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      Aurore Bergé avait un message pour Édouard Philippe après le vote d'Horizons contre LREM

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 13:11 · 2 minutes

    Aurore Bergé à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Aurore Bergé à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après un premier couac samedi, lorsque des députés du parti Horizons d’Édouard Philippe ont voté un amendement contre l’avis du gouvernement , la présidente des députés LREM, Aurore Bergé , a appelé ce mercredi 27 juillet à la “loyauté” entre les trois groupes de la majorité.

    Interrogée sur les positions de vote du groupe Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre, Aurore Bergé a répondu qu’elle considérait “que la loyauté qui doit être la nôtre entre les trois groupes doit tenir que ce soit en début de mandat, en milieu de mandat ou en fin de mandat”.

    Des ambitions présidentielles pour Édouard Philippe?

    Selon une source au sein de l’exécutif, il y a eu une “volonté d’affirmation” d’Horizons, pour être “mieux pris en compte comme un groupe de la majorité”. Les alliés Horizons et le MoDem ont “peut-être” eu le sentiment qu’ils “bénéficiaient de moins d’attention” dans ce début de législature compliquée pour les macronistes, en l’absence de majorité absolue.

    Samedi, le groupe Horizons avait approuvé contre l’avis du gouvernement un amendement prévoyant une aide de 120 millions d’euros aux départements pour compenser la revalorisation du RSA (Revenu de solidarité active). C’est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.

    “Quelles que soient les ambitions des uns et des autres pour l’avenir, ils n’auront d’avenir que si ce mandat a réussi”, a insisté Aurore Bergé devant l’Association des journalistes parlementaires. La députée des Yvelines a estimé que “c’est là-dessus qu’on sera collégialement jugés, avant de savoir qui pourrait demain être candidat à l’élection présidentielle”.

    ″Ça fait partie du débat sain à l’intérieur d’une majorité”

    L’élue faisait ainsi allusion aux ambitions présidentielles prêtées à Édouard Philippe, auquel certains prêtent des ambitions pour l’élection présidentielle de 2027. “Je pense qu’il y aura un jugement sévère (des Français) pour ceux qui auraient démontré trop tôt une ambition personnelle au détriment du collectif”, a-t-elle conclu.

    Ce mercredi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est lui aussi revenu sur les tensions au sein de la majorité , alors que Les Républicains savourent leur position stratégique à l’Assemblée nationale , et sur sa relation avec l’ex-Premier ministre. ″Ça fait partie du débat sain à l’intérieur d’une majorité”, a-t-il assuré, avant d’affirmer que ” la majorité est plus unie, plus solide et plus cohérente qu’elle ne l’a été” après l’examen d’un projet de loi de finances rectificative.

    À voir également sur Le HuffPost : Au Havre, Philippe dévoile le nom de son parti: “Horizons”, pour “voir loin”

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      Après son salut nazi à l'Assemblée, Rémy Reyberotte écope d'un rappel à l'ordre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 11:45 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - La sanction la plus faible du règlement. Rémy Rebeyrotte, député Renaissance qui a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 12 juillet à l’attention d’un élu RN, a été sanctionné ce lundi 25 juillet par un rappel à l’ordre, a appris l’AFP auprès de la présidence de l’Assemblée, confirmant une information de RTL .

    Une peine qui pourrait être alourdie par le bureau de son groupe politique, qui doit également décider ce lundi d’une possible sanction. Lors d’un vote sur le projet de loi sanitaire , où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, avait assuré Rémy Rebeyrotte à l’AFP, sans préciser s’il s’agissait d’un collaborateur ou d’un élu. Le parlementaire de Saône-et-Loire avait alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    La patronne du groupe RN Marine Le Pen a demandé une sanction du macroniste, et des députés d’extrême droite ont dénoncé une “invention” dans ce geste prétendu d’un élu de leur groupe. Rémy Rebeyrotte a été entendu par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (LREM), qui a décidé d’un rappel à l’ordre, premier niveau de sanction prévu par le règlement de l’institution.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme”

    Il n’a pas été retrouvé de preuve visuelle d’un tel salut nazi par un député RN. Le cas échéant, les deux députés fautifs auraient été sanctionnés, un tel geste étant “inacceptable”. Dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, Rémy Rebeyrotte avait indiqué: “Si le geste que j’ai commis pour stigmatiser un élu du FN (sic) a pu heurter des consciences, je veux m’en excuser”.

    “Je ne renoncerai jamais au combat contre l’extrémisme, et notamment contre l’extrême droite, sa tentative de banalisation, ses valeurs xénophobes, haineuses, divisant l’Europe et la société française”, avait-il ajouté.

    Les députés d’extrême droite n’ont jamais été aussi nombreux , avec un groupe de 89 membres. Sans céder sur le fond de leur programme, ils sont en quête de respectabilité institutionnelle et entendent poursuivre la “dédiabolisation” du RN.

    À voir également sur Le HuffPost: La promesse de débats apaisés du RN n’aura pas tenu longtemps

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      L'idée d'une taxe sur les entreprises aux "super profits" divise la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 11:11 · 4 minutes

    L'idée d'une taxe sur les entreprises aux L'idée d'une taxe sur les entreprises aux "super profits" divise la Macronie: Bruno Le Maire y est défavorable, mais des députés Renaissance ont déposé un amendement.

    POLITIQUE - Il y a deux sons de cloche dans le camp d’Emmanuel Macron sur la taxation des entreprises qui ont réalisé des “super profits” grâce aux conséquences de la guerre en Ukraine . Au gouvernement, le ton est plutôt défavorable tandis que chez les députés Renaissance, l’idée fait son chemin.

    Mercredi 20 juillet, deux interviews parues à quelques heures d’intervalles sont venues illustrer la fracture du parti présidentiel sur ce sujet. Dans Les Échos , Sacha Houlié, député Renaissance et président de la Commission des Lois a pris le contre-pied de la position tenue par Bercy. “Avec de nombreux députés de la majorité, nous sommes favorables à une contribution exceptionnelle sur les entreprises qui ont dégagé des profits liés à une situation de rente”, explique le député de la Vienne.

    Plus précisément, il souhaite cibler les entreprises des secteurs de l’énergie et des transports. À cause de la guerre en Ukraine, “les groupes pétroliers réalisent aujourd’hui des marges de raffinage de 150 euros la tonne, alors qu’elles s’élèvent en temps normal à 30-50 euros! Idem pour le fret maritime, qui profite d’une situation anormalement avantageuse. Ces deux secteurs émettent, en outre, énormément de carbone. Il y a donc une vraie logique à leur imposer cette contribution”, défend le président de la commission des lois.

    Une question de principe

    Cette logique, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ne la partage pas. S’il reconnaît que “quelques entreprises” de ces deux secteurs “ont fait des bénéfices importants”, le patron de Bercy appelle dans un entretien au Monde à “ne pas céder aux sirènes de l’opposition”. “En France, à chaque difficulté, on répond par une nouvelle taxe. Ce réflexe pavlovien n’améliore en rien le pouvoir d’achat des Français”, défend le ministre.

    Sur franceinfo ce jeudi 21 juillet, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,  a lui expliqué la philosophie du gouvernement: “Si on met une taxe, c’est l’État qui la récolte et qui ensuite, quelques mois, quelques années plus tard, va la répartir aux Français selon des mécanismes. Ce que nous souhaitons, c’est que ces contributions se fassent directement, de l’entreprise vers les Français”, explique Olivier Véran.

    Pour Sacha Houlié cependant, cette contribution n’est pas tant liée au pouvoir d’achat qu’à deux autres principes: “la justice sociale” et la “transition écologique”. “On ne peut prospérer sur des activités polluantes et/ou sur la crise”, martèle l’élu Renaissance.

    Un amendement Renaissance déposé

    À ce stade, le gouvernement a simplement demandé aux entreprises de faire “des efforts” et “de premiers engagements ont été pris”, rappelle Olivier Véran, citant la remise de 10 centimes par litre dans les stations Total sur les autoroutes. “Doivent-elles faire plus? Oui, certainement”, reconnaît Bruno Le Maire, et des discussions sont en cours pour “amplifier” les actions, avant des annonces éventuelles “d’ici la fin de la semaine”.

    Le ministre de l’Économie donne rendez-vous pour “faire les comptes” lors du projet de loi de finances 2023. Mais son calendrier risque d’être bousculé par certains élus de la majorité. La députée du Maine-et-Loire a ainsi déposé mardi 19 juillet un amendement au projet de loi finances rectificatives 2022 (examiné à la fin de la semaine) pour taxer les bénéfices 2022 des sociétés concernées, ”à hauteur de 15% de leur résultat imposable”.

    Avec cet amendement, les députés veulent “marquer (leur) exigence quant à l’aboutissement des négociations en cours sur cette contribution. Sans accord à la hauteur de l’enjeu, nous porterons des propositions législatives à l’image de cet amendement”, met en garde la députée de la majorité, Stella Dupont, dans Les Échos.

    Plusieurs anciens ministres issus de l’aile gauche du parti comme Barbara Pompili ou Stéphane Travert la soutiennent. Si un texte d’une telle nature arrive dans l’hémicycle, il pourrait faire consensus: RN et NUPES se sont déjà dits favorables, et même le patron du groupe LR Olivier Marleix a affirmé n’avoir “aucune hostilité” à mettre davantage à contribution les pétroliers.

    À voir également sur Le HuffPost : “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      À l'Assemblée, cette allusion à Mélenchon a énervé les députés Renaissance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 17:13 · 3 minutes

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale? Inutile de le chercher, l’ancien candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus député, n’était nulle part sur les bancs ce mercredi 20 juillet. Son nom a quand même été cité par la présidente de séance du jour Caroline Fiat , ce qui a provoqué la colère des députés Renaissance.

    Tout commence lorsqu’en séance sur le texte pouvoir d’achat , le député LFI Emmanuel Fernandes évoque “la minorité présidentielle”, une expression souvent brandie par les insoumis à l’adresse des députés de l’ensemble de la Macronie. Récupérant la parole, la rapporteure du texte Charlotte Parmentier-Lecoq le reprend: “Ce n’est pas la minorité présidentielle, mais la majorité présidentielle et la minorité mélenchoniste. À ne pas confondre”, lance-t-elle, sous les applaudissements du groupe Renaissance.

    Mais la présidente de séance Caroline Fiat, elle-même députée LFI de Meurthe-et-Moselle, ironise: “Merci madame la rapporteure et merci d’avoir salué monsieur Mélenchon, absent de ces bancs, qui appréciera”. Les protestations sont immédiates dans l’hémicycle, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Caroline Fiat tente de se défendre en affirmant que le règlement intérieur de l’Assemblée veut qu’“on ne cite pas les absents”. Le brouhaha persiste, avant une suspension de séance réclamée par la présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé.

    À l’unisson, les élus de la majorité ont critiqué le comportement de Caroline Fiat: “On a vu une présidente de séance, à qui le règlement impose la neutralité, réagir en défendant monsieur Mélenchon qui n’était pas en séance”, souligne Violette Spillebout, députée du Nord, au micro de LCP. “Ce n’est pas possible qu’elle continue de présider la séance”, estime-t-elle, avant d’évoquer un changement de présidence réclamé par Aurore Bergé.

    “Un peu d’humour”

    La reprise de la séance s’est malgré tout faite sous la houlette de Caroline Fiat.  Dans un “rappel au règlement sur le fondement de l’article 49”, Aurore Bergé a souligné que “la présidence de séance doit tenir une neutralité qui est celle qu’invite la fonction”. “Je pense qu’on a besoin de sérénité dans ces débats, mais que la sérénité ne peut exister que si nous avons une assurance de neutralité de la part de la présidence de séance”, ajoute-t-elle.

    Dans le détail, l’article 49 du règlement de l’Assemblée auquel fait référence Aurore Bergé ne mentionne pas explicitement l’attitude à tenir pour celui ou celle qui dirige la séance. Il relève plutôt de l’organisation des séances et des prises de parole. Caroline Fiat assure cependant avoir “pris note” de la remarque de sa collègue Renaissance.

    La députée LFI a reçu le soutien inattendu du RN qui a fustigé une interruption de séance “longue” alors que de nombreux articles du projet de loi pouvoir d’achat doivent encore être adoptés. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a de son côté renvoyé la faute sur la rapporteure Charlotte Parmentier-Lecoq “qui n’était pas dans son rôle en appelant de nouveau à Jean-Luc Mélenchon.” “Je sais que Jean-Luc Mélenchon vous manque (...) mais madame la présidente a été dans son rôle, avec un peu d’humour”, a répliqué Mathilde Panot.

    À voir également sur Le HuffPost: “Pas de compromis avec vous” : les propos de cette députée LREM ulcèrent l’opposition

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      Rémy Reyberotte fait un salut nazi, Marine Le Pen demande des sanctions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 15:48 · 2 minutes

    Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un Rémy Rebeyrotte, député LREM, a fait un salut nazi pour dénoncer le geste d'un "facho" à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Marine Le Pen a demandé ce mardi 19 juillet des sanctions envers le député LREM Rémy Rebeyrotte, pour avoir fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale . À l’AFP, le député de la majorité assume avoir fait ce geste pour montrer à un élu RN qu’il ne devait pas lui-même le faire.

    Lors d’un vote le 12 juillet sur le projet de loi sanitaire, où la majorité a été battue, “un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi” à l’arrière des travées, assure à l’AFP le député de Saône-et-Loire. Rémy Rebeyrotte a alors mimé le geste en lui disant qu’“il ne faut pas faire ça”.

    L’élu de la majorité a été vu notamment par Marc Le Fur (LR), qui l’a interpellé au micro: “Ne recommencez plus (...) c’était pas beau monsieur Rebeyrotte”.

    Le lendemain, le député LREM a publié un petit billet sur Facebook où il relate avoir ensuite subi “la pression physique de trois fachos, dont l’auteur des faits”, à la buvette des parlementaires. Il indique qu’il saisira le bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale.

    Mais mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale, la patronne des députés RN Marine Le Pen a dénoncé le salut nazi du député Rebeyrotte et demandé des sanctions, a-t-on appris auprès d’un participant. “J’assume”, affirme l’élu de la majorité. Il s’adresse régulièrement aux élus RN hors micro, en leur lançant: “Je vous trouve un peu socialiste national” ou “on dirait Nuremberg aux heures de pointe”.

    Selon cette journaliste du JDD , le député a été convoqué ce mardi 12 par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et il le sera prochainement par les instances de son groupe.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues

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      Mathilde Panot maintient son tweet sur la rafle du Vél d'Hiv malgré la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:13 · 5 minutes

    Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après son tweet sur la rafle du Vél d’Hiv qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, Mathilde Panot , présidente du groupe LFI à l’ Assemblée nationale maintient ses propos, mais tient à apporter des nuances sur l’interprétation de son tweet qui vise selon elle à “lancer l’alerte”.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, avait posté la députée.

    Interrogée ce lundi 18 juillet sur franceinfo, Mathilde Panot n’a pas manqué de s’expliquer après le tollé suscité samedi . “Ce que j’ai voulu dire avec ce tweet, c’est que non seulement il y a 89 députés du RN à l’Assemblée et aussi qu’il n’est pas possible, pas admissible (...) de rendre hommage à Pétain. Il n’y a pas matière à lui faire un hommage. Il n’y a pas deux Pétain, il y a un seul Pétain et c’est un antisémite”, a rétorqué la présidente du groupe LFI.

    Vivement critiquée pour avoir, selon certains, comparé Emmanuel Macron à Philippe Pétain dans son tweet, la députée insoumise se défend également de toute comparaison de ce type.“Où voyez-vous dans mon tweet que je compare Emmanuel Macron et Pétain? Expliquez-moi où est-ce que j’ai fait un signe égal dans mon tweet. Bien sûr que non Emmanuel Macron n’est pas Philippe Pétain”, a-t-elle répondu.

    “Le tweet est une manière de rendre hommage à ces personnes mortes parce que juives et aussi une manière de lancer l’alerte sur le moment politique que nous vivons”, ajoute encore Mathilde Panot, qui n’a pas manqué de rappeler que l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de terre avait été “frappé d’indignité nationale” et qu’il s’était vu “retirer tous ses titres militaires”, notamment pour sa responsabilité dans la déportation des victimes de la rafle du Vél d’Hiv .

    Sur Europe 1 ce lundi matin, le patron du PS, Olivier Faure a tenté de temporiser. S’il “regrette” que ces mots aient été prononcés ce jour-là (pour le 80e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv)”, il remarque “qu’on s’acharne sur Mathilde Panot, qu’on oublie qu’il y a un député de la majorité relative qui a, de son côté considéré qu’il y avait deux Pétain et qu’il y avait un Pétain qu’il fallait continuer à honorer”. Mais au sein de la Nupes, les propos de la députée insoumise continue de diviser.

    La majorité ne décolère pas

    Une interprétation à laquelle ne souscrit pas le nouveau président du Crif. “Un tweet de ce type ne sert pas la mémoire de la Shoah et me paraît déplacé, a dénoncé ce lundi sur franceinfo Yonathan Arfi. Les comparaisons historiques fausses sont dangereuses”.

    Plusieurs membres du gouvernement ont également été interrogés ce lundi sur le tweet de la cheffe de file des Insoumis et la colère ne redescend pas. Selon Olivier Véran , porte-parole du gouvernement, le tweet de Mathilde Panot est “extrêmement cynique”.

    L’ancien ministre de la Santé se permet même un conseil au sujet des tweets de la députée. “Elle vous parle pas, elle vous engueule (...) Il faut éviter de franchir le point Godwin à chaque fois qu’on tweet sinon on prend un pseudonyme”, a lancé Olivier Véran, conseillant au passage d’“apaiser le débat en politique”.

    Même son de cloche pour Bruno Le Maire sur RTL. Le ministre de l’Économie reproche à Mathilde Panot de “jouer avec ce avec quoi on ne devrait jamais jouer: la douleur des mémoires”.

    Il ajoute avoir “très mal vécu ce tweet” et estime qu’en jouant de la sorte avec la rafle du Vél d’Hiv, la présidente du groupe LFI “sort du champ de la politique et de la démocratie”. Bruno Le Maire ajoute qu’il “espère que Mathilde Panot saura revenir sur ses propos”. Pour le moment il n’en est visiblement pas question, l’élue LFI a exclu de supprimer son tweet.

    À voir également sur Le HuffPost: Rafle du Vél d’Hiv : Macron et Borne appellent à “redoubler de vigilance” face à l’antisémitisme

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      Le tweet de Mathilde Panot sur la rafle du Vél' d'Hiv' électrise la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 21:19 · 3 minutes

    Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Ce dimanche 17 juillet marquera le 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv’, ce vélodrome parisien dans lequel 8000 juifs furent enfermés avant d’être envoyés en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale .

    L’occasion pour Mathilde Panot de se fendre, ce samedi 16 juillet, d’un tweet qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, dont plusieurs ministres.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél’ d’Hiv’. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN!”, a écrit la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

    Ces mots ont aussitôt électrisé des membres du gouvernement, tel le ministre des Transports Clément Beaune qui demande à l’insoumise de ”[retirer] ce message et [présenter ses] excuses à la France, vite”.

    “Aucune limite dans l’indécence”, a lui réagi le ministre du Travail Olivier Dussopt, tandis que pour la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome , c’est “la nausée”.

    À voir également sur Le HuffPost : Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

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      Des élus de la majorité dénoncent les propos homophobes de Caroline Cayeux dans une tribune

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 19:32 · 3 minutes

    Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration) Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration)

    POLITIQUE - La pression s’accentue sur Caroline Cayeux, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales, malgré la mise au point de la Première ministre Élisabeth Borne. Une centaine de personnalités de tous horizons, dont des élus de la majorité, ont signé une tribune, publiée ce jeudi dans le Journal du dimanche, pour dénoncer les “propos homophobes” tenus par l’ancienne maire de Beauvais (Oise).

    “Comment accepter les propos tenus par la ministre chargée des Collectivités territoriales à la veille de la fête nationale ”, s’interrogent dans le JDD notamment les signataires, parmi lesquels figurent, au rayon politique, l’ancien Premier ministre Manuel Valls , les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard, Quentin Bataillon, ou encore les maires de Paris Centre Ariel Weil (PS), du 5e arrondissement Florence Berthout (DVD), du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq (LR) et du 9e arrondissement Delphine Bürkli (Horizons), ainsi que la 1re adjointe au maire de Marseille Michèle Rubirola (EELV).

    Caroline Cayeux avait suscité la polémique cette semaine en répondant à Public Sénat, qui l’interrogeait sur d’anciennes déclarations datant de 2013 “sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature”.

    Cayeux dit regretter des propos “stupides et maladroits”

    La ministre avait d’abord dit maintenir ”évidemment [ses] propos”. “Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais”, avait-elle ajouté, déclarant avoir “beaucoup d’amis parmi ces gens-là”. “Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrariée”, avait-elle poursuivi.

    Face au tollé, la ministre avait rétropédalé jeudi soir dans Le Parisien , en rappelant que les propos, qu’elle juge désormais “stupides et maladroits”, “remontent à dix ans”. “Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette”, avait-elle ajouté, en présentant ses “excuses les plus sincères”.

    Mais les excuses de Caroline Cayeux ne passent pas. “La question n’est pas de savoir si cette nouvelle ministre a, dans son entourage, des amis parmi ‘ces gens-là’, comme un masque sur ses préjugés”, écrivent les signataires de la tribune. Selon eux, “elle a choisi délibérément de maintenir des propos homophobes: c’est certainement répréhensible”. “Et seul un juge devrait en décider”, ajoutent-ils, alors que plusieurs associations ont annoncé mercredi avoir déposé plainte à Paris.

    “Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d’entre nous”

    Pour les signataires, parmi lesquels figurent les journalistes Nelson Monfort et Christophe Beaugrand, “la question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d’un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude”.

    “Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d’entre nous, mais surtout ils mettent à mal nos efforts quotidiens pour faire respecter les principes républicains dans nos territoires”, soulignent-ils, estimant que les “regrets” de Caroline Cayeux n’ont pas la “force de la sincérité”.

    Samedi, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne avait tenté d’éteindre la polémique en soulignant que les anciennes déclarations de Caroline Cayeux étaient “naturellement choquants” mais qu’elle avait présenté ses excuses. “Je pense que les choses sont désormais claires et Caroline Cayeux, comme le reste du gouvernement, est au travail et concentrée sur sa mission”, avait-elle conclu.

    À voir également sur Le HuffPost: Caroline Cayeux, de sénatrice anti-mariage pour tous à ministre sur la sellette

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      Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 11:00 · 4 minutes

    Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale Pourquoi la bataille des votes va bouleverser les travaux de l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Déshabiller Pierre pour habiller Paul, illustration. Les troupes d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont subi un premier revers dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juillet à l’Assemblée nationale malgré la bataille des votes qui s’est jouée dans les couloirs du Palais Bourbon.

    L’examen du projet de loi sanitaire (pour répondre au rebond épidémique de covid-19 ), le premier texte de cette magistrature, a effectivement été jalonné de multiples tractations et suspensions de séance. Les différents partis ont notamment rameuté leurs députés présents dans les commissions pour qu’ils votent dans l’hémicycle. Le but: faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre sur des articles et amendements clefs.

    Une technique, signe de l’équilibre des forces à l’Assemblée nationale, où certains votes peuvent se jouer à une poignée de voix, qui n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement global de la chambre basse du Parlement.

    Sincérité du vote

    Les deux commissions au travail, mardi soir, pendant les débats houleux dans l’hémicycle, ont eu un peu de mal à avancer sur leurs textes respectifs. La commission des Affaires sociales, qui examinait le projet “pouvoir d’achat” a été interrompue à au moins cinq reprises, selon le récit de plusieurs journalistes, pour permettre aux élus de quitter la salle et d’aller voter sur le projet de loi sanitaire.

    “Je crois qu’on a besoin de nous dans l’hémicycle”, a soufflé la présidente (LREM) Fadila Khattabi, lors d’une de ces suspensions de séance, au moment où le gouvernement avait toute les peines du monde à trouver des majorités sur son texte sanitaire.

    Des conditions de travail difficiles, parfaitement illustrées par un échange entre Eric Coquerel et Jean-René Cazeneuve au sein de la commission des Finances, elle aussi réunie mardi soir. Le second, rapporteur général, a même demandé en vain à ce que la commission cesse ses travaux “dénaturés” par les allers-retours des députés.

    “On a aujourd’hui, je le regrette, de manière visible un conflit avec un texte qui est dans l’hémicycle”, a ainsi résumé l’élu du Gers, évoquant “des problèmes de majorité de part et d’autre qui doivent se jouer à quelques individus”. Une situation qui entache la “sincérité du vote” en commission, selon ses mots, en l’occurrence sur le projet de loi de finances rectificative.

    “Il y a quand même un esprit à garder...”, a-t-il pesté, en appelant ses collègues à ne pas “profiter de l’absence des uns et des autres pour voter”, alors que des amendements de l’opposition venaient d’être adoptés. C’est bien là tout le défi de cette nouvelle Assemblée, où chaque vote promet d’être serré dans l’hémicycle comme en commission.

    “Le petit problème qu’on va avoir est que la composition de notre Assemblée désormais fait que l’on va se retrouver souvent dans ce cas de figure”, a ainsi répondu Eric Coquerel, le président (LFI-NUPES) de la commission des finances, “enragé” de ne pas pouvoir voter sur la loi sanitaire, “il faut s’y faire, ça va être ainsi avec l’organisation de chacun.”

    On va se retrouver souvent dans ce cas de figure (...) il faut s'y faire. Eric Coquerel, président (LFI - NUPES) de la commission des finances

    Pour le gouvernement, la soirée a été difficile. Malgré les suspensions de séance et les appels à la mobilisation générale, les marcheurs et leurs alliés ont été mis en minorité à plusieurs reprises pour leur premier texte dans l’hémicycle. Le projet de loi sanitaire se retrouve amputé d’un article-clé sur le possible retour d’un pass anti-Covid pour les entrées dans l’Hexagone.

    La faute aux “extrêmes”, selon Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement a évoqué “les travaux en commission qui se déroulaient en parallèle des travaux en séance publique” pour justifier les voix manquantes au sein de la Macronie, au lendemain de ce petit camouflet. “Vous avez très concrètement des députés des extrêmes qui ont quitté les débats en masse en commission pour aller contrer le gouvernement sur la question sanitaire”, a-t-il avancé après le Conseil des ministres. Une soirée chaotique qui en dit long sur les batailles à venir au Palais Bourbon.

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