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      PS, NUPES... Lionel Jospin fait la leçon après les législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 14:01 · 2 minutes

    "Le PS doit se remettre au travail", les leçons de Lionel Jospin après les législatives

    POLITIQUE - “L’avenir du PS n’est pas joué”. L’ancien Premier ministre Lionel Jospin livre son analyse des dernières élections législatives dans les colonnes du Monde ce mercredi 29 juin. Le socialiste distille les bons et mauvais points à Emmanuel Macron , “très assuré de lui-même”, ou de l’union des gauches , formée à la hâte sous la coupe de la France insoumise.

    Malgré le score famélique d’ Anne Hidalgo à la dernière élection présidentielle, le socialiste veut croît en une renaissance de son camp. “Si les partis peuvent s’éteindre”, “le PS comme d’autres”, estime Lionel Jospin, ce dernier a plusieurs atouts pour résister. À condition de se retrousser les manches.

    “Pourquoi faudrait-il exclure que le socialisme, un courant de pensée enraciné (...) puisse survivre à tant de constructions politiques éphémères et renaître, même si l’élection présidentielle fut pour lui catastrophique?”, s’interroge-t-il, visiblement perplexe quant au poids que s’accorde la France insoumise , “son style enflammé et son parti pris de radicalité”, dans la gauche actuelle.

    Les 12 travaux du PS, façon Jospin

    Première condition au retour des roses sur le devant de la scène: éviter une guerre interne, entre les unionistes et les anti-NUPES. “Les premiers n’ont fait que sauver les meubles et les seconds peinaient à offrir une alternative”, commente Lionel Jospin qui met en garde contre tout triomphalisme et toute “querelle stérile” entre le courant incarné par Olivier Faure et ceux menés par Carole Delga ou Stéphane Le Foll.

    Ensuite, ils devront répondre à plusieurs contradictions estime l’ancien Premier ministre, façon “douze travaux des socialistes”. “Celle du contraste entre l’affaiblissement de (notre) formation nationale” et l’ancrage territorial de bon nombre d’élus de terrain en est une, tout comme le manque d’incarnation des idées socialistes pourtant toujours d’actualité. À savoir: “Justice sociale, libertés publiques, régulation économique, société ordonnée ou sauvegarde de la planète”.

    En d’autres termes: “Pour convaincre, le PS doit se remettre au travail”, estime-t-il, en direction, notamment des classes populaires, pour “revisiter les questions sociales sans être obnubilé par les questions sociétales” et ainsi retrouver leur attention.

    Les limites de la NUPES

    Dans cette même interview, Lionel Jospin tente également de dresser un premier bilan des résultats de la Nouvelle Union populaire, qu’il a soutenue, malgré une construction hâtive et des fondations forcément instables.

    “J’ai approuvé la démarche unitaire et j’ai ressenti qu’elle soulevait un espoir à gauche. Mais je suis resté lucide sur les accommodements auxquels nos négociateurs ont dû consentir”, explique encore le socialiste, sans en dire davantage sur le fond, mais en regrettant quelque peu “l’attitude hégémonique” de la France insoumise dans les tractations post-élection présidentielle.

    Une stratégie “qui ne prenait pas toujours en compte les implantations locales”, raconte encore l’ancien chef du gouvernement sous Jacques Chirac, estimant même qu’elle a “privé la NUPES d’un résultat global supérieur.”

    À voir également sur Le HuffPost: Élue au perchoir,Yaël Braun-Pivet livre un discours personnel et féministe

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      Lamia El Aaraje, candidate "légitime" aux législatives selon Lionel Jospin et Anne Hidalgo

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 14:38 · 4 minutes

    Lamia El Aaraje, ex-députée socialiste  et Lionel Jospin qui la soutient face à l'accord de la Nupes, le 8 mai 2022 Lamia El Aaraje, ex-députée socialiste  et Lionel Jospin qui la soutient face à l'accord de la Nupes, le 8 mai 2022

    POLITIQUE - C’est l’un des points tendus de l’accord entre les Insoumis et le Parti socialiste lors des discussions en vue de la Nupes , la nouvelle union populaire écologiste et sociale, qui promet un candidat de gauche par circonscription en vue des législatives des 12 et 19 juin prochain.

    La 15e circonscription de Paris, qui englobe une partie du 20e arrondissement de Paris a été dévolue à Danielle Simonnet, historique insoumise de Paris, élue au Conseil de Paris, dans l’opposition à la maire, Anne Hidalgo.

    Pour la choisir, il a fallu dire non à la socialiste Lamia El Aaraje pourtant élue dans cette circonscription en 2021. “J’estime être la candidate légitime, de l’union”, a déclaré la députée sortante (dont l’élection a ensuite été invalidée) auprès de l’AFP, ce dimanche 8 mai, alors qu’elle faisait campagne pour sa réélection sur le marché parisien de la place de La Réunion. Elle a reçu un soutien important, le même jour celui de Lionel Jospin venu l’aider à faire campagne et la soutenir officiellement.

    Lionel, Lamia, il y a un accord! Toute dissidence fait le jeu d'Emmanuel Macron.” Danielle Simonnet, candidate NUPES dans la 15e circonscription

    Lors d’une conférence de presse organisée ensemble, l’ancien Premier ministre socialiste se dit “favorable à l’accord de toute la gauche pour les élections législatives de juin prochain”, mais affirme soutenir Lamia El Aaradje, “qui n’a pas été intégrée à l’accord”. “Cela s’explique tout simplement par le refus d’une injustice”, s’est-il expliqué, admettant un “paradoxe”.

    Un peu avant, les deux socialistes ont croisé la route de la candidate officiellement investie, Danielle Simonnet, selon le récit de l’AFP. “Lionel, Lamia, il y a un accord”, les a-t-elle interpellés en tentant de garder le sourire, invoquant “l’enjeu historique”. “Toute dissidence fait le jeu d’Emmanuel Macron!”, a-t-elle déclaré.

    Jospin prêt à la soutenir en dissidence

    “Je serai aux côtés de Lamia”, a rétorqué Lionel Jospin. “Hors de l’union, quel est le sens?”, a demandé la proche de Jean-Luc Mélenchon, pestant contre cette possible “dissidence”. “Dans ce cas, ce ne sera pas une candidature dissidente, mais légitime”, s’est exclamé l’ancien homme fort de la gauche avant de tourner les talons et alors que les troupes de Danielle Simonnet scandaient “Union populaire”.

    “J’estime que c’est moi la candidature légitime de l’union”, a répondu la socialiste de 35 ans, à un passant qui disait avoir voté pour elle en 2021, mais préférer désormais l’Union populaire. Lamia El Aaradje a été élue en juin 2021, après la démission de l’ancienne ministre socialiste George Pau-Langevin, devenue adjointe à la Défenseure des Droits. Le Conseil constitutionnel a finalement invalidé l’élection en janvier dernier, à cause d’un logo LREM indûment affiché par un autre concurrent.

    “Quoi qu’elle décide, je serai à ses côtés jusqu’au bout”, a précisé le défait de la présidentielle de 2002 à l’AFP, “mais il y a une solution simple: qu’elle soit dans l’accord”, a soutenu Lionel Jospin qui a écrit à Jean-Luc Mélenchon le 25 avril pour lui dire son soutien à l’accord, mais attirer son attention sur le cas de Lamia El Aaraje.

    Des discussions encore possibles?

    Le camp El Aaraje affirme que des “contacts” existent avec LFI pour rediscuter cette question, car les investitures n’ont pas encore été formellement annoncées. Le Conseil national du PS a voté une motion en ce sens à 91%, jeudi. Dimanche sur RTL, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a regretté “une forme d’injustice” et assuré: “Je me bats” pour que Lamia El Aaraje “puisse être candidate”.

    Le PS n’a pas eu gain de cause sur cette circonscription, car LFI considérait que son élection, lors de laquelle elle avait battu Danielle Simonnet, ayant été invalidée en janvier, elle n’était pas réellement sortante.

    Manuel Bompard, chef des négociateurs insoumis, a dit samedi devant des journalistes qu’il “fallait savoir arrêter un accord”. Quant à Danielle Simonnet, elle s’est irritée auprès de l’AFP: “Lamia El Aaraje a toujours exprimé son refus de ce que l’Union populaire incarnait, c’est un problème politique avant de savoir qui est légitime”.

    Affirmant ne pas “accepter cette injustice qui doit être réparée”, Anne Hidalgo, maire de Paris, assure qu’elle “sera à ses côtés”, sans préciser si elle l’encourage à présenter une candidature dissidente. Réponse de l’insoumise du 20e arrondissement de Paris: “Vous n’allez pas me dire qu’Anne Hidalgo est en faveur de l’union populaire!”.

    La Nupes n’a pas encore officiellement dévoilé la liste de tous ses candidats. Mais le parti socialiste fait déjà de la résistance dans plusieurs départements. En Dordogne, Moselle ou Hérault, les barons locaux montrent toutes leurs réticences dans les circonscriptions sans candidature socialiste.

    À voir également sur Le HuffPost : A u Parti socialiste qui a ratifié l’accord avec Mélenchon, des débats houleux jusqu’au bout