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      Qui est François Braun, le nouveau ministre de la Santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 08:51 · 2 minutes

    Le médecin urgentiste François Braun, récemment chargé par Emmanuel Macron d'une Le médecin urgentiste François Braun, récemment chargé par Emmanuel Macron d'une "mission flash" sur l'état des urgences en France, a été nommé ministre de la Santé ce lundi 4 juillet (photo d'archive prise en mars 2020, au plus fort de la crise du Covid).

    REMANIEMENT - En quelques semaines, il a pris du galon. Après avoir remis les propositions de la “ mission flash ” que lui avait confiée Emmanuel Macron , le médecin urgentiste François Braun a été nommé, ce lundi 4 juillet, ministre de la Santé. Dans le cadre du remaniement gouvernement, il succède ainsi à Brigitte Bourguignon , battue aux élections législatives dans le Pas-de-Calais.

    Il s’agit d’un homme qui connaît parfaitement le milieu hospitalier puisqu’il est à la tête de Samu-urgences de France, le premier syndicat d’urgentistes du pays, et chef de pôle du service des urgences du CHR de Metz-Thionville, en Moselle.

    Cela en plus d’avoir déjà adopté un rôle politique depuis de longues semaines, lui qui a contribué à élaborer le programme d’Emmanuel Macron en matière de santé et qui conseille le chef de l’État sur le sujet.

    Visage médiatique et politique

    Or à ce propos, sa vision très libérale est loin de faire l’unanimité dans le monde médical. Dans un portrait que lui consacrait récemment Marianne , François Braun était ainsi décrit comme “plutôt du côté de la direction de l’hôpital et des gouvernants que de celui des soignants sur le terrain”, prêt à tout pour faire fonctionner son service. Et début juin, c’est à des sénateurs circonspects sur le bien-fondé de sa mission que le médecin avait dû faire face.

    En mai, c’est lui qui avait été la voix et le visage de l’alerte lancée par plus d’une centaine de services d’urgences contraints de réduire leur activité, voire de fermer partiellement, du fait d’un manque de personnel. Il expliquait alors que les urgences ne pouvaient plus ”être open bar”, une manière d’initier le filtrage des patients qu’il a encore recommandé dans les conclusions de la “mission flash”.

    Plus tôt, en 2020, François Braun avait aussi été l’un des acteurs particulièrement médiatiques de la crise du Covid , qui repart de plus belle ces jours-ci. Au plus fort de la première vague de la pandémie, il s’était notamment illustré en orchestrant des transferts de patients au moyen de TGV médicalisés partant du Grand-Est à destination de la côte atlantique, mais aussi en hélicoptère en direction de l’Allemagne.

    La crise sanitaire “a révélé des forces, mais aussi des faiblesses qui sont anciennes, et qui se sont accélérées ces derniers mois”, jugeait-il alors au micro de France Bleu Lorraine . Et de l’assurer: “C’est le moment de réformer un peu notre organisation de santé en France.” Un projet qu’il va désormais pouvoir mettre en œuvre.

    À voir également sur le HuffPost : Limiter l’accès aux urgences? À Cherbourg, c’est déjà fait

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      Urgences: Les recommandations de la "mission flash" commandée par Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 13:53 · 4 minutes

    Les conclusions de la Les conclusions de la "mission flash" sur les urgences commandée par Emmanuel Macron à François Braun, président de Samu-Urgences de France ont été remises à Élisabeth Borne ce jeudi 30 juin. Ce sera le premier grand dossier à gérer pour le ou la future ministre de la Santé (photo prise en novembre 2019 à Paris à l'occasion d'une manifestation de soignants).

    HÔPITAL PUBLIC - Des bras, des budgets, du tri. La “ mission flash ” sur les soins non programmés qui avait été lancée fin mai par Emmanuel Macron a remis ce jeudi 30 juin à Matignon ses 41 propositions pour surmonter un été ”à haut risque” dans les services d’urgences , selon le projet de rapport que l’AFP s’est procuré.

    L’ordonnance du docteur François Braun , chef de pôle au CHR de Metz-Thionville et missionné par le chef de l’État, est désormais dans les mains de la Première ministre Élisabeth Borne . Un document de 60 pages, que le président de Samu-Urgences de France a présenté lors d’une “réunion de travail” à Matignon, en présence de la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon , de l’Assurance maladie et de la fédérations d’associations de patients France Assos Santé.

    La cheffe du gouvernement doit maintenant arbitrer parmi ces 41 recommandations censées “faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque”, qui n’épargne pas les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble. Une mission qui incombera au successeur de Brigitte Bourguignon, battue aux dernières législatives dans le Pas-de-Calais et qui va prochainement être remplacée au sein de l’équipe gouvernementale.

    Une mission phare pour le prochain ministre de la Santé

    Car pour l’heure, il s’agit donc d’une “version non définitive”, qui sera amendée à l’issue de la “réunion de travail”, comme l’a indiqué le docteur Braun à l’AFP. La mouture finale devrait déjà dévoiler en creux les arbitrages de l’exécutif.

    Pour l’instant, pour sauver ce qui peut l’être, la “mission flash” préconise de “réguler les admissions”, soit avec un “triage paramédical à l’entrée” des urgences, soit par une “régulation médicale préalable systématique” par le standard téléphonique du Samu. Le rapport suggère même de limiter par endroits l’accès aux seules “urgence vitales”, en particulier la nuit, cette “suspension d’activité partielle” devant permettre de “mutualiser les moyens de plusieurs services sur un seul site”.

    Ces jours-ci entre trop de patients et pas assez de soignants, l’impossible équation n’épargne aucun hôpital, y compris les grands CHU comme à Bordeaux, Toulouse et Grenoble, récemment obligés de restreindre l’accès à leurs urgences.

    Une grande campagne d’information sur le mode “avant de vous déplacer, appelez” est souhaitée en parallèle, de même qu’une “mise à niveau des effectifs” d’assistants de régulation médicale (ARM) pour absorber la hausse à prévoir des appels au 15.

    Mieux payer les personnels

    Reste à convaincre ou à risquer d’agacer certains acteurs. C’est mesures de restriction de l’accès ou de suspension partielle ont en effet été vivement fustigées par le porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Christophe Prudhomme, qui a dénoncé sur Twitter “la fin du service public ouvert 24 heures sur 24 (...) avec comme conséquence des morts évitables”.

    Par ailleurs, d’autres efforts budgétaires sont demandés pour mieux payer les médecins libéraux à la régulation (à hauteur de 100 euros brut de l’heure “défiscalisés”) et en consultation (avec une majoration de 15 euros par acte demandé par le Samu).

    Idem pour les personnels hospitaliers, avec une revalorisation du travail de nuit et des ponts du 14 juillet et du 15 août, ainsi qu’une prime pour les équipes des urgences psychiatriques, pédiatriques et gynécologiques.

    Pas de garde obligatoire pour les médecins de ville

    La “boîte à outils” inclut également un recours facilité aux soignants remplaçants et retraités, à la télémédecine, aux infirmiers libéraux, aux pompiers... Autant de pistes assorties “d’indicateurs d’impact”, afin de décider à la rentrée “de la poursuite ou de l’abandon de ces mesures”.

    Pas de trace, en revanche, d’une quelconque obligation de garde individuelle pour les médecins de ville, farouchement opposés à ce type de contrainte.

    Dans une rare union sacrée, vingt organisations de libéraux et d’hospitaliers ont défendu en début de semaine “le principe d’une responsabilité collective et concertée” pour “organiser territorialement (...) la permanence des soins”.

    La “mission flash” a reçu un accueil plutôt favorable du tempétueux président du syndicat UFML, Jérôme Marty, qui a salué “des propositions qui vont dans le bon sens”, mais aussi regretté “des voeux pieux en l’absence d’effecteurs” pour soigner les malades.

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du “bla-bla” face à la crise de l’hôpital

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      Crise des urgences: la "mission flash" de Macron? Ces soignants n'en attendent rien

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 05:15 · 6 minutes

    Crise des urgences: ces soignants n'attendent rien de la Crise des urgences: ces soignants n'attendent rien de la "mission flash" de Macron REUTERS/Eric Gaillard

    URGENCES - Une “mission flash” et “zéro espoir”. Emmanuel Macron a annoncé le 31 mai une “mission flash” d’un mois visant à répondre à la crise des urgences, confrontées à un sérieux déficit de personnel, en plus des autres difficultés humaines et financières qui minent de longue date le moral des soignants. Une situation aggravée par la crise du Covid-19 .

    Cette mission a été confiée à François Braun , président de Samu-Urgences de France et chef de pôle au CHR de Metz-Thionville, présenté comme “proche” du président de la République. Ses résultats doivent être présentés début juillet.

    Mais en attendant, du côté des soignants qui travaillent aux urgences, cette “mission flash” est loin d’inspirer de l’espoir. Au contraire. Le HuffPost a interrogé infirmiers et aide-soignants sur ce qu’ils attendent d’elle et la réponse est unanime: rien, si ce n’est une nouvelle déception.

    Une “mission flash” “caricaturale”, juste pendant la campagne des législatives

    “On a zéro espoir avec cette mission flash, confie au HuffPost Jeremy, aide-soignant aux urgences de l’hôpital d’Arles. Et puis, pourquoi décident-ils de la faire maintenant? Cela fait trois ans qu’on alerte sur la situation ”, se demande-t-il.

    À cette question, Maxime*, infirmier urgentiste, membre du Collectif Inter Urgences - qui se décrit comme “la première association professionnelle d’ampleur pour l’exercice paramédical aux urgences”, pense avoir une piste: il s’agirait d’une manœuvre politique en pleine campagne des législatives. “Pour moi c’est plus une mission électorale qu’une mission au service de la santé”, nous explique-t-il.

    Et l’infirmier ne mâche pas ses mots sur cette nouvelle annonce du gouvernement: “On n’attend rien de la mission flash tellement c’est caricatural. Ça arrive juste pendant la campagne, alors qu’il y a eu tellement de rapports sur la situation, on a déjà dit tellement de fois ce qui n’allait pas et on a déjà tellement alerté... Alors aujourd’hui cette initiative a plutôt tendance à ajouter à l’écœurement et à la lassitude”, regrette-t-il.

    Même son de cloche pour Fabien Paris, infirmier et membre du Collectif Inter Urgences. Selon lui, la mission annoncée par Macron ne sera qu’un “énième rapport qui nous dira la même chose que ce que l’on sait déjà”. Il redoute que cette initiative ne serve qu’à refaire un bilan des difficultés qu’affronte l’hôpital public, sans le faire suivre des mesures qui s’imposent.

    L’hôpital pris dans la “spirale des départs”

    “Territoire par territoire”, cette mission doit expliquer “où sont les manques, pouvoir les chiffrer” et donner de premières pistes pour répondre à ce problème, a détaillé le chef de l’État. Sur cette base, a expliqué le président, des décisions seront prises “pour permettre de mobiliser davantage de médecins, retrouver de l’attractivité dans certains secteurs (...). Ceci à partir de la fin de l’été sera décliné dans chaque territoire”.

    "La coupe est pleine et un nouveau rapport n'y changera rien". Nicolas, aide-soignant aux urgences de Tenon à Paris

    Ces déclarations du gouvernement n’ont fait qu’ulcérer les soignants. Car les manques que le gouvernement cherche à identifier, eux, n’ont eu de cesse de les pointer et d’alerter dessus depuis trois ans. En premier plan: le manque de personnels.

    Cette fuite massive oblige les hôpitaux à fermer des lits, à tel point que de nombreux services d’urgence ont dû fermer partiellement faute de personnel. Pour Nicolas, aide-soignant aux urgences de Tenon à Paris, “on est désormais dans une spirale de départs. Une spirale qui ne va pas pouvoir être enrayée avec une simple mission faite en un mois”.

    Trop de charge mentale, physique, la pénibilité, pas de possibilité de roulement parce que pas assez d’effectifs...  Les soignants sont dégoûtés de leurs conditions de travail. “En moyenne ils restent cinq ans dans l’hôpital public. Seulement cinq ans alors qu’ils ont fait trois ans d’études pour ça!”, se scandalise Nicolas. Pour lui, “la coupe est pleine” et “un nouveau rapport n’y changera rien”.

    Comme beaucoup de ses collègues, Maxime est aussi à bout. “Ceux qui partent, je vais finir par croire qu’ils ont raison, au moins ils prennent soin d’eux. Je me dis, il vaut mieux quitter le navire avant le naufrage plutôt qu’à la fin. Je me demande à quel stade du naufrage en est-on, est-ce que je peux encore rester? Notez qu’il y a trois ans jamais je n’aurais pensé ça”.

    Rendre l’hôpital attractif

    Nos interlocuteurs, désespérés par le manque de réaction du gouvernement, regrettent que leurs métiers soient aujourd’hui si peu attractifs, leurs conditions de travail étant devenues insupportables .

    “Ce qu’il faut à tout prix, c’est redonner de l’attractivité à l’hôpital public, car aujourd’hui les soignants cherchent tous une porte de sortie”, note Jeremy.

    Pour Fabien Paris, c’est “toujours le même problème”: comment recruter dans ces métiers en sachant que les conditions de travail ne sont pas attractives, voire dissuasives. Et surtout, quand les soignants déjà en poste fuient .

    “Tant qu’il n’y aura pas d’efforts de fait sur les conditions de travail, on n’y arrivera pas. Et on ne parle pas que des rémunérations. Il faut améliorer le rythme de travail, l’accès aux formations, avoir des effectifs convenables pour pouvoir prendre des repos et des congés”.

    Les “mesurettes” de Bourguignon, un “mauvais signal”

    Ces efforts tant attendus, les soignants espéraient les voir dans la série de nouvelles mesures annoncées le 8 juin par la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon. Heures sup’ payées double, élèves infirmiers “immédiatement” employables, retour des soignants retraités “volontaires pour reprendre une activité”... Autant d’idées qui n’ont fait qu’accentuer la grogne des soignants.

    “Si l’espoir de l’hôpital consiste au retour des retraités, des heures supplémentaires pour les agents hospitaliers qui sont déjà au bout du rouleau, et faire travailler les étudiants sans diplôme, clairement c’est que l’exécutif ne prévoit pas grand-chose pour l’hôpital public et c’est plutôt un mauvais signal qui est envoyé”, regrette Fabien Paris.

    “Des mesurettes déjà dégainées pendant la crise Covid” et “pas viable à long terme. Ni même à très court terme à cause de l’accumulation de fatigue mentale et physique”, dénonce Maxime du Collectif Inter Urgences. “Ce qu’ils proposent ne permettra jamais de remplacer tous ceux qui manquent”, assure-t-il.

    Et de conclure, amer: “On a un déni de la réalité parce que nos instances ont les pétoches. Ils n’ont pas la volonté de prendre le taureau par les cornes, faire un véritable plan Marshall et d’embaucher et dépenser beaucoup”.

    *Le nom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      Martin Hirsch va quitter la présidence de l'AP-HP

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 08:26 · 1 minute

    Martin Hirsch, ici photographié à Paris en mai 2019, a annoncé à ses équipes qu'il allait quitter ses fonctions à la tête de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris). Martin Hirsch, ici photographié à Paris en mai 2019, a annoncé à ses équipes qu'il allait quitter ses fonctions à la tête de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).

    SANTÉ - C’est une nouvelle majeure pour l’un des géants de la santé en France Martin Hirsch , patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ( AP-HP ), a annoncé ce vendredi 17 juin qu’il s’apprêtait à quitter ses fonctions, dans une lettre adressée aux personnels dont l’AFP a eu connaissance.

    Sur fond de crise sans précédent de l’hôpital public et au sortir du pic de la pandémie de Covid , le haut fonctionnaire à la tête depuis 2013 de ce mastodonte du système de santé qui emploie plus de 100.000 personnes et fait fonctionner 38 hôpitaux, quittera son poste de directeur général à la fin du mois.

    Plus d’informations à suivre...

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      Crise aux urgences: les premières mesures du gouvernement dévoilées

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 13:32 · 2 minutes

    Une série de Une série de "premières mesures" annoncées face à la crise aux urgences (Photo d'illustration prise aux urgences de Toulouse par Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

    SANTÉ - Éviter la catastrophe aux Urgences . Heures sup’ payées double, élèves infirmiers “immédiatement” employables: la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a annoncé ce mercredi 8 juin une série de “premières mesures” afin de surmonter un ”été difficile” à l’hôpital , “sans attendre” les conclusions de la mission flash sur les urgences .

    “L’été sera difficile” et il faudra “trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins ”, a déclaré Brigitte Bourguignon lors d’une intervention au Congrès Urgences, qui se tient à Paris de ce mercredi à vendredi.

    Alors que 120 services d’urgences ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon un décompte diffusé fin mai par l’association Samu-Urgences de France, “ le gouvernement prend ses responsabilités face à la crise ”, a-t-elle affirmé.

    Des mesures que viendra compléter la “mission flash” de Macron

    L’exécutif a notamment “décidé de réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l’ensemble de la période estivale”.

    La ministre a également annoncé “un dispositif exceptionnel” pour que “les élèves infirmiers et aides-soignants ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet (puissent) commencer à exercer immédiatement , sans attendre la remise officielle de leur diplôme”.

    Les soignants retraités “volontaires pour reprendre une activité” cet été bénéficieront pour leur part de “facilités de cumul (avec) leur pension de retraite”.

    Par ailleurs, les agences régionales de santé (ARS) ont été sommées de “remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise” pour coordonner hôpitaux publics, cliniques privées et professionnels libéraux.

    Ces “premières mesures seront bientôt complétées par les propositions de la mission Braun”, a-t-elle ajouté. Emmanuel Macron a en effet chargé le Dr François Braun, chef des urgences du CHR de Metz et président de Samu-Urgences de France, d’une “mission flash” sur les “soins non programmés”, dont les résultats sont attendus avant le 1er juillet.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces soignants en ont marre du bla-bla face à la crise de l’hôpital

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      Crise des urgences: Macron au chevet du centre hospitalier de Cherbourg

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 06:42 · 2 minutes

    Macron se rend au chevet du centre hospitalier de Cherbourg pour parler des urgences (Photo d'Emmanuel Macron en visite à l'hôpital Foch de Suresne près de Paris, au service pneumologie, le 22 avril 2021. Par Christian Hartmann/Pool photo via AP) Macron se rend au chevet du centre hospitalier de Cherbourg pour parler des urgences (Photo d'Emmanuel Macron en visite à l'hôpital Foch de Suresne près de Paris, au service pneumologie, le 22 avril 2021. Par Christian Hartmann/Pool photo via AP)

    HÔPITAL PUBLIC - Après s’être fait plutôt discret à la suite de sa réélection, Emmanuel Macron fait son retour, ce mardi 31 mai, à Cherbourg. Le président se rend au centre hospitalier de Cherbourg avec la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon pour un déplacement consacré ” à l’accès aux soins urgents et non programmés” , a annoncé l’Élysée lundi.

    Le chef de l’État s’entretiendra lors de ce déplacement “de l’accès aux soins, tant aux urgences hospitalières qu’en médecine de ville”, selon le communiqué.

    Des “métiers difficiles et pas assez attractifs”

    Il rencontrera “tous les acteurs” de la santé “d’un même bassin de vie” (urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, direction de l’hôpital et de l’ARS) qui ont “mis en place une méthode de travail et de coordination entre la ville et l’hôpital” pour “ garantir un accès aux soins urgents et non programmés ”.

    Rappelant que depuis 2017 “le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles a doublé” et les investissements “sans précédent” du Ségur de la santé, le communiqué souligne que “des difficultés profondes rendent aujourd’hui ces métiers difficiles et pas assez attractifs” .

    “Il faut aller plus loin par un travail collectif structurel et en profondeur, en dégageant les conditions de réussite d’un plan de recrutement et de fidélisation dans tous les secteurs”, ajoute l’Élysée.

    “Prendre des mesures efficaces pour l’été”

    La santé fait partie d es trois “urgences” auxquelles le gouvernement doit s’atteler , au côté du climat et du pouvoir d’achat, a indiqué vendredi la Première ministre Élisabeth Borne, à l’issue d’une région à Matignon avec son gouvernement.

    Face à la pénurie de personnels dans les hôpitaux, Elisabeth Borne a assuré, à l’issue de cette réunion, avoir demandé aux “ministres concernés” de lui “faire des propositions très rapidement pour prendre des mesures efficaces pour l’été”.

    En France, au moins 120 services d’urgence ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, faute de soignants, selon une liste établie par l’association Samu-Urgences de France (SUdF).

    À voir également sur Le HuffPost: Au CHU de Rennes, un service d’urgences ”à bout” se met en grève

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      La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 10:36 · 4 minutes

    La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés? (Photo d'illustration prise aux urgences de Toulouse par Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images) La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés? (Photo d'illustration prise aux urgences de Toulouse par Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

    HÔPITAL PUBLIC - Voilà des mois, voire des années que la sonnette d’alarme a été tirée, mais aujourd’hui la situation est plus que critique dans l’hôpital public . Lessivés par les deux années de Covid et face à un manque criant de personnels, plusieurs CHU ont été contraints de fermer leurs services d’urgences , notamment la nuit ou d’en réduire l’activité, ces derniers mois.

    Mais à l’approche des vacances d’été et de l’afflux de touristes, les professionnels de santé appellent à l’aide. Le représentant des médecins des CHU de France, Rémi Salomon, s’inquiète du manque de personnels soignants à hôpital public . “On a un risque imminent de ruptures d’accès aux soins”, affirme-t-il ce jeudi 19 mai sur Franceinfo . Il évoque ainsi le cas de Bordeaux où les patients ont été “accueillis par des bénévoles”. “Il manque des lits. Il manque des infirmiers pour faire fonctionner les blocs opératoires. Il manque d’urgentistes pour faire tourner les services d’urgences ”, alerte-t-il.

    Certains professionnels poussent la réflexion sur une possible réintégration des soignants non vaccinés. Un vœu qui reste pour le moment difficile à réaliser.

    “On ne peut pas se passer des 15 000 personnes qui ont été suspendues”

    “Il y a le feu au lac!”, alerte, lui, le président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France Patrick Pelloux, qui décrit une “ situation catastrophique ”. Il évoque un “phénomène de grand renoncement”, auprès d’ Ouest France , et des personnels totalement désabusés. Pour lui, pour alléger un peu la pression, il faudrait le retour des soignants qui ont dû quitter leur poste faute d’avoir accepté de se faire vacciner contre le Covid-19.

    “Nous sommes en pleine tempête, il faut que tout le monde vienne sur le bateau. Nous devons comprendre pourquoi ils ne se sont pas fait vacciner et réfléchir à intégrer le Covid-19 dans l’obligation des vaccins mais, là, tout de suite, il faut les réintégrer”.

    Auprès du Parisien , il précise qu’à l’AP-HP, 15 % des lits sont fermés par manque de personnel. “Ce n’est pas mieux sur le reste du territoire et cela va empirer cet été. Des services entiers vont fermer. La non-réintégration des soignants est l’ultime négation de cette situation”, s’alarme-t-il.

    “Dans ce contexte, on ne peut pas se passer des 15.000 personnes qui ont été suspendues, même si elles ont fait une erreur. Il faut une amnistie, passer l’éponge. On n’a pas le choix. Je crois que le message a été entendu, n’oublions pas que certains soignants non-vaccinés sont morts du Covid. Maintenant, il faut aller de l’avant”.

    Une saisine de la HAS “imminente”?

    Sur ce sujet, Emmanuel Macron n’a pas fermé les portes. En déplacement dans les Hautes-Pyrénées à la fin du mois d’avril, le président a en effet déclaré: “On ira dans cette direction , à condition de ne plus être dans la ‘phase aiguë de l’épidémie’”.Toutefois, mercredi 11 mai, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait volte-face en affirmant: “L’obligation (vaccinale) reste en vigueur pour les soignants”.

    “Légalement, rien n’est prévu pour l’instant. À l’occasion de la campagne électorale, Macron a indiqué que les choses pouvaient évoluer, et Véran doit solliciter l’avis de la HAS”, confirme auprès de 20 Minutes le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). De son côté, l’ARS des Hauts-de-France rappelle que “les soignants suspendus et non vaccinés, sans contre-indication, ne peuvent pas réintégrer leurs services. Ce faisant, ils exerceraient sans autorisation avec des conséquences pour eux comme pour l’établissement”.

    Selon Le Parisien qui cite une source au ministère de la Santé, une saisine de la Haute Autorité de santé (HAS) est “imminente”, afin d’évaluer la pertinence sanitaire de cette mesure.

    “Ce ne sont pas les personnes les plus fiables”

    Toutefois, même au sein de l’hôpital cette idée n’est pas au goût de tout le monde. Pour Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, “l’hôpital n’a pas à céder au populisme, ni à être laxiste”.

    “Il faut arrêter de laisser penser que l’on va résoudre la crise profonde de l’hôpital en réintégrant quelques milliers de personnes qui se sont barrées à la première occasion et le referont demain, déclare-t-il au Parisien . Clairement, ce ne sont pas les personnes les plus fiables. On n’a pas besoin de ces soignants-là. En revanche, il faut engager le chantier de l’hôpital et donner enfin la reconnaissance que méritent ceux qui y travaillent. Conditions de travail, salaire, management, il y a urgence à tout remettre sur la table”.

    À noter que selon le ministère, 0,6 % des soignants ont été suspendus en septembre dernier (sans compter ceux qui ont été réintégrés depuis en raison de leur vaccination), précise 20 Minutes . Lors d’une audition devant le Sénat le 26 octobre, Olivier Véran expliquait que “les deux tiers des soignants suspendus faute de vaccination sont revenus au travail une fois vaccinés”.

    À voir également sur Le HuffPost: Covid en Guadeloupe: les CHU et les services de réanimation saturés

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      Je n'ai pas voté pour la casse de l'hôpital public dont je suis un des médecins - BLOG

      Philippe Bizouarn · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 07:00 · 3 minutes

    Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d'illustration)

    PRÉSIDENTIELLE - À la suite de notre appel à témoignages, Philippe Bizouarn nous a envoyé sa réaction, que nous avons choisi de publier séparément.

    Je suis médecin à l’hôpital public. Je n’ai pas voté pour Emmanuel Macron et son programme néolibéral, mais contre l’extrême droite qui nous promettait la déchéance de notre humanité.

    Voté contre, pas pour

    Je n’ai pas voté pour la casse de l’hôpital public, je n’ai pas voté pour la privatisation programmée de tous les services publics, je n’ai pas voté pour la disparition des biens communs – la santé, l’éducation, la justice –, mais j’ai voté pour que le programme haineux de Marine Le Pen ne puisse voir le jour.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je n’ai pas voté, contrairement à ce que certains ministres ont pu dire, pour le projet de société indécente proposé par l’actuel gouvernement. Je n’ai pas voté pour que les inégalités continuent de s’aggraver dans notre pays.

    Je n’ai pas voté pour que nos solidarités – déjà si fragiles –, disparaissent, envers nos vieux et nos plus jeunes, nos précaires et nos exclus.

    Les médecins désespérés

    Je suis médecin à l’ hôpital public, et ne peux que constater la désespérance des travailleurs du soin, épuisés, ayant perdu le sens de leur travail, et quittant le navire pour un avenir à écrire. La Grande Démission menace nos services. Les lits continuent de fermer. Les Urgences continuent de “déborder”. En ces cinq années écoulées, ce qui a été fait n’a pas suffi, loin s’en faut! Les milliards annoncés ne suffiront pas, loin s’en faut! L’heure n’est plus aux applaudissements, mais à la nécessaire reconnaissance des métiers du soin, au sein des hôpitaux dits pour le moment publics.

    Je suis membre du Collectif Inter Hôpitaux , et continuerai, avec ses membres et d’autres collectifs embarqués dans le mouvement de défense de l’hôpital public, de combattre les régimes d’austérité imposés à ces hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde, par manque criant de moyens alloués et pourtant réclamés. Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute.

    Le combat pour l’humanité du soin

    Le collectif interprofessionnel dans lequel je suis engagé a lancé, dès le lendemain de l’élection, un #MonVoteNestPasUneAdhesion à voir sur tiktok et sur son site Twitter , prévenant le futur gouvernement que les travailleurs du soin, de tout métier, sauront rester vigilants, sauront poursuivre leur combat pour l’humanité du soin à l’hôpital public, pour leur attachement à l’hôpital public, vigie au sein de la cité et des territoires délaissés de la République.

    Dans l’attente des élections législatives, je m’engagerai, autant qu’il m’est possible, et avec les collectifs engagés, de faire part à mes concitoyens quelles sont les attentes des travailleurs du soin au service de toutes et de tous, pour une santé publique égalitaire.

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