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      Burkini: le Conseil municipal de Grenoble donne son feu vert dans les piscines

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 19:23 · 2 minutes

    Une femme portant un burkini entraîne son enfant à nager dans un bassin (photo d'illustration).  Une femme portant un burkini entraîne son enfant à nager dans un bassin (photo d'illustration).

    GRENOBLE - La décision en faveur du burkini l’emporte. Le conseil municipal de Grenoble a validé ce lundi 16 mai une modification du règlement intérieur des piscines de Grenoble se traduisant par l’autorisation du port du burkini à partir du 1er juin, un sujet qui a suscité une polémique politique nationale.

    La délibération a été adoptée avec une courte majorité de 29 voix pour, 27 contre et deux abstentions, au terme de 2h30 de débats parfois tendus. Le maire écologiste Eric Piolle a balayé les objections de l’opposition, en invoquant un combat “féministe”, de santé et de “laïcité” parce que rien n’interdit le port de vêtements religieux dans l’espace public, “y compris à la piscine”.

    Dimanche, la préfecture de l’Isère avait d’ores et déjà annoncé que le préfet demanderait au tribunal administratif d’ annuler l’autorisation du burkini à la piscine si le conseil municipal de Grenoble modifiait en ce sens la réglementation des piscines. “Conformément aux instructions qu’il a reçues du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin , le préfet de l’Isère saisira le tribunal administratif de Grenoble en cas d’adoption de cette délibération”, indiquait en ce sens la préfecture dans son communiqué.

    Le dossier, qui défraye la chronique depuis déjà plusieurs semaines, figurait sobrement sous l’intitulé “Conditions et tarifs d’accès aux piscines municipales” à l’ordre du jour de la réunion qui s’est ouverte vers 15 heures.

    Grenoble, une “ville féministe” pour Piolle

    Une bonne centaine de manifestants anti-burkini menés par l’opposition municipale s’était rassemblée au pied du bâtiment accueillant -sous bonne garde- la réunion du conseil municipal, scandant “Piolle démission!” et arborant des pancartes proclamant des slogans comme “Faut pas se voiler la face, burkini=mysogynie”.

    Le maire écologiste Eric Piolle a ouvert la séance en confirmant que le conseil allait débattre “de la liberté vestimentaire des femmes dans l’accès aux piscines publiques de Grenoble” malgré les appels à supprimer cette question de l’ordre du jour. Il a appelé à le faire dans “l’écoute et la tolérance”.

    Il a dénoncé “les injonctions sur le corps des femmes ” et ceux qui “s’autorise(nt) à commenter de façon plus ou moins menaçante l’apparence physique des femmes et leur façon de s’habiller” en rappelant que Grenoble, de par son passé, est “une ville féministe”.

    Eric Piolle n’a de cesse de répéter que le burkini est un “non-sujet”. Selon lui, la modification du règlement intérieur des piscines municipales ne visait qu’à “lever les interdits vestimentaires aberrants”. Pour cette position, il a reçu le soutien d’une centaine de personnalités dont des féministes qui estiment dans une récente tribune que “personne ne doit être stigmatisé jusque dans les bassins en raison de son choix de maillot”.

    À voir également sur le HuffPost : Sports Illustrated fait poser un mannequin en hijab et burkini pour la première fois

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      Burkini à Grenoble: la préfecture prévient qu'elle contestera la décision

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 06:18 · 3 minutes

    Alors que la mairie de Grenoble compte autoriser le burkini, mais aussi le topless dans les piscines municipales, la préfecture de l'Isère a d'ores et déjà annoncé qu'elle s'apprêtait à contester la mesure (photo d'illustration prise en Indonésie). Alors que la mairie de Grenoble compte autoriser le burkini, mais aussi le topless dans les piscines municipales, la préfecture de l'Isère a d'ores et déjà annoncé qu'elle s'apprêtait à contester la mesure (photo d'illustration prise en Indonésie).

    POLÉMIQUE - La réplique est déjà prête. La préfecture de l’Isère a annoncé dimanche 15 mai au soir qu’elle demanderait au tribunal administratif d’annuler l’autorisation du burkini dans les piscines municipales si le conseil municipal de Grenoble modifiait en ce sens la réglementation, comme il prévoit de le faire ce lundi.

    “Conformément aux instructions qu’il a reçues du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de l’Isère saisira le tribunal administratif de Grenoble en cas d’adoption de cette délibération”, a indiqué la préfecture dans un communiqué diffusé dimanche dans la soirée.

    Cette délibération, “dont l’objectif manifeste est de céder à des revendications communautaristes à visées religieuses, paraît contrevenir au principe de laïcité posé par la loi de 1905 ainsi qu’aux dispositions de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République”, ajoute le communiqué.

    Arrêter de “toujours réglementer le corps des femmes”

    Or “le maire, dans le cadre de ses compétences, s’il doit garantir la liberté religieuse de ses administrés, doit également s’assurer du respect de ces règles”, selon la préfecture. Si la délibération est adoptée ce lundi, la préfecture saisira donc le tribunal “par le biais d’un référé laïcité en vue d’en obtenir la suspension, en complément du déféré d’annulation” qui sera examiné plus tard.

    Cette disposition a été introduite par la loi séparatisme votée en août 2021 et concerne les actes qui portent “gravement atteinte au principe de laïcité et de neutralité du service public”. Elle permet aux préfets de saisir le juge administratif face à un acte d’une collectivité locale qu’ils estiment contraire aux principes de laïcité.

    Le conseil de municipal de Grenoble s’apprête à modifier lundi le règlement des piscines pour lever les actuelles prescriptions vestimentaires, très restrictives. Pour le maire écologiste Éric Piolle , il s’agit “d’assurer l’égalité d’accès aux services publics et la liberté de se vêtir ou se dévêtir, dans le respect de l’hygiène et de la sécurité”.

    Sur franceinfo ce lundi 16 mai au matin, l’édile a précisé que la délibération ouvrirait ainsi la possibilité de porter le burkini, mais aussi de pratiquer le “topless”, et qu’il souhaitait avant tout cesser de “réglementer le corps des femmes”.

    “Laissons les femmes libres: il y a dix ans, on ne pouvait pas rentrer en pantalon à l’Assemblée nationale ou au Sénat quand on était une femme, tout cela n’a aucun sens”, a-t-il encore argué. Éric Piolle avait promis de longue date que le sujet, qui polarise depuis plusieurs mois la classe politique, serait remis sur la table après l’élection présidentielle et avant l’ouverture estivale des piscines municipales, mi-juin.

    À Rennes, la ville a modifié sa réglementation en 2018 et le burkini est autorisé depuis dans les piscines.

    À voir également sur le HuffPost : Sports Illustrated fait poser un mannequin en hijab et burkini pour la première fois

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      En Isère, dans la grotte des Cuves de Sassenage, une spéléogue meurt après une montée des eaux

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 07:08 · 1 minute

    Une classe de collège surprise par la montée des eaux dans une grotte, leur guide décède (Photo d'illustration: des personnes visitant les Cuves de Sassenage. Par Andia/Universal Images Group via Getty Images) Une classe de collège surprise par la montée des eaux dans une grotte, leur guide décède (Photo d'illustration: des personnes visitant les Cuves de Sassenage. Par Andia/Universal Images Group via Getty Images)

    ACCIDENT - Une spéléologue professionnelle qui encadrait une sortie de collégiens, jeudi 5 mai dans une grotte de l’Isère , a été retrouvée morte par les secours après une montée des eaux, les autres participants étant sains et saufs, a annoncé la préfecture.

    Trois adultes étaient restés bloqués sous terre. Les deux autres, un second spéléologue professionnel et une enseignante, ont été secourus. Les élèves qui participaient à la visite, scolarisés en cinquième dans un collège de Saint-Ismier (Isère), avaient pu sortir à temps auparavant.

    En fin de matinée, lors de sa remontée vers la surface, le groupe a été surpris par la montée des eaux dans les Cuves de Sassenage, grotte proche de Grenoble. Les adultes ont fait sortir tous les enfants mais sont restés bloqués sous terre.

    L’enseignante et le deuxième guide ramenés à la surface

    Une opération d’évacuation a été lancée “dès qu’une fenêtre météo favorable s’est présentée”, après 19H30, indique la préfecture dans un communiqué.

    “Lors de leur progression, les secours ont découvert un corps identifié comme celui d’un des deux guides”, ajoute-t-elle. L’enseignante et le second guide, réfugiés dans une cavité souterraine, ont été retrouvés sains et saufs, et ramenés à la surface.

    Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête sur les circonstances de l’accident.

    L’intervention a mobilisé le Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux (Grimp), les pompiers et le secours spéléo de l’Isère, la CRS Alpes, le SAMU, le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ainsi que le groupement de gendarmerie de l’Isère.

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