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      Retraites : l’inconscience des opposants

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 9 March, 2023 - 03:40 · 3 minutes

    L’agitation autour de la réforme des retraites est surtout politique. Son aspect essentiel est le refus de regarder en face la réalité économique et démographique. Les militants politiques ou syndicaux brandissent le chiffre des deux-tiers d’opposants à la réforme parmi les personnes interrogées par les sondeurs. C’est de bonne guerre mais sans signification réelle. Se prononcer contre deux années supplémentaires de travail sans avantage corrélatif est assez naturel. Il est donc nécessaire de rappeler de temps à autre les fondamentaux, noyés sous le verbiage politicien.

    Impitoyable démographie

    Première évidence : le vieillissement accéléré de la population au XXI e siècle. Un consensus existe sur le sujet. Et puisqu’il s’agit de retraites par répartition, les actifs doivent prendre en charge les retraités. Les pensions sont payées par les cotisations des actifs.

    Le montant global des pensions à verser résulte de deux facteurs.

    Le premier est la durée totale de versement, qui dépend de l’âge de départ à la retraite et de l’espérance de vie. L’espérance de vie augmentant, il faut nécessairement agir sur l’âge de départ.

    Le deuxième facteur déterminant la charge globale de financement des pensions est évidemment le montant des retraites versées. Plus elles sont élevées, plus le prélèvement sur les actifs est important.

    Le refus des Français d’augmenter l’âge de départ aura donc une conséquence inéluctable : une forte baisse du niveau des pensions. En 2020, selon l’INSEE , le rapport démographique était déjà de 1,67 cotisant par retraité. Chaque cotisant pourra-t-il supporter la charge complète d’un ou deux retraités en 2040 ou 2050 ? Avec le montant actuel des retraites, la réponse est non. Il faudra donc le baisser sévèrement.

    Cruelles réalités économiques

    À cet aspect démographique, il convient d’ajouter une évolution économique défavorable.

    La croissance ne retrouvera pas ses niveaux de l’après-guerre (6 % par an en moyenne). Le dynamisme est désormais en Asie : Inde, Chine, Taïwan, Corée du Sud.

    L’énorme dette publique accumulée rendra tout retour à la compétitivité très difficile. La France a vécu très au-dessus de ses moyens en s’endettant depuis quatre décennies pour financer des dépenses courantes et non des investissements. L’addition va lui être présentée dans les dix ou vingt ans qui viennent.

    Il faut se réveiller au lieu de revendiquer des avantages nouveaux comme la retraite à 60 ans (RN et LFI).

    Les politiciens surfent sur l’ignorance

    Le refus des Français de travailler plus longtemps résulte de l’ignorance des enjeux.

    La situation décrite précédemment est parfaitement connue des dirigeants mais l’opportunité politique est telle qu’il faut absolument qu’ils la saisissent. Il est élémentaire de tromper le plus grand nombre en masquant les concepts fondamentaux et en agitant quelques promesses démagogiques.

    La gauche espère ainsi retrouver un souffle qui lui manque depuis de nombreuses années. Pure illusion.

    La droite de gouvernement (LR) se divise sur une réforme qu’elle réclame depuis des lustres. Piteuse politique.

    On ne réclame rien à ses enfants

    Ajoutons un dernier élément, jamais évoqué. Il est bien clair que dans l’esprit des manifestants et opposants le rêve d’une retraite par répartition d’un montant satisfaisant s’ajoute au refus de travailler un peu plus longtemps. Autrement dit, ils revendiquent une charge nettement plus importante à supporter par leurs enfants ou petits-enfants. Sur ce point, seuls les leaders sont des hypocrites. Les pauvres bougres qui défilent n’ont même pas conscience qu’ils veulent infliger à leurs enfants devenus actifs une charge financière insupportable.

    Le vieux Mélenchon, usé par des décennies de militantisme et des échecs répétés à l’élection présidentielle, sombre dans le cynisme avec un slogan adressé aux étudiants et lycéens : « Bloquez tout ».

    Quel manque de noblesse ! Exiger de ses enfants une prise en charge financière future encore plus lourde après leur avoir laissé une dette abyssale ! Les plus ingénus évoqueront la solidarité intergénérationnelle. J’ai vraiment envie de leur demander si l’État-providence leur a fait perdre à ce point toute clairvoyance . On ne réclame rien à ses enfants, on les éduque de son mieux puis on leur transmet ce qu’on peut, matériellement, culturellement, spirituellement. On accepte ce qu’ils ont la générosité de nous accorder. Ensuite, on s’efface avec autant de dignité que possible.

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      Niche parlementaire RN : face à LFI, la stratégie du plagiat

      Jonathan Frickert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 13 December, 2022 - 04:15 · 5 minutes

    Se dirige t-on vers un partage des tâches électorales au RN ?

    Au nouveau président du mouvement, Jordan Bardella , les habituelles marottes de l’immigration, de l’identité et de la sécurité, tandis que Marine Le Pen la présidente du groupe à l’Assemblée nationale reprend les sujets plus sociaux.

    La niche parlementaire du parti, prévue début janvier, en est une illustration, alors que le RN continue sa stratégie de normalisation qui sonne la fin du combat idéologique pour le parti populiste au profit d’une stratégie du coup médiatique et démagogique allant jusqu’à singer purement et simplement les Insoumis.

    Un espace de liberté parlementaire

    Qu’est-ce qu’une niche parlementaire ?

    Comme son nom l’indique, il s’agit d’un espace protégé accordé aux groupe d’opposition et minoritaires aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Les groupes d’opposition peuvent choisir les textes examinés lors de l’ordre du jour dont la fixation est régie par l’ article 48 de la Constitution .

    Dans un régime aussi fermé que la Cinquième République, une telle procédure est plus qu’étonnante. Pour cause, jusqu’en 1995, le gouvernement était maître de l’ordre du jour. La révision constitutionnelle du 4 août 1995 ouvre la possibilité pour les parlementaires de choisir l’ordre du jour une fois par mois.

    Avec la révision constitutionnelle de 2008, le gouvernement ne peut plus fixer l’ordre du jour des chambres que deux semaines par mois.

    La foire aux coups médiatiques

    Ces niches relèvent d’une culture de compromis démocratique très contre-intuitive pour nos institutions au point que nos élus n’en font pas un espace de coconstruction mais un outil de coups médiatiques, comme la question de la corrida initialement prévue dans la niche LFI, ou l’introduction de l’ IVG dans la Constitution , votée dans ce cadre fin novembre.

    Or, très peu sont les textes qui aboutissent : d’une part, du fait du caractère évidement minoritaire des textes et d’autre part parce qu’ils sont généralement soumis à une obstruction parlementaire quasi-systématique.

    Une niche RN début janvier

    Sur les neuf mois de session parlementaire, un jour par mois est dévolu aux différents groupes.

    Pour la session 2022-2023, les niches sont réparties dans l’ordre suivant : Modem (6 octobre), insoumis (24 novembre), LR (1er décembre), RN (12 janvier), socialistes (9 février), Horizons (2 mars), écologistes (6 avril), communistes (4 mai) et centristes (8 juin).

    Début janvier, c’est donc le RN qui devrait bénéficier de la niche parlementaire, l’occasion pour les marinistes de faire un nouveau coup politique.

    Une niche très rouge

    Une niche d’une dizaine de textes à la tonalité très sociale car outre une proposition sur la présomption de légitime défense des forces de l’ordre – idée déjà incluse dans le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2012 – et une autre sur les uniformes à l’école , la plupart des textes proposés par les députés marinistes n’ont rien à envier à leurs collègues situés à l’opposé dans l’hémicycle.

    On notera ainsi une hausse de 10 % des salaires jusqu’à trois SMIC par réduction équivalente des cotisations sociales – renforçant ainsi la trappe à SMIC décrite depuis plusieurs années. Sur le plan social, le RN évoque également une réforme de la taxe d’ordures ménagères et la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), déjà en place dans onze métropoles, un nombre qui sera multiplié par quatre d’ici 2025. Ces zones restreignent la circulation aux véhicules disposant d’une vignette Crit’Air 3 et plus, soit des véhicules appartenant à des ménages à faibles revenus, ce qui fait que ces ZFE ont été surnommées « Zones à fortes exclusions (sociales) », s’apparentant ainsi à une forme d’apartheid social.

    Ces textes s’ajoutent à deux autres, qui n’ont guère été du goût des députés LFI.

    Le premier est la proposition de loi de réintégration des soignants non-vaccinés , retirée de la niche insoumise après sa reprise par les marinistes.

    Mais la reprise la plus commentée reste celle de la proposition de loi de la sénatrice centriste Valérie Létard et votée à l’unanimité à la chambre haute le 20 octobre dernier relative à l’ instauration d’une aide universelle d’urgence contre les violences conjugales . La proposition vise à instaurer un prêt à taux zéro pour les victimes de la grande cause du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

    La tentative de récupération du RN n’aura été que de courte durée puisque la conférence des présidents de groupe décidera de finalement mettre le texte à l’ordre du jour de la semaine du 16 janvier, hors de toute niche parlementaire.

    Une normalisation facile

    Après le piège du vote de la motion de censure NUPES par les députés RN il y a quelques semaines, le Rassemblement national continue sa stratégie de normalisation par ce qui s’apparente faussement à de la fine stratégie politique.

    Faussement, car de la même manière que le vote conjoint d’une motion de censure entre la gauche et les lepenistes fin octobre n’avait rien d’original ni d’historique , la composition de la niche parlementaire RN en dit davantage sur le parti que sur ses adversaires aux réactions pavloviennes aussi ridicules que prévisibles.

    Singer LFI

    Car sous ce qui est vendu comme une action d’union nationale, le RN montre qu’il aspire désormais à l’emporter électoralement en singeant grossièrement les Insoumis considérés comme ses principaux concurrents.

    En raisonnant en termes purement économiques, le Rassemblement national cherche ses parts de marché dans l’électorat LFI au prix de mesures démagogiques rappelant les heures sombres du programme commun.

    Cette démagogie met totalement de côté le combat intellectuel et idéologique délaissé aux zemmouriens.

    Dans sa quête obsessionnelle de normalisation, le Rassemblement national a donc décidé d’utiliser le peu de liberté parlementaire que la Constitution lui accorde pour continuer de mener des coups médiatiques visant à singer son principal concurrent jusqu’à ses mesures les plus démagogiques.

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      Ciotti et Muselier ciblent la tenue des députés LFI à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 16:16 · 5 minutes

    Renaud Muselier s'émeut de la Renaud Muselier s'émeut de la "gauche sale et débraillée", tandis qu'Éric Ciotti déplore des "tenues de plus en plus relâchées” au Palais Bourbon.

    POLITIQUE - Pas de cravate, pas de vote. Ce jeudi 21 juillet, le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a déposé une requête vestimentaire auprès de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet: imposer le port de la cravate dans l’hémicycle afin de lutter contre “le relâchement vestimentaire” de ses collègues, et “notamment de La France Insoumise ”.

    Dans un courrier dont l’AFP a eu copie, le questeur LR de l’Assemblée demande “l’obligation du port de la cravate” dans l’hémicycle pour “empêcher que certains députés notamment de la France Insoumise se permettent de porter au sein de l’hémicycle, des tenues de plus en plus relâchées”. “Cette question est loin d’être anodine”, veut-il croire, y voyant une “marque de respect due à nos institutions et à nos compatriotes”.

    Il n’est pas le seul à s’intéresser à la mode. Dans sa quête de respectabilité, Marine Le Pen a mis en garde ses députés dès les premiers jours: “On n’est pas la France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemises à fleurs”, avait-elle lancé à la rentrée , dans une référence aux députés polynésiens NUPES venus en tenue traditionnelle.

    Au-delà de la tenue, le président de la région Paca Renaud Muselier (ex-LR) s’en est pris à la ”gauche débraillée, sale, qui crie partout”, selon lui. “C’est un problème de comportement. Vous représentez la République, vous avez une charge, vous n’êtes pas dans une cour de récréation. (...) Vous sortez du bac à sable et vous êtes chez les grands”, a déclaré sur BFMTV ce jeudi l’élu, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle.

    “Mépris” et “tenue de ville”, avec ou sans cravate

    La réplique à Renaud Muselier n’a pas tardé, les députés visés y voyant la marque de “mépris”. “En français, ça ne s’appelle pas ‘crier partout’ mais ‘faire des propositions pour améliorer la vie des Français’”, a répondu sur Twitter le député LFI Manuel Bompard. “Mais rester fidèle à ses convictions, c’est difficile à comprendre pour quelqu’un qui a retourné sa veste pour se faire élire avec les macronistes”, a ajouté le bras droit du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

    “Ras le bol de ce mépris et de cette condescendance d’élus qui doivent leur élection aux voix de la gauche”, a aussi rétorqué sur Twitter Olivier Faure, premier secrétaire du PS, rappelant que “Muselier n’a gagné que parce que nous nous sommes retirés au second tour pour éviter une triangulaire qui aurait porté le RN à la présidence de PACA”.

    “On n’était pas sale quand on a appelé à faire barrage à l’extrême droite en faisant voter pour M. Muselier”, remarque aussi le député Générations Benjamin Lucas, sur Europe 1. “Oui bien sûr nous crions dans l’hémicycle, mais (...) l’histoire de la République est faite de débats houleux, c’est normal, ce sont nos convictions qu’on met en jeu”, poursuit le député écologiste.

    Qu’en est-il du vêtement? À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon.

    Si elle ne s’est pas encore prononcé sur la cravate, Yaël Braun-Pivet a déjà répondu à ceux qui s’offusquaient des “chemises à fleurs et des tongs”. “C’est tout à fait respectueux de l’institution et de leurs électeurs”, avait affirmé la présidente de l’Assemblée nationale, dans l’émission de France 3 Dimanche en Politique le 3 juillet. “Nous sommes députés et nous sommes en mesure de savoir ce qui est digne et ce qui ne l’est pas, ce qui est respectueux et ce qui ne l’est pas, ce qui est correct et ce qui ne l’est pas.”

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      À l'Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 17:13 · 3 minutes

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale? Inutile de le chercher, l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus député, n’était nulle part sur les bancs ce mercredi 20 juillet. Son nom a quand même été cité par la présidente de séance du jour Caroline Fiat , ce qui a provoqué la colère des députés Renaissance.

    Tout commence lorsqu’en séance sur le texte pouvoir d’achat , le député LFI Emmanuel Fernandes évoque “la minorité présidentielle”, une expression souvent brandie par les insoumis à l’adresse des députés de l’ensemble de la Macronie. Récupérant la parole, la rapporteure du texte Charlotte Parmentier-Lecoq le reprend: “Ce n’est pas la minorité présidentielle, mais la majorité présidentielle et la minorité mélenchoniste. À ne pas confondre”, lance-t-elle, sous les applaudissements du groupe Renaissance.

    Mais la présidente de séance Caroline Fiat, elle-même députée LFI de Meurthe-et-Moselle, ironise: “Merci madame la rapporteure et merci d’avoir salué monsieur Mélenchon, absent de ces bancs, qui appréciera”. Les protestations sont immédiates dans l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Caroline Fiat tente de se défendre en affirmant que le règlement intérieur de l’Assemblée veut qu’“on ne cite pas les absents”. Le brouhaha persiste, avant une suspension de séance réclamée par la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

    À l’unisson, les élus de la majorité ont critiqué le comportement de Caroline Fiat: “On a vu une présidente de séance, à qui le règlement impose la neutralité, réagir en défendant monsieur Mélenchon qui n’était pas en séance”, souligne Violette Spillebout, députée du Nord, au micro de LCP. “Ce n’est pas possible qu’elle continue de présider la séance”, estime-t-elle, avant d’évoquer un changement de présidence réclamé par Aurore Bergé.

    “Un peu d’humour”

    La reprise de la séance s’est malgré tout faite sous la houlette de Caroline Fiat.  Dans un “rappel au règlement sur le fondement de l’article 49”, Aurore Bergé a souligné que “la présidence de séance doit tenir une neutralité qui est celle qu’invite la fonction”. “Je pense qu’on a besoin de sérénité dans ces débats, mais que la sérénité ne peut exister que si nous avons une assurance de neutralité de la part de la présidence de séance”, ajoute-t-elle.

    Dans le détail, l’article 49 du règlement de l’Assemblée auquel fait référence Aurore Bergé ne mentionne pas explicitement l’attitude à tenir pour celui ou celle qui dirige la séance. Il relève plutôt de l’organisation des séances et des prises de parole. Caroline Fiat assure cependant avoir “pris note” de la remarque de sa collègue Renaissance.

    La députée LFI a reçu le soutien inattendu du RN qui a fustigé une interruption de séance “longue” alors que de nombreux articles du projet de loi pouvoir d’achat doivent encore être adoptés. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a de son côté renvoyé la faute sur la rapporteure Charlotte Parmentier-Lecoq “qui n’était pas dans son rôle en appelant de nouveau à Jean-Luc Mélenchon.” “Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous manque (...) mais madame la présidente a été dans son rôle, avec un peu d’humour”, a répliqué Mathilde Panot.

    À voir également sur Le HuffPost: “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient la complicité avec Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 17:53 · 3 minutes

    À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron

    POLITIQUE - Plutôt “bouffons rouges du roi Macron” ou “sosie vocal” de Bruno Le Maire? À l’Assemblée nationale ce lundi 18 juillet, les députés Jean-Philippe Tanguy du RN et Adrien Quatennens de La France Insoumise ont rivalisé d’invectives pour dénoncer la complicité supposée de chacun avec le camp présidentiel sur le texte sur le pouvoir d’achat , et ce, alors que les deux partis se livrent une lutte acharnée entre les deux partis pour la place de premier opposant.

    L’examen des premiers amendements du projet de loi a été l’occasion pour les députés LFI de défendre celui qu’ils ont déposé pour rebaptiser la prime Macron “prime enfumage” . Sans aucune surprise, ce dernier a été rejeté. Mais le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy n’en a pas moins dit tout le mal qu’il pensait de cette proposition et surtout de ses auteurs. ”Écoutez, collègues de la France insoumise, sincèrement j’ai honte pour vous”, a-t-il lâché, virulent, immédiatement après les salutations d’usage à l’assistance.

    “Il aura fallu seulement deux amendements pour voir votre vrai visage. (...) Vous n’êtes pas là pour faire avancer le pouvoir d’achat mais pour faire un petit jeu avec le roi Macron. Vous êtes les bouffons rouges du roi Macron et vous sortez du marxisme de bas étage pour faire passer vos bouffonneries comme des propositions”, a lancé le jeune député, ulcéré par le rejet des insoumis d’un amendement déposé par LR quelques minutes plus tôt.

    Marine Le Pen, “pour une fois qu’on la voit”

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Prenant la parole, le député du Nord Adrien Quatennens a ironisé sur “le sosie vocal” de Bruno Le Maire. “C’est vrai qu’on a vu le ministre Bruno Le Maire disparaître dans l’hémicycle, mais il peut se rassurer puisqu’il a son sosie vocal en la personne de monsieur Tanguy qui a signé un texte qui pourrait être signé de monsieur Le Maire”, a répliqué le numéro 2 de la France Insoumise.

    Sur sa lancée, il n’a pas manqué d’étriller Marine Le Pen - “pour une fois qu’on la voit dans l’hémicycle” - et qui “s’oppose à la hausse des salaires”. Ce qui, selon les représentants LFI, lui fait un point commun avec le gouvernement puisque le projet de loi déposé ne contient pas de mesures directes en ce sens mais propose diverses primes et revalorisation des minimums sociaux pour lutter contre l’inflation. La cheffe des députés RN a d’ailleurs indiqué que son groupe voterait “ l’essentiel des mesures”, tout en soulignant “la pauvreté” du texte présenté.

    Les débats sur le projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat n’en sont qu’à leurs débuts. Ce lundi, avant l’ouverture de la séance, le député RN du Nord Sébastien Chenu assurait au HuffPost que “si ça ne tient qu’à nous, il y aura des débats apaisés et constructifs”. Un vœu pieu, qui n’aura pas tenu plus de quelques heures.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, Sandrine Rousseau cite Bernie Sanders pour s’opposer au texte pouvoir d’achat

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      Mathilde Panot maintient son tweet sur la rafle du Vél d'Hiv malgré la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:13 · 5 minutes

    Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après son tweet sur la rafle du Vél d’Hiv qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, Mathilde Panot , présidente du groupe LFI à l’ Assemblée nationale maintient ses propos, mais tient à apporter des nuances sur l’interprétation de son tweet qui vise selon elle à “lancer l’alerte”.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, avait posté la députée.

    Interrogée ce lundi 18 juillet sur franceinfo, Mathilde Panot n’a pas manqué de s’expliquer après le tollé suscité samedi . “Ce que j’ai voulu dire avec ce tweet, c’est que non seulement il y a 89 députés du RN à l’Assemblée et aussi qu’il n’est pas possible, pas admissible (...) de rendre hommage à Pétain. Il n’y a pas matière à lui faire un hommage. Il n’y a pas deux Pétain, il y a un seul Pétain et c’est un antisémite”, a rétorqué la présidente du groupe LFI.

    Vivement critiquée pour avoir, selon certains, comparé Emmanuel Macron à Philippe Pétain dans son tweet, la députée insoumise se défend également de toute comparaison de ce type.“Où voyez-vous dans mon tweet que je compare Emmanuel Macron et Pétain? Expliquez-moi où est-ce que j’ai fait un signe égal dans mon tweet. Bien sûr que non Emmanuel Macron n’est pas Philippe Pétain”, a-t-elle répondu.

    “Le tweet est une manière de rendre hommage à ces personnes mortes parce que juives et aussi une manière de lancer l’alerte sur le moment politique que nous vivons”, ajoute encore Mathilde Panot, qui n’a pas manqué de rappeler que l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de terre avait été “frappé d’indignité nationale” et qu’il s’était vu “retirer tous ses titres militaires”, notamment pour sa responsabilité dans la déportation des victimes de la rafle du Vél d’Hiv .

    Sur Europe 1 ce lundi matin, le patron du PS, Olivier Faure a tenté de temporiser. S’il “regrette” que ces mots aient été prononcés ce jour-là (pour le 80e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv)”, il remarque “qu’on s’acharne sur Mathilde Panot, qu’on oublie qu’il y a un député de la majorité relative qui a, de son côté considéré qu’il y avait deux Pétain et qu’il y avait un Pétain qu’il fallait continuer à honorer”. Mais au sein de la Nupes, les propos de la députée insoumise continue de diviser.

    La majorité ne décolère pas

    Une interprétation à laquelle ne souscrit pas le nouveau président du Crif. “Un tweet de ce type ne sert pas la mémoire de la Shoah et me paraît déplacé, a dénoncé ce lundi sur franceinfo Yonathan Arfi. Les comparaisons historiques fausses sont dangereuses”.

    Plusieurs membres du gouvernement ont également été interrogés ce lundi sur le tweet de la cheffe de file des Insoumis et la colère ne redescend pas. Selon Olivier Véran , porte-parole du gouvernement, le tweet de Mathilde Panot est “extrêmement cynique”.

    L’ancien ministre de la Santé se permet même un conseil au sujet des tweets de la députée. “Elle vous parle pas, elle vous engueule (...) Il faut éviter de franchir le point Godwin à chaque fois qu’on tweet sinon on prend un pseudonyme”, a lancé Olivier Véran, conseillant au passage d’“apaiser le débat en politique”.

    Même son de cloche pour Bruno Le Maire sur RTL. Le ministre de l’Économie reproche à Mathilde Panot de “jouer avec ce avec quoi on ne devrait jamais jouer: la douleur des mémoires”.

    Il ajoute avoir “très mal vécu ce tweet” et estime qu’en jouant de la sorte avec la rafle du Vél d’Hiv, la présidente du groupe LFI “sort du champ de la politique et de la démocratie”. Bruno Le Maire ajoute qu’il “espère que Mathilde Panot saura revenir sur ses propos”. Pour le moment il n’en est visiblement pas question, l’élue LFI a exclu de supprimer son tweet.

    À voir également sur Le HuffPost: Rafle du Vél d’Hiv : Macron et Borne appellent à “redoubler de vigilance” face à l’antisémitisme

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      Le tweet de Mathilde Panot sur la rafle du Vél' d'Hiv' électrise la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 21:19 · 3 minutes

    Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Ce dimanche 17 juillet marquera le 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv’, ce vélodrome parisien dans lequel 8000 juifs furent enfermés avant d’être envoyés en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale .

    L’occasion pour Mathilde Panot de se fendre, ce samedi 16 juillet, d’un tweet qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, dont plusieurs ministres.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél’ d’Hiv’. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN!”, a écrit la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

    Ces mots ont aussitôt électrisé des membres du gouvernement, tel le ministre des Transports Clément Beaune qui demande à l’insoumise de ”[retirer] ce message et [présenter ses] excuses à la France, vite”.

    “Aucune limite dans l’indécence”, a lui réagi le ministre du Travail Olivier Dussopt, tandis que pour la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome , c’est “la nausée”.

    À voir également sur Le HuffPost : Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

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      Les députés LFI veulent renommer la prime Macron en "prime enfumage"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 05:15 · 1 minute

    Des députés de la NUPES à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022. Des députés de la NUPES à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022.

    POLITIQUE - Les 75 députés de La France insoumise avaient un message à faire passer, via un amendement déposé dans le cadre de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat .

    “Par cet amendement, nous proposons de renommer la ‘prime de partage de la valeur’ ( dite prime Macron , NDLR ) en ‘prime enfumage’”, écrivent-ils, comme l’a repéré Le Parisien .

    L’article concerné par cet amendement est le premier du projet de loi. Il prévoit que les entreprises pourront verser une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat défiscalisée et désocialisée jusqu’à 3000 euros à leurs salariés, et même jusqu’à 6000 euros pour celles ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation.

    Selon les députés LFI , “aucune prime ne partage la valeur. Le principe d’une prime est de distribuer une fraction de valeur excédentaire”. “En ne versant qu’une rémunération nette et en fermant tout droit social -couverture chômage ou vieillesse notamment-, les primes façonnent un déficit artificiel des comptes de la Sécurité sociale”, développent les insoumis dans le texte de leur amendement.

    Afin de “renommer la prime en question pour la rendre plus lisible aux yeux du grand public”, les 75 députés LFI suggèrent donc “le terme de ‘prime enfumage’”. Il “nous paraît doté des qualités requises: explicite quant à son objet, courte dans son expression, accessible dans son vocabulaire”, concluent-ils ironiquement.

    Selon le ministère des Comptes publics, le niveau moyen de prime versé par salarié n’était en 2021 que de 506 euros, contre 1000 autorisés.

    Le gouvernement veut aussi simplifier les accords d’intéressement, avec la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de mettre en place des accords par décision unilatérale, ce qui était jusqu’alors réservé aux entreprises de moins de 11 salariés.

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      "Uber Files": Les Insoumis veulent aussi une enquête au Parlement européen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 10:49 · 3 minutes

    Au Parlement européen, les députés de La France insoumise espèrent obtenir une enquête sur les révélations des Au Parlement européen, les députés de La France insoumise espèrent obtenir une enquête sur les révélations des "Uber Files", qui attaquent notamment Emmanuel Macron (photo d'illustration prise le 8 juin à Strasbourg).

    UBER FILES - L’affaire va-t-elle faire des vagues jusqu’au niveau européen? Depuis le dimanche 10 juillet et les révélations de plusieurs titres de presse sur les “Uber Files” , les oppositions françaises cherchent à mettre la pression sur Emmanuel Macron , accusé d’avoir noué des liens très étroits avec la plateforme Uber au moment de son arrivée en France.

    À l’Assemblée nationale, les députés de la Nupes demandent notamment l’ouverture d’une enquête parlementaire quand le RN demande un “droit de suite” à une précédente commission, ainsi que la transmission de questions écrites à Bercy . Et ce mardi 12 juillet au matin, les Insoumis font savoir qu’ils aimeraient également voir le Parlement européen et sa présidente Roberta Metsola lancer des investigations.

    C’est Leïla Chaibi , présidente de la délégation insoumise à Bruxelles et ferme opposante aux plateformes pratiquant l’ubérisation , qui en fait la demande. Dans son communiqué, elle fustige notamment la collusion entre le président français et ceux qui défendent les intérêts d’Uber. “Dès mes premiers rendez-vous avec les lobbyistes des plateformes, j’ai constaté qu’ils avaient des étoiles dans les yeux à l’évocation du nom d’Emmanuel Macron”, écrit-elle.

    Emmanuel Macron “VRP d’Uber”

    L’eurodéputée dénonce également la “pression” que mettrait Emmanuel Macron au sein des institutions européennes pour “tenter d’affaiblir la directive en cours de construction pour les droits des travailleurs de plateforme”. Une référence au texte qui vise à faire reconnaître comme salariat le travail pour les différentes plateformes telles qu’Uber.

    Elle ajoute ainsi qu’Emmanuel Macron “et les lobbies parlent d’une même voix offensive pour contrer la présomption de salariat pourtant proposée par la Commission”. Une action en forme de continuation du travail de “VRP d’Uber” que dénonce Leïla Chaibi. Ce qui lui fait dire que le Parlement de Strasbourg devrait ainsi “lancer une enquête sur le lobbying d’Uber” et “suspendre l’accréditation des lobbyistes européens” de l’application.

    Au passage, Leïla Chaibi déplore que la France, au cours de sa présidence de l’Union européenne, n’ait pas “publié ses rencontres avec les lobbys, jetant davantage le trouble sur les liens entre Emmanuel Macron et Uber”. Un sujet sur lequel elle réclame que le Conseil de l’Union européenne “rende publics tous les documents et rendez-vous de la PFUE portant sur les plateformes”.

    Alors que le Parlement et la Commission européennes travaillent de longue date sur la question des plateforme et de la protection de ceux qu’elles embauche, reste donc à voir si l’affaire des “Uber Files” prendra de l’ampleur à l’échelle continentale.

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