. Ce qui n’est pas forcément le meilleur signal à envoyer au monde en pleine guerre en Ukraine.

    De l’avis de plusieurs observateurs, la nomination au poste de ministre des Affaires étrangères de Catherine Colonna, ex-ambassadrice à Londres, peut être interprétée comme un gage donné aux diplomates après une première levée de boucliers. Reste que le dossier ne manquera pas de réveiller les procès en copinage déjà instruit au Quai d’Orsay à l’encontre d’Emmanuel Macron.

    En août 2018, le gouvernement avait nommé par décret l’écrivain Philippe Besson (proche du chef de l’État) au poste prestigieux de consul de Los Angeles. Décision cassée par le Conseil d’État . La raison? Le poste est dévolu aux diplomates de carrière. Un précédent qui ne sera pas de nature à calmer les esprits des détracteurs de cette réforme, qui vise justement à faire sauter ces verrous.

    Salaires et inflation

    L’autre dossier qui perturbe ce début de second quinquennat est celui mis sur la table par les professionnels des secteurs de l’électricité et du gaz. Ce qu’ils veulent? Des négociations salariales dans le contexte de forte inflation observé ces dernières semaines. Comme nous l’écrivions mardi , l’inflation dépasse les 5%. Du jamais vu depuis 1985. Un dossier qui n’est d’ailleurs pas décorrélé des questions diplomatiques citées plus haut, puisque les sanctions contre la Russie (et plus précisément l’embargo sur le pétrole russe ) ne devraient pas arranger la situation.

    Les professionnels de ces secteurs entendent donc faire pression sur EDF et ses filiales Enedis et RTE pour obtenir gain de cause, sans forcément affecter les usagers sur les factures. “On demande une revalorisation de la grille du salaire national de base pour que les salariés de la branche des IEG (industries électriques et gazières) ne perdent pas en pouvoir d’achat, d’autant que les premiers niveaux de rémunération sont passés en dessous du Smic”, a indiqué à l’AFP Amélie Henri, secrétaire nationale CFE-Unsa énergies pour EDF. Ce qui intéressera forcément l’exécutif, doublement impliqué au titre de la lutte en faveur du pouvoir d’achat et de la maîtrise des prix de l’énergie.

    Orpea et crise la dépendance

    Enfin, la grève annoncée vendredi 3 juin dans les Ehpads Orpea, devrait (encore) jeter une lumière crue sur la crise de la dépendance en France. Un secteur toujours ébranlé par la sortie du livre-enquête Les Fossoyeurs, qui a provoqué un scandale et une prise de conscience nationale, au regard des bénéfices monstres engrangés par le géant du secteur au détriment de l’accueil (et parfois de la dignité) de ses pensionnaires.

    La raison de ce préavis? Le non-versement de la prime d’intéressement. “Sacré culot pour cette nouvelle direction et ce nouveau DRH que d’agir ainsi face à des personnels aux petits salaires qui ont tant donné et continuent de donner”, s’indigne auprès de l’AFP Dominique Chave, secrétaire général de la CGT “santé privée”. Au-delà du seul cas d’Orpea, ce mouvement rappellera que le secteur est toujours en crise. Et pour cause, le Synerpa, principal syndicat des Ehpad privés, a réclamé ce mercredi au gouvernement un plan d’urgence pour que le secteur puisse recruter suffisamment de personnel, dans le but de pouvoir répondre à la demande cet été.

    “Nous savons que dans ces périodes pré-estivales c’est très compliqué de recruter du personnel soignant, nous avons besoin et demandons des mesures fortes dès aujourd’hui”, a déclaré Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, promettant un été “difficile”. Un dossier sensible de plus à ajouter sur la pile, déjà bien haute, d’Emmanuel Macron.

    À voir également sur Le HuffPost: Mort d’un journaliste français en Ukraine : “Ce sujet ne peut pas rester impuni”, affirme Emmanuel Macron