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      Aziz Zemouri et "Le Point" condamnés pour un article sur l'affaire Besson

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 14:23 · 3 minutes

    Luc Besson pris en photo à Londres le 24 juillet 2017. Luc Besson pris en photo à Londres le 24 juillet 2017.

    LE POINT - Les mésaventures s’enchaînent pour Le Point et Aziz Zemouri. Sand Van Roy , actrice qui accuse Luc Besson de viol , a de nouveau fait condamner en diffamation, ce mardi 28 juin à Paris, l’hebdomadaire et son journaliste pour un article sur cette affaire datant d’octobre 2018.

    Étienne Gernelle , directeur de publication du journal, et Aziz Zemouri , sont condamnés à payer respectivement 3.000 euros et 2.000 euros d’amende, ainsi qu’à verser solidairement 3.000 euros de dommages et intérêts à Sand Van Roy, ainsi que 2.000 euros de frais de justice. Le passage incriminé doit être supprimé du site.

    Dans cet article diffusé sur le site du Point , Aziz Zemouri affirmait notamment que l’actrice belgo-néerlandaise aurait déposé en Belgique “une autre plainte pour viol qui date de plusieurs mois contre un individu non connu”. Selon cet article, Luc Besson “s’est souvenu” devant les enquêteurs “qu’elle lui en avait parlé. Il a mis en doute ces faits de viol étant donné qu’en ce qui le concerne, ils sont faux, a-t-il affirmé”.

    Ces affirmations du Point sont “une pure invention”. “Il n’y a jamais eu de plainte en Belgique contre un inconnu”, avaient confirmé les enquêteurs et le parquet de Bruges, selon Antoine Gitton, l’un des avocats de Sand Van Roy.

    Un article qui “déconsidère la procédure engagée par Sand Van Roy”

    Pour la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, l’article du média “déconsidère la procédure engagée par (Sand Van Roy) et laisse accroire qu’aucun élément tangible ne viendrait supporter les accusations portées à l’encontre de Luc Besson”.

    L’actrice accuse en effet le réalisateur de viols et agressions sexuelles depuis mai 2018. Il a bénéficié en mai dernier d’un non-lieu en appel. La plaignante a formé un pourvoi.

    Le tribunal estime qu’à certains moments, le journaliste “semble prendre fait et cause” pour Luc Besson dans une forme de “promotion de (sa) défense”. Sur le passage spécifiquement visé, il “insinue” que Sand Van Roy “dépose des plaintes pour viol dépourvues de tout fondement”, ce qui est diffamatoire.

    La bonne foi du Point et d’Aziz Zemouri n’a pas été retenue. Ils ont produit à l’audience un “cliché pris d’une moitié d’une feuille” présenté comme “un extrait de l’audition de Luc Besson” devant les policiers. Cette “capture d’écran ne revêt, au vu de sa présentation, aucune valeur probante, rien ne permettant d’affirmer qu’elle n’a pas fait l’objet d’une manipulation”, estime le tribunal.

    Pas la première condamnation

    En juin 2021, Le Point et Aziz Zemouri avaient déjà été condamnés pour diffamation après un article qualifiant l’actrice d’ancienne “call-girl”. La condamnation a été confirmée en appel en avril. Dans un troisième dossier où ils étaient également poursuivis pour diffamation par Sand Van Roy, Étienne Gernelle et Aziz Zemouri ont en revanché été relaxés.

    Par ailleurs, le 23 juin, Le Point a dû retirer de son site un article écrit par Aziz Zemouri accusant indûment le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière d’avoir exploité une employée sans papiers . Le journaliste, qui s’est dit “victime d’une manipulation” et “s’est excusé”, a été mis à pied et convoqué à un entretien préalable à un possible licenciement.

    À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Sand Van Roy porte plainte pour viol contre Luc Besson en Belgique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 07:11 · 2 minutes

    Sand Van Roy sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2018, à l'occasion de la projection du film Sand Van Roy sur le tapis rouge du Festival de Cannes 2018, à l'occasion de la projection du film "Solo: A Star Wars Story".

    JUSTICE - Après l’échec de la procédure française, l’actrice se tourne vers l’un de ses pays d’origine. La presse belge rapporte ce lundi 6 juin que l’actrice Sand Van Roy a porté plainte pour viol en Belgique contre le réalisateur français Luc Besson .

    Elle avait déposé plainte une première fois contre le réalisateur du Cinquième Élément le 18 mai 2018 en France, jour de son viol présumé.

    Après cette annonce dans la presse, l’actrice a simplement tweeté un laconique: “Laissons la justice faire son travail”, le tout accompagné d’un drapeau aux couleurs de la Belgique.

    À 34 ans, l’actrice belgo-néerlandaise espère cette fois avoir gain de cause et profiter d’une enquête plus équitable qu’en France. Après l’annonce du non-lieu en appel , Sand Van Roy s’était insurgée contre cette décision de la justice française, déclarant dans un long texte sur les réseaux sociaux: “Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson. Ça y est. J’ai compris”.

    Son avocat Me Joris Van Cauter a qualifié la justice française et son enquête associée à cette affaire de viol de “simulacre” auprès de la chaîne privée flamande VTM. Selon lui, “il n’y a pas eu de véritable enquête en France” et estime qu’en Belgique, les preuves apportées par l’actrice seront véritablement examinées.

    Une “manœuvre de diversion” pour l’avocat de Besson

    De nouveau au cœur d’une affaire judiciaire , Luc Besson ne s’est pas exprimé sur cette nouvelle plainte mais son avocat, Thierry Marembert, a toutefois dénoncé une “manœuvre de diversion” après le classement sans suite en France. Le réalisateur a toujours nié les faits dans cette affaire.

    “Je tiens à souligner que six magistrats, juges et procureurs français différents, toutes des femmes, ont enquêté sur ces allégations et ont tous estimé que monsieur Besson était innocent et que l’enquête pénale avait été approfondie”, a-t-il ajouté dans un communiqué cité par la presse flamande.

    En France, tout n’est pas totalement terminé entre Sand Van Roy et Luc Besson puisque le 24 mai, jour du jugement français, les avocats de l’actrice avaient annoncé avoir “formé un pourvoi en cassation”. Ils avaient alors regretté “ce comportement de la justice (française)“qui “n’est pas de nature à conforter les femmes dans une démarche judiciaire” dans les affaires d’agression sexuelle .

    À voir également sur Le HuffPost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Luc Besson accusé de viol: Sand Van Roy charge la justice qui a rendu un non-lieu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 18:45 · 3 minutes

    Sand Van Roy, ici en mai 2019 à Cannes, dénonce la décision de la justice qui a prononcé un non-lieu après sa plainte pour viols contre Luc Besson. Sand Van Roy, ici en mai 2019 à Cannes, dénonce la décision de la justice qui a prononcé un non-lieu après sa plainte pour viols contre Luc Besson.

    JUSTICE - “Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson . Ça y est. J’ai compris.” Quelques heures après la confirmation en appel du non-lieu dans le cadre des accusations de viols visant le réalisateur Luc Besson, son accusatrice Sand Van Roy exprime sa déception ce mardi 24 mai.

    Dans une lettre publiée sur son compte Twitter, l’actrice est revenue sur toute la procédure qui a débuté le jour de son viol présumé, le 18 mai 2018, lorsqu’elle a porté plainte. Elle décrit notamment son ecchymose à l’œil, ses lésions dans le dos et une lésion anale, alors que le réalisateur a toujours plaidé un rapport vaginal consenti.

    Après un classement sans suite faut d’avoir pu caractériser l’infraction, “une juge d’instruction indépendante a choisi de rouvrir le dossier” mais “elle a été rapidement remplacée par une autre”, relate Sand Van Roy. “La juge d’instruction Noiriel a refusé de m’entendre. (...) Cette magistrate mentira et dira par exemple que j’avais ‘passé la nuit avec Luc Besson’. C’est faux. (...) La juge d’instruction osera même dire que la ‘lésion anale n’a jamais existé’.”

    Sand Van Roy cite ensuite une magistrate qui l’aurait empêchée de dénoncer ces fausses affirmations. Plutôt que de la prendre en considération, la magistrate aurait félicité “la juge d’instruction d’avoir fait une analyse pertinente du dossier”, dénonce la plaignante. C’est d’ailleurs cette magistrate qui présidait l’audience d’appel au non-lieu le 19 avril dernier, qui a abouti à la confirmation du non-lieu ce mardi.

    Cas emblématique de l’ère #MeToo

    “Nous avons présenté les expertises devant la chambre d’instruction quand on a contesté le non-lieu. Non-lieu tout de même confirmé. Les expertises sont tout simplement inexistantes dans l’arrêt”, accuse-t-elle.

    La Belgo-Néerlandaise conclut, acerbe: “Vous vous en foutez des preuves physiques et des expertises. Vous vous en foutez de tous les éléments à charge contre agresseur. Vous m’avez humiliée, diffamée, abîmée à vie. Vous avez fait pleurer ma mère aujourd’hui et ça je ne pardonnerai jamais à votre pays. Vous avez réussi à détruire tout ce que j’aime. J’arrête mes études de droit car je ne crois plus en la justice.”

    Après le verdict, ses avocats ont annoncé avoir “formé un pourvoi en cassation”. Pour eux, “ce comportement de la justice n’est pas de nature à conforter les femmes dans une démarche judiciaire”.

    Ce dossier est l’un des plus emblématiques de l’ère #MeToo. Après cette première plainte, l’actrice en a déposé une autre pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une “relation d’emprise professionnelle” sous menaces de “rétorsion sur sa carrière d’actrice”.

    Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de “bisous dans le cou” jusqu’à la “tentative de viol”, contestés par Luc Besson. D’autres femmes avaient faits des témoignages comparables auprès de Mediapart.

    À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Luc Besson accusé de viol, le non-lieu confirmé en appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 07:49 · 3 minutes

    Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP) Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP)

    JUSTICE - La cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi 14 mai la décision de non-lieu rendue en décembre dernier dans le cadre des accusations de viol visant le réalisateur Luc Besson.

    “La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues”, a indiqué son avocat, Me Thierry Marembert, à l’issue du délibéré.

    Le cinéaste est accusé de viols par l’actrice Sand van Roy depuis mai 2018. L’avocat de cette dernière a dénoncé un “simulacre de justice” et annoncé un “pourvoi en cassation” contre cette décision de la chambre de l’instruction.

    “C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’Etat, qu’on va traiter comme telle. Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu”, a-t-il lancé.

    Plusieurs plaintes pour viols

    La chambre de l’instruction a examiné le 19 avril le recours de l’actrice néerlando-belge Sand Van Roy contre l’abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l’influent cinéaste et producteur français . Le ministère public avait requis la confirmation du non-lieu.

    L’actrice demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l’instruction, sur laquelle il n’a pas été statué dans l’immédiat.

    Le 18 mai 2018, l’actrice déposait une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions: d’après Sand Van Roy, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de “douceur”.

    Deux mois plus tard, l’actrice déposait une plainte pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une “relation d’emprise professionnelle” sous menaces de “rétorsion sur sa carrière d’actrice” avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.

    D’autres femmes ont fait part d’agressions

    L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris. Une juge d’instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019. Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu “en l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations” de la plaignante de 34 ans.

    Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour “faux” et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l’information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.

    Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de “bisous dans le cou” jusqu’à la “tentative de viol”, contestés par le réalisateur du “Grand Bleu”, “Nikita” ou “Le Cinquième Élément”.

    D’autres femmes avaient également témoigné auprès de Mediapart de gestes déplacés ou d’agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.

    La plaignante conteste de longue date et point par point la procédure menée par la justice française, l’estimant biaisée et sa vie “détruite”. “Je regrette d’avoir porté plainte, ce pays ne protège pas les victimes des gens connus”, affirmait encore l’actrice belgo-néerlandaise dans un documentaire diffusé mi-novembre sur France 2.

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