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      Derrière les chemises noires, les technocrates en costume trois pièces

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 14 January, 2023 - 18:51 · 9 minutes

    Le gouvernement italien de droite dure, tout comme le gouvernement hongrois de Viktor Orbán, sont souvent dépeints comme anti-européens. Pourtant, par-delà les postures anti-élitaires et les « petites phrases » politiquement incorrectes, la nouvelle extrême-droite du Vieux continent s’inscrit pleinement dans le néolibéralisme porté par l’Union européenne et n’entend pas le remettre en cause. Article de David Broder traduit par Marc Lerenard et édité par William Bouchardon.

    Le 15 septembre 2022, le Parlement européen qualifiait la Hongrie, d’« autocratie électorale », en lieu en place de « démocratie réelle ». Près de 80% des élus ont adopté un rapport qui dénonçait le gouvernement du premier ministre Viktor Orbán suite à ses « efforts délibérés et systématiques » pour éliminer toute opposition à son autorité. Le document évoquait notamment le népotisme, les atteintes à l’indépendance des médias et de la justice et les attaques persistantes sur les droits des migrants et des personnes LGBT.

    La dirigeante d’extrême-droite a passé l’essentiel de sa campagne à affirmer vouloir continuer la politique économique et étrangère générale portée par le gouvernement sortant, mené par l’ancien chef de la banque centrale européenne, Mario Draghi.

    Les jugements émis dans le rapport étaient basés sur divers critères démocratiques : non seulement l’Etat hongrois n’a pas assuré des procédures électorales équitables, mais il a aussi, plus généralement, miné les valeurs libérales et égalitaires de la citoyenneté. Les conservateurs pro-Orbán ont été prompts à souligner que seul le dernier point importait véritablement. Pour Rod Dreher , auteur au journal American Conservative , il y avait un message pour les États Unis : « Dès que les élections débouchent sur des résultats qui n’agréent pas aux élites, elles sont décrétées antidémocratiques – et les vainqueurs et leurs soutiens sont considérés par Washington et les élites des GAFAM et de la finance comme “des menaces pour la démocratie” ».

    La promesse de s’attaquer aux élites de la tech et de la finance est aujourd’hui un pilier de la droite radicale, même s’ils émanent de la bouche de milliardaires comme Donald Trump. Un des seuls partis à rejeter le rapport sur la Hongrie était Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni ; ce mouvement aux origines néofascistes a noué depuis longtemps des liens étroits avec Budapest. Au moment du vote du Parlement européen, la coalition des droites italiennes, dominée par Fratelli d’Italia , était sur le point d’obtenir la majorité des sièges dans les élections générales du 25 septembre, et de nombreux commentateurs ont réagi avec surprise au vote de son parti en défense d’Orbán. Pourquoi prendre une posture idéologique pour défendre un leader peu populaire au poids politique faible dans le jeu européen plutôt que de faire preuve d’opportunisme électoral ?

    Cette réaction s’inscrit dans l’idée que ce vote nuirait aux tentatives de Meloni de se placer comme un acteur politique conventionnel. La dirigeante d’extrême-droite a en effet passé l’essentiel de sa campagne à affirmer vouloir continuer la politique économique et étrangère générale portée par le gouvernement sortant, mené par l’ancien chef de la banque centrale européenne, Mario Draghi. L’ancien cabinet italien dirigé par ce technocrate avait alors le soutien des principaux partis italiens, du centre gauche à la droite dure, à l’exception du parti Fratelli d’Italia .

    Ce paradoxe apparent s’explique aisément. En tant que principale force d’opposition, Meloni a bâti sa candidature sur la promesse de rupture avec ce qu’elle appelait l’éternelle « hégémonie de la gauche », en référence au Parti Démocrate (centriste) qui a soutenu une série de gouvernements technocratiques de grande coalition. Fratelli d’Italia a d’ailleurs été fondé en 2012 en opposition à une précédente administration « d’unité nationale » que Draghi a aidé à placer à la tête de l’Etat. Au cours des dix-huit derniers mois, cette posture lui a permis de gagner les voix des électeurs insatisfaits des autres partis de droite, notamment la Lega de Matteo Salvini, qui avait rejoint l’administration Draghi. Mais Meloni, qui a fait campagne sur la reconquête de la souveraineté démocratique, n’a jamais renoncé à maintenir une continuité inébranlable avec les politiques antérieures sur des enjeux majeurs – principalement en matière économique et de politique étrangère. En clair, ces questions ne devaient pas être soumises au choix démocratique.

    L’Italie est plus importante que la Hongrie, à la fois d’un point de vue démographique et en termes PIB. Elle est également l’un des États fondateurs de l’Union européenne et de la zone euro. Pourtant, en raison de décennies de politiques d’austérité et de faibles investissements publics, c’est l’État-membre le plus endetté.

    Troisième économie de la zone euro, l’Italie a un potentiel déstabilisateur bien plus important que celui de la Hongrie. Mais le modèle politique mis en place dans la péninsule à la suite de la victoire électorale de Giorgia Meloni est à mille lieux d’une quelconque remise en cause de l’hégémonie de l’Union européenne ou élites économiques italiennes. D’aucuns y voient une forme de « techno-souverainisme » , compris comme « le produit de la synthèse entre l’intégration des logiques technocratiques, l’acceptation du cadre géopolitique de l’Alliance atlantique et de sa dimension européenne, avec l’insistance sur des valeurs très conservatrices et des instances néonationalistes. »

    On comprend donc le caractère résolument feutré des attaques de ce bloc identitaire contre les élites technologiques et financières. Fratelli d’Italia défend non seulement les axes fondamentaux de l’économie néolibérale mais promet également de respecter les dogmes ordolibéraux imposés à l’apogée de la crise des dettes souveraines de 2012, comme les limites de dépenses et de déficit mis en place par le pacte budgétaire européen. D’où une contradiction fondamentale dans le processus de « dédiabolisation » de Giorgia Meloni : l’extrême-droite qu’elle incarne accepte des limites fondamentales à son action politique, alors même qu’elle accuse divers opposants domestiques (le « lobby LGBT », les ONG qui sauvent des migrants en mer Méditerranée, ou encore de prétendus communistes, pourtant quasi-disparus du pays…) de miner l’identité nationale.

    Lorsque Meloni s’était adressé au CPAC (la Conservative Political Action Conference) en Floride, en février dernier, elle avait insisté sur cette dimension précise. La dirigeante refusait de faire « partie de leur mainstream », celui « d’une droite tenue en laisse », insistant sur le fait que « la seule manière d’être rebelle est d’être conservateur ».

    « Souverainisme » n’est peut-être pas le terme le plus approprié pour qualifier une telle orientation politique, si l’on considère que ce concept fait référence à la souveraineté populaire.

    La combinaison de ces positions n’est pas entièrement neuve : déjà dans les années 90, le parti postfasciste Alleanza Nazionale , alors allié au gouvernement de Silvio Berlusconi, avait abandonné sa posture de défense de l’État-Providence. Le spécialiste de la droite radicale Herbert Kitschelt parlait déjà, à l’époque, de « la formule gagnante » consistant à combiner libre marché et nativisme. Bien sûr, le néolibéralisme des quatre dernières décennies a toujours nécessité investissement public et interventions étatiques visant à réorganiser le marché du travail. Mais la crise financière et la pandémie ont remis cet élément sur le devant de la scène : le renforcement du cadre « national », contre le triomphalisme affiché à propos de la mondialisation, est devenu la norme – du moins dans les discours. Invité à une conférence de Fratelli d’Italia en avril, l’ancien ministre des finances de Berlusconi Giulio Tremonti a ainsi déclaré la mort des illusions mondialistes de « la République internationale de l’argent » tout en militant pour une politique de réindustrialisation nationale fondée sur des avantages fiscaux pour les sociétés qui investissent dans la relocalisation.

    « Souverainisme » n’est peut-être pas le terme le plus approprié pour qualifier une telle orientation politique, si l’on considère que ce concept fait référence à la souveraineté populaire. Comme la politologue Daniele Albertazzi le remarque, Meloni a accepté l’impossibilité de diriger l’Italie contre les marchés financiers ou contre la volonté d’une Commission européenne non-élue. Sur le long terme, la politique de Meloni vise un capitalisme plus national, dissociant les économies européennes de l’énergie russe et de l’industrie chinoise – même si l’on peut douter de la faisabilité d’un tel agenda. Mais au-delà de ces effets d’annonce, les principales implications de la politique de Meloni sont internes : elle vise explicitement à supprimer des systèmes de redistribution en faveur des chômeurs et des migrants, pour en faire bénéficier « les producteurs » – c’est-à-dire les entreprises. Ainsi, Meloni reconnaît que les exportateurs souffrent de décennies de faibles investissements publics et de la pression sur les coûts provoquée par la monnaie unique européenne – et promet de les aider non pas en remettant en cause l’euro ou le marché unique, mais grâce à des baisses d’impôts.

    L’Union européenne n’est donc pas incompatible avec une forme réactionnaire de nationalisme. Au contraire, elle a plutôt tendance à la renforcer en organisant la compétition entre les classes dominantes nationales. Il suffit pour s’en convaincre de considérer le cas de la Hongrie : ce pays est devenu une destination privilégiée pour la production automobile allemande, permettant en retour à Orbán de promettre aux travailleurs qu’il les protégerait de la compétition des rivaux étrangers. Si le capital, dans son ensemble, a un intérêt dans un régime stable et à la permanence des institutions européennes, les décisions d’Orbán n’ont pour l’instant pas déclenché d’alarme suffisantes pour pousser les entreprises à quitter la Hongrie. Désormais, c’est au tour de l’Italie d’avoir un gouvernement mené par l’extrême-droite, promettant de défendre « l’intérêt national » contre « les mondialistes et les communistes » qui chercheraient à « détruire [notre] civilisation ». Les plans de Fratelli d’Italia font face à de nombreux obstacles, en particulier la crise énergétique et une probable récession. Dans tous les cas, le parti affrontera ces défis en s’inscrivant dans le paradigme néolibéral européen, non contre lui.

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      Aux Championnats du monde de natation, Anita Alvarez sauvée de justesse de la noyade

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 07:43 · 2 minutes

    Anita Alvarez, le 22 juin 2022, peu avant son malaise dans la piscine Alfred Hajos de Budapest lors des Championnats du monde de natation. Anita Alvarez, le 22 juin 2022, peu avant son malaise dans la piscine Alfred Hajos de Budapest lors des Championnats du monde de natation.

    NATATION - Sauvée in extremis de la noyade. Une nageuse concourant aux Championnats du monde à Budapest a sombré au fond de la piscine mercredi 22 juin après s’être évanouie. L’entraîneure de l’équipe américaine de nage artistique et synchronisée a plongé pour la remonter à la surface.

    Anita Alvarez ne respirait plus après sa performance lors de la finale de natation synchronisée solo libre, et a sombré dans le fond du bassin. Andrea Fuentes s’est alors jetée à l’eau pour la secourir. “Nous avons eu très peur. J’ai dû sauter parce que les sauveteurs ne le faisaient pas”, a expliqué Fuentes au journal espagnol Marca.

    Fuentes, vêtue d’un short et d’un T-shirt, est descendue au fond du bassin et a remonté Alvarez vers la surface avant de recevoir de l’aide pour porter la nageuse en détresse au bord de la piscine. “J’ai eu peur car je voyais qu’elle ne respirait pas, mais maintenant, elle va bien”, a rassuré Fuentes.

    Une civière a emmené Alvarez au centre médical de la piscine, laissant coéquipiers et spectateurs sous le choc. L’équipe américaine de natation a publié un communiqué se voulant rassurant sur la santé d’Alvarez.

    “Elle ne respirait pas”

    Quadruple médaillée olympique, Fuentes a expliqué à une radio espagnole que sa nageuse avait fait un malaise à cause de l’effort fourni pendant sa performance.

    “Elle a seulement eu de l’eau dans les poumons, une fois qu’elle a recommencé à respirer, tout allait bien”, a-t-elle ajouté. “J’ai eu l’impression que ça durait une heure entière. J’ai dit que les choses n’allaient pas, j’ai crié aux sauveteurs pour qu’ils aillent dans l’eau, mais ils n’ont pas entendu ce que j’ai dit ou ils n’ont pas compris”.

    “Elle ne respirait pas (...) je suis allée aussi vite que je pouvais, comme si c’était pour une finale olympique”, a-t-elle aussi raconté. Selon son entraîneure, Alvarez a prévu de se reposer jeudi et espérait toujours participer à l’épreuve pas équipes vendredi, après des examens médicaux.

    Sur Instagram, Andrea Fuentes a encore assuré qu’Anita allait bien. “Nous savons tous que ça arrive dans d’autres sports: marathon, athlétisme... certains ne parviennent pas à aller à la ligne d’arrivée, d’autres finissent en rampant ou s’évanouissent. Notre sport est aussi difficile. Maintenant, il faut se reposer pour se remettre”, a-t-elle écrit.

    À 25 ans, Alvarez participe à ses troisièmes Championnats du monde. Elle avait déjà perdu connaissance à plusieurs reprises pendant les épreuves qualificatives aux JO , l’an dernier à Barcelone.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Avec ses plongeons acrobatiques, ce garçon de 14 ans défie tous les clichés

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      Sanctions/Russie: Droujba, l'oléoduc qui bloque l'accord de l'UE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 06:27 · 5 minutes

    L'oléoduc Droujba, qui achemine du pétrole depuis la Russie jusqu'en Hongrie, est le principal point de blocage avant un accord sur un sixième paquet de sanctions contre Moscou (photo prise le 24 mai à la raffinerie de Szazhalombatta, en Hongrie). L'oléoduc Droujba, qui achemine du pétrole depuis la Russie jusqu'en Hongrie, est le principal point de blocage avant un accord sur un sixième paquet de sanctions contre Moscou (photo prise le 24 mai à la raffinerie de Szazhalombatta, en Hongrie).

    GUERRE EN UKRAINE - Un caillou dans la botte de Bruxelles aux allures de pierre d’achoppement. Les représentants des 27 ont examiné dimanche 29 mai une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc clé pour la Hongrie d’un embargo progressif de l’UE sur le pétrole russe . Il s’agit là d’une tentative pour arriver à un consensus et à valider le sixième paquet de sanctions contre Moscou, à la veille du sommet européen qui débute ce lundi à Bruxelles.

    Cette proposition avancée par les institutions européennes et la France, qui exerce le présidence tournante de l’UE , prévoit un embargo sur le pétrole russe livré par bateaux d’ici la fin de l’année, en excluant “pour le moment” celui acheminé via l’oléoduc Droujba (qui signifie “amitié” en russe), qui approvisionne notamment la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, a-t-on indiqué dans l’entourage de la Commission. “La question de Droujba sera abordée de nouveau rapidement”, a-t-on assuré de source européenne.

    Des tractations sont en cours, Borell assure qu’il y “aura un accord”

    Invité de franceinfo ce lundi 30 mai, le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a effectivement estimé que l’essentiel était de parvenir à un accord consensuel, afin que les sanctions puissent entrer en vigueur. ”À la fin, nous aurons un accord”, a-t-il déclaré, rejetant au passage l’idée d’un embargo pour lui préférer l’idée “d’arrêter d’acheter du pétrole russe”. En clair que l’Europe se tourne vers un autre modèle tout en privant au passage la Russie de certaines de ses ressources financières.

    “Il faut décider à l’unanimité donc il y a des tractations et je pense que cet après-midi, nous serons capable de présenter aux chefs d’État et de gouvernement un accord”, a encore assuré Josep Borrell. “Soyons pratiques: les pays enclavés dont la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque représentent environ 7, 8% des importations européennes de pétrole russe. Il faut leur donner plus de temps pour s’adapter.”

    Car en effet, si Budapest en particulier fait pour l’heure barrage à l’arrêt total des importations, elle a ses raisons. La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65% de sa consommation du pétrole acheminé de Russie par Droujba. Elle est donc opposée à un embargo sur l’oléoduc et a rejeté la première offre d’une dérogation de deux années qui lui a été offerte. Budapest a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d’euros en financements européens pour adapter ses raffineries.

    Un positionnement complexe pour l’UE face à Budapest

    Dans un contexte où le plan de relance post-Covid de Budapest reste bloqué par Bruxelles en raison de manquements à l’État de droit en Hongrie (du fait notamment de lois discriminantes contre la communauté LGBT ), il paraîtrait difficile de lui accorder des fonds européens. La nouvelle proposition soumise aux ambassadeurs des États membres n’a pas fait l’objet d’un accord dimanche, et une nouvelle réunion a lieu ce lundi matin avant l’ouverture du sommet prévue à 16 heures, et qui doit prendre fin mardi à la mi-journée.

    Pour l’heure, l’exemption pose entre autres un “problème d’équité” entre les États pour leurs achats de pétrole, qui a été soulevée par certains d’entre eux, selon cette source. “J’espère que nous pourrons arriver à un accord demain, mais je ne suis pas certain, cela dépendra des dirigeants eux-mêmes”, a ainsi estimé un diplomate européen. Car rappelons-le, l’adoption des sanctions requiert l’unanimité des Vingt-Sept.

    “En ciblant le pétrole transporté par mer, on frapperait au moins les 2/3 des exportations de pétrole russe”, a fait valoir le responsable européen. Les sanctions de l’UE visent à tarir le financement de l’effort de guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Pour l’UE, la facture des importations de pétrole russe (80 milliards d’euros) a été quatre fois plus importante que celle de gaz en 2021.

    Tout un paquet de sanctions

    “Un embargo limité qui exclurait les oléoducs sera beaucoup moins douloureux pour la Russie de Poutine, car trouver de nouveaux clients approvisionnés par tankers est beaucoup moins difficile”, pointe cependant Thomas Pellerin-Carlin de l’Institut Jacques Delors. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit intervenir au début du sommet par visioconférence alors que Kiev met la pression sur les Occidentaux pour “tuer les exportations russes” après plus de trois mois d’offensive.

    Outre l’embargo pétrolier, le paquet de sanctions vise également l’exclusion de la plus importante banque russe, Sberkank (37% du marché), et de deux autres établissements bancaires du système financier international Swift , ainsi qu’un élargissement de la liste noire de l’UE à une soixantaine de personnalités.

    Les dirigeants doivent aussi discuter de la nécessité d’assurer des liquidités de l’Ukraine pour continuer à faire fonctionner son économie (la Commission a proposé une aide allant jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022) ainsi que de la sécurité alimentaire, en raison notamment du blocage des exportations de céréales ukrainiennes, alors que le continent africain redoute une crise.

    La reconstruction de l’Ukraine, pour laquelle l’UE veut jouer le premier rôle, sera également à l’ordre du jour. Kiev a évalué récemment l’ampleur des destructions (routes, infrastructures) à 600 milliards de dollars.

    À voir également sur le HuffPost : Total en Russie? On a interrogé les actionnaires sur l’invasion de l’Ukraine