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      Législatives 2022: La participation à 18,99% à 12h au second tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 10:03 · 5 minutes

    (AP Photo/Thomas Padilla) (AP Photo/Thomas Padilla)

    LÉGISLATIVES - Ce dimanche 18 juin, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur , la participation à midi au second tour des élections législatives s’élève à 18,99%, soit une légère hausse de plus d’un point par rapport au premier tour de 2017.

    À 12h au second des élections législatives de 2017, le taux de participation, pour la France métropolitaine, s’élevait à 17.75 %. Il est toutefois inférieur à celui du second tour de 2012 (21,41%), 2007 (22,89%) et 2002 (20,79%).

    Une très légère hausse également par rapport au premier tour des élections législatives de cette année puisque la semaine dernière, le taux de participation, pour la France métropolitaine, s’élevait à 18,43 % . Elle est en revanche en baisse par rapport au second tour de la présidentielle le 24 avril dernier (26,41%).

    Comme au premier tour, le Lot est le département qui a le plus voté à midi (29,05%), devant la Corrèze (28,50) et la Dordogne (28,36%). La participation la plus faible a cette fois encore été enregistrée en Seine-Saint-Denis avec 8,88%.

    De premiers résultats en Outre-mer

    Plus de 48 millions de Français sont appelés aux urnes pour ce second tour où la coalition présidentielle espère décrocher une nouvelle majorité absolue - il faut 289 députés sur 577 - mais qui lui est loin d’être acquise selon les sondages, vu la percée attendue de la gauche unie sous la bannière de la Nupes.

    La journée a d’ailleurs mal commencé pour le camp présidentiel avec la défaite en Guadeloupe de la secrétaire d’Etat à la Mer Justine Benin , battue dans la 2e circonscription, avec 41,35 % des voix derrière Christian Baptiste (DVG), soutenu par la Nupes, élu avec 58,65 %. Conformément à une règle non écrite mais déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron, Justine Benin devra, à peine nommée, quitter le gouvernement.

    Huit des neuf candidats soutenus par la Nupes pour ce deuxième tour ont été élus en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane qui restent donc majoritairement à gauche. Outre celui de Justine Bénin, la République en marche perd un siège en Guyane et un autre en Guadeloupe, le député sortant Olivier Serva ayant choisi de renier le parti d’Emmanuel Macron pour ce scrutin.

    Les têtes d’affiche aux urnes

    Plusieurs membres du gouvernement, qui sont également candidats et mettent ainsi en jeu leur place au sein de l’exécutif, ont suivi le chemin des bureaux de vote pour glisser leur bulletin dans l’urne dans la matinée. La Première ministre Elisabeth Borne a voté à Vire dans le Calvados. Dans la 6e circonscription, elle est arrivée en première position au premier tour , en récoltant 34,34% des voix.

    Le chef de file des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a voté à Marseille, où il est député. Cette fois, c’est Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, qui est candidat, investi par la Nupes.

    Marine Le Pen, finaliste de l’élection présidentielle, a voté à Hénin-Beaumont. Elle est elle-même candidate à sa réélection dans la circonscription du Pas-de-Calais. Arrivée en tête au premier tour, elle a échoué de peu à être élue dès le premier tour. Face à elle, l’écologiste Marine Tondelier, soutenue par la Nupes.

    Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, a pour sa part voté au Touquet vers 13h dans son bureau de vote habituel. Le chef de l’État est ensuite allé saluer des partisans et des curieux qui l’attendaient à l’extérieur, sous la pluie.

    Nombreuses incertitudes pour ce second tour

    Ce second tour vient clore une longue séquence électorale, ouverte le 10 avril par le premier tour de la présidentielle, qui avait vu la large réélection d’Emmanuel Macron devant Marine Le Pen. Mais la partie s’annonce plus incertaine aux législatives après la percée surprise de l’alliance des partis de gauche Nupes et de l’extrême droite.

    Au premier tour, la majorité sortante, qui se présente sous l’étiquette Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons), est arrivée au coude à coude - autour de 26% des voix - avec l’alliance de gauche (LFI, PS, EELV et PCF). Le RN de Marine Le Pen a totalisé 18,7%, soit 5,5 points de plus qu’en 2017, devant Les Républicains et ses alliés de l’UDI tombés à 11,3%.

    Les incertitudes pour ce second tour sont nombreuses: quel score pour la gauche? Si la coalition présidentielle l’emporte, sa majorité sera-t-elle absolue - il faut 289 députés sur 577 - ou relative, comme ne l’excluent pas les sondages?

    Les électeurs diront en outre si Les Républicains, qui se sont effondrés à la présidentielle, sont encore en capacité de peser à l’Assemblée, même si certains les voient en position charnière dans le cas d’une majorité relative du camp présidentiel qui devrait alors faire appel à la droite pour voter ses textes.

    Enfin le scrutin dira si le Rassemblement national obtient un groupe, soit au moins 15 députés, ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole. Le parti d’extrême droite n’y est parvenu qu’une fois dans son histoire, de 1986 à 1988, du temps du Front national, grâce à la proportionnelle.

    Quoi qu’il en soit, un remaniement est attendu à l’issue du scrutin, ne serait-ce que pour les postes de secrétaires d’État qui ne sont pas encore pourvus.

    À voir également sur Le HuffPost: Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

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      Si la NUPES gagne aux législat, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 10:20 · 4 minutes

    Si la NUPES gagne aux législatives, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon? Si la NUPES gagne aux législatives, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon?

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à Matignon, il s’y voit déjà. Sitôt le second tour de l’élection présidentielle plié, et avant même que l’alliance des gauches ne voit le jour, le chef de la France Insoumise a appelé les Français à “l’élire Premier ministre” aux législatives . La formule est forte, mais en réalité, ce choix revient au chef de l’État, et à lui seul.

    Depuis la réélection d’Emmanuel Macron , la rhétorique très stratégique des Insoumis, et désormais de la NUPES, a un but clair: installer dans les esprits l’idée que Jean-Luc Mélenchon ira à Matignon en cas de victoire de l’alliance des gauches aux législatives. Une affiche de campagne dans cet esprit a été diffusée dès le 26 avril , et l’intéressé, pas avare de bons mots, n’hésite pas à s’amuser aux dépens d’Élisabeth Borne -“sa prédécesseure”. “J’aimerais la rencontrer au moins une fois avant de la remplacer”, lançait même le chef insoumis le 17 mai.

    Comme le montre notre compilateur de sondages ci-dessous, les gauches unies et la confédération présidentielle “Ensembles!” sont très proches dans les sondages au premier tour et Jean-Luc Mélenchon est confiant.

    “Nous sommes bien placés pour gagner. Je ne dis pas que c’est fait, il faut surmonter beaucoup de difficultés encore, mais nous sommes bien placés”, martèle Jean-Luc Mélenchon ce vendredi 3 juin sur franceinfo.

    “Macron fera ce qu’il entend faire”

    Il n’y a qu’un seul écueil -de taille. Dans la Constitution française, rien n’oblige Emmanuel Macron à choisir son Premier ministre parmi le groupe vainqueur des législatives. Jean-Luc Mélenchon le sait parfaitement: “Monsieur Macron fera ce qu’il entend faire”, reconnaît d’ailleurs l’insoumis ce vendredi.

    “Je suis parfaitement conscient du caractère exceptionnel” de la situation, “mais si on n’accepte pas l’idée que dans une élection on puisse élire quelqu’un d’autre que les hommes du président, alors il ne faut pas faire d’élections, il faut nommer les gens”, s’agace-t-il.

    Pour pallier cette difficulté, Jean-Luc Mélenchon a un argument: le vote de confiance de l’Assemblée nationale. Une fois nommé par le président, le Premier ministre doit se soumettre à ce rite de passage indispensable. “Je rappelle qu’il y a une formalité qui ne dépend pas de sa bonne volonté qui s’appelle le vote de confiance”, souligne le candidat auto-proclamé à Matignon.

    “Quand on est un démocrate, qu’on a l’habitude de la démocratie, (...) d’habitude on nomme la personne proposée par la coalition majoritaire”, ajoute-t-il. Jean-Luc Mélenchon, le 3 juin sur franceinfo

    Le chef LFI a aussi de son côté la tradition française. Comme le rappelle le site gouvernemental “Vie publique”, il est en effet “admis que le président de la République nomme un Premier ministre issu de la nouvelle majorité.” Ce fut le cas lors des trois cohabitations de la Ve République: celle de Jacques Chirac (1986-1988) et d’Édouard Balladur (1993)1995) sous la présidence Mitterrand, puis celle de Lionel Jospin (1997-2002) sous la présidence Chirac.

    “Quand on est un démocrate, qu’on a l’habitude de la démocratie, et qu’on ne décide pas de tout en conseil de défense, d’habitude on nomme la personne proposée par la coalition majoritaire”, ajoute Jean-Luc Mélenchon, dans un tacle à la “monarchie présidentielle” dont il accuse Emmanuel Macron.

    Un Insoumis autre que Mélenchon?

    En cas de majorité NUPES à l’Assemblée, il est en effet difficile d’imaginer que les députés nouvellement élus votent la confiance à une personnalité qui ne soit pas issue de leurs rangs.

    Mais qu’arrivera-t-il si Emmanuel Macron choisit une troisième voie? Pour s’éviter Mélenchon à Matignon, tout en respectant la tradition française, le président de la République pourrait éventuellement choisir une autre personnalité issue des rangs de l’opposition. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS? Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée?

    Il ne s’agit là que de pures spéculations, personne au sein de l’alliance n’ayant jamais émis d’envie sur ce point. Mais mieux vaut prévenir que guérir et la NUPES a déjà paré à cette éventualité. Dans tous les accords conclus avec les partis qui composent l’alliance, Jean-Luc Mélenchon est explicitement désigné comme la personne envoyée à Matignon en cas de victoire aux législatives. Lors des négociations, ce point faisait partie des conditions non négociables pour intégrer l’alliance. “Nous avons un accord programmatique qui désigne un candidat à Matignon, c’est moi”, a rappelé Jean-Luc Mélenchon sur franceinfo.

    Il faudra attendre le 19 juin prochain pour savoir si la NUPES obtient réellement la majorité à l’Assemblée et donc, si Jean-Luc Mélenchon peut réellement prétendre à Matignon. La dynamique de l’alliance PCF-EELV-PS-LFI est indéniable et LREM la reconnaît officiellement comme son adversaire principale. Mais les élections législatives se jouent en deux scrutins et le jeu des alliances à l’entre-deux-tours sera tout aussi décisif que les résultats du 12 juin. À ce stade, à moins de dix jours du premier tour, les projections de siège à l’issue du second tour ne donnent pas la majorité à la gauche.

    À voir également sur Le HuffPost: Pas le “Premier ministre des piscines”, Mélenchon refuse d’être enfermé dans le débat sur le burkini

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      La nouvelle union de la gauche ressuscite Mitterrand et son "changer la vie"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 16:55 · 1 minute

    POLITIQUE - “Nous avons prouvé que nous avons été capables de savoir nous rassembler pour l’essentiel : converger vers un projet commun pour changer la vie des gens.” Quelques heures après l e vote du Conseil national du Parti socialiste validant l’accord avec La France Insoumise, la formule est à nouveau convoquée par Pierre Jouvet.

    “Changer la vie”, c’est le nom du programme du Parti socialiste de François Mitterrand , qui devient celui du “Programme commun” de l’union de la gauche de 1972. Cinquante ans plus tard, elle est convoquée tant par La France insoumise que par le Parti socialiste et rappelle le premier rassemblement de la gauche, officialisé par le Congrès d’Épinay de 1971, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Mais la figure de Mitterrand n’est pas seulement ressuscitée à travers ces mots. Certains n’hésitent pas à rapprocher certains éléments du programme de La NUPES de propositions autrefois défendues par l’ancien président socialiste : “En 1981, dans les 110 propositions de François Mitterrand, il y a avait la retraite à 60 ans. On est fidèles au socialisme quand on se bat pour la retraite à 60 ans,” insiste le député insoumis Alexis Corbière sur LCP. Un parallèle qui ne devrait pas plaire à ces ténors du PS pour qui l’alliance avec LFI reste en travers de la gorge.

    À voir également sur Le HuffPost : Au Parti socialiste qui a ratifié l’accord avec Mélenchon, des débats houleux jusqu’au bout