• chevron_right

      Après les "Uber Files", Macron a fait sienne une formule attribuée à Chirac

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 14:16 · 3 minutes

    "Ça m'en touche une..." Macron a fait sienne une formule attribuée à Chirac pour répondre aux UberFiles

    POLITIQUE - Qu’en pense Gérard Majax ? Emmanuel Macron a ressorti une vieille expression, un brin grivoise, attribuée à Jacques Chirac , pour montrer à que le scandale autour des “Uber Files” ne l’atteint pas. Il est question d’en toucher l’une, sans faire bouger l’autre.

    “Moi je suis extrêmement fier”, a-t-il dit au sujet de ses échanges avec les représentants de l’entreprise américaine de VTC lorsqu’il était ministre de l’Économie. “Il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs”, a ironisé le chef de l’Etat en marge d’un déplacement dans l’Isère ce mardi 12 juillet, disant “assume(r) à fond” son action . “Je le referais demain et après-demain.”

    Et qu’importe si les révélations de la presse font hurler l’opposition de gauche. “Je conçois tout à fait qu’ils veuillent s’attaquer à ma pomme, ça fait cinq ans et demi je suis habitué”, a-t-il ainsi argué face à un journaliste de la chaîne franceinfo, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Et d’ajouter: “rès sincèrement, comme disait l’un de mes prédécesseurs, ça m’en touche une sans bouger l’autre.”

    Une expression très appréciée par Jacques Chirac, et son sens de la formule, en son temps, selon les nombreux récits de son vieux compagnon de route Jean-Louis Debré. Un ton badin, repris par Emmanuel Macron, qui ne cache pas son agacement face aux attaques de la NUPES .

    Vers une commission d’enquête?

    “Ils ont perdu leur boussole (...). Quand on croit à l’égalité des chances il faut se battre pour que des jeunes qui viennent des milieux difficiles aient des emplois. Ça n’a jamais été leur combat, moi ça a été le mien. Des jeunes qui votent pour eux aujourd’hui ont eu leur emploi grâce à ça”, a encore avancé le locataire de l’Elysée ce samedi à propos de ses anciennes tractactions (polémiques) avec Uber.

    Dans le cadre des “Uber Files”, une enquête reposant sur des milliers de documents internes, Le Monde s’est intéressé aux liens entretenus par la firme américaine avec Emmanuel Macron quand il était à Bercy entre 2014-2016 et a conclu à l’existence d’un “deal” secret entre les deux parties.

    Le quotidien fait état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d’Uber France et Emmanuel Macron ou ses conseillers.

    Un scandale d’Etat, pour nombre d’élus de la NUPES. L’alliance des gauches à l’Assemblée réclame une commission d’enquête pour faire la lumière sur le dossier. La droite reste discrète... mais pourrait finalement se joindre à la partie, selon les dires d’Aurélien Pradié, le secrétaire général des LR. “Y a-t-il eu des contreparties?”, se demande-t-il sur Cnews en appelant, lui aussi, à une enquête parlementaire... et judiciaire.

    Si cela arrivait, Emmanuel Macron pourrait à nouveau puiser dans le répertoire chiraquien. “Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille”, par exemple.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand le nouveau ministre Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

    • chevron_right

      Catherine Deneuve en Bernadette Chirac, une première photo

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 15:16 · 2 minutes

    Catherine Deneuve, ici au mois de juin à Paris. Catherine Deneuve, ici au mois de juin à Paris.

    CINÉMA - Un brushing historique. Ce vendredi 1er juillet, Paris Match a dévoilé une première photo de Catherine Deneuve dans le rôle de Bernadette Chirac , prise sur le tournage du film consacré à l’ancienne première dame.

    Le cliché en question met en scène l’actrice de 78 ans aux côtés de Michel Vuillermoz, qui interprète Jacques Chirac dans le long-métrage de la réalisatrice et scénariste Léa Domenach ( Jeune et Golri ). Il a été capturé le 21 juin, au balcon d’un immeuble situé avenue Hoche, à Paris.

    Catherine Deneuve est vêtue d’un tailleur bleu marine à fines rayures blanches et coiffée les cheveux en arrière. Une coiffure volumineuse à laquelle Bernadette Chirac nous a longtemps habitués.

    D’après l’hebdomadaire, il s’agit d’une reproduction d’une scène, après l’annonce de la réélection du président de la République, au cours de laquelle le couple est venu saluer la foule. C’était le 5 mai 2002.

    Le film de Léa Domenach, dont la sortie est prévue en 2023, s’intitule La tortue . “La tortue, précise le magazine, c’est le drôle de surnom qu’avait donné le président à son épouse, estimant toujours qu’à côté de ses grandes enjambées, Bernie traînait des pieds. De cette boutade était d’ailleurs née une impressionnante collection d’objets à l’effigie du petit reptile.”

    Le cliché n’a pas plu à tout le monde. Claude Chirac, la fille cadette de Jacques et Bernadette, a déploré ne pas avoir été approchée par la production. “Ils ne savent peut-être pas que Bernadette est toujours en vie”, a-t-elle raillé.

    Pour Catherine Deneuve, c’est son grand retour au cinéma, trois ans après avoir subi un accident vasculaire. La star du cinéma français va mieux. On a pu la retrouver sur les marches du Festival de Cannes, en 2021. Ce mois de juin, elle a été aperçue au premier rang du défilé AMI, en compagnie de Xavier Dolan, pour la Fashion Week de Paris. Et ce, deux jours après la prise de cette photo d’elle en Bernadette Chirac.

    À voir également sur Le HuffPost : Catherine Deneuve, Jérémie Renier... réunis une dernière fois aux obsèques de Gaspard Ulliel

    • chevron_right

      Sommet de la Terre: 20 ans après Johannesburg, "notre maison brûle" toujours mais...

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 17:52 · 3 minutes

    ENVIRONNEMENT - De Greta Thunberg à Hubert Reeves en passant par... Emmanuel Macron, la phrase a eu une triste postérité. Prononcée il y a vingt ans par Jacques Chirac , le 2 septembre 2002 à la tribune du 4e Sommet de la Terre de Johannesburg, l’alerte avait quelque chose de prophétique. Deux décennies plus tard, alors que le Sommet de la Terre s’ouvre ce jeudi 2 juin à Rio, “notre maison brûle” plus que jamais.

    Pourtant, quelque chose a bien changé, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article. Le président français, à l’époque, terminait sa phrase ainsi: ”... et nous regardons ailleurs”. Aujourd’hui, bien plus qu’il y a vingt ans, l’opinion mondiale est sensibilisée aux thèmes du réchauffement climatique, et plus généralement des atteintes à notre planète.

    Nous regardons au bon endroit...

    En 2019, l’ enquête annuelle de l’ADEME montrait que pour la première fois depuis sa première mouture, cinq ans plus tôt, l’environnement était passé en tête des préoccupations des Français, à égalité avec l’emploi. Depuis, la crise du Covid a donné la primauté à la santé, mais la tendance est indéniable: l’opinion adhère désormais à l’idée que la planète est en danger.

    La différence avec 2002, où les enjeux écologiques étaient déjà présents, est largement générationnelle. Les enquêtes du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) montrent ainsi que les jeunes sont les plus inquiets pour l’avenir de l’environnement. Une angoisse illustrée par les nombreux mouvements militants, à l’image des “grèves mondiales pour le climat”, et bien sûr, par la figure de la célèbre Greta Thunberg.

    Les ressorts de cette évolution sont à trouver d’abord dans le fait d’être confrontés soi-même à des événements climatiques extrêmes ces dernières années, explique au HuffPost Anaïs Rocci, sociologue pour l’ADEME. Conséquence,“en 2021, 70% des Français considéraient que les causes du réchauffement étaient entropiques”, c’est-à-dire dues à l’homme. Pour le dire autrement, le climatoscepticisme n’a cessé de reculer à mesure que le dérèglement climatique devenait tangible.

    Mais sans pouvoir y faire grand-chose

    Les yeux ouverts en tant qu’individus, mais les bras ballants en tant que société, ou presque. En 2019, 83% des Français estimaient que leur gouvernement n’en faisait pas assez pour l’environnement. Autrement dit, on a l’impression de regarder brûler la maison sans pouvoir intervenir. Un phénomène qui traduit, pour la sociologue et directrice de recherche au CNRS Sophie Dubuisson-Quellier, l’immobilisme structurel de la société face aux injonctions lancées aux individus: “Les individus ne se sentent pas en capacité de changer les choses”, résume-t-elle, malgré l’adoption de “petits gestes”, comme le tri du verre ou du plastique.

    “On est dans une société qui nous pousse à consommer toujours plus, alors que nos études montrent qu’il y a des aspirations à changer”, confirme Anaïs Rocci. “88% des Français pensent que la société pousse à acheter sans cesse”, alors même que la surconsommation fait désormais partie des premières préoccupations des Français. D’où cette déconnexion, pour les deux spécialistes, entre l’urgence de sauver la maison menacée d’effondrement et le sentiment d’inaction.

    “Même s’il y a une sensibilisation, en réalité on continue à suivre la même route”, résume Sophie Dubuisson-Quellier. Une route qui mène à l’individualisation de la question du réchauffement (les injonctions à moins consommer, moins jeter...), et qui aura “une portée extrêmement limitée par rapport à des changements structurels”, comme l’abandon des énergies fossiles. La maison continue de brûler, mais il nous faudrait, comme l’apprennent les pompiers, être capables de viser à la base des flammes.

    À voir également sur Le HuffPost: Le projet EACOP de TotalEnergie peut-il être vertueux pour le climat comme la firme le prétend ?