• Co chevron_right

      Retraites : les Républicains disent n’importe quoi

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 1 March, 2023 - 04:15 · 7 minutes

    Faute de se donner une doctrine claire et nette (par exemple libérale, pourquoi pas ? ) les chefs de file du parti LR mettent en avant leur position d’arbitres : sans eux la réforme des retraites de madame Borne ne peut être votée. Ils démontrent aussi qu’ils vont changer quelques dispositions de la réforme qui vont la rendre populaire : du coup passer de 62 à 64 ans sera accepté par l’opinion publique. Donc Macron ce n’est pas parfait (Valérie Pécresse voulait aller jusqu’à 65 ans) mais c’est déjà mieux grâce à LR.

    Seulement voilà : on parle de plus en plus de capitalisation , certains libéraux disent même que tout le système actuel doit basculer de la répartition à la capitalisation. Des libéraux modérés suggèrent qu’un peu de capitalisation peut sauver la répartition, d’autres libéraux, extrêmes bien sûr, assurent qu’il faut en finir le plus tôt possible avec la répartition et que la transition pourrait se faire sur une ou deux générations.

    Monsieur Retailleau, qui dit préparer la candidature de Laurent Wauquiez, vient d’affirmer sans hésiter que :

    1. La capitalisation va pénaliser les pauvres
    2. La répartition peut être sauvée si une politique nataliste est appliquée.

    Je me dois d’éclairer son jugement.

    C’est la répartition qui pénalise les pauvres

    Comme il est permis à toute personne, même peu instruite, de savoir que le niveau des cotisations va augmenter tandis que celui des pensions va diminuer, et puisque madame Borne elle-même a expliqué qu’une population vieillissante signifie moins d’actifs pour cotiser et davantage de pensionnés à payer, ceux qui en ont les moyens peuvent prendre des dispositions pour finir leur existence à l’abri du besoin.

    Ce sont les propriétaires d’un logement : ou bien ils n’auront pas de loyer à payer, ou bien ils bénéficieront des loyers qu’ils percevront. La propriété immobilière a du bon – du moins si on ne la détruit pas avec des impôts et des normes écologiques comme actuellement. Ces propriétaires sont aussi ceux qui ont pu épargner, qui ont aussi un patrimoine et des revenus suffisants pour prendre une assurance-vie, ou pour grossir un compte d’épargne retraite prévu par la législation : PER, PEC, PERE, etc. Ils peuvent aussi placer leur argent en bourse, sachant que sur la longue période ils seront certainement gagnantes. Mais d’autres ne peuvent pas se prémunir : ce sont les pauvres.

    Si monsieur Retailleau veut dire que les pauvres sont exclus de la capitalisation, il a raison. En effet les pauvres sont à perpétuité condamnés à la répartition, ils devront se serrer la ceinture durablement.

    Mais il y a un autre argument que monsieur Retailleau ne prend pas en compte : c’est que les salariés pauvres, comme les mieux payés, paient à l’URSSAF des cotisations qui pourraient être diminuées de moitié (voire davantage) si leur argent n’était pas gaspillé par le gestionnaire de leurs retraites appelé Sécurité sociale.

    Il faut déjà considérer que la distinction entre cotisations salariales et patronales n’a aucun sens , puisque ces deux prélèvements sont effectués sur la valeur réelle du travail du salarié. On devrait verser au salarié son salaire complet , celui qui n’est payé ni par le patron ni par quiconque autre, mais par le client. Dans une économie de marché la valeur d’un produit ne vient que du prix que l’acheteur est disposé à payer, et ce prix va rémunérer ceux qui ont créé et offert ce produit : investisseurs, entrepreneurs et salariés. Les investisseurs (comme les obligataires ou les banquiers) ont engagé un capital financier rémunéré par un intérêt. Les entrepreneurs ont su réunir les facteurs de production pour mieux satisfaire les besoins des clients potentiels et réalisent un profit. Les salariés ont apporté leur travail, c’est-à-dire leur savoir, leur temps, leur effort. Un artisan, un entrepreneur individuel, un professionnel libéral, apportent les trois facteurs de production et sont rémunérés par leur clientèle.

    Pourquoi le salarié est-il dépouillé de la valeur réelle et totale de son travail ?

    Parce que l’argent qu’il verse est un pur gaspillage, parce que lorsque le salarié peut capitaliser une partie de ce qu’il perçoit il peut le faire fructifier. Par contraste, en système de répartition l’argent cotisé ne va pas sur un compte que le salarié retrouvera le jour de sa retraite, il est immédiatement utilisé pour payer un pensionné. Le calcul a été fait par toutes les personnes connaissant une arithmétique élémentaire : une cotisation placée, capitalisée, représente la moitié, voire moins de la moitié de la cotisation qu’il faut payer en répartition. En d’autres termes, on confisque au salarié pauvre la moitié de son salaire et on ne peut pas lui garantir qu’il aura une retraite suffisante dans l’hypothèse d’une population vieillissante.

    Par contraste la capitalisation enrichit réellement le pauvre en lui laissant d’une part un pouvoir d’achat immédiat plus élevé, d’autre part la perspective d’une meilleure retraite. Où est l’appauvrissement du pauvre ?

    Rajeunir la population

    Il est vrai qu’on a entendu Bruno Retailleau et madame la sénatrice Valérie Boyer expliquer que le système par répartition peut être sauvé si la population rajeunit.

    Le COR, qui n’a aucune qualification ni esprit scientifique, contrairement à ce que l’on croit, (au point que les syndicats eux-mêmes ne retiennent jamais ni ses données ni ses prévisions) soutient également que la croissance démographique peut sauver le système actuel . Plusieurs personnes concluent aussi qu’il n’y a aucune urgence à réformer.

    La croissance démographique, utile ou inutile, peut être le fruit soit de l’immigration, soit d’une politique nataliste.

    La voie de l’immigration a été choisie par l’Allemagne, qui a en effet assimilé presque trois millions de Turcs. Il s’agit bien d’une assimilation, c’est-à-dire que les immigrés sont amenés à apprendre la langue, à accepter le mode de vie et à s’installer dans des logements déterminés par l’État (et pas dans des logements dits « sociaux »), et à avoir un emploi rémunéré. De telles conditions ne sont pas acceptées en France, l’acquisition de la nationalité française, avec le « droit du sol » et le regroupement familial, est d’une grande facilité. En revanche il est possible que des immigrés non assimilés, voire sans papiers, aient des familles nombreuses : le communautarisme entraîne les drames que l’on sait.

    Quant aux politiques natalistes, elles ont la faveur de nombreux milieux conservateurs, notamment catholiques. Il est en effet sympathique de voir de jeunes ménages entourés d’enfants en poussette qui assistent à la messe dominicale ou qui ont défilé pacifiquement dans les manifs pour tous contre les lois Taubira.

    On cite le regain de natalité dans certains pays comme la Hongrie, où les allocations familiales, les parts fiscales, les crèches et les soins aux enfants sont plus accessibles. Mais il existe au moins deux arguments pour montrer les limites de la politique nataliste.

    Le premier argument est typiquement libéral : il s’agit d’une politique. Cela signifie que la vie privée est régie par l’État, alors qu’elle est un choix personnel. C’est une ingérence injustifiée au point de vue des libertés individuelles.

    Le deuxième argument est typiquement catholique : l’enfant est le fruit de l’amour et non d’un calcul économique. Allons-nous concevoir un enfant par patriotisme ? Faisons-nous un enfant en bon citoyen, pour sauver la Sécurité sociale ?

    Vous trouverez peut-être ces deux arguments d’une autre période ou d’un autre monde mais nous voici revenus aux vertus morales de la capitalisation.

    Comme je les ai déjà évoquées, voici les conclusions d’un exposé de Gary Becker sur la capitalisation :

    « La capitalisation est un retour au travail : plus de gens seront actifs et le seront plus longtemps. C’est un retour à l’épargne. Alors que la répartition dilapide l’argent gagné et détruit le capital humain et la richesse nationale, la capitalisation place l’argent gagné, le fait fructifier.

    C’est un retour à la responsabilité personnelle, la répartition contient tous les germes de la collectivisation et aboutit à faire disparaître toute idée de progrès personnel. »

    Pour ne pas passer pour insensible à l’échec et à la misère, je rappelle aussi une remarque de Becker :

    « S’il y a des individus laissés pour compte on peut prévoir un filet social à leur intention, mais ces cas doivent rester marginaux et il faut se garder, comme on le fait maintenant, de construire tout un système d’État providence sur des hypothèses extrêmes qui ne concerneraient normalement qu’une infime minorité de la population ».

    À mon sens on peut aussi faire appel à la solidarité volontaire, qui est charité, autre forme de l’amour .

    • Co chevron_right

      Réforme des retraites : drame au sein de LR

      Olivier Maurice · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 13 January, 2023 - 04:20 · 5 minutes

    À droite on suit le chef. C’est comme ça. Ça a toujours été comme ça.

    Et quand le chef dit une bêtise, on répète la même bêtise. Quand le chef fonce droit dans le mur, on fonce tous droit dans le mur.

    Bon, ne soyons pas trop dur. Le ralliement des Républicains au projet de la majorité sur le sujet des retraites n’est peut-être pas encore l’achat de billets de dernière minute pour la traversée inaugurale du Titanic ou l’enrôlement dans la légion le jour du dernier parachutage sur Diên Biên Phu, mais c’est quand même a minima une magnifique occasion ratée, un peu comme si Mbappé se retrouvait plein centre seul devant les buts alors que le gardien adverse tombait en se tordant la cheville et que Mbappé envoyait le ballon en touche.

    La droite la plus… au monde

    Ce revirement, d’opposition constructive à lèche-bottes, est très décevant.

    Décevant, mais pas inattendu. Rappelons-nous qu’il y a tout juste un mois, la droite la plus bête du monde a voté en chœur pour l’élaboration d’une nouvelle version de la machine à perdre.

    Déjà que déclarer sa candidature pour les présidentielles un an avant l’échéance n’est en général pas très malin mais déclarer sa candidature pour les présidentielles quatre ans avant sans avoir coalisé autour de soi, sans projet, avec une force militante en pleine pagaille, après avoir subi des revers, sans dynamique, sans le soutien des cadres les plus influents, et en plus le faire par procuration, ça frise le manque d’adjectifs qualificatifs.

    Le couple Laurent Wauquiez – C’est moi le calife et vous allez voir ce que vous allez voir – Éric Ciotti – C’est moi le calife… euh, en fait non, je ne suis le vizir du grand calife – aura réussi son coup : supprimer toute velléité d’introspection sur les erreurs passées et foncer bille en tête dans ce qui fait perdre systématiquement la droite depuis la mort de Georges Pompidou et même depuis bien bien plus longtemps que cela, si on exclut les épisodes réponses à appel « SOS, au secours on coule ! » de Charles de Gaulle.

    La droiche

    Quand est-ce que la droite française arrêtera de faire et de promouvoir une politique de gauche ?

    Le système de retraite par répartition et par régime universel obligatoire géré par l’État est une idée de gauche, totalement et profondément de gauche, radicalement à l’opposé de tous les principes de droite.

    Supporter, vouloir sauver ce pachyderme agonisant c’est comme si LR avait décidé d’organiser une collecte pour envoyer des fonds au gouvernement de Corée du Nord, de Cuba ou du Venezuela.

    Le principe de base de la droite, en France et partout ailleurs, le dogme fondamental de la pensée conservatrice dans tous les pays, c’est la propriété. Pourquoi la droite française y ferait exception ? Quelle raison serait suffisante pour tourner le dos à ce principe ?

    La seule raison compréhensible, bien que difficilement acceptable, serait qu’il n’y ait pas d’autre choix que celui de composer avec la situation.

    C’était le cas en octobre 1945, quand la droite tout juste démobilisée pensait à autre chose et que le Parti communiste et les quelques socialistes qui avaient réussi à s’affranchir ou faire oublier leur rôle pendant l’Occupation menaçaient de replonger le pays dans le chaos.

    C’était aussi le cas en 1993, quand la droite était certes aux affaires mais sous cohabitation de François Mitterrand qui avait mis dans son sac à promesses l’avancement l’âge de départ à 60 ans pour son élection de 1981.

    Le précédent

    La réforme Balladur de 1993 n’est pas une réforme de droite : c’est une réforme de cohabitation rendue à la fois possible et nécessaire par la situation.

    Même si elle fut menée à bien (ce qui en la matière frôle quasiment l’exploit), ce n’est certainement pas une raison pour faire du « report de l’âge de la retraite » un hymne de droite. Ce fût une réforme technique dont les contours étaient très clairement établis par le président de la République de l’époque, François Mitterrand , qui, rappelons-le parce que cela semble nécessaire, était un homme de gauche.

    Pourquoi aujourd’hui, la droite s’évertue-t-elle une nouvelle fois à sauver un totem de gauche ?

    Que le gouvernement et la majorité actuelle veuille sauver cette machine à créer de la dépendance, de la pauvreté et des dettes, on peut le comprendre : elle est toute ou partie de gauche et fondamentalement attachée à préserver la baleine administrative. Que l’extrême gauche et les syndicats jouent la surenchère, on le comprend aussi aisément : ils essayent d’apparaître encore plus de gauche que la majorité actuelle afin d’exister. Que l’extrême droite joue également la surenchère, on le comprend tout aussi facilement : leur programme économique et social est en compétition avec celui de l’extrême gauche et tout aussi collectiviste.

    Mais la droite !

    L’occasion ratée

    Surtout que la droite sans chef (celle d’avant le 11 décembre) avait commencé à trouver sa place, qu’elle avait commencé à aborder le vrai sujet, à formaliser, à présenter, à discuter. D’accord, il aurait fallu sans doute des années voire peut être des décennies pour que l’on s’oriente enfin vers un vrai système de retraite qui permette à la fois d’aider les plus défavorisés ET qui s’évertue à ne laisser personne sur le côté de la route ET qui permette de passer de charge structurellement déficitaire à atout économique ET qui permette de faire marche arrière sur la collectivisation et les atteintes à la propriété, ET…

    Cette solution a bien été évoquée par quelques responsables de LR comme David Lisnard ou dans diverses discussions et commençait à se mettre en forme : une retraite « filet » par répartition mais minimum et substituable, assortie d’ une libéralisation des solutions de retraite par capitalisation , le tout soumis à une obligation de cotisation minimale afin d’éviter les passagers clandestins qui viendraient profiter du système de solidarité.

    Mais non. Badaboum !

    Le chef a décidé qu’il fallait faire « responsable et cohérent », qu’il fallait faire présentable et pas se mêler au joli bazar qui s’annonce. Alors tout le monde s’est tu. Sauf peut-être Xavier Bertrand , qui lui, trouve que le projet gouvernemental n’est pas assez social, pas assez de gauche en somme.

    Est-ce que l’aile libérale-conservatrice de LR y a toujours sa place ?

    • Co chevron_right

      Les Républicains face à leur déclin

      The Conversation · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 5 January, 2023 - 03:50 · 6 minutes

    Par Olivier Guyottot.

    Éric Ciotti, président nouvellement élu du parti Les Républicains (LR) aura peu de temps pour savourer ce succès. Les défis qui l’attendent semblent nombreux et compliqués. Alors que plusieurs défections ont suivi l’annonce de sa victoire face à Bruno Retailleau avec 53,7 % des voix, le principal challenge sera sans doute de stopper le mouvement de déclin du parti entamé depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la tête de l’État en 2017. L’enjeu est d’éviter à terme sa disparition.

    Les recherches en management s’intéressent depuis de nombreuses années à la situation des organisations qui font face à un déclin de leur activité. Elles tentent d’expliquer et de comprendre les pistes possibles pour les affronter. De fait, elles apportent un éclairage intéressant à la situation actuelle de LR et aux défis du nouveau leader de la formation politique de droite.

    Quatre stratégies possibles pour faire face à un déclin

    Les travaux de recherche en Sciences de Gestion ont mis en lumière quatre catégories de « déclins » auxquels peuvent faire face les organisations et les entreprises.

    Deux d’entre eux, l’érosion et la dissolution, évoquent un déclin progressif de l’activité de l’organisation. Dans le premier cas, celle-ci doit faire face à une réduction progressive et continue de son activité. Dans le second cas, un nouveau marché apparaît et remplace progressivement le marché principal. Les deux autres types de déclins, appelés contraction et collapse, concernent des phénomènes qui mettent en danger la pérennité de l’organisation de manière brutale. La contraction concerne ainsi une réduction soudaine mais limitée dans le temps d’une partie de l’activité. Le collapse est un effondrement imprévisible et inattendu de l’ensemble de celle-ci.

    Mais au-delà de la description de ces phénomènes, il convient surtout de bien identifier le type de déclin auquel l’organisation est confrontée, chaque situation nécessitant des stratégies, notamment managériales, différentes et adaptées.

    LR et le PS, grands perdants d’un nouveau système tripartite

    Avec l’avènement d’Emmanuel Macron et la création d’En marche, devenu aujourd’hui Renaissance , le système politique français est passé d’un modèle « traditionnel » dominé par le classique clivage droite/gauche à un système tripartite dominé par trois grandes forces : le Rassemblement National représente l’extrême droite et la droite nationale ; Renaissance rassemble centre droit, centre et centre gauche ; et la Nupes réunit les principales forces de gauche et d’extrême gauche du spectre électoral.

    L’avènement de cette nouvelle configuration a marqué le déclin plus ou moins progressif des deux partis dominants jusqu’alors sous la Vᵉ République , Les Républicains et le Parti socialiste. Au contraire de ces derniers, les premiers étaient parvenus à « limiter la casse » lors des législatives de 2017 en obtenant 112 députés . Mais les résultats des élections présidentielles et législatives de 2022, avec les 4,78 % de Valérie Pécresse et l’obtention de seulement 61 députés , ont marqué une nouvelle étape de leur déclin.

    Cet affaiblissement de LR sur la scène politique française est à la fois un phénomène progressif, qui a commencé en 2017 et qui a semblé s’amplifier depuis, et un phénomène soudain, dans la mesure où les dernières élections nationales, en particulier l’élection présidentielle de 2022, ont marqué une chute et une perte d’influence brutales et prononcées.

    La question de la vision et du leadership

    Face à cette situation, quelles possibilités s’offrent aujourd’hui à LR et à Éric Ciotti pour tenter d’endiguer la chute ?

    Les recherches ont montré que les manières de gérer les situations de déclin dépendaient de la nature de la crise . Dans le cas de déclins progressifs, il est conseillé de s’orienter vers de nouveaux marchés et vers de nouveaux critères de performance et d’utiliser des stratégies de coalition pour faire face aux tensions que la situation génère. Dans le cas de déclins soudains, il faut généralement s’appuyer sur un management autocratique, faire preuve de créativité et s’orienter vers des activités plus rentables, le temps que la situation s’améliore. Voire totalement changer d’activité dans le cas d’un collapse.

    LR étant un parti politique, il semble impossible pour lui de s’orienter vers d’autres activités que l’action publique en présentant des candidats aux élections . De même, les indicateurs de performance pertinents restent les résultats aux élections, même si des éléments comme le nombre d’adhérents peuvent aussi peser. L’ancrage territorial et les élections locales constituent sans doute cet « autre » marché sur lequel peut s’appuyer LR pour se maintenir à flot. C’est ce que le parti est parvenu à faire jusqu’à aujourd’hui. Mais LR ne pourra sans doute pas se permettre d’obtenir d’aussi faibles résultats aux prochaines élections présidentielles et législatives que ceux de 2022. Ses derniers membres et électeurs rejoindraient alors vraisemblablement définitivement le parti présidentiel pour les uns et le Rassemblement National ou Reconquête pour les autres.

    Dans tous les cas, les chercheurs s’accordent pour dire que les situations de déclin sont certainement les plus difficiles à affronter pour une organisation . Les questions de coalition d’un côté, et de vision, de leadership et de management de l’autre, restent les clefs du succès pour y parvenir. Ces deux dimensions constituent justement les points d’achoppement entre les forces en présence à LR. Les stratégies pour s’en sortir divisent en effet profondément ses responsables et ses membres. Tant sur la question des alliances (faut-il en faire et avec qui ?), que de la vision (faut-il d’abord se concentrer sur le renouveau du parti avant de choisir un candidat pour la présidentielle de 2027 comme le suggérait Bruno Retailleau ou déjà se projeter avec un candidat comme le souhaite Éric Ciotti avec Laurent Wauquiez ?) ou du leadership (faut-il imposer ses choix ou aller vers le consensus et le dialogue ?).

    Comme souvent dans les situations de déclins, les circonstances et la conjoncture, autant que la capacité à en tirer parti, joueront un rôle clef. L’impossibilité de se représenter en 2027 pour Emmanuel Macron comme la progression des idées et des thèmes de droite , dont LR ne parvient paradoxalement pas à profiter électoralement, sont des éléments connus… Mais d’autres ne manqueront pas de surgir. Et la capacité de LR à s’en saisir pour l’intégrer à sa stratégie sera cruciale.

    Si un candidat de droite issu de la « macronie » comme Édouard Philippe prenait le leadership du mouvement présidentiel et parvenait même à être élu président, sans doute face à un représentant du Rassemblement National, LR se retrouverait confirmé dans son statut de « petit » parti, avec des chances de survie réduites. Si un candidat représentant LR parvenait au contraire à reprendre le leadership électoral des idées de droite, il n’est pas impossible d’imaginer que LR reprenne la place qui était la sienne avant l’arrivée d’Emmanuel Macron. Mais un tel scénario nécessitera, à la fois, des mesures pour combattre le déclin graduel du parti et pour le relancer lors des élections de 2027. Sans cela, la disparition définitive des Républicains sera difficilement évitable.

    Olivier Guyottot , Enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École

    Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’ article original . The Conversation

    • Co chevron_right

      Trump loser : leçons pour la France

      Auteur invité · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 5 December, 2022 - 03:40 · 5 minutes

    Un article de la rédaction de la Nouvelle Lettre

    Il était bien le seul à croire qu’il pouvait encore gagner. Les élections du midterm ont été un total échec pour Donald Trump, ses candidats ont échoué. Les commentateurs en ont conclu à juste titre que Trump candidat républicain en 2024 serait une chance inouïe pour les Démocrates : contre toute logique et contre toute attente Biden serait réélu.

    Cette opinion est partagée par la plupart des médias conservateurs, y compris la chaîne Fox qui a soutenu la candidature et la présidence de Trump. Comme le fait remarquer Nicolas Lecaussin, le Wall Street Journal (quotidien libéral s’il en est) rappelle que l’on peut avoir soutenu Trump dans quelques aspects de sa politique sans pour autant tolérer son impulsivité, ses excès, son ego surdéveloppé. En revanche, son combat contre l’Iran, sa réforme fiscale, sa dérèglementation, la nomination des juges à la Cour suprême, sa réforme énergétique (utilisation intensive des gaz de schiste) peuvent être approuvés mais pas ses autres mesures, ses discours à relents populistes et même illibéraux (réduction des libertés publiques et des droits individuels).

    Nous pensons que sa déchéance politique contient plusieurs enseignements utiles aux Français : l’homme importe moins que le programme, il n’y a pas de programme sans doctrine, la doctrine est enracinée dans la société civile.

    Trump sans programme

    Dès son apparition sur la scène politique, Trump a su faire valoir sa réussite professionnelle, sa richesse et toutes les vertus dont il était paré.

    Certes il a utilisé des slogans habituellement en cours chez les Républicains : « L’Amérique est de retour » ; « Je veux que tous les Américains deviennent riches ». Mais les slogans ne tiennent pas lieu de programme. La référence au nationalisme et au capitalisme peuvent correspondre à l’attente d’une majorité de citoyens américains mais cette majorité a été surtout obtenue par la mauvaise situation économique et sociale héritée des deux présidences Obama.

    Au final, les électeurs ont voté Trump et Trump seulement en tant qu’homme providentiel. Il est certain que les électeurs français sont encore sous l’emprise du gaullisme . Le général providentiel est encore présent non pas pour sa politique mais pour le souvenir de la grandeur de la France qu’il prétendait incarner. De même les Français ont porté au pouvoir Giscard et Chirac parce qu’ils les croyaient capables de rompre avec le régime sortant. En revanche Mitterrand avait hélas un programme.

    On me dira que fort heureusement les hommes providentiels ne sont pas légion en France actuellement. Mais beaucoup de candidats s’estiment ainsi, investis de missions salutaires : Emmanuel Macron bien sûr mais aussi Éric Zemmour , sans doute Marine Le Pen et naturellement Jean-Luc Mélenchon . D’autres pensent pouvoir être providentiels en 2024 : attendons leurs programmes.

    Trump sans doctrine

    Comme tout homme providentiel , Trump ne s’est pas encombré d’une doctrine.

    Il était sûr que son expérience et ses talents de grand entrepreneur pouvaient l’inspirer au hasard des conjonctures. L’empirisme est préféré au dogmatisme. « La doctrine du gaullisme est de ne pas en avoir », disait Michel Debré, un connaisseur. L’empirisme peut aller jusqu’à la trahison des électeurs et même des peuples entiers mais les promesses électorales ne tiennent pas lieu de doctrine. D’abord parce qu’elles procèdent de l’électoralisme : il faut dire à chaque catégorie de citoyens ce qu’elle attend ; ensuite parce que la doctrine implique un engagement et une cohérence qui gênent l’élu dans son action.

    Ce refus de la doctrine (« adoxalisme » disait Daniel Villey) ou cette indifférence à l’égard de la doctrine atteint les partis politiques eux-mêmes. Il fut un temps ou droite et gauche avaient un sens, très approximativement conservatisme contre progressisme. Aujourd’hui les partis politiques ne sont que des machines électorales destinées à sélectionner et financer des candidats. Cela est vrai des Républicains aux États-Unis, le GOP est un assemblage de conservateurs de droites radicales et réactionnaires voire même de libertariens.

    Mais cela est également vrai pour Les Républicains français qui rassemblent bizarrement gaullistes de droite et de gauche, radicaux modérés, centristes raisonnables, conservateurs, sociaux-démocrates et quelques libéraux. Les trois candidats à la présidence le 3 décembre illustrent parfaitement ce désordre doctrinal. La conséquence ne peut être que la disparition du parti ou son enfermement dans la doctrine du « Ne rien faire » et de se réserver pour les bonnes occasions ; difficile à gérer dans la conjoncture présente.

    Trump sans racine

    D’ailleurs, comment se forme une doctrine politique ? Comment se présente un choix de société ? Logiquement, ce ne peut être le projet d’un candidat ou le décret d’une majorité. Le choix s’inscrit dans l’histoire.

    Aux État-Unis, le Conseil constitutionnel est gardien des valeurs constitutives de la Fédération mais il est de plus en plus critiqué par la classe politique et même dans l’opinion publique.

    En France, René Raymond distinguait naguère trois droites : légitimistes, orléanistes, bonapartistes. Mais l’histoire elle-même est faite de la recherche permanente d’un ordre spontané c’est-à-dire, comme le rappelait Hayek, de règles du jeu social éprouvées par la pratique et évoluant à travers un processus d’essais et d’erreurs. La classe politique et a fortiori les hommes providentiels et les partis électoralistes sont souvent déracinés car ils imaginent le progrès comme un mouvement venu du haut, de l’élite au pouvoir, vers le bas, le bon peuple qui leur a donné le pouvoir : top down .

    Nous savons que le progrès est au contraire bottom up et la base (le bottom ) est constituée par la société civile, celle qui fait que la nation est la nation, alors que la France a le malheur de consacrer l’État-nation.

    On se rappelle les débats très vifs au moment de la rédaction de la Constitution de l’Union européenne. La France et Giscard d’Estaing le premier, ont obtenu qu’il ne soit pas fait référence aux « racines chrétiennes de l’Europe ». Cinquante ans plus tard, le résultat est une Europe sans racine, une Europe sans foi ni loi déchirée par les souverainismes populistes. Ou despotiques.

    Au début du XX e siècle Bergson disait que « l’Europe a besoin d’un supplément d’âme ». Ce besoin n’a guère été satisfait, avec deux guerres et nombre de dictatures inhumaines. En revanche les Européens et les Français en particulier ont eu droit à l’expansion de l’État, à un supplément de politique.

    Sur le web

    • Co chevron_right

      La droite ne se redressera que si elle redresse l’industrie

      Claude Sicard · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 2 December, 2022 - 03:40 · 7 minutes

    Le débat du 21 septembre sur LCI entre les trois candidats à la présidence des Républicains a été fort décevant.

    Comme à son habitude, Éric Ciotti a joué la carte de la fermeté en défendant une droite « qui ne s’excuse plus d’être elle-même » ; Bruneau Retailleau s’est fait le partisan d’une droite « fière de ses valeurs avec une ligne claire sur le régalien et l’économie » ; Aurélien Pradié n’a rien trouvé de mieux que de vanter son expérience de maire et de pompier.

    Dans son éditorial du journal Le Figaro des 26 et 27 novembre dernier Yves Thréard déplore :

    « Elle [la droite] ressasse, hésite et doute : il lui manque un projet solide et surtout quelqu’un pour l’incarner ».

    Valérie Pécresse a fait le score désastreux de 4,8 % à l’élection présidentielle. Et ce n’est pas avec l’un de ces trois candidats que la droite va se redresser.

    Pourquoi donc ce débat a-t-il été aussi décevant ? Parce qu’aucun des sujets importants concernant le redressement de notre pays n’a été abordé : rien sur la manière de procéder pour redresser l’économie du pays, rien sur l’Europe et la sauvegarde de notre autonomie de décision face aux oukases de la  Commission de Bruxelles et rien sur la manière de faire face, demain, au déversement sur l’Europe de flux migratoires qui vont la submerger.

    Il faut dire que les deux journalistes qui ont interrogé ces trois candidats n’ont pas été non plus très brillants en posant des questions chrono en main pour faire respecter les temps de parole.

    Ce que nous aurions aimé entendre

    Le redressement de l’économie française

    Depuis des années, les clignotants sont au rouge :

    • chômage excessif bien plus élevé que celui des autres pays européens,
    • balance commerciale déficitaire depuis vingt ans,
    • dépenses publiques et prélèvements obligatoires les plus élevés de tous les pays de l’OCDE,
    • endettement extérieur croissant d’année en année.

    Les trois candidats n’ont rien eu à dire sinon qu’il fallait réduire les dépenses publiques, ce qui est le discours habituel des libéraux, un propos de café du commerce formulé par des personnes qui n’ont pas compris que le mal dont souffre le pays est sa très grave désindustrialisation .

    Le secteur industriel n’a pas cessé de fondre depuis la fin des Trente glorieuses. Ses effectifs sont passés de 6,5 millions de personnes à 2,7 millions aujourd’hui. Depuis Jean Fourastié , ce secteur désigné comme le « second secteur de l’économie » n’intervient plus que pour 10 % dans la  formation du PIB au lieu de se situer à minimum 18 %. C’est donc en redressant le secteur industriel que l’économie du pays se redressera : il n’y aura plus de chômage, la balance commerciale redeviendra positive, les dépenses sociales pourront être réduites puisque le pays sera devenu beaucoup plus riche. Et l’économie ayant retrouvé sa vigueur l’endettement ne sera plus nécessaire.

    Relations avec Bruxelles et construction d’une nouvelle Europe

    La France doit-elle se fondre dans une vaste communauté européenne ou bien doit-elle conserver la maitrise de son destin ? Cette question est essentielle.

    Emmanuel Macron n’a qu’un seul projet : dissoudre la France dans l’Union européenne et confier aux autorités de Bruxelles le destin du pays. Il plaide pour une Europe de la défense et la constitution d’une armée européenne : cela suppose qu’une autorité suprême à Bruxelles soit capable de décider de l’emploi de cette force, au lieu des décisions à prendre à l’unanimité dans 27 pays.

    Du fait de la faiblesse de son économie la France ne peut pas s’extraire de la zone euro, mais doit-elle pour autant abandonner à une autorité étrangère la maitrise de son destin ? Il est curieux que sur une question de cette importance les trois candidats n’aient rien eu à dire.

    Maitriser les flux migratoires

    Ils ne vont pas manquer de se renforcer en direction de notre continent.

    Il s’agit de s’attaquer à la racine du mal et de se donner les moyens de surmonter l’obstacle constitué par les refus systématiques des pays africains de récupérer leurs nationaux lorsque le pays souhaite renvoyer chez eux des migrants qu’il ne peut pas prendre en charge.

    La coopération avec l’Afrique

    La seule solution consiste à lancer un grand plan européen de coopération avec le continent africain visant à aider certains de ses pays à se développer économiquement. C’est indispensable puisque ces migrations sont l’expression de l’extrême pauvreté dans laquelle ils se trouvent. Par ailleurs, cela procurerait des moyens de négociation efficaces pour amener les pays qui font les sourds à rapatrier leurs nationaux.

    Il s’agirait donc de modifier totalement la politique de coopération avec les pays africains en limitant cette aide aux trois objectifs suivants :

    Grands travaux d’infrastructures

    Ils seraient réalisés par les entreprises européennes et répondraient aux besoins de ces pays : routes, voies ferrées, réseaux d’électricité et de communication, ports, aéroports…

    Alimentation d’un fonds d’indemnisation

    Il serait alimenté par l’UE et destiné à couvrir les investissements contre les risques politiques africains.

    Aide à la réinstallation dans leur pays d’origine

    Elle concernerait les migrants faisant l’objet d’une procédure d’expulsion, comme par exemple les  OQTF en France.

    Actuellement, les aides à l’Afrique sont complètement dispersées et totalement inefficaces, chaque pays européen menant sa propre politique d’aide au développement. La Commission européenne  intervenant elle aussi via le Fonds européen de développement devenu « Europe dans le Monde » en 2021.

    Il faut renoncer à ce type d’aide. Avec cette nouvelle manière d’opérer, les pays européens renonceraient donc à procéder à de l’aide bilatérale, tous les moyens se trouvant dorénavant concentrés dans les mains de la Commission. L’Europe ne s’occuperait plus que des pays africains, et non plus, comme actuellement, de tous les pays sous-développés du monde.

    La création d’un système d’assurance des investissements des entreprises dans les pays africains serait un élément essentiel de ce plan : en effet des pays en voie de développement ne peuvent pas évoluer sans le concours d’investissements étrangers, ce que les économistes nomment des investissements directs étrangers. Les entreprises étrangères apportent non seulement des capitaux pour créer des usines ou mettre des territoires en valeur mais aussi les know-how dont ces pays sont dépourvus, et elles forment sur place la main-d’œuvre. De surcroît, leur concours est indispensable car ce sont elles qui vont nourrir les exportations avec leurs réseaux de distribution dans les pays développés, là où précisément se trouvent les marchés.

    C’est d’ailleurs de cette manière que s’est développée la Chine.

    Selon une étude de la CNUCED, en 2007 les capitaux étrangers intervenaient en Chine pour 30,9 % dans la production industrielle du pays et pour 60 % dans les exportations.

    Actuellement, l’Afrique bénéficie très peu des investissements directs étrangers car les entreprises redoutent d’être spoliées. D’où la nécessité d’un système d’assurance européen contre les risques politiques à l’exemple de la MIGA créée à Washington par la Banque mondiale.

    L’Europe interviendrait donc dans tous ces pays en retard en termes de développement pour les doter des grandes infrastructures qui leur font défaut. Elle ouvrirait ainsi la voie à ses entreprises pour leur permettre d’agir en Afrique. On en serait à l’objectif OCDE de 0,7 % du revenu national brut de l’Europe, c’est-à-dire environ 100 milliards d’euros par an. On agirait sans intervenir dans les affaires internes de ces pays, la seule préoccupation étant d’être efficaces car il y a urgence.

    Un sondage OpinionWay pour le Cevipof du 10 janvier 2022, indiquait que 32 % des Français se considèrent de droite.

    Pour que le parti LR soit en mesure de les mobiliser, il faudrait qu’il puisse se doter d’un programme d’action bien structuré traitant des trois questions fondamentales qui conditionnent l’avenir du pays :  le redressement économique, construire l’Europe de demain et éviter la submersion de flux migratoires incontrôlables.

    • Co chevron_right

      Éric Ciotti aurait-il eu aussi sa Pénélope ?

      Laurent Sailly · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 18 November, 2022 - 03:50 · 3 minutes

    À quelques jours des élections à la présidence des Républicains , le Canard Enchainé cité par Le Figaro accuse « Éric Ciotti [d’avoir] fait travailler la mère de ses enfants dans des conditions penelopesques » et affirme que celle-ci « a occupé jusqu’à trois emplois en même temps. »

    Des conditions « penelopesques » : Fillon-Ciotti, même combat ?

    Dans son édition du mercredi 16 novembre 2022, Le Canard Enchainé , dans un article intitulé « Ciotti a lui aussi sa Pénélope » (en référence à l’affaire Pénélope Fillon qu’il avait lui-même soulevé en 2017), pointe du doigt Caroline Magne, ex-compagne et mère des enfants du député LR des Alpes-Maritimes. Le journal satirique reproche à celle-ci d’avoir occupé de nombreux emplois aux côtés d’Éric Ciotti, dont celui d’assistante parlementaire de 2007 à 2016.

    Et Le Canard Enchainé d’énumérer l’ensemble de ses nombreuses fonctions :

    • Jusqu’en 2011 : attachée de presse puis directrice adjointe de Christian Estrosi , administratrice au conseil général des Alpes-Maritimes et membre d’une équipe de pilotage de la communauté urbaine de Nice. Le tout au moment où Éric Ciotti accédait au Palais Bourbon, à la mairie de Nice puis à la présidence du département de 2007 à 2009.
    • Entre 2012 et 2014, elle est employée par le Diocèse de Nice.
    • De 2014 à 2016, elle est directrice générale des services (DGS) de La Colle-sur-Loup.

    Il ne s’agit pas là de révélations à proprement parler puisque ces rôles étaient pour la plupart publics. Madame Magne était bien inscrite sur le site de l’Assemblée nationale comme assistance parlementaire d’Éric Ciotti. Ses responsabilités à la ville de Nice étaient également connues de tous et en particulier des journalistes locaux qui vantaient ses talents en communication.

    Alors que reproche Le Canard à Caroline Magne ? Éric Ciotti aurait obtenu pour son épouse d’alors plusieurs emplois, notamment dans des collectivités qu’il a pu diriger. Mais aussi et surtout, l’hebdomadaire estime que le poste d’assistante parlementaire aurait été un emploi fictif, à l’image de celui de Pénélope Fillon !

    La belle défense d’Éric Ciotti

    Dès mardi soir, Éric Ciotti a réagi par communiqué. Après la classique victimisation : « À la veille des élections à la présidence des Républicains, je suis une nouvelle fois bassement attaqué », il se défend avec intelligence sur les deux parties de l’accusation.

    D’une part il ne nie pas le cumul des différentes fonctions de son ex-épouse, assurant que le temps de travail de celle-ci ne dépassait pas un cumul de 44 heures de travail par semaine.

    D’autre part il confirme la présence de celle-ci à ses côtés « comme collaboratrice parlementaire en circonscription […] à temps partiel pour une durée de 5 heures 25 par semaine ». Ainsi il objecte l’argument du Canard selon lequel « Caroline Magne n’a pas laissé de souvenir » à l’Assemblée nationale.

    Que reste-t-il de la droite républicaine, libérale et conservatrice…

    Engagé à fond dans la campagne pour la présidence des Républicains, Éric Ciotti contre-attaque et dénonce ses « adversaires niçois [NDLA : Bruno Retailleau et Aurélien Pradié], [qui] au moment des élections législatives, avaient tenté la même manœuvre grossière en s’en vantant. »

    Sur France 2, son ancien allié et désormais opposant, Christian Estrosi (maire de Nice) a affirmé qu’il ne porterait « aucun jugement » et qu’il ne ferait davantage de « commentaires. »

    Les autres ténors de la droite, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand attendent soit de franchir le Rubicon macronien (tels Édouard Philippe, Alain Lemaire ou Gérald Darmanin) soit l’ouverture du bal des egos de 2027. Pendant ce temps, le pays sombre dans une dépression économique, sociale et civilisationnelle.

    La droite française est redevenue la plus bête du monde

    • Co chevron_right

      Politique française : les Républicains en position d’arbitres

      Olivier Maurice · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 17 November, 2022 - 04:00 · 8 minutes

    Les moyens de dissuasion ne sont utiles que tant que l’on ne s’en sert pas. Le vote d’une motion de censure , c’est l’arme de destruction massive de l’ Assemblée nationale . On presse le bouton et boum !

    Avec ses 62 députés, l’alliance de la droite conduite par les Républicains a entre ses mains l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête du gouvernement d’Élizabeth Borne. Dans l’hypothèse d’une dissolution qui suivrait une éventuelle éjection manu militari de l’exécutif, elle détient également le sort des 577 députés de l’actuelle Assemblée.

    Il suffirait pour cela qu’à l’occasion d’une mention de censure déposée par la gauche et votée mine de rien par le Rassemblement national la droite décide de se joindre au vote pour déclencher une crise politique qui viendrait rebattre toutes les cartes dans le pays.

    La droite française se retrouve donc bizarrement et malgré elle avec davantage de responsabilité que si elle était au pouvoir ou y participait.

    La destruction créatrice

    Ironiquement, cette situation ambiguë et instable a le mérite de clarifier les choses.

    Certains élus ont d’ores et déjà choisi de se retirer pour ne pas être embarqués dans l’aventure, comme c’est le cas du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc . On se souvient par ailleurs de ceux qui avaient anticipé cette situation et avaient grossi les rangs de la coalition de circonstance agglutinée autour du chef de l’État, comme Éric Woerth et plusieurs autres .

    En même temps (comme si la simultanéité était devenue la marque de l’époque), le sort même du parti Les Républicains est suspendu à la nomination de son prochain président. L’indécision plane au-dessus des résultats des trois candidats , avec en coulisse les agissements des tribus et des barons dont l’existence et l’importance caractérisent la vie politique française depuis Vercingétorix et plus particulièrement la droite, soucieuse de conserver cette tradition bien française.

    On peut ici citer de nombreux noms : Gérard Larcher, l’indéboulonnable président du Sénat dont on oublie tout le temps qu’il est quand même le second personnage de l’État ; David Lisnard , aux commandes de la silencieuse mais fondamentale Association des maires de France ; les présidents de cinq régions tenues par LR et dont Laurent Wauquiez se démarque après le fiasco de Valérie Pécresse et les pas de danse de Xavier Bertrand ; François-Xavier Bellamy, le chef des députés européens ; sans compter les nombreux maires et principaux opposants de grandes villes, même si les Républicains y ont subi pas mal de défections et de déboires ces derniers temps.

    Pressés à la fois par le poids de la responsabilité d’avoir le sort du gouvernement entre leurs mains et le besoin pressant de réagir à la dynamique compressive opérée par la majorité présidentielle, les Républicains dans la forme actuelle vont disparaître. Ce n’est ni une prévision ni une spéculation. En fait ils ont déjà disparu et chacun de leurs membres restants a engagé depuis belle lurette l’inventaire que la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy avait étouffé sous un écran de fumée au lendemain de la défaite présidentielle de 2012.

    La grande lessive

    Bruneau Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert ont ouvert le grand déballage par une tribune parue début octobre dans L’Express et qui est loin d’être passée inaperçue. De nombreux actuels et anciens LR, l’ancien président en tête, ont failli s’étrangler en voyant que l’on osait s’en prendre aux symboles du passé. Ce passé n’est pourtant pas très glorieux. Il a quand même conduit à la situation actuelle dans laquelle se trouvent à la fois le Vieux Grand Parti et le pays.

    Quitte à dresser un inventaire du passé, autant remonter carrément aux origines.

    La France n’a pas vu un budget équilibré depuis 1974 . Mettons de côté toutes les bonnes et mauvaises excuses : la Cinquième République n’a pas survécu au Général de Gaulle et à son Premier ministre Georges Pompidou . Non seulement la Cinquième République n’y a pas survécu mais la droite française non plus.

    Depuis la présidence de Valery Giscard d’Estaing , le pays est divisé, en déficit, en pente descendante dans de nombreux domaines : industrie, éducation, sécurité, libertés publiques… miné par un chômage chronique, rincé par des polémiques quotidiennes et bloqué par l’ambiguïté populiste.

    Bêtement, stupidement, la droite française a cru bon de supporter cette lente descente par le simple argument qu’elle devait assurer ce qu’elle considérait comme étant l’héritage du Général.

    Il y a fort à parier qu’avec sa gouaille de militaire de carrière le grand Charles aurait dit ce qu’il avait expliqué à un tankiste français en mai 1940 qui venait de se faire par trois fois poivrer par les Allemands et avait à chaque fois rebroussé chemin en abandonnant son char d’assaut détruit pour en reprendre un autre : « Et maintenant, qu’est-ce que vous attendez pour y retourner ? »

    Le vrai et le faux conservatisme

    Il y a deux définitions du conservatisme : l’une est de droite, l’autre est de gauche.

    Celle de gauche est que les conservateurs sont réactionnaires et veulent à tout prix empêcher le progrès et conserver le passé ou tout du moins les choses telles qu’elles sont. Cette position finit bien souvent avec des paradoxes totalement ridicules comme celui de défendre l’école publique laïque et républicaine ou de célébrer la Révolution française sous prétexte que ces sujets contre lesquels la droite de l’époque s’est furieusement élevée et même violemment battue font dorénavant partie du passé et donc de l’héritage de la Nation.

    Celle de droite consiste à dire que la conservation des choses, via la propriété, est le fondement des sociétés occidentales selon une longue tradition légaliste datant d’avant l’Empire romain et qui a bon gré mal gré traversé les âges. Selon cette définition, le conservatisme consiste à défendre cette organisation de la société et à la faire évoluer pour plus de liberté et d’épanouissement des individus.

    Le problème c’est que dire en 2022 que la Révolution française a été une catastrophe pour le pays, ce n’est pas être à droite selon les critères moraux actuels du politiquement correct ; c’est être tellement à droite que l’on sort carrément du spectre politique pour se retrouver en dehors de l’orbite terrestre, voire en dehors du système solaire.

    Une droite plus communiste que les communistes

    La droite française a fini par coopter tout une série de choses contraires à ses principes , à la fois par conformisme historique et par opportunisme électoral. Ainsi, le « meilleur système que le monde entier nous envie » imposé par les communistes à la libération et accepté en se bouchant le nez par de Gaulle afin d’éviter une guerre civile et également de négocier le soutien ou la neutralité de Moscou à son statut de grande puissance, est-il devenu un fleuron national défendu bec et ongles par la droite.

    La question n’est pas de savoir si la droite française survivra : elle survivra ne serait-ce que parce qu’aucun système politique n’est jamais consensuel, ce qui est au passage un très sérieux argument mettant à mal cette vision angélique de la Nation, avec son identité unique, sa culture commune, son intérêt général et tout le reste.

    La question est de savoir si la droite française conservatrice au premier sens énoncé (le conservatisme expliqué par la gauche) saura sortir du piège ontologique dans lequel elle a été ou s’est enfermée elle-même et que l’on verra apparaître une droite française conservatrice au sens du conservatisme d’ Edmond Burke et d’ Alexis de Tocqueville .

    Un sacré nettoyage en perspective

    Pour tourner la page de 40 ans de post-gaullisme et disons le tout net de socialisme de droite, la droite a un sacré chantier devant elle.

    Il faut tout d’abord qu’elle explique gentiment aux nostalgiques de l’Empire (et plus particulièrement à ceux de l’Algérie française) qu’ils se sont vraiment fait mettre minable une première fois en 1942 et une seconde fois en 1962 et qu’il est temps de passer à autre chose. Le but de la Cinquième était de rompre avec le républicanisme gauchiste de la Troisième et de la Quatrième République, pas de devenir une caisse de résonnance de revanchards toujours obsédés par l’idée de casser du bronzé et du Yankee 60 ans après les accords d’Alger et 80 ans après le débarquement des GI à Alger et à Oran.

    Le gros problème est qu’à force de cultiver l’ambiguïté avec le nationalisme et le socialisme (les deux étant les deux faces de la même pièce), il va être très difficile de clarifier les choses et d’expliquer que la France a mieux à faire que de mener des combats d’arrière-garde.

    Mais enfin ! Pensez-vous vraiment que c’est en ajoutant le beyaz peynir et le labneh à la liste des 248 fromages que l’on va rendre ce pays ingouvernable ?

    Pensez-vous vraiment que le programme du Front Populaire, rebaptisé programme du Comité national de rassemblement populaire en 1935 ; puis programme du Comité d’action socialiste en janvier 1943 ; puis programme du Comité français de libération nationale en juillet 1943 ; puis programme de la CGT en septembre 1943 ; puis programme du Comité national des Études en novembre 1943 ; puis programme du Front National en janvier 1944 ; puis enfin programme d’action de la Résistance en mars 1944 et finalement programme du Conseil national de la Résistance à la libération, soit vraiment un programme politique de droite ?

    Pour se faire de nouveau entendre, la droite doit impérativement cesser d’être la caisse de résonnance de tous ces déçus du socialisme qui réclament encore plus de socialisme pour sauver le socialisme.

    • Co chevron_right

      Présidence LR : Édouard Fillias soutient Bruno Retailleau

      Justine Colinet · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 5 November, 2022 - 03:40 · 2 minutes

    Édouard Fillias est un entrepreneur, auteur et ancien homme politique français . Il a fondé en 2001 l’association française Liberté Chérie (initialement baptisée Liberté, j’écris ton nom ), et a été président d’ Alternative Libérale , parti politique français qu’il a également fondé avant d’être désigné candidat pour la présidentielle de 2007 sur la ligne d’un « libéralisme grand angle ».

    En campagne, il a défendu la fin du monopole de la sécurité sociale pour l’assurance maladie et les retraites, la réduction du rôle de l’État et la défense des libertés individuelles. Édouard Fillias a ensuite occupé la fonction de directeur de campagne pour les élections européennes de 2009. Il est désormais vice-président du think tank libéral Génération Libre , présidé par Gaspard Koenig.

    Aujourd’hui, il appelle à voter pour Bruno Retailleau dans la compétition à la présidence du parti Les Républicains.

    Pourquoi Bruno Retailleau ?

    Pour contrer la révolution populiste qui nait en France et les dégâts humains et économiques qu’elle occasionnerait, Édouard Fillias a « la conviction que seule l’alliance entre les libéraux et les conservateurs permettra de reprendre le pouvoir et de donner à notre pays les instruments de sa survie politique. […] Ce sont eux qui ont porté, jadis, Ronald Reagan et Margaret Thatcher au pouvoir. »

    Les partis populistes d’extrême droite sont un faux recours à la situation actuelle, qu’il s’agisse de la crise énergétique, de la réforme des retraites ou encore de l’endettement de la France.

    Face à ces constats, c’est Bruno Retailleau qu’Édouard Fillias souhaite soutenir. Il invite les Français à voter pour lui à la présidence de Les Républicains :

    Un homme qui écoute, rassemble, lit et s’informe avec une grande acuité, fait montre de modération et de raison en tout point, n’accepte une position qu’une fois mûrement réfléchie. D’un libéralisme terrien, ancré dans ses racines vendéennes et sa méfiance à l’égard de tout centralisme, il a également l’exigence d’un parlementaire de très haut niveau, un des seuls que craint le gouvernement pour sa finesse et sa technicité. Sa candidature inattendue ouvre un horizon de possibles.

    Bruno Retailleau tient des positions constantes sur le budget, les libertés publiques, la laïcité. Il a une vision intellectuelle et politique de la situation présente, nourrie par un travail de fond et de réflexion. Il représente un espoir dans cette période de doute illibéral.

    Un article publié initialement le 5 octobre 2022.

    • chevron_right

      Loi "pouvoir d'achat": Les Républicains savourent leur position stratégique à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 11:02 · 3 minutes

    Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration) Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration)

    POLITIQUE - Ils sont 62 députés, mais leur poids politique paraît bien plus important. Après l’adoption en première lecture du second volet du projet de loi sur le pouvoir d’achat , Les Républicains ont du mal à cacher leur satisfaction, tant ils sortent des débats avec de nombreux trophées à exhiber.

    “On ne va pas bouder notre plaisir, on gagne en influence politique, on obtient des mesures que nous défendons dans notre programme, tout ceci est positif”, admet le jeune député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques, interrogé par Le HuffPost.

    Il liste avec une certaine gourmandise les gains obtenus par l’opposition de droite : “La déconjugalisation de l’AAH , le rachat des RTT, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’aide pour le fioul, la baisse sur le carburant... hormis la suppression de la contribution audiovisuelle, toutes les mesures citées Bruno Le Maire ce matin sur France Inter sont celles que nous défendions”, poursuit le député.

    Il assume également d’avoir voté avec le gouvernement la suppression de la revalorisation supplémentaire des retraites, qui avait été initialement adoptée la veille. Un vote “en cohérence avec notre programme”, précise Antoine Vermorel-Marques.

    “Bras de fer”

    Difficile de lui donner tort, tant le parti de droite semble être le seul à pouvoir bénéficier des “compromis” que l’exécutif est prêt à consentir pour s’assurer de faire passer ses textes malgré la majorité relative du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Un “bras de fer positif avec le gouvernement”, résume le patron du groupe LR Olivier Marleix, bien conscient que ce sont les rapports de force qui permettent les terrains d’entente.

    “Quand on a voté contre le Projet de loi sanitaire, c’était aussi un élément de négociation. On a montré au gouvernement qu’il avait tout intérêt à nous prêter attention. Et ça a porté ses fruits sur le pouvoir d’achat, on ne va pas s’en plaindre”, observe un député LR au fait des intrigues du Palais Bourbon, avant d’ajouter: “dorénavant, c’est au gouvernement d’être constructif, plus à la droite, d’autant que nous sommes majoritaires au Sénat”.

    Une position stratégique qui permet d’avoir l’oreille attentive de l’exécutif, mais qui comporte un risque politique: celui d’apparaître comme une force d’appoint du gouvernement, alors que le parti se positionne contre Emmanuel Macron. Un équilibre fragile qui est bien identifié en interne.

    Ligne de crête

    “Notre curseur, ça doit être notre programme. Aller plus loin, ce serait acter notre dissolution dans le macronisme et passer pour les supplétifs de la majorité. Il faut que l’on reste dans une proposition d’alternance”, analyse un député LR. “C’est vrai que c’est une ligne de crête qui est compliquée, nous avons résumé cela par l’expression ‘être une opposition utile’”, a admis ce mercredi sur Europe 1 la présidente par intérim des Républicains Annie Genevard.

    “Il y a deux types d’oppositions, les oppositions qui font le clash, le buzz et qui sont dans l’outrance et parfois dans le mensonge et puis il y a les oppositions qui, tout en restant clairement distinctes de la majorité, veulent être utiles aux Français”, a-t-elle ajouté, alors que le député RN du Nord Sébastien Chenu a déjà décrété “la mort des Républicains comme parti d’opposition”.

    “Le quinquennat n’est pas fini, on va attaquer le dur à la rentrée avec tout ce qui touche à la sécurité qui a été quand même la grande oubliée du précédent quinquennat, la réforme du marché du travail, on jouera pleinement notre rôle”, a poursuivi la députée du Doubs. Le gouvernement est prévenu.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée