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      Loi "pouvoir d'achat": Les Républicains savourent leur position stratégique à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 11:02 · 3 minutes

    Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration) Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationale (illustration)

    POLITIQUE - Ils sont 62 députés, mais leur poids politique paraît bien plus important. Après l’adoption en première lecture du second volet du projet de loi sur le pouvoir d’achat , Les Républicains ont du mal à cacher leur satisfaction, tant ils sortent des débats avec de nombreux trophées à exhiber.

    “On ne va pas bouder notre plaisir, on gagne en influence politique, on obtient des mesures que nous défendons dans notre programme, tout ceci est positif”, admet le jeune député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques, interrogé par Le HuffPost.

    Il liste avec une certaine gourmandise les gains obtenus par l’opposition de droite : “La déconjugalisation de l’AAH , le rachat des RTT, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’aide pour le fioul, la baisse sur le carburant... hormis la suppression de la contribution audiovisuelle, toutes les mesures citées Bruno Le Maire ce matin sur France Inter sont celles que nous défendions”, poursuit le député.

    Il assume également d’avoir voté avec le gouvernement la suppression de la revalorisation supplémentaire des retraites, qui avait été initialement adoptée la veille. Un vote “en cohérence avec notre programme”, précise Antoine Vermorel-Marques.

    “Bras de fer”

    Difficile de lui donner tort, tant le parti de droite semble être le seul à pouvoir bénéficier des “compromis” que l’exécutif est prêt à consentir pour s’assurer de faire passer ses textes malgré la majorité relative du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Un “bras de fer positif avec le gouvernement”, résume le patron du groupe LR Olivier Marleix, bien conscient que ce sont les rapports de force qui permettent les terrains d’entente.

    “Quand on a voté contre le Projet de loi sanitaire, c’était aussi un élément de négociation. On a montré au gouvernement qu’il avait tout intérêt à nous prêter attention. Et ça a porté ses fruits sur le pouvoir d’achat, on ne va pas s’en plaindre”, observe un député LR au fait des intrigues du Palais Bourbon, avant d’ajouter: “dorénavant, c’est au gouvernement d’être constructif, plus à la droite, d’autant que nous sommes majoritaires au Sénat”.

    Une position stratégique qui permet d’avoir l’oreille attentive de l’exécutif, mais qui comporte un risque politique: celui d’apparaître comme une force d’appoint du gouvernement, alors que le parti se positionne contre Emmanuel Macron. Un équilibre fragile qui est bien identifié en interne.

    Ligne de crête

    “Notre curseur, ça doit être notre programme. Aller plus loin, ce serait acter notre dissolution dans le macronisme et passer pour les supplétifs de la majorité. Il faut que l’on reste dans une proposition d’alternance”, analyse un député LR. “C’est vrai que c’est une ligne de crête qui est compliquée, nous avons résumé cela par l’expression ‘être une opposition utile’”, a admis ce mercredi sur Europe 1 la présidente par intérim des Républicains Annie Genevard.

    “Il y a deux types d’oppositions, les oppositions qui font le clash, le buzz et qui sont dans l’outrance et parfois dans le mensonge et puis il y a les oppositions qui, tout en restant clairement distinctes de la majorité, veulent être utiles aux Français”, a-t-elle ajouté, alors que le député RN du Nord Sébastien Chenu a déjà décrété “la mort des Républicains comme parti d’opposition”.

    “Le quinquennat n’est pas fini, on va attaquer le dur à la rentrée avec tout ce qui touche à la sécurité qui a été quand même la grande oubliée du précédent quinquennat, la réforme du marché du travail, on jouera pleinement notre rôle”, a poursuivi la députée du Doubs. Le gouvernement est prévenu.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

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      Éric Ciotti officiellement candidat à la présidence des Républicains

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 09:49 · 1 minute

    Éric Ciotti photographié 6 décembre aux abords de La Vésubie (Alpes-Maritimes). Éric Ciotti photographié 6 décembre aux abords de La Vésubie (Alpes-Maritimes).

    POLITIQUE - La fin d’un vrai-faux suspense. Éric Ciotti , député LR des Alpes-Maritimes, fait officiellement acte de candidature pour la présidence des Républicains ce mardi 25 juillet, deux jours après avoir manifesté son intérêt dans les colonnes du JDD .

    C’est dans une interview accordée au journal régional Nice Matin que l’élu de droite a franchi le pas. “Oui. Je serai candidat à la présidence des Républicains”, annonce Éric Ciotti, précisant travailler à la “formation d’une équipe de rassemblement” qui pourra garantir “l’unité” du parti de la rue Vaugirard.

    “Je veux proposer un programme innovant, audacieux et courageux. La France que j’aime se porte mal”, poursuit celui qui a créé la surprise lors du Congrès LR, se qualifiant pour le second tour en dépit de son orientation très droitière . Un “succès” qui l’encourage ”à aller plus loin”, affirme-t-il.

    Dans le JDD, le député niçois (qui plaidait initialement pour que Laurent Wauquiez reprenne le flambeau) avait confié travailler à “une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français” et se disait “prêt à relever le défi”. Un défi qui s’annonce immense au regard du score famélique obtenu par Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle, ajoutant à la claque électorale de sérieuses difficultés financières .

    Depuis que Christian Jacob a quitté son poste, c’est Annie Genevard, numéro 2 des Républicains, qui assure l’intérim jusqu’à l’élection qui aura lieu par voie électronique du 3 au 4 décembre. Si aucun des candidats n’obtient de majorité absolue, un second tour sera organisé la semaine suivante. Ce qui laisse plusieurs mois à Éric Ciotti pour faire campagne, en attendant que d’autres candidats se manifestent.

    À voir également sur Le HuffPost: “Stéphane Ravier… euh Julien”: Ce lapsus d’Éric Ciotti n’est pas passé inaperçu

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      Présidence des Républicains: Éric Ciotti "prêt à relever le défi"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 24 July, 2022 - 08:30 · 2 minutes

    En dehors d'Eric Ciotti, plusieurs personnalités de la droite ont déjà fait savoir qu'il serait candidat à la présidence LR. En dehors d'Eric Ciotti, plusieurs personnalités de la droite ont déjà fait savoir qu'il serait candidat à la présidence LR.

    POLITIQUE - Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est dit “prêt à relever le défi” de l’élection pour la présidence des Républicains , sans pour autant que sa “décision définitive” soit “totalement prise”, dans un entretien au Journal du Dimanche .

    “Ma décision définitive n’est pas totalement prise mais je suis prêt à relever le défi et très déterminé”, a déclaré Éric Ciotti. Arrivé deuxième à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle , il a assuré avoir engagé “un travail pour proposer à la fois un rassemblement large et une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français”.

    Le premier tour de l’élection à la présidence de LR aura lieu par voie électronique du 3 décembre à 18 heures au 4 décembre à 18 heures et, si aucun candidat n’obtient la majorité des suffrages exprimés, un second tour sera organisé les 10 et 11 décembre.

    Wauquiez pas intéressé, Barnier s’y verrait bien

    Si aucun ne s’est officiellement encore porté candidat, le numéro 2 du parti Aurélien Pradié, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore l’ancien commissaire européen Michel Barnier ont manifesté leur intérêt pour la présidence de LR.

    Annie Genevard, actuelle présidente par intérim après le départ de Christian Jacob, a également indiqué qu’elle n’excluait pas de se porter candidate. À l’inverse, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a, comme celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, renoncé à briguer le poste.

    “Laurent Wauquiez est celui qui dispose des meilleurs atouts pour espérer la victoire en 2027”, a martelé Éric Ciotti dans le JDD . “Je respecte son choix, porteur d’une véritable stratégie de retour au pouvoir de la droite républicaine”, a-t-il poursuivi, estimant que Wauquiez, “peut répondre à cette question du leadership” au sein de LR en vue de la prochaine présidentielle .

    Quant à Nicolas Sarkozy , qui a soutenu aux dernières législatives une rivale d’Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes, la droite doit “assumer de rompre ce lien de dépendance” avec l’ancien président, a estimé le député. Selon Ciotti, LR doit impérativement effectuer sa “révolution idéologique” pour espérer peser entre le macronisme et le RN.

    “Plus que jamais, j’ai la conviction que les idées de droite -l’autorité, l’identité et la liberté- sont les réponses aux maux de notre pays”, a encore souligné l’élu des Alpes-Maritimes au cours de cet entretien.

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      Louis Boyard (NUPES) répond avec ironie à Éric Ciotti après sa demande sur lacravate

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 11:03 · 2 minutes

    Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Si l’habit ne fait pas le moine, la cravate fait le député pour l’élu LR Éric Ciotti , qui a solennellement écrit jeudi 21 juillet à la présidente de l’Assemblée nationale pour se plaindre des tenues “relâchées” portées par les députés de la France insoumise dans l’hémicycle. Un combat qui a inspiré l’élu insoumis Louis Boyard, cadet du Palais Bourbon.

    Dans un courrier reprenant quasiment mot pour mot celui de son collègue de droite, le député du Val-de-Marne demande à Yaël Braun-Pivet de mettre un terme à “l’arrogance vestimentaire” qui sévit selon lui à l’Assemblée nationale. Dans son viseur, des “tenues onéreuses” et autres “costumes aux prix exorbitants”. Des habits qui témoignent selon lui d’un “luxe indécent au regard de l’explosion de la pauvreté dans notre pays”.

    Louis Boyard considère que ces costumes “renvoient une image déplorable” de la représentation nationale, et appelle donc la présidente de l’Assemblée nationale à se saisir de cette question dès la semaine prochaine lors de la réunion du Bureau de l’Assemblée, exactement comme l’a demandé Éric Ciotti dans son courrier.

    “Ils nous reprochent de venir à l’Assemblée habillés simplement, mais la véritable indécence, c’est de s’y pavaner en costumes qui coûtent plus d’un Smic”, a justifié l’intéressé sur Twitter, alors que l’initiative du député des Alpes-Maritimes a provoqué un véritable tollé à gauche.

    À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon (qui reste néanmoins la plupart du temps fidèle à sa cravate rouge).

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      Laurent Wauquiez renonce à briguer la présidence de LR

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 18:19 · 2 minutes

    Laurent Wauquiez arrivant au siège du parti LR, le 21 juin 2022. Laurent Wauquiez arrivant au siège du parti LR, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Tourné vers 2027, Laurent Wauquiez a annoncé, ce dimanche 17 juillet, renoncer à briguer la présidence de son parti, Les Républicains , qui doit désigner à l’automne le successeur de Christian Jacob .

    “Aujourd’hui, après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidence des Républicains”, a écrit le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué diffusé sur son compte Facebook, alors que Christian Jacob avait fait de lui son favori pour lui succéder.

    Laurent Wauquiez a explique faire “ce choix [...] parce que je crois qu’il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays”. “Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s’y donner totalement; il faut prendre de la distance avec le combat politicien”, ajoute celui qui dirigea le parti de droite de 2017 à 2019.

    Pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes “l‘alternative que nous devons construire doit dépasser les questions d’appareils”. “J’ai la conviction que c’est le seul chemin qui permettra d’être au rendez-vous du grand choix démocratique de 2027, a-t-il ajouté. Il s’agit, ni plus ni moins, que de construire un changement de même nature que celui de 1958.″ L’élu de 47 ans estime que “le sujet n’est ni Emmanuel Macron, ni Marine le Pen, le sujet c’est l’après”.

    LR espère “un champion pour 2027”

    LR doit réunir son congrès à l’automne pour désigner le successeur de Christian Jacob, qui a quitté la présidence du parti le 1er juillet après avoir occupé le poste durant trois ans. Il a été remplacé temporairement par la numéro deux, la députée du Doubs Annie Genevard. Cette dernière a estimé, début juillet sur Radio J, que le prochain président des Républicains devra être “un champion pour 2027 susceptible de rassembler” toutes les sensibilités au sein du parti.

    Christian Jacob avait fait de Laurent Wauquiez son favori pour lui succéder. Mais le président d’Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016, qui a fait de cette région le laboratoire de ses ambitions nationales, a semble-t-il un autre agenda politique.

    Sa décision devrait ouvrir la voie à la concurrence. Les noms du secrétaire général du parti Aurélien Pradié, député du Lot, de l’ancienne ministre Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, ou du maire de Cannes David Lisnard, président de l’Association des maires de France, ont circulé comme prétendants potentiels à la présidence des Républicains. Ceux de Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy ou Éric Ciotti, trois proches de Laurent Wauquiez, ont également été évoqués.

    À voir également sur Le HuffPost: Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

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      Bruno Retailleau appelle le gouvernement à "quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 05:00 · 2 minutes

    Bruno Retailleau, ici prononçant un discours au Sénat, le 23 février 2022. Bruno Retailleau, ici prononçant un discours au Sénat, le 23 février 2022.

    POLITIQUE - Le président des sénateurs LR Bruno Retailleau a appelé le gouvernement à “quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat”, assurant que son groupe était prêt à “réécrire” l’article du projet de loi sanitaire évincé à l’Assemblée cette semaine, dans une interview au JDD .

    Alors que le projet de loi sanitaire arrive mardi au Palais du Luxembourg, “il est hors de question de rétablir l’article supprimé tel que le gouvernement l’avait rédigé”, a affirmé Bruno Retailleau au Journal du Dimanche , arguant que cela reviendrait à “aboutir à un même échec en seconde lecture à l’Assemblée”.

    “Nous allons donc le réécrire”, a-t-il poursuivi, en plaidant pour ne garder que “le strict nécessaire pour protéger la population”.

    Le texte avait été amputé mardi soir à l’Assemblée d’un article clé sur un possible retour du pass sanitaire aux frontières, auquel se sont opposés le RN, LFI et LR.

    “Le contrôle aux frontières d’un certificat sanitaire doit être possible en cas de mutation grave du virus, et nous veillerons à un contrôle étroit du gouvernement par le Parlement”, a précisé l’élu de Vendée.

    Il soutient Laurent Wauquiez pour prendre la tête de LR

    Bruno Retailleau a aussi ouvert la porte à une future réintégration des soignants non-vaccinés, qui constitue un point de crispation entre l’exécutif et une partie des oppositions. La “possibilité” doit être inscrite “dans la loi”, charge incombant au gouvernement de prouver que “nous sommes toujours en phase épidémique” et que le retour des ces soignants n’est donc pas souhaitable.

    Plus généralement, Bruno Retailleau a exhorté l’exécutif à “quitter sa posture hautaine vis-à-vis du Sénat”, observant que faute de majorité absolue pour le chef de l’État à l’Assemblée, “le Sénat va peser dans la fabrique de la loi”.

    Élisabeth Borne ne peut pas à la fois proclamer son amour de notre chambre dans sa déclaration de politique générale et ne pas écouter les présidents de groupes”, a-t-il aussi fait valoir, précisant qu’il serait reçu à Matignon “cette semaine”.

    Face aux projets du gouvernement, “on ne dit ni ‘oui’ par discipline macronienne, ni ‘non’ par réaction pavlovienne”, a-t-il renchéri, en se projetant sur le projet de loi pouvoir d’achat qui arrive lundi à l’Assemblée.

    Dans ce cadre, Bruno Retailleau a souhaité des “mesures d’encouragement du travail” et “la fin du ‘quoi qu’il en coûte’” avec une “réduction des dépenses”.

    Enfin, Bruno Retailleau a dit soutenir Laurent Wauquiez pour prendre la tête de LR. “Il est très attendu. S’il faisait un pas de côté, la déception serait très grande”, a-t-il souligné.

    À voir également sur Le HuffPost : Caroline Cayeux, de sénatrice anti-mariage pour tous à ministre sur la sellette

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      Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 11:00 · 4 minutes

    Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Déshabiller Pierre pour habiller Paul, illustration. Les troupes d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont subi un premier revers dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juillet à l’Assemblée nationale malgré la bataille des votes qui s’est jouée dans les couloirs du Palais Bourbon.

    L’examen du projet de loi sanitaire (pour répondre au rebond épidémique de covid-19 ), le premier texte de cette magistrature, a effectivement été jalonné de multiples tractations et suspensions de séance. Les différents partis ont notamment rameuté leurs députés présents dans les commissions pour qu’ils votent dans l’hémicycle. Le but: faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre sur des articles et amendements clefs.

    Une technique, signe de l’équilibre des forces à l’Assemblée nationale, où certains votes peuvent se jouer à une poignée de voix, qui n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement global de la chambre basse du Parlement.

    Sincérité du vote

    Les deux commissions au travail, mardi soir, pendant les débats houleux dans l’hémicycle, ont eu un peu de mal à avancer sur leurs textes respectifs. La commission des Affaires sociales, qui examinait le projet “pouvoir d’achat” a été interrompue à au moins cinq reprises, selon le récit de plusieurs journalistes, pour permettre aux élus de quitter la salle et d’aller voter sur le projet de loi sanitaire.

    “Je crois qu’on a besoin de nous dans l’hémicycle”, a soufflé la présidente (LREM) Fadila Khattabi, lors d’une de ces suspensions de séance, au moment où le gouvernement avait toute les peines du monde à trouver des majorités sur son texte sanitaire.

    Des conditions de travail difficiles, parfaitement illustrées par un échange entre Eric Coquerel et Jean-René Cazeneuve au sein de la commission des Finances, elle aussi réunie mardi soir. Le second, rapporteur général, a même demandé en vain à ce que la commission cesse ses travaux “dénaturés” par les allers-retours des députés.

    “On a aujourd’hui, je le regrette, de manière visible un conflit avec un texte qui est dans l’hémicycle”, a ainsi résumé l’élu du Gers, évoquant “des problèmes de majorité de part et d’autre qui doivent se jouer à quelques individus”. Une situation qui entache la “sincérité du vote” en commission, selon ses mots, en l’occurrence sur le projet de loi de finances rectificative.

    “Il y a quand même un esprit à garder...”, a-t-il pesté, en appelant ses collègues à ne pas “profiter de l’absence des uns et des autres pour voter”, alors que des amendements de l’opposition venaient d’être adoptés. C’est bien là tout le défi de cette nouvelle Assemblée, où chaque vote promet d’être serré dans l’hémicycle comme en commission.

    “Le petit problème qu’on va avoir est que la composition de notre Assemblée désormais fait que l’on va se retrouver souvent dans ce cas de figure”, a ainsi répondu Eric Coquerel, le président (LFI-NUPES) de la commission des finances, “enragé” de ne pas pouvoir voter sur la loi sanitaire, “il faut s’y faire, ça va être ainsi avec l’organisation de chacun.”

    On va se retrouver souvent dans ce cas de figure (...) il faut s'y faire. Eric Coquerel, président (LFI - NUPES) de la commission des finances

    Pour le gouvernement, la soirée a été difficile. Malgré les suspensions de séance et les appels à la mobilisation générale, les marcheurs et leurs alliés ont été mis en minorité à plusieurs reprises pour leur premier texte dans l’hémicycle. Le projet de loi sanitaire se retrouve amputé d’un article-clé sur le possible retour d’un pass anti-Covid pour les entrées dans l’Hexagone.

    La faute aux “extrêmes”, selon Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement a évoqué “les travaux en commission qui se déroulaient en parallèle des travaux en séance publique” pour justifier les voix manquantes au sein de la Macronie, au lendemain de ce petit camouflet. “Vous avez très concrètement des députés des extrêmes qui ont quitté les débats en masse en commission pour aller contrer le gouvernement sur la question sanitaire”, a-t-il avancé après le Conseil des ministres. Une soirée chaotique qui en dit long sur les batailles à venir au Palais Bourbon.

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      Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 21:50 · 2 minutes

    Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée Pass sanitaire pour les mineurs: Nupes, LR et RN bloquent le gouvernement à l'Assemblée

    POLITIQUE - Le gouvernement a été mis en échec ce mardi soir à l’Assemblée nationale par une conjonction de votes RN - Nupes - LR , visant à supprimer la possibilité d’exiger un pass vaccinal pour les mineurs, au cas où ce certificat serait rétabli pour des déplacements vers ou depuis l’étranger.

    Plusieurs élus de ces formations avaient déposé des amendements identiques sur le projet de loi de “veille et de sécurité sanitaire”, sur un point précis de l’article 2, permettant si nécessaire de rétablir ce pass pour les voyageurs “extra-hexagonaux” à partir de 12 ans.

    Le vote groupé de ces amendements a été remporté par les partisans d’un âge relevé à 18 ans, par 196 voix contre 183. Le résultat de ce vote a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements sur les bancs des formations à l’origine de ces amendements. Et les oppositions se sont félicitées sur Twitter, vantant respectivement “leur victoire”, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

    Les travaux ont pu reprendre dans le calme après une suspension de séance. Rémy Rebeyrotte (Renaissance, Ex-LREM), a déploré une “ambiance de match de football” dans l’hémicycle, alors que la France vient de passer le cap des 150.000 morts du Covid.

    Tous les autres votes précédents sur des éléments de ce texte ont été remportés par la majorité. Un vote sur l’ensemble du texte est attendu plus tard dans la soirée ou la nuit.

    Face à une situation épidémique toujours fragile, ce projet de loi permet également de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage (dispositif SI-DEP), une disposition qui a été approuvée

    À voir également sur Le HuffPost: Après les “Uber files”, Macron assume tout et Le Maire le soutient

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      LREM, RN, LR, PS, EELV... Ces partis n'en ont pas fini avec les élections

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 08:02 · 7 minutes

    Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini? Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini?

    POLITIQUE - Les échéances nationales derrière eux, la pression retombe au sein des différents partis politiques. Ou pas. Au Parti socialiste, au sein d’EELV, des Républicains ou encore à La République en Marche, bientôt rebaptisée Renaissance , l’automne va coïncider avec les élections internes pour désigner un nouveau chef. À pas feutrés, les guéguerres se préparent.

    Le Républicain Christian Jacob est le premier à s’être retiré le 1er juillet et son remplaçant est attendu avant 2023. Le timing est sensiblement le même pour Julien Bayou, secrétaire national des Verts, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Chez LREM, le remplacement de Stanislas Guérini est prévu dès la rentrée.

    Chez LR comme chez LREM, on est assuré de voir du changement. Au Rassemblement national aussi, Marine Le Pen préférant se consacrer à la présidence des députés. À gauche, la situation est moins claire. Candidats déclarés, intéressés et rivalités internes, Le HuffPost fait le point sur les guerres de succession à venir.

    • Au revoir LREM et Stanislas Guérini

    Au sein du parti fondé par Emmanuel Macron, une chose est actée: Stanislas Guérini, nommé ministre de la Fonction Publique dans le gouvernement Borne, ne reprendra pas les rênes de La République en Marche à la rentrée.

    Dans une interview au Figaro le 30 juin, il a confirmé que c’était “le bon moment de passer le relais”. À qui? Sans répondre directement, l’actuel délégué général vante le “sens politique” de l’eurodéputé Stéphane Séjourné qui “mène un travail très important pour constituer les bases du futur parti présidentiel”. Une semaine plus tard, l’intéressé confirme sa candidature. Il est à ce stade le seul postulant: sur BFMTV le 8 juillet le ministre des Transports Clément Beaune, dont le nom circulait, a écarté l’idée à ce stade.

    Les militants LREM seront appelés à voter en septembre, en même temps que sur la modification des statuts . Le bureau exécutif actuel de LREM souhaite que la refondation du parti concrétise son élargissement, en absorbant le micro parti de Franck Riester Agir et, celui d’Olivier Dussopt Territoires de progrès. Selon Le Parisien, ce n’est pas gagné, en particulier du côté du ministre du Travail.

    Si LREM arrive à ses fins, l’alliance ainsi créée s’appellera officiellement “Renaissance”. Le défi de cette coalition sera immense: il lui faudra assurer sa survie dans le paysage politique, sachant qu’elle sera privée d’Emmanuel Macron à l’Élysée à partir de 2027.

    • Au RN, la fin de l’ère Le Pen

    Une page se tourne au Rassemblement national. Occupée par ses 88 députés à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a renoncé à la présidence et pour la première fois de son histoire, le parti ne sera plus dirigé par un membre de la famille Le Pen.

    Qui reprendra la flamme? Jordan Bardella, président par intérim, s’est positionné tout de suite. “Je proposerai aux adhérents de poursuivre le chemin qui a été tracé depuis maintenant un an et qui, je crois, d’après les résultats a plutôt bien fonctionné”, a-t-il déclaré une semaine après les législatives. Mais il pourrait bien ne pas être le seul candidat.

    Le maire de Perpignan Louis Aliot est lui aussi cité. Le 10 juin, il n’avait pris “aucune décision”. Mais, ajoutait-il sur RMC, “s’il le faut, en fonction des lignes politiques qui seront choisies, oui, je pourrais me porter éventuellement candidat.” Face à cette éventualité, Jordan Bardella se montre serein: “S’il y a plusieurs candidats, je trouverai ça sain pour la démocratie au sein du mouvement”, affirme-t-il.

    • Les Républicains, en attendant Wauquiez

    Rue de Vaugirard, un nom est dans toutes les têtes: Laurent Wauquiez. Christian Jacob l’a presque adoubé avant son départ. Selon lui, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a “toutes les qualités pour reprendre la présidence” des Républicains, après avoir déjà exercé la fonction entre 2017 et 2019: “L’expérience de gestion d’une grande collectivité, une expérience ministérielle...” Une rampe de lancement idéale avant 2027?

    Les choses ne seront pas si simples. Silencieux, pour l’instant, Laurent Wauquiez n’est pas le seul à penser à la chose. Parmi les possibles candidats, les noms du secrétaire général du parti Aurélien Pradié, de Michel Barnier ou Éric Ciotti sont régulièrement cités. Le premier donnera sa décision “durant l’été”, le second se tient “prêt à être utile” quand le dernier ne dit “pas non”. À l’heure actuelle, seul un homme s’est officiellement lancé: le maire d’Orléans, ancien député du Loiret, Serge Grouard.

    Les autres ont encore quelques semaines pour réfléchir. L’élection est prévue ”à l’automne, avant la fin de l’année”, selon les mots d’Annie Genevard, la présidente par intérim des Républicains. Invitée de Radio J, mercredi 6 juillet, la députée du Doubs a dressé le portrait du chef idéal. À savoir, “un champion pour 2027 susceptible de rassembler, entraîner, et faire cette espèce de synthèse” entre les différentes lignes chiraquienne, sarkozyste ou plus à droite. Une perle rare.

    • “Suspense” au Parti socialiste

    Olivier Faure a retrouvé le sourire. Réconcilié avec Jean-Luc Mélenchon , réélu député en Seine-et-Marne, le patron du Parti socialiste respire. Est-il assez solide parmi les siens pour être candidat à sa succession? Sur le plateau des “Quatre vérités” ce vendredi 8 juillet, il répond “suspense” avec un sourire en coin. “Nous verrons bien à ce moment-là. Mais j’ai à cœur de prolonger ce que j’ai engagé depuis quatre ans”, lâche-t-il.

    Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du parti, confirme qu’il n’y a pas à ce stade de candidat déclaré. “On sent des velléités, mais tout le monde reste prudent pour l’instant”, nous raconte-t-elle. S’il n’y a pas de noms, “il y a des lignes” divergentes autour d’un point précis: l’alliance avec la NUPES.

    Le courant minoritaire, emmené par Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et opposée à la NUPES, pourrait tenter sa chance. Le nom de Carole Delga est aussi dans les esprits, même si l’intéressée ne dit rien de ses ambitions. Il y a aussi ceux qui, sans être contre l’alliance avec LFI, s’interrogent sur les modalités de l’accord. “Un certain nombre de personnes veulent se faire entendre sur ce point, et sur la question cruciale du ‘comment exister’ pour le PS au sein de la NUPES”, estime Gabrielle Siry-Houari. “C’est la première fois qu’il y a un tel enjeu sur le Congrès depuis 2018”, nous souffle-t-elle, espérant voir monter une nouvelle génération, de préférence plus paritaire.

    • Chez les Verts, le grand flou

    Les Verts doivent aussi changer de tête. C’est en tout cas ce que disent leurs règles. Sur le papier, un Congrès doit être organisé à la fin de l’année 2022 pour élire la nouvelle équipe dirigeante et leur confier les rênes pour trois ans. Sur le papier toujours, Julien Bayou, le secrétaire national, député et chef des écolos à l’Assemblée, est censé démissionner. Les statuts d’EELV n’acceptent pas le cumul des mandats. Mais pour l’instant, le flou règne... au risque de créer quelques crispations en interne.

    “Éva Sas et Jérémie Iordanoff ont annoncé leur démission (de la direction NDLR) mais ce n’est pas le cas de Sandra Regol et de Julien Bayou”, explique Alain Coulombel, un des porte-parole des Verts auprès du site spécialisé Reporterre . Pour lui, cela pose “problème vis-à-vis des règles statutaires” et entrave le fonctionnement du parti, dit-il dans cet article publié mercredi, le secrétaire national actuel étant “très occupé”.

    Signe de cette gêne? Rares sont ceux, chez EELV à souhaiter s’épancher sur la succession et les élections internes. De son côté, Julien Bayou explique simplement à Reporterre qu’un “groupe de travail” a ”été mis en place” sur la question et qu’il communiquera une fois “ses conclusions” rendues.

    Dans ce contexte, le meilleur résumé de la situation est sans doute offert par Sandrine Rousseau, la seule cadre du mouvement disponible pour nous répondre sur ces questions en cette fin de semaine: “Rien n’est décidé, pas de date modalité, on ne sait rien. Les Verts dans toute leur splendeur.”

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