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« Emily in Paris » pas assez moche pour les écolos parisiens
Claire Libercourt · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 18 January, 2023 - 03:40 · 2 minutes
Tempête dans un verre d’eau : certains proches de la maire de Paris, Anne Hidalgo , se lamentent de l’image que la série Netflix Emily in Paris renvoie au reste du monde.
Certes, les rues y sont propres, les gens courtois et les chambres de bonne grande comme des lofts. Mais ce n’est pas la tromperie sur la marchandise dénoncée quotidiennement par #saccageparis qui est dans le viseur des édiles parisiennes.
Dans ses vœux, l’adjoint écolo @David_Belliard , en charge de la voirie, explique qu’il ne veut pas vivre dans une ville ressemblant à ce qu’on voit dans le série #EmilyInParis .
Nous, nous ne voulons plus vivre dans le dépotoir d’ #HidalgoInParis pic.twitter.com/U6lO1eWafS— Jérôme Godefroy (@jeromegodefroy) January 14, 2023
Pour David Belliard, maire adjoint écolo à la « transformation de l’espace public et mobilités », la série qui fait de la capitale une sorte de bonbon sucré instagrammable ne fait pas que véhiculer une image « conservatrice » de la capitale, elle vit sur le « déni climatique ».
On a adoré «Emily in Paris» Mais cette image d’un Paris immuable et figé, instagrammable, n’est malheureusement ni viable ni désirable. Le défi climatique nous oblige à changer et à inventer une nouvelle cohérence esthétique ! Notre contribution https://t.co/Z87KTXVs1p pic.twitter.com/Y2xZo6gNrK
— David Belliard (@David_Belliard) January 12, 2023
Pour endiguer l’urgence climatique les Parisiens doivent se préparer à des choix difficiles qui passent par la construction de pistes cyclables quitte à gâcher la perspective sur certains monuments, ou encore peindre les toits parisiens en blanc afin d’abaisser la température de certains appartements en cas de grandes vagues de chaleur.
Objectif : enlaidir Paris pour la bonne cause
Vous l’aurez compris, le déclassement de la capitale n’est donc pas seulement le résultat de la négligence de sa mairie socialiste mais un projet idéologique qui promet de la redessiner pour en chasser les touristes qui ne sont pas encore totalement dégoûtés par l’intermittence des transports publics, la pénurie de chauffeurs de bus, les rats ou encore le saccage du mobilier urbain au nom de l’enchevêtrement de planifications locales.
Les écolos peuvent toutefois se rassurer, les JO qui arrivent risquent fort de vacciner à vie les éventuels visiteurs qui seront reçus dans la région comme des Anglais au Stade de France . Emily in Paris rejoindra les bacs de promo chez Boulinier (enfin, l’équivalent, l’enseigne ayant fermé ses portes…).
Reste que malgré son côté totalement fantasmé et contrairement aux gesticulations des politiciens écolocatastrophistes de la capitale, la série Emily in Paris génère des investissements, du tourisme et attire autre chose que les subventions publiques et les quolibets des internautes. Comme le rappelait récemment une étude de l’Organisation mondiale du tourisme, le nombre de touristes qui voyagent parce qu’influencés par des films ou des séries a doublé depuis les 5 années précédant la pandémie. Les commerces parisiens en profitent largement mais peut-être plus pour longtemps…