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      Ciotti et Muselier ciblent la tenue des députés LFI à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 16:16 · 5 minutes

    Renaud Muselier s'émeut de la Renaud Muselier s'émeut de la "gauche sale et débraillée", tandis qu'Éric Ciotti déplore des "tenues de plus en plus relâchées” au Palais Bourbon.

    POLITIQUE - Pas de cravate, pas de vote. Ce jeudi 21 juillet, le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a déposé une requête vestimentaire auprès de la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet: imposer le port de la cravate dans l’hémicycle afin de lutter contre “le relâchement vestimentaire” de ses collègues, et “notamment de La France Insoumise ”.

    Dans un courrier dont l’AFP a eu copie, le questeur LR de l’Assemblée demande “l’obligation du port de la cravate” dans l’hémicycle pour “empêcher que certains députés notamment de la France Insoumise se permettent de porter au sein de l’hémicycle, des tenues de plus en plus relâchées”. “Cette question est loin d’être anodine”, veut-il croire, y voyant une “marque de respect due à nos institutions et à nos compatriotes”.

    Il n’est pas le seul à s’intéresser à la mode. Dans sa quête de respectabilité, Marine Le Pen a mis en garde ses députés dès les premiers jours: “On n’est pas la France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemises à fleurs”, avait-elle lancé à la rentrée , dans une référence aux députés polynésiens NUPES venus en tenue traditionnelle.

    Au-delà de la tenue, le président de la région Paca Renaud Muselier (ex-LR) s’en est pris à la ”gauche débraillée, sale, qui crie partout”, selon lui. “C’est un problème de comportement. Vous représentez la République, vous avez une charge, vous n’êtes pas dans une cour de récréation. (...) Vous sortez du bac à sable et vous êtes chez les grands”, a déclaré sur BFMTV ce jeudi l’élu, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle.

    “Mépris” et “tenue de ville”, avec ou sans cravate

    La réplique à Renaud Muselier n’a pas tardé, les députés visés y voyant la marque de “mépris”. “En français, ça ne s’appelle pas ‘crier partout’ mais ‘faire des propositions pour améliorer la vie des Français’”, a répondu sur Twitter le député LFI Manuel Bompard. “Mais rester fidèle à ses convictions, c’est difficile à comprendre pour quelqu’un qui a retourné sa veste pour se faire élire avec les macronistes”, a ajouté le bras droit du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon.

    “Ras le bol de ce mépris et de cette condescendance d’élus qui doivent leur élection aux voix de la gauche”, a aussi rétorqué sur Twitter Olivier Faure, premier secrétaire du PS, rappelant que “Muselier n’a gagné que parce que nous nous sommes retirés au second tour pour éviter une triangulaire qui aurait porté le RN à la présidence de PACA”.

    “On n’était pas sale quand on a appelé à faire barrage à l’extrême droite en faisant voter pour M. Muselier”, remarque aussi le député Générations Benjamin Lucas, sur Europe 1. “Oui bien sûr nous crions dans l’hémicycle, mais (...) l’histoire de la République est faite de débats houleux, c’est normal, ce sont nos convictions qu’on met en jeu”, poursuit le député écologiste.

    Qu’en est-il du vêtement? À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon.

    Si elle ne s’est pas encore prononcé sur la cravate, Yaël Braun-Pivet a déjà répondu à ceux qui s’offusquaient des “chemises à fleurs et des tongs”. “C’est tout à fait respectueux de l’institution et de leurs électeurs”, avait affirmé la présidente de l’Assemblée nationale, dans l’émission de France 3 Dimanche en Politique le 3 juillet. “Nous sommes députés et nous sommes en mesure de savoir ce qui est digne et ce qui ne l’est pas, ce qui est respectueux et ce qui ne l’est pas, ce qui est correct et ce qui ne l’est pas.”

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      À l'Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 17:13 · 3 minutes

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale? Inutile de le chercher, l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus député, n’était nulle part sur les bancs ce mercredi 20 juillet. Son nom a quand même été cité par la présidente de séance du jour Caroline Fiat , ce qui a provoqué la colère des députés Renaissance.

    Tout commence lorsqu’en séance sur le texte pouvoir d’achat , le député LFI Emmanuel Fernandes évoque “la minorité présidentielle”, une expression souvent brandie par les insoumis à l’adresse des députés de l’ensemble de la Macronie. Récupérant la parole, la rapporteure du texte Charlotte Parmentier-Lecoq le reprend: “Ce n’est pas la minorité présidentielle, mais la majorité présidentielle et la minorité mélenchoniste. À ne pas confondre”, lance-t-elle, sous les applaudissements du groupe Renaissance.

    Mais la présidente de séance Caroline Fiat, elle-même députée LFI de Meurthe-et-Moselle, ironise: “Merci madame la rapporteure et merci d’avoir salué monsieur Mélenchon, absent de ces bancs, qui appréciera”. Les protestations sont immédiates dans l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Caroline Fiat tente de se défendre en affirmant que le règlement intérieur de l’Assemblée veut qu’“on ne cite pas les absents”. Le brouhaha persiste, avant une suspension de séance réclamée par la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

    À l’unisson, les élus de la majorité ont critiqué le comportement de Caroline Fiat: “On a vu une présidente de séance, à qui le règlement impose la neutralité, réagir en défendant monsieur Mélenchon qui n’était pas en séance”, souligne Violette Spillebout, députée du Nord, au micro de LCP. “Ce n’est pas possible qu’elle continue de présider la séance”, estime-t-elle, avant d’évoquer un changement de présidence réclamé par Aurore Bergé.

    “Un peu d’humour”

    La reprise de la séance s’est malgré tout faite sous la houlette de Caroline Fiat.  Dans un “rappel au règlement sur le fondement de l’article 49”, Aurore Bergé a souligné que “la présidence de séance doit tenir une neutralité qui est celle qu’invite la fonction”. “Je pense qu’on a besoin de sérénité dans ces débats, mais que la sérénité ne peut exister que si nous avons une assurance de neutralité de la part de la présidence de séance”, ajoute-t-elle.

    Dans le détail, l’article 49 du règlement de l’Assemblée auquel fait référence Aurore Bergé ne mentionne pas explicitement l’attitude à tenir pour celui ou celle qui dirige la séance. Il relève plutôt de l’organisation des séances et des prises de parole. Caroline Fiat assure cependant avoir “pris note” de la remarque de sa collègue Renaissance.

    La députée LFI a reçu le soutien inattendu du RN qui a fustigé une interruption de séance “longue” alors que de nombreux articles du projet de loi pouvoir d’achat doivent encore être adoptés. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a de son côté renvoyé la faute sur la rapporteure Charlotte Parmentier-Lecoq “qui n’était pas dans son rôle en appelant de nouveau à Jean-Luc Mélenchon.” “Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous manque (...) mais madame la présidente a été dans son rôle, avec un peu d’humour”, a répliqué Mathilde Panot.

    À voir également sur Le HuffPost: “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient la complicité avec Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 17:53 · 3 minutes

    À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron À l'Assemblée nationale, LFI et RN se renvoient leur complicité avec Macron

    POLITIQUE - Plutôt “bouffons rouges du roi Macron” ou “sosie vocal” de Bruno Le Maire? À l’Assemblée nationale ce lundi 18 juillet, les députés Jean-Philippe Tanguy du RN et Adrien Quatennens de La France Insoumise ont rivalisé d’invectives pour dénoncer la complicité supposée de chacun avec le camp présidentiel sur le texte sur le pouvoir d’achat , et ce, alors que les deux partis se livrent une lutte acharnée entre les deux partis pour la place de premier opposant.

    L’examen des premiers amendements du projet de loi a été l’occasion pour les députés LFI de défendre celui qu’ils ont déposé pour rebaptiser la prime Macron “prime enfumage” . Sans aucune surprise, ce dernier a été rejeté. Mais le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy n’en a pas moins dit tout le mal qu’il pensait de cette proposition et surtout de ses auteurs. ”Écoutez, collègues de la France insoumise, sincèrement j’ai honte pour vous”, a-t-il lâché, virulent, immédiatement après les salutations d’usage à l’assistance.

    “Il aura fallu seulement deux amendements pour voir votre vrai visage. (...) Vous n’êtes pas là pour faire avancer le pouvoir d’achat mais pour faire un petit jeu avec le roi Macron. Vous êtes les bouffons rouges du roi Macron et vous sortez du marxisme de bas étage pour faire passer vos bouffonneries comme des propositions”, a lancé le jeune député, ulcéré par le rejet des insoumis d’un amendement déposé par LR quelques minutes plus tôt.

    Marine Le Pen, “pour une fois qu’on la voit”

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Prenant la parole, le député du Nord Adrien Quatennens a ironisé sur “le sosie vocal” de Bruno Le Maire. “C’est vrai qu’on a vu le ministre Bruno Le Maire disparaître dans l’hémicycle, mais il peut se rassurer puisqu’il a son sosie vocal en la personne de monsieur Tanguy qui a signé un texte qui pourrait être signé de monsieur Le Maire”, a répliqué le numéro 2 de la France Insoumise.

    Sur sa lancée, il n’a pas manqué d’étriller Marine Le Pen - “pour une fois qu’on la voit dans l’hémicycle” - et qui “s’oppose à la hausse des salaires”. Ce qui, selon les représentants LFI, lui fait un point commun avec le gouvernement puisque le projet de loi déposé ne contient pas de mesures directes en ce sens mais propose diverses primes et revalorisation des minimums sociaux pour lutter contre l’inflation. La cheffe des députés RN a d’ailleurs indiqué que son groupe voterait “ l’essentiel des mesures”, tout en soulignant “la pauvreté” du texte présenté.

    Les débats sur le projet de loi pour la protection du pouvoir d’achat n’en sont qu’à leurs débuts. Ce lundi, avant l’ouverture de la séance, le député RN du Nord Sébastien Chenu assurait au HuffPost que “si ça ne tient qu’à nous, il y aura des débats apaisés et constructifs”. Un vœu pieu, qui n’aura pas tenu plus de quelques heures.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, Sandrine Rousseau cite Bernie Sanders pour s’opposer au texte pouvoir d’achat

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      Mathilde Panot maintient son tweet sur la rafle du Vél d'Hiv malgré la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:13 · 5 minutes

    Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après son tweet sur la rafle du Vél d’Hiv qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, Mathilde Panot , présidente du groupe LFI à l’ Assemblée nationale maintient ses propos, mais tient à apporter des nuances sur l’interprétation de son tweet qui vise selon elle à “lancer l’alerte”.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, avait posté la députée.

    Interrogée ce lundi 18 juillet sur franceinfo, Mathilde Panot n’a pas manqué de s’expliquer après le tollé suscité samedi . “Ce que j’ai voulu dire avec ce tweet, c’est que non seulement il y a 89 députés du RN à l’Assemblée et aussi qu’il n’est pas possible, pas admissible (...) de rendre hommage à Pétain. Il n’y a pas matière à lui faire un hommage. Il n’y a pas deux Pétain, il y a un seul Pétain et c’est un antisémite”, a rétorqué la présidente du groupe LFI.

    Vivement critiquée pour avoir, selon certains, comparé Emmanuel Macron à Philippe Pétain dans son tweet, la députée insoumise se défend également de toute comparaison de ce type.“Où voyez-vous dans mon tweet que je compare Emmanuel Macron et Pétain? Expliquez-moi où est-ce que j’ai fait un signe égal dans mon tweet. Bien sûr que non Emmanuel Macron n’est pas Philippe Pétain”, a-t-elle répondu.

    “Le tweet est une manière de rendre hommage à ces personnes mortes parce que juives et aussi une manière de lancer l’alerte sur le moment politique que nous vivons”, ajoute encore Mathilde Panot, qui n’a pas manqué de rappeler que l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de terre avait été “frappé d’indignité nationale” et qu’il s’était vu “retirer tous ses titres militaires”, notamment pour sa responsabilité dans la déportation des victimes de la rafle du Vél d’Hiv .

    Sur Europe 1 ce lundi matin, le patron du PS, Olivier Faure a tenté de temporiser. S’il “regrette” que ces mots aient été prononcés ce jour-là (pour le 80e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv)”, il remarque “qu’on s’acharne sur Mathilde Panot, qu’on oublie qu’il y a un député de la majorité relative qui a, de son côté considéré qu’il y avait deux Pétain et qu’il y avait un Pétain qu’il fallait continuer à honorer”. Mais au sein de la Nupes, les propos de la députée insoumise continue de diviser.

    La majorité ne décolère pas

    Une interprétation à laquelle ne souscrit pas le nouveau président du Crif. “Un tweet de ce type ne sert pas la mémoire de la Shoah et me paraît déplacé, a dénoncé ce lundi sur franceinfo Yonathan Arfi. Les comparaisons historiques fausses sont dangereuses”.

    Plusieurs membres du gouvernement ont également été interrogés ce lundi sur le tweet de la cheffe de file des Insoumis et la colère ne redescend pas. Selon Olivier Véran , porte-parole du gouvernement, le tweet de Mathilde Panot est “extrêmement cynique”.

    L’ancien ministre de la Santé se permet même un conseil au sujet des tweets de la députée. “Elle vous parle pas, elle vous engueule (...) Il faut éviter de franchir le point Godwin à chaque fois qu’on tweet sinon on prend un pseudonyme”, a lancé Olivier Véran, conseillant au passage d’“apaiser le débat en politique”.

    Même son de cloche pour Bruno Le Maire sur RTL. Le ministre de l’Économie reproche à Mathilde Panot de “jouer avec ce avec quoi on ne devrait jamais jouer: la douleur des mémoires”.

    Il ajoute avoir “très mal vécu ce tweet” et estime qu’en jouant de la sorte avec la rafle du Vél d’Hiv, la présidente du groupe LFI “sort du champ de la politique et de la démocratie”. Bruno Le Maire ajoute qu’il “espère que Mathilde Panot saura revenir sur ses propos”. Pour le moment il n’en est visiblement pas question, l’élue LFI a exclu de supprimer son tweet.

    À voir également sur Le HuffPost: Rafle du Vél d’Hiv : Macron et Borne appellent à “redoubler de vigilance” face à l’antisémitisme

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      Le tweet de Mathilde Panot sur la rafle du Vél' d'Hiv' électrise la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 21:19 · 3 minutes

    Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Ce dimanche 17 juillet marquera le 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv’, ce vélodrome parisien dans lequel 8000 juifs furent enfermés avant d’être envoyés en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale .

    L’occasion pour Mathilde Panot de se fendre, ce samedi 16 juillet, d’un tweet qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, dont plusieurs ministres.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél’ d’Hiv’. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN!”, a écrit la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

    Ces mots ont aussitôt électrisé des membres du gouvernement, tel le ministre des Transports Clément Beaune qui demande à l’insoumise de ”[retirer] ce message et [présenter ses] excuses à la France, vite”.

    “Aucune limite dans l’indécence”, a lui réagi le ministre du Travail Olivier Dussopt, tandis que pour la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome , c’est “la nausée”.

    À voir également sur Le HuffPost : Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

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      Les députés LFI veulent renommer la prime Macron en "prime enfumage"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 05:15 · 1 minute

    Des députés de la NUPES à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022. Des députés de la NUPES à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022.

    POLITIQUE - Les 75 députés de La France insoumise avaient un message à faire passer, via un amendement déposé dans le cadre de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat .

    “Par cet amendement, nous proposons de renommer la ‘prime de partage de la valeur’ ( dite prime Macron , NDLR ) en ‘prime enfumage’”, écrivent-ils, comme l’a repéré Le Parisien .

    L’article concerné par cet amendement est le premier du projet de loi. Il prévoit que les entreprises pourront verser une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat défiscalisée et désocialisée jusqu’à 3000 euros à leurs salariés, et même jusqu’à 6000 euros pour celles ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation.

    Selon les députés LFI , “aucune prime ne partage la valeur. Le principe d’une prime est de distribuer une fraction de valeur excédentaire”. “En ne versant qu’une rémunération nette et en fermant tout droit social -couverture chômage ou vieillesse notamment-, les primes façonnent un déficit artificiel des comptes de la Sécurité sociale”, développent les insoumis dans le texte de leur amendement.

    Afin de “renommer la prime en question pour la rendre plus lisible aux yeux du grand public”, les 75 députés LFI suggèrent donc “le terme de ‘prime enfumage’”. Il “nous paraît doté des qualités requises: explicite quant à son objet, courte dans son expression, accessible dans son vocabulaire”, concluent-ils ironiquement.

    Selon le ministère des Comptes publics, le niveau moyen de prime versé par salarié n’était en 2021 que de 506 euros, contre 1000 autorisés.

    Le gouvernement veut aussi simplifier les accords d’intéressement, avec la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de mettre en place des accords par décision unilatérale, ce qui était jusqu’alors réservé aux entreprises de moins de 11 salariés.

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      "Uber Files": Les Insoumis veulent aussi une enquête au Parlement européen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 10:49 · 3 minutes

    Au Parlement européen, les députés de La France insoumise espèrent obtenir une enquête sur les révélations des Au Parlement européen, les députés de La France insoumise espèrent obtenir une enquête sur les révélations des "Uber Files", qui attaquent notamment Emmanuel Macron (photo d'illustration prise le 8 juin à Strasbourg).

    UBER FILES - L’affaire va-t-elle faire des vagues jusqu’au niveau européen? Depuis le dimanche 10 juillet et les révélations de plusieurs titres de presse sur les “Uber Files” , les oppositions françaises cherchent à mettre la pression sur Emmanuel Macron , accusé d’avoir noué des liens très étroits avec la plateforme Uber au moment de son arrivée en France.

    À l’Assemblée nationale, les députés de la Nupes demandent notamment l’ouverture d’une enquête parlementaire quand le RN demande un “droit de suite” à une précédente commission, ainsi que la transmission de questions écrites à Bercy . Et ce mardi 12 juillet au matin, les Insoumis font savoir qu’ils aimeraient également voir le Parlement européen et sa présidente Roberta Metsola lancer des investigations.

    C’est Leïla Chaibi , présidente de la délégation insoumise à Bruxelles et ferme opposante aux plateformes pratiquant l’ubérisation , qui en fait la demande. Dans son communiqué, elle fustige notamment la collusion entre le président français et ceux qui défendent les intérêts d’Uber. “Dès mes premiers rendez-vous avec les lobbyistes des plateformes, j’ai constaté qu’ils avaient des étoiles dans les yeux à l’évocation du nom d’Emmanuel Macron”, écrit-elle.

    Emmanuel Macron “VRP d’Uber”

    L’eurodéputée dénonce également la “pression” que mettrait Emmanuel Macron au sein des institutions européennes pour “tenter d’affaiblir la directive en cours de construction pour les droits des travailleurs de plateforme”. Une référence au texte qui vise à faire reconnaître comme salariat le travail pour les différentes plateformes telles qu’Uber.

    Elle ajoute ainsi qu’Emmanuel Macron “et les lobbies parlent d’une même voix offensive pour contrer la présomption de salariat pourtant proposée par la Commission”. Une action en forme de continuation du travail de “VRP d’Uber” que dénonce Leïla Chaibi. Ce qui lui fait dire que le Parlement de Strasbourg devrait ainsi “lancer une enquête sur le lobbying d’Uber” et “suspendre l’accréditation des lobbyistes européens” de l’application.

    Au passage, Leïla Chaibi déplore que la France, au cours de sa présidence de l’Union européenne, n’ait pas “publié ses rencontres avec les lobbys, jetant davantage le trouble sur les liens entre Emmanuel Macron et Uber”. Un sujet sur lequel elle réclame que le Conseil de l’Union européenne “rende publics tous les documents et rendez-vous de la PFUE portant sur les plateformes”.

    Alors que le Parlement et la Commission européennes travaillent de longue date sur la question des plateforme et de la protection de ceux qu’elles embauche, reste donc à voir si l’affaire des “Uber Files” prendra de l’ampleur à l’échelle continentale.

    À voir également sur le HuffPost : Après les “Uber files”, ces taxis parisiens dénoncent la “complicité” d’Emmanuel Macron

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      La NUPES, une alliance fragile de partis en trois indices

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 12:08 · 7 minutes

    Ces trois indices montrent que l'unité de la NUPES sera un combat Ces trois indices montrent que l'unité de la NUPES sera un combat

    POLITIQUE - L’avertissement du chef de bord. Jean-Luc Mélenchon, le leader de la NUPES , l’alliance des gauches à l’Assemblée nationale s’exprime dans un entretien à Libération , ce vendredi 8 juillet, et met en garde ses petits camarades contre toute désaffection. Gare à celui qui veut quitter la nouvelle coalition.

    “Désormais, il en coûtera très cher de descendre du train. Cela vaut pour tout le monde. Y compris pour nous insoumis”, fait valoir le troisième homme de la dernière présidentielle, pour qui cette union a “permis de dénouer une crise qui durait depuis une génération” à gauche.

    Pour l’instant, l’attelage semble tenir, malgré son score relativement décevant au soir du second tour des élections législatives . Comme un symbole, les différents partis qui forment la NUPES déposent une motion de censure commune contre le gouvernement d’Elisabeth Borne . Un premier motif de satisfaction après le refus des partenaires des insoumis de former un groupe unitaire à l’Assemblée nationale. Car derrière cette bonne entente, plusieurs épisodes montrent qu’il n’en faut pas beaucoup aux wagons de la coalition pour tanguer.

    Comme un doute sur la censure

    Sur leur premier texte, déjà. S’ils peuvent compter sur le soutien de leurs partenaires, les Insoumis ont passé du temps à les convaincre sur la motion de censure. “Je souhaite que toutes les décisions que nous prenons au nom de la Nouvelle union populaire écologique et sociale se prennent en commun”, expliquait ainsi Olivier Faure, le patron des socialistes, le 20 juin, “et non pas du seul fait des uns ou des autres”, un brin agacé par l’empressement de la France insoumise.

    Depuis, les différents chefs à plume se sont retrouvés autour d’une table pour aboutir à “une motion de défiance”, à mi-chemin entre la motion de censure et le vote de confiance. Une façon d’arrondir les angles -qui ne change rien sur la nature de la procédure- pour contenter le plus grand nombre. La socialiste Valérie Rabault, qui a pris ses distances avec la NUPES à plusieurs reprises, et qui aurait pu ne pas co-signer le texte selon l’AFP, s’y est finalement pliée.

    Le seul réfractaire vient, malgré tout, de ses rangs, en la personne de Dominique Potier. Le député de Meurthe-et-Moselle, membre du groupe PS, élu presque malgré lui avec le soutien de l’alliance des gauches, a refusé de s’associer à la motion de défiance. Comme le début d’un vent de fronde? “Il y a des débats en interne”, a ainsi résumé le chef des roses Boris Vallaud en présentant le texte, lundi après-midi, mais “la majorité a décidé de se rallier à cette proposition.”

    Différences de ton

    Censure ou défiance, le choix sémantique de la NUPES révèle aussi une différence de ton, entre des socialistes et écolos plus mesurés dans leurs expressions, que les insoumis. Quitte à engendrer quelques crispations. La journée de mercredi, celle du grand oral d’Elisabeth Borne à l’Assemblée nationale, est en cela un bon exemple, dans l’hémicycle et en dehors.

    À la tribune, c’est la dirigeante du groupe LFI, Mathilde Panot, qui s’est montrée la plus offensive pour fustiger la “stratégie” du “sauve qui peut” d’Elisabeth Borne, laquelle venait de prononcer son discours de politique générale. En Macronie, “l’essentiel est de simuler la démocratie pour mieux la bafouer”, a par exemple attaqué la députe du Val-de-Marne, en ciblant également le “forfait moral et politique” de la majorité à travers son vote pour l’élection de deux vice-présidents issus du Rassemblement national à l’Assemblée.

    Une charge qui fait écho à l’action organisée quelques minutes plus tôt par des députés LFI devant le Palais Bourbon. Masques sur la tête, une poignée d’élus a célébré le faux mariage d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen puis l’enterrement du “front républicain”.

    De quoi décontenancer certains de leurs camarades... soucieux de ne pas être associés de trop près à ce genre de démonstration. “Ils ont l’habitude (...) et on peut leur reconnaître un certain talent”, s’amuse un député écolo bien que pas très fan de ce happening “un peu gênant” . “Le problème désormais c’est que toute la NUPES est associée à ça, sans distinction”, nous dit l’élu en parlant de “vision” différente du mandat de député.

    Des critiques stratégiques

    Une simple question de forme? Sans doute, sur ce point, mais les critiques perlent également sur le fond. Fabien Roussel, avant sa valse-hésitation sur la possibilité d’envoyer des communistes au gouvernement, n’a pas perdu de temps pour évoquer les “limites” de l’alliance des gauches.

    Celui qui a pris soin de s’afficher sur aucune des photos de famille de la NUPES pendant la campagne électorale a regretté, dès le soir du second tour, la stratégie de la Nouvelle Union, qui ne parle, selon lui, qu’à “une partie de la France, celle des villes et non celle de la ruralité”. “Ça n’a pas empêché non plus l’extrême droite de progresser fortement, et ça, ça m’interpelle, ça me questionne (...) On voit bien que nous avons atteint des limites dans ce que nous sommes en train de faire”, expliquait-il à ce moment-là.

    Surtout, le communiste, toujours prompt à faire entendre sa petite musique personnelle, n’est pas seul sur ce crédo. “Nous nous sommes entendus mais je constate qu’on n’a pas gagné les élections, donc ça veut dire qu’il faut travailler”, estime ainsi Boris Vallaud, le chef des socialistes à l’Assemblée, sur le site de 20 Minutes ce vendredi.

    Pour lui, la NUPES “doit continuer à bosser” sur “la question du décrochage économique et social des classes populaires rurales.” “Je suis d’accord avec ce que dit François Ruffin” sur ces enjeux, explique-t-il encore à propos des doutes émis par le député LFI un peu plus tôt.

    Le spectre de la dissolution

    L’élu de la Somme a déjà essayé d’orienter le débat sur l’avenir de la NUPES et sa stratégie électorale, trop tournée, selon lui, vers les urbains.  “C’est très bien d’avoir posé l’idée du troisième tour, d’une revanche sur Macron. Même si je ne pensais pas possible d’avoir une majorité”, expliquait ainsi le député-reporter dans un entretien fleuve dans les colonnes du Monde , le 22 juin dernier, en regrettant une forme “d’abandon” des “Frances périphériques, des “gilets jaunes” aux mains du Rassemblement national.

    “On ne doit pas devenir la gauche des métropoles contre la droite et l’extrême droite des bourgs et des champs, qu’on leur laisserait”, ajoutait celui qui exhorte son camp à “se retrousser les manches”, à se “concentrer sur la valeur travail”. Une forme de mise en garde... pour les prochaines échéances électorales? Elles pourraient venir plus tôt que prévu.

    Depuis les résultats des législatives, le spectre d’une dissolution pèse sur la scène politique. Agitée par Emmanuel Macron, quand il appelle ses députés à “ne pas avoir peur du risque ou du combat”, et rêvée par Jean-Luc Mélenchon pour rebattre les cartes, cette hypothèse en forme de terminus apparaît aujourd’hui comme le meilleur ciment de la NUPES. La gauche résisterait mal au déraillement de son alliance.

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      Taha Bouhafs contre LFI: Jean-Luc Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"'

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 08:36 · 2 minutes

    Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que Taha Bouhafs contre LFI: Mélenchon reconnait que "la situation n'est pas satisfaisante"

    POLITIQUE - Le cas de Taha Bouhafs, désinvesti aux législatives après des accusations de violences sexuelles , continue d’interroger au sein de La France Insoumise. Jusqu’au chef du mouvement Jean-Luc Mélenchon qui reconnait que le système mis en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles est encore perfectible.

    Silencieux depuis son retrait des législatives, Taha Bouhafs a pris la parole pour reprocher à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face aux accusations et réclamer “une procédure juste et équitable”. Jeudi 7 juillet, ses avocats ont fustigé auprès de l’AFP une procédure “hors du droit” qui “méprise gravement les droits de Taha Bouhafs”.

    Dans un entretien à Libération le même jour, Jean-Luc Mélenchon reconnait que “la situation actuelle n’est pas satisfaisante”. S’il explique ne pas être au courant des détails, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles interne de LFI garde le secret, l’ancien député estime que “le système lui-même est à la recherche de son point d’équilibre”.

    “Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire, mais nous l’assumons. Mais ça ne peut suffire”, explique Jean-Luc Mélenchon.

    “Nous ne rendons pas la justice”

    Il soutient donc la demande de Taha Bouhafs de pouvoir se défendre. “On doit pouvoir dire à la personne qui s’est plainte ‘je te crois’ et prendre les mesures nécessaires. Et tenir compte, à l’autre bout, d’un jeune homme de 25 ans qui demande de pouvoir présenter sa défense quand il est condamné à vie à l’infamie”, juge l’Insoumis. Celui-ci dit encore rechercher la bonne formule pour concilier écoute des femmes et défense des droits des accusés.

    Le parti s’est défendu en expliquant ne pas pouvoir transmettre à Taha Bouhafs “les informations envoyées à la cellule”, ni organiser une confrontation, au nom de “la volonté d’anonymat des plaignantes”. Mais “dans le respect du contradictoire, il pourra être entendu par nos instances”, a indiqué le mouvement, qui poursuit ”(son) travail de conviction auprès des plaignantes pour qu’elles saisissent la justice”, selon un communiqué diffusé le 4 juillet.

    Sur BFMTV, la députée insoumise Clémentine Autain, directement mise en cause par Taha Bouhafs, a rappelé que “les femmes qui ont témoigné ne voulaient pas que cela soit sur la place publique”. “Nous ne sommes pas la justice, nous ne rendons pas la justice”, a-t-elle poursuivi, mais elle souligne que “la justice n’arrive pas à faire son travail”.

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