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      Législatives 2022: Jérôme Peyrat reconnaît un "manque d'appréciation" sur sa candidature

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 09:53 · 2 minutes

    Jérôme Peyrat, ici en mars 2022, a retiré sa candidature aux législatives le 18 mai 2022. Jérôme Peyrat, ici en mars 2022, a retiré sa candidature aux législatives le 18 mai 2022.

    LÉGISLATIVES - Jérôme Peyrat, ex-candidat pour Ensemble! dans la 4e circonscription de Dordogne, aurait-il dû être investi alors qu’il avait été condamné en septembre 2020 pour violence sur son ex-compagne ? Au lendemain du retrait de sa candidature, l’intéressé reconnaît sur France Bleu ce jeudi 19 mai un “manque d’appréciation”.

    La polémique autour de son investiture -qui embarrassait aussi certains membres de la majorité - a éclaté mercredi matin, après que Stanislas Guérini a apporté son soutien au candidat sur Franceinfo. Pour le patron de LREM, Jérôme Peyrat est un “honnête homme”, incapable “de violences sur les femmes”. Ces propos ont provoqué un tollé.

    Malgré la vague de critiques venue de personnalités et de l’opposition, Jérôme Peyrat a assuré mercredi midi qu’il n’avait pas l’intention de renoncer... avant de faire marche arrière quelques heures plus tard. “J’ai pris la mesure dans l’après-midi du volume de réactions qu’il y avait, notamment sur les réseaux sociaux”, justifie ce proche d’Emmanuel Macron.

    “Un malentendu”, selon Jérôme Peyrat

    “J’ai pris la mesure qu’il y avait, beaucoup plus gravement que je ne pouvais le penser un malentendu, manifestement. Et que ma candidature, pour un certain nombre de choses sur lesquelles je peux revenir, était assimilée à celle de quelqu’un qui ne pouvait pas incarner ces valeurs-là”, poursuit-il.

    Il fait référence au combat contre les violences faites aux femmes, l’un des piliers de la grande cause du premier quinquennat d’Emmanuel Macron consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes. Jérôme Peyrat assure “souscrire” à ce combat.

    ″À partir du moment où il pourrait y avoir, par rapport à cette cause-là qui est une grande cause, un malentendu, je pense que le meilleur service que je pouvais rendre à ma famille politique, c’est effectivement de retirer cette candidature parce que je ne voulais en aucun cas affaiblir ce combat-là et cette cause-là”, détaille-t-il.

    Jérôme Peyrat a aussi été interrogé sur Jacqueline Dubois , la députée sortante qui n’avait pas été investie par LREM mais candidate avec le soutien de l’Alliance centriste, proche de la majorité. “Contrairement à ce qui a été dit par elle et d’autres commentateurs (...), je ne suis pas membre de la commission d’investiture. Je ne l’ai pas influencée pour qu’elle n’ait pas l’investiture et que je l’aie à sa place”, assure l’ex-candidat. Il n’a pas non plus indiqué s’il soutenait son ancienne adversaire, désormais seule représentante de la majorité dans la circonscription.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Le naufrage de cette candidate RN aux législatives n’est pas passé inaperçu

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      Le LREM Jérôme Peyrat retire sa candidature aux législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 18 May, 2022 - 15:09 · 3 minutes

    Jérôme Peyrat, le LREM condamné pour violences conjugales retire sa candidature aux législatives Jérôme Peyrat, le LREM condamné pour violences conjugales retire sa candidature aux législatives

    POLITIQUE - Il n’y va plus. Jérôme Peyrat, le candidat LREM aux élections législatives en Dordogne, condamné en 2020 dans une affaire de violence envers une ex-compagne (causant 14 jours d’ITT) annonce à l’Agence France Presse qu’il retire sa candidature, ce mercredi 18 mai.

    Il était au coeur d’une polémique relancée un peu plus tôt dans la journée par le patron du parti présidentiel Stanislas Guérini. Interrogé sur franceinfo, le délégué général de La République en Marche , s’est lancé dans une défense hasardeuse, et très critiquée, de l’ancien conseiller élyséen, condamné à l’époque à une amende de 3000 euros avec sursis.

    “Mauvaise foi” et “bonne conscience a peu de frais”

    “J’entends que ma candidature aux élections législatives pourrait porter atteinte à ma famille politique. Je la retire”, indique le désormais ex-candidat dans la 4e circonscription de Dordogne, avant d’ajouter, toujours auprès de l’AFP: “J’invite chacune et chacun à regarder précisément les faits qui me sont reprochés, la décision de justice et les autres décisions prises dans cette affaire”.

    Selon France Bleu, son ex-compagne avait quant à elle écopé d’amendes de 500 et 800 euros pour des appels et SMS malveillants à Jérôme Peyrat et à des proches.

    “L’alliance de la mauvaise foi, des raccourcis partisans et de la bonne conscience a peu de frais, amplifiée par des canaux digitaux où l’anonymat le dispute à l’ignorance des procureurs d’occasion, amalgame un épisode de ma vie sur lequel je me suis largement expliqué, avec une violence qui m’est totalement étrangère”, affirme encore celui qui est maire de La Roque-Gageac (en Dordogne) dans un communiqué.

    Son investiture a provoqué des secousses jusque dans la majorité avec la candidature dissidente de la députée LREM sortante Jacqueline Dubois. Elle a également éclaboussé le patron des marcheurs Stanislas Guerini pour ses propos tenus quelques heures plus tôt.

    Guérini change de pied

    Le responsable LREM a décrit Jérôme Peyrat comme “un honnête homme. Je ne crois pas qu’il soit capable de violences sur les femmes”, avait-il estimé: “Si j’avais la conviction ou même le soupçon qu’on a affaire à quelqu’un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n’aurais accepté cette investiture-là”.

    Des propos qui ont fait bondir l’opposition, notamment la LFI Mathilde Panot, qui a dénoncé une “honte” et un “naufrage”... au point de provoquer le rétropédalage du marcheur en chef.

    “Je mesure que les propos que j’ai tenus ce matin (...) ont pu heurter et blesser”, a ainsi réagi dans l’après midi Stanislas Guerini sur Twitter. “Je veux réaffirmer ici avec force un engagement total de la majorité présidentielle pour soutenir la libération de la parole des femmes”. “Pour ne laisser aucune place à l’ambiguïté sur nos engagements, j’ai échangé avec Jérôme Peyrat ce jour, et nous avons convenu ensemble qu’il retire sa candidature”, conclut Stanislas Guerini.

    Dans le sillage du mouvement MeToo, les accusations de violences faites aux femmes ont surgi de manière inédite dans la campagne des législatives de juin: outre le retrait de Taha Bouhafs à LFI, plusieurs candidats sont sous le feu des critiques.

    À voir également sur Le HuffPost: À Besançon, le boulanger Stéphane Ravacley en campagne pour les législatives

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      Aux législatives, le cas Jérôme Peyrat embarrasse la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 18 May, 2022 - 13:56 · 4 minutes

    Jerôme Peyrat photographié lors des élections municipales de 2014 Jerôme Peyrat photographié lors des élections municipales de 2014

    POLITIQUE - C’est ce qui s’appelle “remettre une pièce dans la machine”. Ce mercredi 18 mai sur franceinfo, le délégué général de La République en Marche, Stanislas Guérini , s’est lancé dans une défense hasardeuse du candidat Jérôme Peyrat, investi, un temps, par la majorité présidentielle dans la 4e circonscription de Dordogne. Une investiture qui est mal passée, le maire de La Roque-Gageac ayant été condamné en septembre 2020 à une amende de 3000 euros avec sursis dans une affaire de violence envers une ex-compagne.

    Mise à jour: depuis la publication de notre article, Jérôme Peyrat a annoncé retirer sa candidature aux législatives .

    Symbole désastreux, cet ex-UMP, conseiller influent dans l’appareil macroniste, a été désigné au détriment de Jacqueline Dubois , députée LREM sortante. Évincer une femme au profit d’un homme condamné pour violences conjugales: une démarche qui s’accommode mal de l’égalité homme femme, érigée “grande cause du quinquennat” écoulé (et à venir) par Emmanuel Macron. Surtout quand Stanislas Guérini se dit “infiniment convaincu” que Jérôme Peyrat n’est pas “capable de violences”, malgré les 14 jours d’Incapacité Temporaire Travail (ITT) qui ont été octroyés à l’ex-compagne du candidat au moment des faits.

    “Les masques tombent”

    Résultat: une avalanche de réactions indignées après les propos de Stanislas Guérini mercredi matin. “La question n’est donc pas la justice (en l’espèce elle est passée et elle a condamné) mais la protection des hommes violents. Merci Stanislas Guérini de le dire avec autant de clarté. Au moins, les masques tombent”, a taclé l’écologiste Sandrine Rousseau, alors que la militante féministe Caroline de Haas (poche de la NUPES) a lancé une pétition exigeant le retrait de l’investiture à Jérôme Peyrat.

    La suite logique d’une séquence qui s’observe depuis plusieurs jours, notamment au niveau local. Comme le rapporte Le Monde , des membres LREM du département ont exprimé leur “stupéfaction” après le choix fait par la Commission d’investiture de sacrifier Jacqueline Dubois pour faire la place à Jérôme Peyrat. “Un candidat peut-il donner envie aux citoyennes de s’impliquer alors qu’il prend la place de la première femme élue députée de notre circonscription?”, interrogent-ils dans un communiqué diffusé dimanche 15 mai.

    Un malaise qui se fait désormais ressentir jusqu’à l’Assemblée nationale, où des élus LREM apprécient moyennement l’opération sauvetage tentée par Stanislas Guérini. “S’il pouvait de temps en temps fermer sa gueule...”, grince un marcheur historique, particulièrement sévère à l’égard du choix Peyrat: une “erreur” car “indéfendable” sur le plan symbolique.

    Dissidence

    “En plus, c’est cruel pour Jacqueline Dubois, ce n’est pas une députée qui posait problème au sein du groupe”, renchérit une élue influente, également dubitative sur les choix faits par la commission d’investiture. “On a lourdé de bons députés, et on en a gardé des gens problématiques”, soupire-t-elle, citant notamment le cas de Sira Sylla, accusée par un ex-collaborateur de harcèlement moral . “Tout le monde (ou presque) est indigné et en colère mais personne ne parle par crainte de représailles”, enfonce une source parlementaire.

    Alors que l’embarras commence à infuser dans les troupes macronistes, certains imaginent que cette investiture ne puisse résister longtemps. “Si ça continue comme ça, ce n’est pas impossible qu’il soit débranché d’ici vendredi (ce qui a été confirmé, NDLR)”, observe un député LREM à propos de Jérôme Peyrat, quand un autre s’en remet au jugement des urnes: “les bons conseillers de l’ombre ne font pas forcément de bons candidats”.

    Sur le plan électoral, la situation est de toute façon complexe, avec une candidature dissidente: celle de Jacqueline Dubois, qui compte bien se représenter. “La candidature de Monsieur Peyrat affaiblit la République en marche, son honneur serait de se retirer. Il a fait une triple erreur, sous-estimer l’impact de sa condamnation, la deuxième, c’est la trahison d’une amitié, la troisième c’est de me sous-estimer. Il m’a dit : ‘là tu es en colère, demain ça ira mieux’. Eh bien ça va mieux, et je suis candidate”, a-t-elle déclaré ce mercredi sur France bleu .

    Et de citer pour mot Élisabeth Borne sur Twitter : “rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société”. De quoi alimenter le malaise des troupes macronistes.

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