• chevron_right

      Au Texas, une femme enceinte veut son fœtus compte comme un passager en voiture

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 06:46 · 2 minutes

    Au Texas, une femme enceinte conteste une amende reçue pour avoir roulé dans une voie d'autoroute réservée au covoiturage. Elle explique que son fœtus étant une Au Texas, une femme enceinte conteste une amende reçue pour avoir roulé dans une voie d'autoroute réservée au covoiturage. Elle explique que son fœtus étant une "personne à naître", elle avait bien un passager à bord (photo d'archive prise en juillet 2016 à Dallas).

    ÉTATS-UNIS - C’est une histoire parfaitement américaine. Une automobiliste enceinte récemment verbalisée par la police du Texas parce qu’elle roulait dans une voie réservée au covoiturage estime que son fœtus compte comme un passager et a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

    Brandy Bottone, 32 ans et à sa 34e semaine de grossesse, a été arrêtée le 29 juin sur une voie rapide par un policier qui lui a infligé une amende, ayant estimé qu’elle circulait seule à bord de sa voiture.

    Elle se trouvait dans la “carpool lane”, une voie réservée aux véhicules transportant au moins deux personnes, ce qu’elle ne conteste pas.

    Mais la jeune femme avait plaidé auprès du policier, en vain, que son enfant à naître était bien une personne aux yeux de la loi étant donné que la Cour suprême des États-Unis était revenue quelques jours plus tôt sur l’arrêt qui garantissait le droit à l’interruption volontaire de grossesse au niveau fédéral, remettant cette décision entre les mains de chaque État.

    Fœtus ou “personne à naître”?

    Le policier a dit “y a-t-il quelqu’un d’autre dans la voiture”, a-t-elle raconté dans une interview à la chaîne CNN . “J’ai pointé du doigt mon ventre en disant ‘ici précisément’. Il a répondu ‘Bon, il faut deux personnes en dehors du corps, donc ça ne compte pas’”, a ajouté Brandy Bottone.

    “J’étais un peu choquée et j’ai dit ‘Au vu de tout ce qui vient de se passer, et je ne veux pas en faire toute une affaire politique, vous comprenez bien qu’il s’agit d’un bébé?’”, a insisté l’automobiliste.

    Elle a décidé de contester son amende en justice.

    Le code pénal du Texas, comme celui de nombreux autres États conservateurs, reconnaît un fœtus ou un enfant à naître comme étant une “personne”, ce qui ne semble pas être le cas des lois régulant le transport.

    Avant même la décision de la Cour suprême, le Texas, grâce à un tour de passe-passe juridique, avait interdit en septembre dernier tous les avortements à partir d’environ six semaines de grossesse, dès la détection d’une activité cardiaque chez l’embryon.

    À voir également sur le HuffPost : Après l’avortement, la sodomie et la contraception dans le viseur de la Cour suprême?

    • chevron_right

      Capucine Anav annonce être enceinte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 08:51 · 1 minute

    Capucine Anav prise en photo le 6 septembre 2021 à Paris. Capucine Anav prise en photo le 6 septembre 2021 à Paris.

    NAISSANCE - “Après de longues années, ce n’est plus des larmes de tristesse, mais des larmes de joies qui coulent sur mon visage”. Ces mots, ce sont ceux de Capucine Anav. L’ex-chroniqueuse de Touche pas à mon poste a annoncé être enceinte de son compagnon et futur mari Victor Dumas ce dimanche 10 juillet sur Instagram. Une grossesse qui date de 18 semaines, précise-t-elle.

    “J’ai attendu le meilleur moment, et surtout d’arriver a un stade où tout n’est plus ‘fragile’. Dans ma vie j’ai vécu beaucoup de belles choses … Je serais ingrate de dire le contraire. Mais mon rêve ultime, c’est celui de fonder ma famille”, a-t-elle écrit dans un premier temps, en légende d’une photo la montrant le ventre arrondi aux côtés de celui qu’elle décrit comme “l’homme de sa vie”.

    “Tomber enceinte n’est pas chose facile. Le combat a été long, parsemé d’embûches. Des pleurs, des doutes, cette peur de ne pas y arriver et de ne pas réaliser mon rêve, a-t-elle poursuivi. Vous m’avez connue très jeune. Vous m’avez vu évoluer. Grandir. Murir (...) Mais la plus belle chose que j’ai à vous annoncer aujourd’hui, c’est que je ne suis finalement pas si mauvaise en mathématique…. 1+1 = 3.”

    Capucine Anav a participé à la sixième saison de Secret Story en 2012, avant de rejoindre NRJ12 puis C8 en tant que chroniqueuse. Elle a ensuite fait ses débuts sur les planches en 2017 avec la pièce de théâtre La fève du samedi soir . En ce qui concerne ses idylles, elle a précédemment fréquenté Louis Sarkozy, fils de Nicolas Sarkozy, mais aussi Alain-Fabien Delon, fils d’Alain Delon, avant de rencontrer l’entrepreneur Victor Dumas.

    À voir également sur Le HuffPost: Après une fausse couche, comment cette maman s’est réconciliée avec son corps

    • chevron_right

      Comment le dépistage prénatal de la trisomie 21 peut être une épreuve pour les parents

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 06:30 · 10 minutes

    La confirmation du diagnostic de trisomie 21 est souvent La confirmation du diagnostic de trisomie 21 est souvent "un choc immense" pour les futurs parents, souligne Alice Drisch.

    GROSSESSE - Lorsqu’Emilie confie au HuffPost son expérience du dépistage prénatal de la trisomie 21 , cela passe d’abord par des détails, comme ce “point rouge” sur la porte de sa chambre à la maternité. À l’été 2019, Emilie apprend à cinq mois de grossesse que la petite fille qu’elle attend est porteuse de trisomie 21. Face à elle, “un choix qui n’en est pas un”: celui de poursuivre ou d’interrompre sa grossesse.

    C’est aussi à ce choix qu’ont été confrontés les influenceurs Shanna Kress et Jonathan Matijas au mois de juin 2022. Sur Youtube , le couple a expliqué avoir appris que l’un des jumeaux qu’ils attendaient était porteur de trisomie 21. Ils ont raconté leur parcours en vidéo, avant d’annoncer avoir choisi de réaliser une interruption médicale de grossesse (IMG). Si leur transparence quant à ce sujet a été décriée, elle a aussi été saluée par plusieurs internautes, dont Emilie.

    “J’ai vécu la même chose que vous et tant qu’on n’est pas dans la situation on ne peut pas comprendre [...]. C’est votre histoire, elle vous appartient, personne n’a le droit de juger, je vous soutiens”, a-t-elle écrit en commentaire d’un de leurs posts Instagram. L’association M21, qui accompagne les parents qui font face à ce diagnostic, a quant à elle “souhaité entrer en lien avec eux”, sans recevoir de réponses.

    En France, la Haute Autorité de Santé rappelle que la loi prévoit que “toutes les femmes soient informées de la possibilité de réaliser un dépistage de la trisomie 21 au cours de leur grossesse”, bien que celui-ci ne soit pas obligatoire.

    Dans un article publié en 2014 et s’appuyant sur les recherches de l’Institut de veille sanitaire (INVS), Libération soulignait qu’il y avait 2370 fœtus porteurs de trisomie par an, mais “seulement 530 nouveau-nés vivants porteurs de ce handicap, cela en raison d’un dépistage prénatal”. Pour autant, les récits de parents confrontés à cette décision et choisissant d’interrompre la grossesse restent rares.

    “J’ai pris une claque quand on me l’a annoncé”

    “Ma première grossesse s’était déroulée parfaitement, alors j’ai pris une claque quand on m’a annoncé qu’elle était porteuse de trisomie 21 et qu’elle avait une cardiomyopathie ”, débute Emilie. “Mais j’ai donné ma décision tout de suite, c’était un sujet sur lequel on était d’accord avec mon mari”, éclaire-t-elle, expliquant avoir choisi de mettre fin à sa grossesse pour diverses raisons.

    “Dans la majorité des cas, le couple s’est déjà posé la question et peut demander une IMG lors de l’annonce du diagnostic de trisomie 21”, souligne en ce sens Lucie Guilbaud, gynécologue-obstétricienne spécialisée en diagnostic prénatal, au HuffPost . En 2012, l’Agence de la biomédecine évaluait à 85% le nombre de femmes ayant réalisé le test de dépistage de la trisomie 21.

    La gynécologue-obstétricienne détaille le dépistage: “Une prise de sang a lieu au même moment que l’échographie du premier trimestre. On évalue la probabilité que le fœtus soit porteur d’une trisomie 21 à partir de l’âge de la femme, de la mesure de la clarté nucale du fœtus et du taux des marqueurs sériques présents dans le sang”.

    Si on propose ces examens, c’est parce qu’on sait qu’il y a un risque de trisomie 21 mais aussi d’autres anomalies Lucie Guilbaud, gynécologue-obstétricienne

    Après cette prise de sang, le résultat est rendu sous forme de risque. Si celui-ci est élevé, un prélèvement invasif est proposé pour observer les chromosomes du fœtus (via une amniocentèse ou une choriocentèse). “Si on propose ces examens, c’est parce qu’on sait qu’il y a un risque de trisomie 21 mais aussi d’autres anomalies”, relève Lucie Guilbaud. Si le risque de trisomie 21 est intermédiaire, un test de l’ADN libre circulant est proposé à la patiente. Si celui-ci est en faveur d’une trisomie 21, un prélèvement invasif est aussi proposé.

    Comme l’explique Shanna Kress et Jonathan Matijas en vidéo, “le plus dur a été d’être dans l’inconnu” pour le couple, qui a attendu près d’un mois le résultat de l’amniocentèse dans “la peur, l’angoisse”. “C’est triste, mais il y en a un sur deux qui va très bien”, a ensuite rebondi le couple.

    Après l’annonce du diagnostic, un temps de réflexion est proposé au couple sans délai, rappelle la gynécologue-obstétricienne, l’IMG étant autorisé jusqu’à terme en France. “Le seul contretemps, c’est que le Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal doit confirmer la recevabilité du diagnostic prénatal avant l’IMG et nos réunions n’ont lieu qu’une fois par semaine”, éclaire Lucie Guilbaud.

    Colère, tristesse et culpabilité

    Malgré la certitude de son choix, Emilie en a vécu difficilement les conséquences. “C’est un choc immense, traumatique de l’apprendre”, appuie Alice Drisch, fondatrice de l’ association M21 . Elle-même confrontée à cette annonce, mais lors de l’accouchement, elle a en effet créé M21 pour accompagner les parents qui font face à ce diagnostic.

    “Notre mission, c’est l’écoute, si la personne souhaite avoir des informations sur la vie avec un enfant porteur de trisomie 21, là on peut parler de notre vécu”, explique-t-elle au HuffPost . En plus d’une psychologue, l’association est en effet composée de plusieurs parents d’enfants porteurs de trisomie 21. “Après cette écoute, il y a environ la moitié des femmes qui ont appelé qui gardent l’enfant, l’autre moitié qui choisissent d’avorter”, précise-t-elle.

    “Après l’annonce du diagnostic, il peut être proposé aux couples qui le souhaitent de rencontrer des spécialistes de la trisomie 21, des associations de patients et un psychologue”, met en avant Lucie Guilbaud. “Si le Centre ne le propose pas, les parents peuvent en faire la demande”, complète-t-elle.

    Ce qui est difficile aussi c’est la culpabilité, même si on a fait ce choix, on se sent coupable Emilie

    “Jusqu’au moment de l’IMG, j’ai eu un espoir que quelqu’un arrive et m’annonce qu’ils s’étaient trompés”, poursuit Emilie, soulignant être passée par des émotions très diverses, de la colère à la tristesse, suite à l’annonce. “J’attendais cette petite fille - Théa - depuis très longtemps”, appuie-t-elle.

    “Ce qui a été compliqué, c’est la colère qu’on peut ressentir. Je me rappelle que mes parents étaient peinés et je n’arrivais pas à comprendre leur peine. Pour moi, le plus dur, c’était moi qui le vivais”, illustre Emilie. “Ce qui est difficile aussi c’est la culpabilité, même si on a fait ce choix, on se sent coupable”, ajoute-t-elle.

    Ces ressentis, Alice Drisch les constate également: “On a écouté une dizaine de femmes qui ont accouché d’un enfant porteur de trisomie 21 et qui trois, quatre mois après cet événement, ont eu besoin de se confier à nous”. Aujourd’hui encore, Emilie n’a pas réussi à expliquer la raison de son interruption de grossesse à ses enfants. “J’ai peur d’être jugée”, confie-t-elle.

    Une interruption médicale de grossesse vécue comme un deuil

    Cette interruption médicale de grossesse, Emilie l’a d’ailleurs vécu comme un deuil . “Ce n’est pas la même perte que si j’apprenais la mort d’un de mes enfants, mais je l’ai porté, je l’ai senti”, rappelle-t-elle. “J’ai ressenti une profonde tristesse. Après l’avortement, je ne pouvais pas être sans mon mari, c’était mon pilier”, livre-t-elle.

    Son mari, lui, a vécu “un deuil différent”. “Il n’en parle pas”, résume Emilie qui estime que “c’est sa façon de se protéger”. “C’est à la maternité où j’ai avorté que pour la première fois je l’ai vu aussi démuni. Je me rappellerais toujours de cette phrase qu’il m’a dit à propos de la salle d’attente: ‘ je n’avais même pas d’endroit , autour de moi il n’y avait que des futurs papas’”, raconte-t-elle, toujours touchée.

    Dans leur couple cependant, chacun a respecté le deuil de l’autre. “Il a été d’un soutien sans faille”, affirme Emilie. Ce qu’ont aussi montré Shanna Kress et Jonathan Matijas sur leurs réseaux sociaux. Mais ce n’est pas toujours le cas, met en avant Alice Drisch: “Il y a des femmes qui nous appellent et qui nous disent ‘Je ne vais pas le garder parce que mon compagnon va partir’”.

    “Pour le moment, il y a sept hommes qui nous ont contactés sur les réseaux sociaux, mais aucun n’a osé nous appeler”, éclaire la fondatrice de M21, qui souligne qu’on “ne prépare pas assez les couples” alors que la décision à prendre peut “jouer” sur celui-ci.

    Un accompagnement médical parfois questionné

    À l’inverse du soutien qu’elle a reçu de ses amies, Emilie ne s’est pas toujours sentie comprise par le corps médical . “Pour la prise de l’anti-progestatif, on a été reçus dans une salle où on stocke les médicaments et l’infirmière s’est étonné qu’on ne nous avait rien expliqué avant de nous dire: ‘je vais vous donner un prospectus’”, se rappelle-t-elle.

    “J’avais eu des suspicions à 5 mois de grossesse de trisomie 21 et la relation de la sage-femme a changé avec moi lors de cette échographie, on m’a fait mal, on m’a dit: “on va chercher les anomalies, il est où le truc”, se souvient également Alice Drisch. Néanmoins, toutes deux ont aussi été accueillies par des sages-femmes “superbes”. Le couple d’influenceurs a, lui, remercié son équipe médicale, qui a été “top”.

    “Il y a 48 Centres de diagnostic prénatal en France avec des gynécologues-obstétriciens, des pédiatres, des généticiens etc. Ces centres sont spécialisés dans le diagnostic prénatal des anomalies fœtales et notamment dans le diagnostic prénatal de la trisomie 21”, nuance Lucie Guibaud. Reste que pour l’association M21, “quand on annonce la trisomie 21, c’est un drame, c’est compliqué. Sans la désinformation de certains personnels du corps médical, on pourrait éviter le traumatisme de l’annonce”.

    “Aujourd’hui, je l’ai accepté”, reprend Emilie, même si elle sait qu’elle en souffrira “toute sa vie”. “Je suis une maman terriblement angoissée à présent”, illustre-t-elle. Un an après cette interruption médicale de grossesse, Emilie a néanmoins donné la vie à nouveau. “Je ne pouvais pas me dire que c’était ma dernière grossesse, que c’était la mise au monde d’un enfant mort”, souligne-t-elle.

    De leur côté, Shanna Kress et Jonathan Matijas ont donné le nom de Christopher au fœtus dont la grossesse a été interrompue, soulignant que ”ça fera partie de nous, de notre histoire”. Pour Emilie, il est tout aussi essentiel de pouvoir continuer de parler de Théa. “Elle n’a pas vécu, mais elle a existé”, rappelle-t-elle. Ne pas pouvoir échanger sur cette interruption de grossesse serait, pour elle, faire “comme si ça n’était jamais arrivé”.

    À voir également sur Le HuffPost: “Après une fausse couche, comment cette maman s’est réconciliée avec son corps”

    • chevron_right

      Sharon Stone se confie ses fausses couches et dénonce le manque de prise en charge des femmes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 09:02 · 2 minutes

    Sharon Stone auGala organisé par Sean Penn et Ann Lee à Los Angeles, le 10 juin 2022. Sharon Stone auGala organisé par Sean Penn et Ann Lee à Los Angeles, le 10 juin 2022.

    FAUSSE COUCHE - “On nous fait croire que c’est quelque chose à porter seule et en secret”. Sharon Stone a connu neuf fausses couches au cours de sa vie, et ne compte pas en faire un sujet tabou. Depuis plusieurs années, l’actrice de Basic Instinct dénonce le manque de compréhension et de prise en charge des femmes devant affronter cette épreuve.

    Ce mercredi 22 juin, l’actrice de 64 ans a posté un long commentaire sous un article du magazine People, posté sur Instragram , dans lequel la danseuse Peta Murgatroyd se confie sur sa fausse couche. Durant l’entretien, cette dernière exprimait notamment la solitude et la honte qu’elle a ressenties durant cet épisode douloureux.

    “Nous, en tant que femmes, n’avons pas de forum pour discuter de la profondeur de cette perte, réagit alors Sharon Stone en dessous de la publication présentée si dessous. Ce n’est pas une mince affaire, ni physiquement ni émotionnellement”. En plus de la difficulté de cette épreuve, elle mentionne “une sorte de sentiment d’échec” pesant sur leurs épaules, “au lieu de recevoir la compassion, l’empathie et l’aide dont nous avons tant besoin”, ajoute-t-elle.

    “La santé et le bien-être des femmes, laissés aux soins de l’idéologie masculine, sont devenus, au mieux laxistes, en fait ignorants, et violemment oppressifs dans leurs efforts”, conclut-elle.

    Sharon Stone est atteinte d’un trouble génétique du rhésus sanguin, l’empêchant de mettre un enfant au monde. “Tous mes frères et sœurs l’ont”, précise-t-elle dans une interview accordée à Extra en 2017. C’est notamment en accompagnant sa sœur dans les mêmes épreuves que le diagnostic est tombé pour la famille.

    L’actrice annonce également avoir “connu trois fausses couches à cinq mois et demi de grossesse , et personne ne savait me dire pourquoi. Je crois que quand ça touche une famille entière, c’est assez terrible de constater que la communauté médicale ne se concentre pas sur ce qui doit être fait”, déplore-t-elle.

    Sharon Stone est aujourd’hui mère de trois enfants adoptifs, Quinn Kelly, Laird Vonne et Roan Joseph.

    À voir également sur Le HuffPost : Après une fausse couche, comment cette maman s’est réconciliée avec son corps

    Aujourdhui mère de trois enfants adoptifs- Roan, Laird et Quinn

    • chevron_right

      En Ukraine, le stress de la guerre à l'origine de nombreuses complications chez les femmes enceintes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 06:00 · 6 minutes

    Une femme enceinte examinée dans l'abri d'une maternité de Zhytomyr, dans le nord de l'Ukraine. Une femme enceinte examinée dans l'abri d'une maternité de Zhytomyr, dans le nord de l'Ukraine.

    GUERRE EN UKRAINE - “Pour les femmes qui sont restées, il y cette incertitude sur leur futur, sur celui de leur enfant, elles sont anxieuses, stressées.” Olena Serhieienko est sage-femme et membre de l’équipe Médecins du Monde à Dnipro, à l’est de l’ Ukraine . Depuis le 24 février, date du début du conflit, elle constate les conséquences de la guerre sur la santé mentale et physique des femmes enceintes restées sur place.

    Selon le Fonds des Nations unies pour la population , 265.000 femmes ukrainiennes attendaient un enfant lorsque la guerre a commencé. 80.000 naissances sont attendues d’ici les trois prochains mois.

    Sur le terrain, plusieurs reporters américains se sont intéressés à leur situation. Andrew E. Kramer s’est ainsi rendu dans une maternité de Kiev début mai pour le New York Times , Lauren Egan dans un hôpital de Varsovie, la capitale polonaise, pour NBC News fin avril. Tous deux témoignent du stress que ressentent ces femmes, et des complications que celui-ci entraîne pendant leur grossesse.

    “Le nombre de complications de grossesses est plus ou moins le même qu’avant la guerre, car beaucoup de femmes sont parties et leur stress a pu être réduit, mais pour les femmes qui sont restées ici, elles sont anxieuses, il y a plus de risques”, souligne quant à elle Olena Serhieienko auprès HuffPost . Elle partage en effet le constat des journalistes américains.

    Des complications de grossesse dues à la guerre

    Durant notre appel vidéo, Olena Serhieienko énumère les conséquences de la guerre sur les femmes enceintes. “La première conséquence, c’est qu’à cause du stress , les femmes mangent plus, leur taux de sucre dans le sang augmente, ce qui explique qu’elles donnent naissance à des enfants ‘plus gros’. Après l’accouchement, cela peut provoquer différentes lésions chez les nouveau-nés”, débute-t-elle.

    “La deuxième conséquence, toujours à cause du stress, c’est que la tension artérielle augmente, ce qui a un impact négatif sur le système coronaire [artères recouvrant le cœur, ndlr] des femmes enceintes. La troisième conséquence c’est que le stress augmente la quantité de cortisol. Le fœtus s’active alors plus dans le ventre, ce qui accroît le risque de naissances prématurées et c’est pourquoi les femmes doivent aller bien à l’avance à l’hôpital”, explique-t-elle ensuite.

    Dans son reportage pour NBC News , Lauren Egan remarque de la même façon que “bien qu’aucune donnée ne soit encore disponible, les médecins polonais affirment qu’ils constatent des taux plus élevés de complications de grossesse, de naissances prématurées et de surmortalité chez les réfugiées ukrainiennes”. Parmi les patientes qu’elle a suivies, Olena Serhieienko n’a pas constaté une augmentation du nombre de naissances prématurées, mais les risques existent et sont plus nombreux qu’auparavant, affirme-t-elle.

    Stress et manque d’accès aux soins

    L’une des principales raisons de ces complications de grossesse est le stress que ressentent ces femmes. “Il s’explique par le fait qu’elles sont incertaines de l’avenir et par le manque d’argent”, éclaire Olena Serhieienko. Avant d’ajouter: “Le stress influence aussi la glande thyroïde, ce qui a des effets négatifs sur le système coronaire ou sur le système nerveux”.

    “Le mois dernier, j’ai supervisé neuf femmes qui avaient accouché récemment, et sur ces neuf femmes, deux ont donné naissance à des enfants qui avaient déjà des dysfonctionnements au niveau du système coronaire”, poursuit-elle. Plusieurs devront subir des opérations. Pour Alina Shynkar, témoignant auprès du New York Times , “garder le calme pour son bébé est devenu [sa] bataille personnelle”.

    À ce stress s’ajoute le manque d’accès aux soins. Si Olena Serhieienko réalise ses consultations en santé mentale et en santé sexuelle et reproductive sur place, à Dnipro, une partie de ses consultations se fait à distance, notamment celles concernant le district de Bakhmout. “C’est dangereux pour nos unités mobiles de fonctionner à Bakhmout. Récemment, certaines de ces unités mobiles ont été tuées, donc le nombre de patients s’est étendu”, précise le traducteur.

    Les médecins doivent deviner la situation de ces femmes en se basant sur la description de leurs symptômes, mais sans voir les résultats des analyses Olena Serhieienko

    La majorité des consultations se réalise en effet à distance, ce qui limite la possibilité pour les femmes enceintes de réaliser leurs check-ups de grossesse en présentiel. “Les laboratoires sont également fermés, il n’y a aucune possibilité pour faire des examens. Les médecins doivent deviner la situation de ces femmes en se basant sur la description de leurs symptômes, mais sans avoir de résultats des analyses”, souligne Olena Serhieienko.

    Une vulnérabilité qui persiste après l’accouchement

    Après l’accouchement, des risques de dépression existent. “Les femmes qui sont restées dans la région sont isolées, sans soutien”, souligne la sage-femme. Mais surtout, elles font face à des manques en lait. Olena Serhieienko explique: “À cause du stress, beaucoup ne parviennent pas à produire suffisamment de lait pour nourrir leur nouveau-né. Et le lait en poudre est cher, toutes ne peuvent pas se permettre de l’acheter”.

    À cause du stress, beaucoup ne parviennent pas à produire suffisamment de lait pour nourrir leur nouveau-né. Et le lait en poudre est cher, toutes ne peuvent pas se permettre de l’acheter Olena Serhieienko

    Ce sont donc à tous les stades de la maternité que la guerre affecte la santé mentale et physique des femmes enceintes en Ukraine. “Le nombre d’avortements augmente aussi beaucoup. Ce n’était pas si énorme auparavant en Ukraine mais maintenant c’est répandu, car elles ne voient pas de perspectives pour des enfants”, appuie la sage-femme. Même les femmes qui ont suivi une procréation médicalement assistée avortent, estime-t-elle.

    Olena Serhieienko a néanmoins quelques belles histoires à raconter. Comme ce nouveau-né qu’elle montre sur l’écran de son téléphone. “Une de nos patientes avait déjà eu trois enfants avant d’accoucher récemment. Au départ, elle voulait le laisser à l’hôpital, et on a réussi à la convaincre de le garder, c’était une grande source de stress pour elle, elle venait d’une famille à faible revenu mais elle l’a fait. Aujourd’hui, elle est installée en Allemagne et ils vont bien”, raconte-t-elle.

    Humanitaire à Médecins du Monde, Olena Serhieienko n’a, elle, pas pu se résoudre à quitter son pays, bien qu’elle ait une fille encore mineure. “J’ai décidé de ne pas fuir mais de résoudre les problèmes, d’utiliser mon expérience dans l’humanitaire pour aider les autres”, conclut-elle. Il est bientôt 10 heures à Dnipro, 9 heures en France, et de nouvelles consultations l’attendent.

    À voir également sur Le HuffPost: “La guerre en Ukraine et ses terribles conséquences sur la santé des enfants”