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      Jair Bolsonaro reportedly ‘hid’ in Hungarian embassy after allies arrested

      news.movim.eu / TheGuardian · 4 days ago - 19:27

    Former Brazil president spent two nights at legation after two close aides were detained in February over alleged coup plot

    Brazil’s embattled former president Jair Bolsonaro spent two nights “hiding” at the Hungarian embassy in Brasília last month as federal police investigators closed in on some of his closest allies, the New York Times has claimed.

    Security footage obtained by the US newspaper appeared to show that in early February – four days after two Bolsonaro aides were arrested on suspicion of plotting to overthrow the Brazilian government – the rightwing populist took shelter in the embassy, a short drive from the presidential palace Bolsonaro once occupied.

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      Brazil police indict Bolsonaro over alleged falsification of vaccination data

      news.movim.eu / TheGuardian · Tuesday, 19 March - 14:57

    Former president allegedly inserted false information into public health database to make it appear he received Covid vaccine

    Brazil’s federal police have accused Jair Bolsonaro of criminal association and falsifying his own Covid-19 vaccination data, marking the first indictment for the embattled far-right leader with others potentially in store.

    The supreme court on Tuesday released the police’s indictment which alleges Bolsonaro and 16 others inserted false information into the public health database to make it appear as though the former president, his 12-year-old daughter and several others in his circle had received the Covid-19 vaccine.

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      Bolsonaro laid out plan for Brazil coup after defeat by Lula, ex-commanders say

      news.movim.eu / TheGuardian · Friday, 15 March - 20:00

    Testimony contained in documents released by supreme court detail alleged plot to overturn result of 2022 Brazilian election

    Brazil’s former president Jair Bolsonaro presented top military officials with a plan to carry out a coup d’état after his defeat in the October 2022 election, two former commanders have told the police, according to newly released judicial documents.

    In testimonies made public on Friday, former army commander Marco Antônio Freire Gomes and former air force commander Carlos Baptista Júnior said Bolsonaro held several meetings in December 2022 in which he presented a document that would have served as the basis to overturn the results of the election, which he lost to Luiz Inácio Lula da Silva.

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      Jair Bolsonaro asked to surrender passport in coup attempt investigation

      news.movim.eu / TheGuardian · Thursday, 8 February - 14:57

    Police carry out 33 searches and four arrests across Brazil, targeting allies of former far-right president

    Brazil’s former president Jair Bolsonaro has been asked to hand over his passport as part of a police investigation into the attempted coup on 8 January 2023 which sought to keep him in power.

    In operations that also targeted key allies of the former far-right leader, federal police agents carried out 33 searches and four arrests across Brazil on Thursday morning.

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      Far-right fanatic given 17 years for role in Brazil coup attempt

      news.movim.eu / TheGuardian · Thursday, 14 September, 2023 - 17:59

    Aécio Lúcio Costa Pereira, 51, is first rioter to face trial for assault on Latin America’s largest democracy

    Brazil’s supreme court has sentenced a far-right fanatic to 17 years in prison for his role in the failed attempt to topple the country’s leftwing government on 8 January this year.

    Aécio Lúcio Costa Pereira, a 51-year-old sanitation worker from São Paulo, is the first rioter to face trial for January’s dramatic assault on Latin America’s largest democracy.

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      Brésil : quel tournant pour le bolsonarisme ?

      The Conversation · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 4 November, 2022 - 03:50 · 8 minutes

    Par Bruno Ronchi et Lucas Camargo Gomes.

    Lula vient de remporter d’une courte tête le second tour de l’élection présidentielle au Brésil face au président sortant, Jair Bolsonaro, à l’issue d’une campagne émaillée de troubles jusqu’au dernier jour .

    Cette campagne extrêmement tendue aura confirmé l’emprise durable du bolsonarisme sur la société brésilienne.

    En effet, malgré la résurgence de l’insécurité alimentaire, les presque 700 000 décès provoqués par la pandémie de Covid-19 et la hausse de la déforestation , Jair Bolsonaro et son gouvernement ont conservé tout au long de son mandat une forte popularité auprès d’une partie importante de la population. Le dernier sondage Datafolha organisé avant le scrutin indiquait que 38 % des Brésiliens considéraient le gouvernement « bon » ou « très bon », tandis que 22 % le jugeaient « moyen » et 39 % « mauvais » ou « très mauvais ».

    Si le débat reste ouvert, les recherches en cours montrent que l’adhésion aux idées bolsonaristes peut s’expliquer par plusieurs facteurs, le premier étant la stratégie de communication du désormais ex-président . Malgré les critiques récurrentes des médias traditionnels à l’égard de Bolsonaro et de son gouvernement, le bolsonarisme parvient à créer un circuit d’informations indépendant, étendu et perméable, notamment sur Internet.

    Envers et contre tous

    Le contenu reproduit par ces moyens de diffusion contribue lui aussi au maintien du bolsonarisme. Malgré ses divergences internes, le discours bolsonariste conçoit le leader et ses partisans comme des soldats dans la lutte contre « le système ». Ce « système » comprend, entre autres, les établissements d’enseignement supérieur, les institutions judiciaires, les ONG nationales et internationales, et même les Nations Unies.

    De ce fait, toute critique émanant de ces institutions et de leurs membres voit sa légitimité remise en cause, ce qui contribue à justifier les difficultés que rencontre le gouvernement dans la mise en œuvre de ses politiques.

    En outre, le discours bolsonariste insiste sur la nécessité de moraliser la société brésilienne . Cette moralisation ravive la mémoire des scandales de corruption qui ont éclaté durant les gouvernements du Parti des travailleurs et exalte les valeurs traditionnelles – comme en témoigne le slogan bolsonariste souvent répété, « Dieu, patrie et famille ». Dans ce contexte, l’utilisation de symboles nationaux et religieux renforce l’effet de moralisation, éveillant des sentiments tels que la peur et la haine.

    De surcroît, il est important de souligner le soutien économique et moral apporté à Bolsonaro par certains secteurs, comme une partie des Églises évangéliques (en particulier pentecôtistes), de l’agrobusiness, du monde de l’entreprise, de la police et de l’armée.

    Une représentation restreinte du peuple

    L’enracinement du bolsonarisme dans la société brésilienne passe dans une large mesure par la construction d’une certaine représentation du peuple. Reposant sur la figure du « bon citoyen », le peuple que Bolsonaro et son camp entendent représenter se construit avant tout par opposition aux représentations faites de l’ennemi commun bolsonariste, incarné par la gauche.

    Dans une perspective de lutte du bien contre le mal, les autres sont ici les « vagabonds », qu’ils soient intérieurs – tous ceux qui menaceraient l’intégrité des Brésiliens et de leurs familles – ou extérieurs – en ce sens, les nombreuses comparaisons avec les pays d’Amérique latine gouvernés par des partis de gauche servent à mettre en garde contre leur retour au pouvoir.

    Dans ce contexte, Lula apparaît comme la personnification de cette contre-image, soudant le « nous » bolsonariste autour d’un rejet profond. On lui attribue notamment la volonté de détruire les familles brésiliennes – sur fond de lutte contre « l’idéologie du genre », associée à la « sexualisation des enfants » – et de persécuter les chrétiens, au risque de voir leurs temples fermés – en invoquant l’exemple du Nicaragua .

    Panique morale autour de Lula

    On fustige également les politiques de lutte contre la pauvreté mises en œuvre par le Parti des Travailleurs en y voyant une forme de manipulation électorale – même si Bolsonaro cherche à mettre en avant sa propre « générosité » à l’égard des bénéficiaires de ces mêmes politiques. De plus, on présente Lula comme le candidat  du « système », soutenu à la fois par les grands médias et par les institutions chargées de réguler les élections – en particulier le tribunal suprême fédéral , représenté dans la personne de son président, le ministre Alexandre de Moraes.

    Avec la panique morale créée autour du camp Lula, se développe l’idée que le Brésil est spirituellement malade, car dominé par des forces maléfiques. Bolsonaro apparaît alors comme le seul à pouvoir lutter contre ces forces et à « guérir » le Brésil en le débarrassant d’un système profondément corrompu.

    Ce discours sous-tend une forme de rapprochement avec les électeurs, marquée par la mise en valeur de l’authenticité et de la simplicité comme des qualités intrinsèques du leader et du peuple qu’il entend représenter. L’emploi de termes vulgaires, la revendication du sens commun contre un certain intellectualisme perçu comme élitiste, ou encore son style vestimentaire traduisent une représentation quelque peu caricaturale du « citoyen ordinaire ».

    Le poids de l’électorat populaire

    D’après les derniers sondages (Datafolha, 28 octobre 2022), les électeurs dont le revenu familial est inférieur ou égal à deux smic brésiliens (environ 460 euros) ont tendance à voter pour Lula (61 % Lula, 33 % Bolsonaro). Cet écart se reproduit dans la plupart des strates où les classes populaires sont majoritaires, comme parmi les électeurs qui se déclarent noirs (60 % contre 34 %), les moins diplômés (60 % contre 34 %) et ceux qui habitent dans la région du Nord-Est, la plus pauvre du Brésil (67 % contre 28 %). Malgré cela, dans un pays où 48 % des électeurs ont un revenu familial inférieur ou égal à deux smic, le soutien de l’électorat populaire reste fondamental pour le maintien du potentiel électoral de Bolsonaro.

    Ce potentiel peut s’expliquer en partie par l’appui dont il bénéficie auprès des évangéliques . Pour autant, le camp évangélique, qui en 2018 était fortement favorable à Bolsonaro (près de 70 % des voix), est devenu aujourd’hui un camp disputé , comme le souligne Esther Solano. Cette professeure de relations internationales à l’Université fédérale de São Paulo observe que certains fidèles manifestent leur insatisfaction quant à l’instrumentalisation de leur religion à des fins politiques et note l’existence de ce qu’elle appelle le « pentecôtisme oscillant » entre Lula et Bolsonaro. Selon la chercheuse, une partie des fidèles des Églises pentecôtistes regrettent d’avoir soutenu Bolsonaro, soit en raison du manque de prise en charge de la population pendant la pandémie, soit en raison de leur désespoir économique.

    Outre les questions religieuses, le discours bolsonariste paraît trouver une certaine résonance dans la révolte des classes populaires face à la criminalité – plus intense dans la périphérie des grandes villes et dans les zones rurales. Face à cette colère, la réponse est une proposition répressive, que ce soit par la police ou par les citoyens – devenant alors libres de porter des armes à feu.

    De plus, le discours bolsonariste met en valeur l’importance de la corruption comme clé explicative de tous les problèmes. Cela contribue à la construction d’une image de l’État en tant qu’obstacle à l’épanouissement individuel et collectif – raison pour laquelle, de ce point de vue, les fonctions publiques devraient être confiées au secteur privé, affirmait Paulo Guedes, le ministre de l’Économie de Bolsonaro.

    Les effets à long terme

    Au vu de l’enracinement bolsonariste dans la société brésilienne, il est important d’envisager les effets à court et à long terme qu’il a produits sur cette jeune démocratie. Les attaques incessantes dirigées vers les autres pouvoirs, en particulier la Cour suprême, accentuent la méfiance à l’égard des institutions dont la mission est de sauvegarder l’État de droit. Ancré dans la Constitution de 1988, dont la promulgation scelle la fin de la dictature militaire, ce cadre institutionnel affichait des signes de corrosion bien avant l’arrivée de Bolsonaro au pouvoir.

    Face à la succession de crises et de reconfigurations survenues depuis la dernière décennie, marquée par la destitution de Dilma Rousseff en 2016, ainsi que par de nombreux scandales de corruption, le mécontentement généralisé devient de plus en plus palpable. Le bolsonarisme apparaît alors comme l’expression de l’antipolitique , partant de l’idée que tous ceux qui se soumettent au système sont corrompus. Une construction non dépourvue de contradictions – étant donné la longue trajectoire de l’ancien capitaine en tant que député, et surtout le fait que lui aussi est amené à faire alliance avec de vieilles forces politiques pour se maintenir au pouvoir –, mais très puissante dans une société traversée par des scandales et un certain discours moralisateur.

    Les scénarios qui se dessinent pour l’avenir de la démocratie brésilienne ne laissent pas entrevoir un « retour à la normalité démocratique » facile à opérer. Le phénomène observé actuellement se caractérise bien davantage par la déstructuration d’un cadre institutionnel historiquement situé qui montrait déjà ses limites.

    Même si la victoire de Lula était acceptée par Bolsonaro et ses partisans, il faudrait un travail de fond du nouveau gouvernement pour se réadapter aux nouvelles méthodes d’action politique, face à une opposition bolsonariste qui sera sans doute féroce et déterminée à revenir au pouvoir au plus vite.

    Bruno Ronchi , Doctorant en science politique, Université de Rennes 1 et Lucas Camargo Gomes , Doctorant en sociologie, Université Federal du Paraná, Universidade Federal do Paraná (Brazil)

    Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons . Lire l’ article original .

    The Conversation

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      La fracture existentielle qui sépare le Brésil en deux

      Michel Faure · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 1 November, 2022 - 04:20 · 4 minutes

    Luíz Inácio Lula da Silva, élu de justesse (50,9 % des voix) le 30 octobre 2022, va présider deux Brésil irréconciliables : le sien et celui de Jair Bolsonaro, son adversaire et mauvais perdant (49,1 % des voix).

    Le premier promet l’illusion d’un retour au passé, celui d’un socialisme tropical assez inopérant, dépensier et solidaire avec des dictatures locales comme Cuba ou le Vénézuéla , mais aussi plus lointaines, avec la Russie et la Chine, cette dernière étant devenue son premier et encombrant partenaire commercial depuis 2009. Un passé par ailleurs révolu, alors que le présent annonce une récession mondiale, et pas très glorieux aussi pour avoir été entaché par la corruption et l’inaptitude à investir à long terme dans les infrastructures, l’industrialisation, les écoles et la santé.

    Le pays bénéficiait pourtant alors du boom des matières premières et des échanges commerciaux, et Lula en a profité pour subventionner les pauvres, ce qui suggère une empathie envers ces derniers – lui-même eut une enfance misérable -, mais aussi un clientélisme bien brésilien. Les pauvres sont les plus nombreux, et ils votent. Lula dit vouloir créer des emplois pour relancer l’économie. Mais avec quel argent ?

    Il exprime également son désir de préserver ce qui reste de l’Amazonie, mais en a-t-il les moyens ? Jadis farouche adversaire du projet de Washington d’une zone de libre commerce des Amériques, il va sans doute tenter de revitaliser sa diplomatie Sud-Sud et chercher à dominer l’arc de la gauche latino américaine, désormais articulé autour de Cuba, du Mexique, du Nicaragua, du Vénézuela, de la Colombie, du Pérou, de l’ Argentine et du Chili .

    Lula va également relancer les BRICS, une association dont l’intérêt reste à prouver. Brésil et Inde se retrouvent ainsi liés à une dictature communiste , la Chine, à une Russie soviétisée et belliqueuse, enfin à l’Afrique du Sud, démocratie à la probité problématique.

    Durant sa présidence, Jair Bolsonaro , ancien militaire et député obscur, ne s’est pas révélé un grand champion de la démocratie, et n’a pas non plus inventé l’eau tiède. Comme Lula, il fait référence au passé, mais un passé radicalement différent quand il chante les louanges d’une longue dictature militaire (1964-1985) au bilan économique calamiteux qui laissa à la démocratie renaissante une inflation à trois chiffres et un bilan humain désolant.

    Bolsonaro, traditionaliste radical, fervent évangéliste hostile à l’avortement, se présente comme le défenseur de la famille et de la liberté. Il a fait campagne en 2017 sur un programme économique très libéral, avec aux manettes un vieux banquier « Chicago Boy », Paulo Guedes, qui promit de déréguler  l’économie, privatiser des entreprises publiques, instaurer une flat tax et une réforme des retraites, alors extraordinairement inégalitaires. C’est finalement la seule réforme qui sera accomplie. La pandémie de la covid – que Bolsonaro traite de grippette pour ne pas entraver l’économie – met la politique entre parenthèses et frappe le Brésil, causant la mort de 600 000 personnes.

    À l’heure où sont écrites ces lignes, Bolsonaro n’a pas encore accepté sa défaite et reste silencieux. Dans un pays de 215 millions d’habitants, seuls deux millions de voix lui ont manqué. Il a perdu, mais avec un score honorable. Le sera-t-il, lui aussi ? Ou va-t-il refuser sa défaite et menacer le pays d’un coup d’état militaire dont on peut espérer qu’il n’aura pas lieu, mais qui doit inquiéter.

    La fracture du Brésil

    Le Brésil est cassé en deux, non pas entre les riches et les pauvres, ni entre les blancs et les autres, ou le sud contre le nord. La fracture est existentielle.

    Les partisans de Bolsonaro, parmi lesquels se trouvent de nombreux déçus de Lula, veulent la sécurité, la défense de leurs droits, voient la famille comme le réseau essentiel de la vie et du bonheur. Ils croient à la liberté d’entreprendre et à la défense de la propriété. Beaucoup sont croyants, et parmi eux, nombreux sont évangélistes. Tout cela ressemble à une classe moyenne conservatrice, mais en réalité elle se sent fragile, craint de tomber dans la pauvreté, laquelle est une réalité, et souvent un souvenir familial. Son inquiétude la conduit à chercher une autorité qui prône la main ferme et la foi en Dieu. De telles caractéristiques forment un Brésil idéal. Un Brésil d’extrême droite ? Je le vois plutôt conservateur.

    Les fidèles de Lula ont eux aussi une vision essentialiste de la gauche. Ils se souviennent de la générosité des subsides de Lula, de son charisme d’ancien ouvrier champion des pauvres et des démunis.L’emprisonnement de Lula pour corruption ne fut pas pour eux la justice rendue, mais un piège tendu par la droite. Dès lors, Bolsonaro est vu comme un militariste obtus, un personnage détestable et dangereux, ami de l’agro-business prêt à dévorer la forêt amazonienne .

    On voit mal ces « deux Brésil »  se réconcilier un jour alors que chacun d’eux incarne un pays singulier. Le rapport de force est équilibré, ce qui risque d’attiser des affrontements. Bolsonaro bénéficie de la majorité au Congrès et du soutien de nombreux gouverneurs de région. Lula a le peuple avec lui, lequel se voit, lui aussi, en incarnation d’un Brésil idéal.

    La désillusion, d’un côté comme de l’autre, est pour bientôt.

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      Lula officiellement candidat contre Bolsonaro pour la présidence du Brésil

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 18:49 · 4 minutes

    Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'officialisation de sa candidature pour l'élection présidentielle d'octobre, le 7 mai 2022 à Sao Paulo. Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'officialisation de sa candidature pour l'élection présidentielle d'octobre, le 7 mai 2022 à Sao Paulo.

    BRÉSIL - Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, se lance dans une nouvelle présidentielle. Le vieux lion de la gauche brésilienne a lancé ce samedi 7 mai sa candidature au scrutin d’octobre pour “reconstruire” le pays, après la gestion “irresponsable et criminelle” de Jair Bolsonaro .

    Devant ses 4000 partisans à Sao Paulo, l’ancien président brésilien a déclaré: “Nous sommes tous prêts à travailler non seulement pour la victoire, mais pour la reconstruction et la transformation du Brésil , qui seront plus difficiles que l’élection elle-même.”

    Douze ans après avoir quitté le pouvoir avec un taux d’approbation stratosphérique (87%), l’ancien syndicaliste, qui n’a toujours pas de successeur à gauche, va donc briguer un troisième mandat. L’annonce de cette sixième candidature à l’élection présidentielle était un secret de polichinelle.

    Bolsonaro distancé dans tous les sondages

    Faute de candidat qui rendrait viable une troisième voie, Lula est le seul à pouvoir battre dans les urnes un Jair Bolsonaro (67 ans) qu’il distance dans tous les sondages, mais qui semble prêt à tout pour conserver le pouvoir.

    “Que voulons-nous? Le Brésil de la démocratie ou de l’autoritarisme? Le choix n’a jamais été aussi simple”, a scandé Lula devant la foule qui l’acclamait aux cris de “Lula, guerrier du peuple brésilien”. Il a parlé pendant une cinquantaine de minutes devant un écran géant montrant le drapeau brésilien, symbole que les bolsonaristes s’étaient appropriés.

    Selon Lula, “le Brésil est trop grand pour être relégué au rang de paria”. Il a répété à plusieurs reprises qu’il prétendait “restaurer la souveraineté” du pays, face à “la politique irresponsable et criminelle du gouvernement”.

    Contrairement aux grands meetings de ses heures de gloire, où il montrait toute son aura de tribun, Lula, costume marine et col de chemise ouvert, s’est contenté de lire son disours, regardant assez peu le public et évitant les grandes envolées. Ses proches lui ont conseillé de montrer un visage apaisé et rassurant, après des dérapages récents qui ont fait polémique.

    Lors d’un entretien au magazine Time cette semaine, il a créé la polémique en s’en prenant au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a qualifié ce dernier de “bon humoriste [...] qui se donne en spectacle” et qui serait “aussi responsable” de la guerre dans son pays que son homologue russe Vladimir Poutine. L’ancien tourneur-fraiseur a également été épinglé pour ses déclarations controversées sur l’avortement, sur la police ou sur les classes moyennes.

    Dans le but de montrer une union sacrée pour battre Jair Bolsonaro, le candidat à la vice-présidence de Lula, Geraldo Alckmin, ancien gouverneur de centre droit de Sao Paulo, a déclaré dans son discours en vidéo conférence qu’“aucune divergence” ne pourrait l’empêcher de remplir sa “mission, la défense de la démocratie”.

    S’il n’a pas le charisme de Lula, Geraldo Alckmin, qui avait été battu par l’ex-président de gauche au deuxième tour du scrutin en 2006, est là pour rassurer l’électeur du centre, de la droite modérée, et les milieux d’affaires.

    La revanche de Lula

    Testé positif au Covid-19 vendredi, c’est de chez lui, en visioconférence, qu’il a participé au lancement de la campagne. “Lula est aujourd’hui le seul qui peut nouer une alliance pour un grand front démocratique”, assure l’avocat Alexandre Pupo, 29 ans, qui a assisté avec enthousiasme aux discours.

    Dès la semaine prochaine, Lula va partir en campagne et sillonner le pays ―comme le fait depuis des mois le président-candidat Bolsonaro― en commençant par l’État du Minas Gerais (sud-est). “S’il veut vraiment gagner l’élection, Lula doit aller dans la rue, comme Bolsonaro, être plus près des électeurs”, dit à l’AFP Sylvio Costa, fondateur du site Congresso em foco.

    La présidentielle des 2 et 30 octobre témoignera de l’extrême polarisation de l’immense pays émergent de 213 millions d’habitants. L’ancien syndicaliste estime que son héritage ―réduction des inégalités, politiques sociales, promotion de l’éducation― a été “détruit, démantelé”.

    “Je crois être capable de faire plus et de faire mieux que ce que j’ai déjà fait”, a-t-il dit à Time. Cette nouvelle candidature a un goût de revanche pour l’ex-président, dont le bannissement de la course en 2018 avait permis l’élection facile de Jair Bolsonaro.

    Alors qu’il était emprisonné un an et demi pour corruption jusqu’en novembre 2019, la carrière politique de l’ex-métallo semblait terminée. Jusqu’à ce que la Cour suprême annule ses condamnations en mars 2021.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Carnaval de Rio est de retour et avec lui ses paillettes et ses messages contre le racisme