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      Judith Chemla sur France Inter, victime de violences conjugales: "Après c'est le féminicide"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 08:14 · 4 minutes

    Judith Chemla témoigne des violences conjugales dont elle a été victime, sur France Inter le 6 juillet 2022 Judith Chemla témoigne des violences conjugales dont elle a été victime, sur France Inter le 6 juillet 2022

    VIOLENCES CONJUGALES - “Les policiers m’ont dit: ‘Madame, il faut porter plainte, parce qu’après c’est le féminicide’”. Deux jours après avoir posté sur Instagram des photos de son visage tuméfié révélant avoir été victime de violences conjugales , la comédienne Judith Chemla a livré un témoignage bouleversant sur l’antenne de France Inter ce mercredi 6 juillet.

    “Je n’ai pas du tout prémédité cette prise de parole, je n’ai jamais imaginé montrer ces photos”, évoque l’actrice interrogée par Léa Salamé pendant la matinale. Mais depuis les nombreuses réactions suscitées son premier message, Judith Chemla est convaincue de l’importance de prendre la parole et de raconter son histoire.

    “J’étais sidérée”

    Il y a un an, après cinq ans de vie commune avec le père de sa fille, celui-ci lui jette un téléphone au visage qui la blesse gravement. “Il y a un an mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon œil, je me suis vue déformée. Il y a un an j’ai regardé mon visage dans la glace et j’ai su que je ne pourrai plus me voiler la face”, décrivait-elle sur Instagram.

    C’est ce soir-là que les policiers appelés au théâtre du Rond-Point découvrent son visage en sang. “Les policiers m’ont dit: ‘Madame, il faut porter plainte, parce qu’après c’est le féminicide’”, se souvient très bien Judith Chemla. “Ils avaient trois appels en même temps à cette seconde-là de femmes victimes de violences conjugales”.

    Pourtant, “je ne pouvais pas me dire que j’allais porter plainte, j’étais sidérée. Je ne me voyais pas porter plainte contre le père de ma fille”. C’est finalement le lendemain qu’elle aura “le déclic intérieur” pour déposer une plainte.

    “Ne retirez jamais une plainte”

    “Mesdames, n’ayez pas peur, ne retirez jamais une plainte que vous déposez”, appelle aujourd’hui Judith Chemla qui raconte recevoir beaucoup “de messages de soutien et de remerciements”. En évoquant médiatiquement les violences conjugales qu’elle a vécues, la comédienne espère pouvoir redonner “le courage de reprendre le combat” aux autres femmes victimes. “Le combat c’est de porter plainte”.

    “Il est essentiel de porter plainte”, a réagi dans la foulée la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome. Remerciant Judith Chemla pour son “témoignage poignant”, la ministre a rappelé à tous les victimes de violences les numéros d’appel d’urgences: le 17, le 3919, ou le 114 par SMS.

    Près de 220.000 femmes déclarent chaque année subir des violences, mais seules 18% d’entre elles portent plainte. En 2021, 113 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.

    L’homme qu’elle accuse, dont elle ne cite jamais le nom, a été condamné à “une peine de 8 mois de prison avec sursise”, assure-t-elle mais “continue à penser qu’il est une victime”. “Je voulais lui laisser une chance en tant que que père, en tant qu’homme, en tant qu’artiste. Il a bousillé ces chances les unes après les autres”, poursuit l’actrice vue notamment dans Camille Redouble en 2012.

    Aujourd’hui, le combat de Judith Chemla est aussi pour protéger “la pensée, l’intégrité morale” de sa fille, victime collatérale de ces violences. “Moi un jour si quelqu’un me fait du mal, je ne demanderai pas à la justice de me protéger”, lui a récemment confié l’enfant de 5 ans. “Je me battrai pour qu’elle sache qu’elle doit se protéger et qu’elle protège ainsi d’autres femmes. Et lui qu’il comprenne que s’il ne change pas, sa fille sera une femme battue consentante”, conclut l’actrice avec force.

    À voir également sur Le HuffPost: Contre les violences conjugales, un numéro d’urgence joignable par SMS

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      Judith Chemla révèle avoir été victime de violences conjugales

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 13:20 · 2 minutes

    Judith Chemla prise en photo le 9 juin 2022 à Paris. Judith Chemla prise en photo le 9 juin 2022 à Paris.

    VIOLENCES CONJUGALES - Un témoignage bouleversant. Ce dimanche 3 juillet, l’actrice Judith Chemla a confié avoir été victime de violences conjugales de la part de son ex-compagnon. La comédienne a partagé sur Instagram une série de photos où elle apparaît le visage tuméfié . Des clichés accompagnés d’un long message, dans lequel elle ne cite jamais le nom de celui qu’elle accuse, et simplement désigné comme le “père de sa fille.”

    “Il y a un an mon visage a été blessé, du bleu, du violet sous mon œil, je me suis vue déformée. Il y a un an j’ai regardé mon visage dans la glace et j’ai su que je ne pourrai plus me voiler la face, écrit-elle dans un premier temps. Le père de ma fille. Ceux qui sont capables de faire ça il faut qu’ils soient hors d’état de nuire. Mais comment ? Je n’ai pas honte de cette photo.”

    L’actrice, vue notamment dans Camille Redouble en 2012, raconte ensuite que le concerné continue de lui nuire encore aujourd’hui. “Il devrait avoir honte aujourd’hui, un an après, au lieu de continuer à faire pression sur moi, de penser qu’il a encore les moyens de me manipuler, au lieu de pourrir la tête de mon enfant il devrait avoir honte et se faire discret, rechercher vraiment à être pardonné”, livre-t-elle.

    “Je n’en peux plus. J’exige d’avoir la paix”

    “Retourner au commissariat une 3e fois? Déposer une 3e plainte en 1 an? Être dans le milieu du cinéma, et avoir l’épée de Damoclès de 8 mois de prison avec sursis... ça ne suffit pas? (...) Que faut-il pour qu’il me laisse tranquille?”, se désespère-t-elle, se disant ”à bout”.

    Elle surenchérit: “Aller vraiment en prison? Il jouera encore à la victime auprès de ma fille et elle souffrira de ne pas voir son père. Que je garde ça pour moi? Il se sentira encore au dessus des lois continuera de se plaindre et de contester les décisions de justice auprès de sa fille de 5 ans, qu’il voit pourtant comme un père normal qu’il n’est pourtant pas.”

    “Il continuera de croire qu’il est en mesure de faire pression sur moi et de me harceler moralement. Je n’en peux plus. J’exige d’avoir la paix. C’est plus clair comme ça?”, conclut-elle.

    Un message choc qui a très vite suscité de nombreuses réactions. Parmi lesquelles celles de plusieurs personnalités qui ont manifesté leur soutien à la comédienne de 37 ans. “Tu as tout mon soutien. Quel enfer”, commente la chanteuse Juliette Armanet. “Je t’aime ma poupée. Ma courageuse”, écrit de son côté l’actrice Géraldine Nakache. “Avec toi Judith”, lance l’humoriste Manu Payet. Reda Kateb, Céline Sallette, Zabou Breitman ou encore Frédérique Bel ont aussi réagi sous la publication.

    À voir également sur Le HuffPost: Au Sénat, Valérie Bacot témoigne sur le “syndrome de la femme battue”