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      ChatGPT n’est-il entrainé qu’en anglais, comme l’affirme Mélenchon ?

      news.movim.eu / Numerama · Monday, 6 November - 16:53

    Mélenchon

    Jean-Luc Mélenchon a remis en cause la manière dont ChatGPT a été entraîné, en affirmant qu'il ne s'est basé que sur des textes anglais. La réalité technique est différente. Si le corpus inclut essentiellement de l'anglais, d'autres langues ont servi à préparer le chatbot. [Lire la suite]

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      Popularité politique : qui gagne et qui perd sur Twitter ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 19 April, 2023 - 02:50 · 9 minutes

    Un an après le premier tour des présidentielles, nous mettons à jour notre étude de popularité à travers l’analyse toute simple de la progression des abonnés sur Twitter des principaux femmes et hommes politiques français déjà présents sur le devant de la scène en 2022.

    Les fondements de l’approche

    Twitter est décrié. Pourtant, même si l’on constate une forte baisse de l’engagement lorsqu’on est un utilisateur lambda, il n’en demeure pas moins que le média social repris par Elon Musk a en quelque sorte remplacé l’AFP ! Chaque personnalité y développe son propre canal de communication quasiment indispensable pour diffuser ses annonces, ses communiqués, son actualité.

    Personnalités politiques #abonnés au 03/04/2022 #abonnés au 09/04/2023 Croissance des abonnés Progression en nombre
    Bardella 145 920 287 791 97,2 % 141 871
    Rousseau 75 442 118 286 56,8 % 42 844
    Di Visio 194 231 278 127 43,2 % 83 896
    Ruffin 295 728 398 183 34,6 % 102 455
    Lisnard 83 097 109 750 32,1 % 26 653
    Corbière 128 814 165 433 28,4 % 36 619
    Darmanin 313 207 397 100 26,8 % 83 893
    Dupont-Aignan 308 455 390 892 26,7 % 82 437
    Villiers 157 278 193 518 23,0 % 36 240
    Retailleau 90 624 106 342 17,3 % 15 718
    Piolle 63 845 74 799 17,2 % 10 954
    Ciotti 224 463 262 134 16,8 % 37 671
    Macron 8 060 453 9 314 657 15,6 % 1 254 204
    M. Onfray TV 99 351 113 493 14,2 % 14 142
    Maréchal 468 888 533 697 13,8 % 64 809
    Le Maire 620 734 687 346 10,7 % 66 612
    Philippot 341 194 375 544 10,1 % 34 350
    Mélenchon 2 436 344 2 671 934 9,7 % 235 590
    Jadot 103 810 112 247 8,1 % 8 437
    Le Pen (Marine) 2 715 124 2 909 534 7,2 % 194 410
    Zemmour 384 492 405 323 5,4 % 20 831
    Lagarde (BCE) 727 362 764 085 5,0 % 36 723
    Philippe 900 833 945 009 4,9 % 44 176
    Wauquiez 361 185 376 537 4,3 % 15 352
    Pécresse 450 538 467 806 3,8 % 17 268
    Bertrand 206 086 209 868 1,8 % 3 782
    Hidalgo 1 546 338 1 555 734 0,6 % 9 396
    Montebourg 441 264 437 803 -0,8 % -3 461
    Taubira 833 058 824 399 -1,0 % -8 659
    Barnier 230 058 225 252 -2,1 % -4 806

    Il y aurait près de 13 millions d’utilisateurs français actifs chaque mois sur Twitter. Certes, les seniors y sont sous-représentés mais ces chiffres en millions font de Twitter un média social populaire.

    À titre d’illustration, Kylian Mbappé voit son audience progresser en un an de plus de 4,6 millions de followers ! Nul doute que les 12,2 millions de Français et étrangers qui le suivent appartiennent à toutes les catégories de la population, à toutes les tranches d’âge !

    Étudier les audiences des candidats à l’émission de télé crochet « The Voice » permet de déterminer les gagnants avec pas mal de chances de succès (puisque c’est le vote du public qui prime). Alors plutôt que de lire des sondages plus ou moins orientés, faisons un tour d’horizon des progressions et nombre d’abonnés sur Twitter des principaux hommes politiques. Nous commencerons par les « portés disparus », par la « big league » puis balayerons le champ politique de la gauche à la droite et terminerons sur un coup de zoom sur le seul libéral référencé, David Lisnard.

    Les portés disparus

    Montebourg, Taubira, Barnier… autant de personnalités qui sont rangées des voitures.

    Sans surprise, ils perdent chacun quelques milliers de followers . Hidalgo progresse mais de façon minime… Ces résultats cohérents confirment le bon sens de l’approche que nous avons utilisée.

    Big league : Mélenchon n’a pas dit son dernier mot…

    Dans le club très fermé des plus de deux millions de followers (où l’on retrouve Sarkozy avec 2,36 millions de followers et Hollande avec 2,32 millios) Mélenchon progresse finalement davantage que Le Pen (9,2 % contre 7,8 %).

    Marine Le Pen reste la personnalité politique la plus suivie derrière Macron. Emmanuel Macron bénéficie quant à lui de son statut présidentiel et très probablement de l’élan de l’élection de 2022. Sa progression de 15,6 % lui fait gagner 1,25 million de followers. À noter que cette progression ne se concentre certainement pas sur des followers uniquement français étant donné sa stature internationale.

    … comme l’extrême gauche

    Sandrine Rousseau , la révélation politique de l’année 2022, poursuit sa progression. Deuxième du classement en progression, elle se rapproche des 120 000 abonnés. François Ruffin fait également fort. Avec 34,6 % de progression (quatrième plus forte progression), le dauphin de Mélenchon tutoie désormais les 400 000 followers.

    Alexis Corbière continue son chemin et progresse d’un honorable taux de 28,4 % (165 433 followers ). Citons aussi la députée Mathilde Panot, qui n’était pas dans le panel l’an dernier. Elle a déjà 179 500 abonnés. Le plus jeune député de France, Louis Boyard , bénéficie déjà de 194 800 followers.

    L’agit-prop et les propos musclés semblent donc fonctionner. Les éléctions législatives de 2022 et la séquence de la réforme des retraites expliquent en partie ces bons scores. Si les présidentielles avaient lieu aujourd’hui, il faudrait bien compter sur la gauche dure.

    Où est passée la PS compagnie ?

    Les poids lourds du PS sont des poids plume sur Twitter.

    L’éphémère Premier ministre Bernard Cazeneuve détient 232 745 followers . Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, culmine à 127 785 followers . Avec 23 099, son concurrent malheureux Nicolas Mayer-Rossignol a encore énormément de chemin à parcourir… Bref, le PS est cliniquement mort sur Twitter.

    Majorité présidentielle : Édouard Philippe proche du haut du panier

    Pas de quoi pavoiser sur la progression de l’ancien Premier ministre (4,9 %). Cependant, telle la tortue, Philippe n’est plus qu’à 55 000 de la barre du million de followers. La marque Édouard Philippe est connue. Son alopécie (maladie auto-immune) le rend touchant. Il s’impose bien comme un produit de grande consommation électorale.

    Les récents sondages (Ifop-Fiducial Le Figaro Magazine du 7/04/23) confirment que Bruno Le Maire est le ministre le plus « bankable » du gouvernement. Avec 18 % d’intentions de vote au premier tour, il fait moins bien qu’Édouard Philippe (26 %) mais beaucoup mieux que Darmanin (11 %). On retrouve cette tendance dans notre baromètre. Le Maire fait une progression de plus de 10 % et franchira très prochainement le cap des 700 000 followers . Il devance désormais le vieux routier François Bayrou, avec ses 681127 followers .

    Gérald Darmanin passe pour un adepte de son maître Sarkozy avec des coups médiatiques et du mouvement. Sa progression de 26,8 % est honorable et lui permet de tutoyer la barre des 400 000.

    Et les autres ministres ?

    Ces ministres n’étaient pas suivis dans les baromètres précédents. Le statut de porte-parole et d’ex ministre de la Santé en période d’épidémie profite à Olivier Véran (487 364 followers ).

    Dupond-Moretti bénéficie de son statut de star grande gueule (244 690). Gabriel Attal, pourtant très médiatique, reste relativement peu suivi (147 354). Serait-il trop lisse ? Très médiatique pendant la séquence réforme des retraites, Olivier Dussault n’atteint modestement que 59 443.

    Les Républicains version brasse coulée

    L’accession d’ Éric Ciotti à la présidence de LR laissait envisager une jolie progression. Certes, il ne fait pas du surplace avec ses 16,8 % mais il reste en ligue 2 avec à peine 263 000 followers. On peut même anticiper qu’il aborde une phase de faux plat vu le manque de lisibililté de ses positions sur la réforme des retraites.

    Laurent Wauquiez a choisi de prendre de la distance. Campant sur ses positions régionales, il joue au futur homme providentiel qui, loin des projecteurs, va à la rencontre de la France profonde ou fait des déplacements ciblés à l’étranger. Tout cela est savamment orchestré et mis en image pour être diffusé sur les médias sociaux. Résultat ? Raté ! Une progression insignifiante de 4,3 %. Il lui manque encore plus de 120 000 followers pour être dans le club des plus de 500 000. De quoi s’inquiéter sur son positionnement ? Qui ne se frotte pas à des coups d’éclat, à l’actualité ou aux grands médias, n’existe pas.

    Notons que Valérie Pécresse ne disparaît pas totalement des radars. Son statut de présidente de région lui permet de gagner quelques followers avec une progression modeste mais réelle de 3,8 %. Le solide sénateur Bruno Retailleau conserve un fort déficit de notoriété. Certes il progresse de 17,3 % mais avec seulement 106 342, il reste mal classé.

    Xavier Bertrand ne se remet pas de son échec aux Primaires. C’est l’encéphalogramme plat (+1,8 %).

    À droite toute : Bardella grand gagnant du baromètre

    Nous l’avions montré dans notre précédent baromètre, le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine avait marqué un coup d’arrêt à la progression spectaculaire opérée par l’ancien journaliste depuis l’été 2021. Manifestement Éric Zemmour n’imprime toujours pas. Nous verrons dans les prochains mois si grâce à son dernier livre son retour sous les projecteurs produit des effets. Mais ce n’est pas le cas pour le moment. Sa progression se limite à 5,4 % et il reste en deuxième division, à peine au dessus de la barre des 400 000.

    Son adjointe Marion Maréchal s’en sort mieux avec une progression de 13,8 % et 533 697 followers. Des arguments qui pourraient pencher en sa faveur pour prendre la tête de liste de Reconquête aux élections européennes.

    Notons que Dupont-Aignan , pourtant discret, progresse de 26,7 % à 390 892 followers. L’anti pass Di Vizio, toujours très offensif reste très visible sur Twitter (sur le podium des progressions à 43,2 % ce qui lui permet d’atteindre 278 127 followers ) même si le covid n’est plus d’actualité. Dans une moindre mesure, Philippot fait aussi un score honorable (+10,1 %).

    Et le vainqueur toute catégorie en termes de dynamique est… Jordan Bardella qui a quasiment doublé son nombre d’abonnés et enregistre ainsi la plus forte progression de ce classement. Son accession à la présidence de parti lui réussit mieux qu’à Ciotti. S’il continue sur ce rythme, Bardella va s’installer progressivement dans la catégorie des poids lourds du paysage politique français.

    Lisnard, la route encore longue vers la staritude

    Cela réjouira les libéraux, David Lisnard est en dynamique. Il se place dans le top 5 des progressions en pourcentage (32,6 %). Le résultat d’un parcours sérieux, d’une médiatisation croissante. Mais avec seulement 109 750 followers il reste très très loin des têtes de série.

    Que lui conseiller s’il veut passer le cap des 500 000 puis tutoyer les sommets à l’horizon 2027 ? Santé, système éducatif, délivrance de papiers d’identité, police & justice… C’est « merde in France » pour reprendre le titre d’une chanson de Jacques Dutronc datant de 1984. Sur ces sujets, David Lisnard doit certes continuer à labourer le terrain intellectuel : tribunes et pourquoi pas publication d’essais, mais il doit délivrer des interventions musclées, repérables et compréhensibles par un très large public (ce qu’il avait fait lors de l’agression d’une femme âgée par un mineur à Cannes en septembre dernier).

    Choisir les thèmes pour lesquels des solutions simples et libérales existent. Être disgressif dans sa communication en cherchant à frapper les esprits sur des médias populaires (TPMP en particulier). Faire des capsules vidéo courtes pour rediffuser ensuite sur les médias sociaux les moments les plus frappants de ses interventions. Certes, l’ambitieux président de l’association des Maires de France attend probablement son heure et évite de trop s’exposer pour le moment. Mais au delà du cercle des « early adopters » une notoriété « mass market » met du temps à se construire. Il faut lâcher les coups sur la durée, la prudence n’est pas de mise.

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      Retraites : l’inconscience des opposants

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 9 March, 2023 - 03:40 · 3 minutes

    L’agitation autour de la réforme des retraites est surtout politique. Son aspect essentiel est le refus de regarder en face la réalité économique et démographique. Les militants politiques ou syndicaux brandissent le chiffre des deux-tiers d’opposants à la réforme parmi les personnes interrogées par les sondeurs. C’est de bonne guerre mais sans signification réelle. Se prononcer contre deux années supplémentaires de travail sans avantage corrélatif est assez naturel. Il est donc nécessaire de rappeler de temps à autre les fondamentaux, noyés sous le verbiage politicien.

    Impitoyable démographie

    Première évidence : le vieillissement accéléré de la population au XXI e siècle. Un consensus existe sur le sujet. Et puisqu’il s’agit de retraites par répartition, les actifs doivent prendre en charge les retraités. Les pensions sont payées par les cotisations des actifs.

    Le montant global des pensions à verser résulte de deux facteurs.

    Le premier est la durée totale de versement, qui dépend de l’âge de départ à la retraite et de l’espérance de vie. L’espérance de vie augmentant, il faut nécessairement agir sur l’âge de départ.

    Le deuxième facteur déterminant la charge globale de financement des pensions est évidemment le montant des retraites versées. Plus elles sont élevées, plus le prélèvement sur les actifs est important.

    Le refus des Français d’augmenter l’âge de départ aura donc une conséquence inéluctable : une forte baisse du niveau des pensions. En 2020, selon l’INSEE , le rapport démographique était déjà de 1,67 cotisant par retraité. Chaque cotisant pourra-t-il supporter la charge complète d’un ou deux retraités en 2040 ou 2050 ? Avec le montant actuel des retraites, la réponse est non. Il faudra donc le baisser sévèrement.

    Cruelles réalités économiques

    À cet aspect démographique, il convient d’ajouter une évolution économique défavorable.

    La croissance ne retrouvera pas ses niveaux de l’après-guerre (6 % par an en moyenne). Le dynamisme est désormais en Asie : Inde, Chine, Taïwan, Corée du Sud.

    L’énorme dette publique accumulée rendra tout retour à la compétitivité très difficile. La France a vécu très au-dessus de ses moyens en s’endettant depuis quatre décennies pour financer des dépenses courantes et non des investissements. L’addition va lui être présentée dans les dix ou vingt ans qui viennent.

    Il faut se réveiller au lieu de revendiquer des avantages nouveaux comme la retraite à 60 ans (RN et LFI).

    Les politiciens surfent sur l’ignorance

    Le refus des Français de travailler plus longtemps résulte de l’ignorance des enjeux.

    La situation décrite précédemment est parfaitement connue des dirigeants mais l’opportunité politique est telle qu’il faut absolument qu’ils la saisissent. Il est élémentaire de tromper le plus grand nombre en masquant les concepts fondamentaux et en agitant quelques promesses démagogiques.

    La gauche espère ainsi retrouver un souffle qui lui manque depuis de nombreuses années. Pure illusion.

    La droite de gouvernement (LR) se divise sur une réforme qu’elle réclame depuis des lustres. Piteuse politique.

    On ne réclame rien à ses enfants

    Ajoutons un dernier élément, jamais évoqué. Il est bien clair que dans l’esprit des manifestants et opposants le rêve d’une retraite par répartition d’un montant satisfaisant s’ajoute au refus de travailler un peu plus longtemps. Autrement dit, ils revendiquent une charge nettement plus importante à supporter par leurs enfants ou petits-enfants. Sur ce point, seuls les leaders sont des hypocrites. Les pauvres bougres qui défilent n’ont même pas conscience qu’ils veulent infliger à leurs enfants devenus actifs une charge financière insupportable.

    Le vieux Mélenchon, usé par des décennies de militantisme et des échecs répétés à l’élection présidentielle, sombre dans le cynisme avec un slogan adressé aux étudiants et lycéens : « Bloquez tout ».

    Quel manque de noblesse ! Exiger de ses enfants une prise en charge financière future encore plus lourde après leur avoir laissé une dette abyssale ! Les plus ingénus évoqueront la solidarité intergénérationnelle. J’ai vraiment envie de leur demander si l’État-providence leur a fait perdre à ce point toute clairvoyance . On ne réclame rien à ses enfants, on les éduque de son mieux puis on leur transmet ce qu’on peut, matériellement, culturellement, spirituellement. On accepte ce qu’ils ont la générosité de nous accorder. Ensuite, on s’efface avec autant de dignité que possible.

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      Le coût de la campagne présidentielle 2022 des 12 candidats révélé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 11:36 · 2 minutes

    Emmanuel Macron lors de son meeting du 16 avril à Marseille (illustration). Emmanuel Macron lors de son meeting du 16 avril à Marseille (illustration).

    POLITIQUE - L’heure des comptes de la campagne présidentielle a sonné. Et à ce jeu, c’est Emmanuel Macron qui occupe la première place. Le chef de l’État a été le candidat le plus dépensier avec près de 17 millions d’euros, soit près de 20 fois plus que l’iconoclaste Jean Lassalle , selon les comptes de campagne électorale publiés ce mardi 19 juillet au Journal officiel .

    Le président réélu le 24 avril a dépensé 16,7 millions d’euros dans la campagne, exactement comme en 2017, indiquent les comptes de campagne électorale des 12 prétendants à l’Élysée, tels que déposés fin juin auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui doit les éplucher d’ici à la fin de l’année.

    Emmanuel Macron devance la candidate LR Valérie Pécresse qui a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait d’ailleurs lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d’euros . Tous deux devancent le troisième homme de l’élection présidentielle, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a déboursé 13,7 millions d’euros.

    Le Pen et Zemmour au coude à coude

    Battue au second tour par Emmanuel Macron, la RN Marine Le Pen a investi 11,5 millions d’euros dans sa campagne. Elle est pratiquement au coude à coude avec le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, arrivé quatrième au premier tour, qui a déboursé près de 11 millions d’euros.

    La socialiste Anne Hidalgo, dont le parti avait anticipé un score inférieur à 5%, n’a dépensé que 3,7 millions d’euros, contre un peu plus de 15 millions en 2017 pour celle de Benoît Hamon. L’écologiste Yannick Jadot, également sous la barre des 5%, a investi 5,2 millions d’euros dans la campagne. Toujours à gauche, le communiste Fabien Roussel a dépensé 4,02 millions d’euros.

    Le candidat qui a le moins dépensé est Jean Lassalle, qui s’est fait le porte-parole des campagnes lors de la campagne électorale, avec à peine plus de 813.060 euros. Il est suivi de près par le NPA Philippe Poutou (819.686 euros), puis le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (871.410) et la LO Nathalie Arthaud (891.098 euros).

    Le plafond des dépenses était établi cette année à 16.851.000 euros pour les candidats présents au premier tour, et 22.509.000 euros pour les candidats qualifiés pour le second tour.

    Verdict fin décembre

    La Commission des comptes de campagne rendra sa décision sur chacun des comptes vers la fin décembre. Jusqu’à présent, elle n’a approuvé qu’un seul compte du premier coup, celui du NPA Olivier Besancenot en 2007.

    En 2012, il avait rejeté ceux du président sortant Nicolas Sarkozy qui, comme Valérie Pécresse, avait lancé un appel aux dons. Les remboursements s’élèveront au maximum à 800.423 euros pour les candidats n’ayant pas atteint la barre des 5%; 8.004.225 euros pour les autres candidats présents au premier tour; 10.691.775 euros pour les candidats concourant au second tour.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les “Uber files”, Macron assume tout et Le Maire le soutient

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      Olivier Faure, la renaissance du patron du PS à la sauce Nupes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 17:12 · 6 minutes

    Quatre ans après son arrivée à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure est désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès. Quatre ans après son arrivée à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure est désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès.

    POLITIQUE - La rose reprend des couleurs. À gauche, Olivier Faure est en train de s’imposer comme l’un des hommes forts de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale . Il fallait le voir, lundi, à l’Assemblée nationale récolter les longues ovations de ses collègues , en défendant avec véhémence leur motion de censure. Le patron du Parti socialiste est sorti vainqueur à l’applaudimètre.

    Un élan inattendu pour celui qui promettait la “renaissance” du PS moribond au moment de prendre la suite de Jean-Christophe Cambadèlis en 2018. Quatre ans plus tard, le voilà désormais chouchou des Insoumis, copain avec Mélenchon, et influenceur politique à succès.

    “À chaque fois qu’Olivier éternue, il y a 2000 personnes qui twittent ‘bravo’”, s’amuse un proche du premier secrétaire, cité par l’AFP, satisfait de voir les roses s’affirmer au sein de la Nupes. Une bonne passe, idéale pour le Parti socialiste, après le camouflet de sa candidate, Anne Hidalgo, à la présidentielle... et sans doute plus encore pour le principal intéressé, pas malheureux de prendre la lumière.

    Pendant longtemps, je me suis restreint parce que je voulais être au point d’équilibre entre les différentes sensibilités. Olivier Faure, premier secrétaire du PS sur LCI

    Le député de 53 ans, plutôt discret lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, reconnait lui même une forme de libération. “Pendant longtemps, je me suis restreint parce que je voulais être au point d’équilibre entre les différentes sensibilités”, a-t-il confié sur LCI, mardi 12 juillet dernier, au lendemain de son discours remarqué contre la Macronie. “Le moment est venu de dire les choses et d’affirmer ce que nous sommes.”

    Force est de constater que son expression a effectivement changé. Son discours, offensif, lundi, au cours duquel il a intimé à la majorité de se “taire” sur fond d’alliance tacite avec le Rassemblement national en est un parfait exemple.

    Changement de ton ou de fond?

    “On le sent mieux, plus à l’aise dans ses pompes”, constate un bon connaisseur du PS, pour qui l’état d’esprit d’Olivier Faure version printemps n’a rien à voir avec celui de la version automne. “On va dire qu’il ne débordait pas d’enthousiasme”, se souvient celui qui a participé à la campagne -délicate- d’Anne Hidalgo, aux côtés du premier secrétaire, en maniant l’euphémisme, “là, il croît en ce qu’il fait.”

    Olivier Faure copie les attitudes de la France insoumise. Stéphane Le Foll, maire (PS) du Mans anti-NUPES

    D’où lui vient alors ce nouveau souffle? Certains de ses détracteurs à gauche lui reprochent un changement de ligne politique opportuniste. D’autres, parfois les mêmes, une allégeance à la France insoumise. Pour Stéphane Le Foll, le maire du Mans, Olivier Faure “copie les attitudes de la France insoumise” après s’être “aligné” sur son programme. “Il a été pris d’une colère il n’y a pas très longtemps et s’est mis à parler extrêmement fort pour une fois”, a ainsi ironisé l’ancien ministre de François Hollande, résolument anti-Nupes, mercredi sur Europe 1, en référence à l’envolée du chef des roses à l’Assemblée.

    Rien de tout cela pour l’intéressé qui ne cesse de se défendre de toute inféodation à la formation mélenchoniste. “Je ne vois pas la différence avec la ligne sociale-démocrate que vous décrivez et ce que je dis aujourd’hui (...) je suis clairement à gauche, je le dis, je n’ai pas de complexe à entretenir”, a-t-il répondu à la journaliste Élisabeth Martichoux qui lui demandait s’il avait radicalisé ses positions.

    Adoubé par les Insoumis

    Lui parle plutôt de l’enthousiasme que soulève l’Union des gauches. “Des gens me klaxonnent dans la rue pour me dire merci. C’est sacrément nouveau!”, expliquait-il, rayonnant, au HuffPost dès l’entre-deux-tours des élections législatives, convaincu d’avoir opté pour la meilleure des stratégies en topant avec Jean-Luc Mélenchon et les autres partis de gauche.

    Et pour l’instant, ça marche. Les voix dissidentes au PS se tarissent ou peinent à exister et la Nupes est conquise. Les Insoumis en tête. Antoine Léaument, le député essonnien, membre de la nouvelle génération LFI au Palais Bourbon n’hésite pas à saluer ses prises de position en citant Robespierre... Qui imaginait cela il y a quelques mois entre la jeune garde insoumise et le chef socialiste?

    Pour le député (LFI) du Nord, David Guiraud, le secrétaire national du PS “a réussi cet exploit de mettre derrière lui l’époque où on le renvoyait sans cesse au bilan de Hollande.” Les applaudissements de ses collègues à l’Assemblée le confirment, l’enthousiasme de la communauté insoumise sur les réseaux sociaux, aussi. “Il est bon Olivier Faure”, salue encore le nouvel élu dans les colonnes du Parisien .

    "Quand on n'arrive pas à trancher entre ses enfants, il est toujours plus facile de choisir son neveu. L'entourage d'Olivier Faure sur Mélenchon

    Une forme de suite logique. Les députés mélenchonistes adoubent le socialiste, dans le sillage de leur chef de file. Le troisième homme de la présidentielle a rapidement affiché sa proximité avec Olivier Faure une fois les tractations unionistes conclues, après s’être “profondément ignorés” pendant des années, selon les mots du tribun de 70 ans au HuffPost fin juin.

    Une “bromance” inattendue ... et le signe d’un passage de témoin entre les deux hommes? Si la succession de Jean-Luc Mélenchon à la tête de la toute jeune -et fragile- Nupes n’est pas encore une question, une chose est sure, le patron des socialistes prend de l’épaisseur au sein de l’alliance. “Quand on n’arrive pas à trancher entre ses enfants, il est toujours plus facile de choisir son neveu”, ne peut s’empêcher de glisser son entourage quand on l’interroge sur les liens entre les deux hommes.

    Le député, qui remet son poste de premier secrétaire en jeu à la fin de l’année, a de la suite dans les idées. Il n’oublie pas de faire la promotion du Parti socialiste entre ses ”éternuements” sur Twitter. Une pêche aux adhérents pour profiter de ce nouvel élan. Quant aux ambitions personnelles, certains se chargent d’en avoir pour lui, avec plus ou moins de sérieux. Le même réseau social a vu fleurir son premier visuel “Faure 2027”, façon “Obama 2012″. Une plaisanterie, pour l’instant.

    À voir également sur Le HuffPost: Faure avait tellement de choses à dire à l’Assemblée qu’il s’est fait couper le micro

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      La NUPES, une alliance fragile de partis en trois indices

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 12:08 · 7 minutes

    Ces trois indices montrent que l'unité de la NUPES sera un combat Ces trois indices montrent que l'unité de la NUPES sera un combat

    POLITIQUE - L’avertissement du chef de bord. Jean-Luc Mélenchon, le leader de la NUPES , l’alliance des gauches à l’Assemblée nationale s’exprime dans un entretien à Libération , ce vendredi 8 juillet, et met en garde ses petits camarades contre toute désaffection. Gare à celui qui veut quitter la nouvelle coalition.

    “Désormais, il en coûtera très cher de descendre du train. Cela vaut pour tout le monde. Y compris pour nous insoumis”, fait valoir le troisième homme de la dernière présidentielle, pour qui cette union a “permis de dénouer une crise qui durait depuis une génération” à gauche.

    Pour l’instant, l’attelage semble tenir, malgré son score relativement décevant au soir du second tour des élections législatives . Comme un symbole, les différents partis qui forment la NUPES déposent une motion de censure commune contre le gouvernement d’Elisabeth Borne . Un premier motif de satisfaction après le refus des partenaires des insoumis de former un groupe unitaire à l’Assemblée nationale. Car derrière cette bonne entente, plusieurs épisodes montrent qu’il n’en faut pas beaucoup aux wagons de la coalition pour tanguer.

    Comme un doute sur la censure

    Sur leur premier texte, déjà. S’ils peuvent compter sur le soutien de leurs partenaires, les Insoumis ont passé du temps à les convaincre sur la motion de censure. “Je souhaite que toutes les décisions que nous prenons au nom de la Nouvelle union populaire écologique et sociale se prennent en commun”, expliquait ainsi Olivier Faure, le patron des socialistes, le 20 juin, “et non pas du seul fait des uns ou des autres”, un brin agacé par l’empressement de la France insoumise.

    Depuis, les différents chefs à plume se sont retrouvés autour d’une table pour aboutir à “une motion de défiance”, à mi-chemin entre la motion de censure et le vote de confiance. Une façon d’arrondir les angles -qui ne change rien sur la nature de la procédure- pour contenter le plus grand nombre. La socialiste Valérie Rabault, qui a pris ses distances avec la NUPES à plusieurs reprises, et qui aurait pu ne pas co-signer le texte selon l’AFP, s’y est finalement pliée.

    Le seul réfractaire vient, malgré tout, de ses rangs, en la personne de Dominique Potier. Le député de Meurthe-et-Moselle, membre du groupe PS, élu presque malgré lui avec le soutien de l’alliance des gauches, a refusé de s’associer à la motion de défiance. Comme le début d’un vent de fronde? “Il y a des débats en interne”, a ainsi résumé le chef des roses Boris Vallaud en présentant le texte, lundi après-midi, mais “la majorité a décidé de se rallier à cette proposition.”

    Différences de ton

    Censure ou défiance, le choix sémantique de la NUPES révèle aussi une différence de ton, entre des socialistes et écolos plus mesurés dans leurs expressions, que les insoumis. Quitte à engendrer quelques crispations. La journée de mercredi, celle du grand oral d’Elisabeth Borne à l’Assemblée nationale, est en cela un bon exemple, dans l’hémicycle et en dehors.

    À la tribune, c’est la dirigeante du groupe LFI, Mathilde Panot, qui s’est montrée la plus offensive pour fustiger la “stratégie” du “sauve qui peut” d’Elisabeth Borne, laquelle venait de prononcer son discours de politique générale. En Macronie, “l’essentiel est de simuler la démocratie pour mieux la bafouer”, a par exemple attaqué la députe du Val-de-Marne, en ciblant également le “forfait moral et politique” de la majorité à travers son vote pour l’élection de deux vice-présidents issus du Rassemblement national à l’Assemblée.

    Une charge qui fait écho à l’action organisée quelques minutes plus tôt par des députés LFI devant le Palais Bourbon. Masques sur la tête, une poignée d’élus a célébré le faux mariage d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen puis l’enterrement du “front républicain”.

    De quoi décontenancer certains de leurs camarades... soucieux de ne pas être associés de trop près à ce genre de démonstration. “Ils ont l’habitude (...) et on peut leur reconnaître un certain talent”, s’amuse un député écolo bien que pas très fan de ce happening “un peu gênant” . “Le problème désormais c’est que toute la NUPES est associée à ça, sans distinction”, nous dit l’élu en parlant de “vision” différente du mandat de député.

    Des critiques stratégiques

    Une simple question de forme? Sans doute, sur ce point, mais les critiques perlent également sur le fond. Fabien Roussel, avant sa valse-hésitation sur la possibilité d’envoyer des communistes au gouvernement, n’a pas perdu de temps pour évoquer les “limites” de l’alliance des gauches.

    Celui qui a pris soin de s’afficher sur aucune des photos de famille de la NUPES pendant la campagne électorale a regretté, dès le soir du second tour, la stratégie de la Nouvelle Union, qui ne parle, selon lui, qu’à “une partie de la France, celle des villes et non celle de la ruralité”. “Ça n’a pas empêché non plus l’extrême droite de progresser fortement, et ça, ça m’interpelle, ça me questionne (...) On voit bien que nous avons atteint des limites dans ce que nous sommes en train de faire”, expliquait-il à ce moment-là.

    Surtout, le communiste, toujours prompt à faire entendre sa petite musique personnelle, n’est pas seul sur ce crédo. “Nous nous sommes entendus mais je constate qu’on n’a pas gagné les élections, donc ça veut dire qu’il faut travailler”, estime ainsi Boris Vallaud, le chef des socialistes à l’Assemblée, sur le site de 20 Minutes ce vendredi.

    Pour lui, la NUPES “doit continuer à bosser” sur “la question du décrochage économique et social des classes populaires rurales.” “Je suis d’accord avec ce que dit François Ruffin” sur ces enjeux, explique-t-il encore à propos des doutes émis par le député LFI un peu plus tôt.

    Le spectre de la dissolution

    L’élu de la Somme a déjà essayé d’orienter le débat sur l’avenir de la NUPES et sa stratégie électorale, trop tournée, selon lui, vers les urbains.  “C’est très bien d’avoir posé l’idée du troisième tour, d’une revanche sur Macron. Même si je ne pensais pas possible d’avoir une majorité”, expliquait ainsi le député-reporter dans un entretien fleuve dans les colonnes du Monde , le 22 juin dernier, en regrettant une forme “d’abandon” des “Frances périphériques, des “gilets jaunes” aux mains du Rassemblement national.

    “On ne doit pas devenir la gauche des métropoles contre la droite et l’extrême droite des bourgs et des champs, qu’on leur laisserait”, ajoutait celui qui exhorte son camp à “se retrousser les manches”, à se “concentrer sur la valeur travail”. Une forme de mise en garde... pour les prochaines échéances électorales? Elles pourraient venir plus tôt que prévu.

    Depuis les résultats des législatives, le spectre d’une dissolution pèse sur la scène politique. Agitée par Emmanuel Macron, quand il appelle ses députés à “ne pas avoir peur du risque ou du combat”, et rêvée par Jean-Luc Mélenchon pour rebattre les cartes, cette hypothèse en forme de terminus apparaît aujourd’hui comme le meilleur ciment de la NUPES. La gauche résisterait mal au déraillement de son alliance.

    À voir également sur Le HuffPost: Il n’y a que deux chefs d’opposition que Borne n’a pas cité et ça en dit long

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      Taha Bouhafs contre LFI: Jean-Luc Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"'

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 08:36 · 2 minutes

    Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"

    POLITIQUE - Le cas de Taha Bouhafs, désinvesti aux législatives après des accusations de violences sexuelles , continue d’interroger au sein de La France Insoumise. Jusqu’au chef du mouvement Jean-Luc Mélenchon qui reconnait que le système mis en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles est encore perfectible.

    Silencieux depuis son retrait des législatives, Taha Bouhafs a pris la parole pour reprocher à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations et réclamer “une procédure juste et équitable”. Jeudi 7 juillet, ses avocats ont fustigé auprès de l’AFP une procédure “hors du droit” qui “méprise gravement les droits de Taha Bouhafs”.

    Dans un entretien à Libération le même jour, Jean-Luc Mélenchon reconnait que “la situation actuelle n’est pas satisfaisante”. S’il explique ne pas être au courant des détails, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles interne de LFI garde le secret, l’ancien député estime que “le système lui-même est à la recherche de son point d’équilibre”.

    “Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire, mais nous l’assumons. Mais ça ne peut suffire”, explique Jean-Luc Mélenchon.

    “Nous ne rendons pas la justice”

    Il soutient donc la demande de Taha Bouhafs de pouvoir se défendre. “On doit pouvoir dire à la personne qui s’est plainte ‘je te crois’ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l’autre bout, d’un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l’infamie”, juge l’Insoumis. Celui-ci dit encore rechercher la bonne formule pour concilier écoute des femmes et défense des droits des accusés.

    Le parti s’est défendu en expliquant ne pas pouvoir transmettre à Taha Bouhafs “les informations envoyées à la cellule”, ni organiser une confrontation, au nom de “la volonté d’anonymat des plaignantes”. Mais “dans le respect du contradictoire, il pourra être entendu par nos instances”, a indiqué le mouvement, qui poursuit ”(son) travail de conviction auprès des plaignantes pour qu’elles saisissent la justice”, selon un communiqué diffusé le 4 juillet.

    Sur BFMTV, la députée insoumise Clémentine Autain, directement mise en cause par Taha Bouhafs, a rappelé que “les femmes qui ont témoigné ne voulaient pas que cela soit sur la place publique”. “Nous ne sommes pas la justice, nous ne rendons pas la justice”, a-t-elle poursuivi, mais elle souligne que “la justice n’arrive pas à faire son travail”.

    À voir également sur Le HuffPost: Il n’y a que deux chefs d’opposition que Borne n’a pas cité et ça en dit long

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      Pour Pap Ndiaye, la France Insoumise est à la limite de "l'arc démocratique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 07:54 · 2 minutes

    Pour Pap Ndiaye les Insoumis sont à la limite de Pour Pap Ndiaye les Insoumis sont à la limite de "l'arc républicain"

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon avait salué son arrivée rue de Grenelle, mais le ministre de l’Éducation n’a pas forcément que des éloges à faire aux Insoumis. Ce jeudi 7 juillet, invité de France Inter, Pap Ndiaye a critiqué certaines attitudes de La France Insoumise , renvoyant le mouvement “d’extrême gauche” dos à dos avec celui du Rassemblement national de Marine Le Pen .

    “Les insoumis par certaines de leurs expressions et certaines de leurs véhémences me paraissent en situation limite du point de vue de cet arc démocratique et républicain”, a déclaré notamment le ministre de l’Éducation nationale.

    Citant par exemple les discours de Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI et de Marine Le Pen, cheffe du groupe RN, à l’issue de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne , le ministre a souligné “la véhémence de leurs propos”. “On voit que se dessine un arc démocratique qui ne comprend que très difficilement ses ailes d’extrême droite et d’extrême gauche” juge Pap Ndiaye.

    Une déclaration rapidement commentée par plusieurs députés LFI dans la matinée. “Au coin les mains sur la tête”, a notamment réagi Adrien Quatennens avec ironie, alors que Bastien Lachaud a lui renvoyé Pap Ndiaye à de précédentes déclarations d’Emmanuel Macron.

    Au Palais Bourbon, mardi, Mathilde Panot avait délivré un discours virulent contre le gouvernement d’Élisabeth Borne et la politique d’Emmanuel Macron. “Comme toujours en Macronie, l’essentiel est de simuler la démocratie pour mieux la bafouer”, avait-elle lancé, fustigeant entre autres le maintien en poste de Damien Abad (finalement limogé) en dépit des accusations de tentatives de viol ou encore un gouvernement “darmanisé” où la parité est mise à mal.

    À voir également sur Le HuffPost: De LREM au RN, le soutien quasi unanime de la classe politique à Eric Coquerel

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      Mélenchon propose “une grande marche contre la vie chère” en septembre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 22:04 · 3 minutes

    Jean-Luc Mélenchon, ici lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 juillet 2022. Jean-Luc Mélenchon, ici lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 juillet 2022.

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon a estimé ce mardi 5 juillet que la crise née des élections législatives, et qui pourrait perdurer à travers un “blocage” au Parlement, “se dénouera par des élections” législatives, que la gauche unie peut à ses yeux remporter.

    Pour préparer ces nouvelles élections législatives, le leader insoumis a proposé à ses partenaires de la NUPES de lancer “une grande initiative politique”, par exemple “une grande marche contre la vie chère” en septembre, lors d’une conférence au siège du Parti ouvrier indépendant (POI) à Paris.

    Le chef de file des Insoumis a présenté un graphique selon lequel la Nouvelle union populaire écologique et sociale, qu’il a menée, “est passée très près de la victoire” aux législatives de juin.

    Ce qui a validé à ses yeux sa stratégie: “Quand on vous a dit ‘on peut gagner, élisez-moi Premier ministre’, ça voulait dire que c’était tout à fait possible”.

    Motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne

    Raillant les commentateurs politiques qui affirmaient qu’il ne croyait “pas lui-même” à la victoire, l’ancien candidat à la présidentielle a déclaré: “M. Mélenchon croit qu’on peut gagner les élections, croit que la crise doit se dénouer politiquement, et qu’elle se dénouera par des élections”.

    “Si LR ne fait pas de majorité (avec le camp présidentiel) pour verrouiller le Parlement, il y aura une dissolution, et nous affronterons la situation avec un objectif simple et clair, le même que le jour où nous allons déposer une motion de censure: les virer tous autant qu’ils sont”.

    La NUPES a annoncé ce mardi que les quatre groupes de députés qui la composent -LFI, PS, EELV, PCF- déposeraient mercredi une motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne après son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    Le tribun insoumis estime que les syndicats et les associations ne sont pas pour l’heure en mesure d’organiser une “initiative politique fédératrice”, une “grande marche” qui donnerait “le la de la rentrée”.

    “Si c’est la NUPES, le mur politique va cristalliser les capacités d’organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée”, a ajouté Jean-Luc Mélenchon.

    “Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation”, a-t-il scandé. L’ancien chef de groupe au Palais Bourbon a prévenu que “les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant”, en organisant durant l’été des “assemblées de circonscription” et des “caravanes” militantes dans les quartiers populaires.

    Pendant ce temps, lui voyagera en Amérique latine, à partir du 12 juillet. Il se rendra au Mexique, au Honduras et en Colombie, des pays où la gauche de rupture est au pouvoir, et d’où il ramènera des “leçons”.

    À voir également sur Le HuffPost : Mélenchon demande un vote de confiance pour Borne