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      La #santé des femmes - De l'ignorance à la reconnaissance

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Sunday, 31 March - 11:12 edit · 1 minute

    Le monde de la #médecine continue d’ériger en norme le #corps masculin : que ce soit dans la recherche, dans l’enseignement #universitaire ou dans la pratique quotidienne, les différences physiologiques liées au #sexe – et à des facteurs génétiques, hormonaux ou métaboliques – sont encore mal connues et trop peu prises en compte.

    Les médecins tendent par ailleurs à minimiser certains symptômes comme la #douleur, lorsqu’ils sont décrits par des #femmes... Des points aveugles de la pratique médicale qui peuvent conduire à des #diagnostics erronés ou retardés, notamment pour certaines #maladies comme l’ #endométriose.

    Passé le #diagnostic, il arrive également que les traitements prescrits s’avèrent inadaptés au corps féminin, qui réagit différemment à certains médicaments. En cause, un manque criant de données : en dépit des exigences de l’Union européenne, la proportion de femmes enrôlées dans les essais cliniques reste encore marginale.

    Face à ces insuffisances, certaines #praticiennes se veulent pionnières d’une médecine sensible au genre, comme Vera Regitz-Zagrosek, #fondatrice de l’Institut de #recherche sur le #genre à l’hôpital de la Charité de Berlin, ou son homologue française, Claire Mounier-Vehier, qui propose des #dépistages gratuits aux femmes de quartiers défavorisés. Selon elles, une médecine adaptée aux différences sexuelles serait bénéfique à tous, y compris aux #hommes qui se voient diagnostiquer – souvent bien trop tard – des maladies réputées "féminines".

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      Bretagne, une terre sacrifiée

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Monday, 9 May, 2022 - 20:05

    #Documentaire réalisé par Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre.

    Pauvre et enclavée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la #Bretagne est aujourd’hui la première #région agro-alimentaire d’Europe.

    Plus de 1,5 millions d’hectares de #terres y sont soumis à l’agriculture intensive. Ce secteur est, de loin, le plus gros #pourvoyeur d’emplois de la région. Mais, il y a un revers à la médaille : #algues vertes, #maladies professionnelles, #rejets #toxiques, #épidémies mortelles chez les animaux...

    Les #dégâts environnementaux et #humains de cette industrie sous stéroïdes sont considérables. Et les #scandales sanitaires se multiplient.

    • Bretagne : un territoire et des hommes à bout de souffle Bretagne, une terre sacrifiée

      Ce mardi, Le monde en face, présenté par Marina Carrère d'Encausse, propose le documentaire "Bretagne : une terre sacrifiée " réalisé par Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre.   Pauvre et enclavée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Bretagne est aujourd’hui la première région agro-alimentaire d’Europe. Plus de 1,5 millions d’hectares de terres y sont soumis à l’agriculture intensive. Ce secteur est, de loin, le plus gros pourvoyeur d’emplois de la région. Mais, il y a un revers à la médaille : algues vertes, maladies professionnelles, rejets toxiques, épidémies mortelles chez les animaux...   Les dégâts environnementaux et humains de cette industrie sous stéroïdes sont considérables. Et les scandales sanitaires se multiplient.  Les réalisatrices Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre sont allées à la rencontre des associations, citoyens et agriculteurs bretons qui font entendre leur voix. Pour beaucoup d'entre eux, c’est l'ensemble d'un modèle agricole qu’il faut remettre en question.   Dans la baie de Saint-Brieuc, Yann Auffray, 23 ans, est persuadé que le décès de son père, lors d'un jogging, est dû aux algues vertes. Il s'est engagé dans un bras de fer judiciaire avec l'État. Près de Guingamp, Christophe Thomas a perdu une partie de ses vaches laitières. L'agriculteur pense qu'elles ont été intoxiquées par des granulés livrés par sa coopérative Triskalia. Mais, il ne peut aujourd'hui assurer la survie de sa ferme sans ce géant breton de l'agro-alimentaire.

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      Les éléments du progrès : les désinfectants (8)

      Tony Morley · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 21 February, 2021 - 04:25 · 4 minutes

    désinfectants

    Par Tony Morley.
    Un article de HumanProgress

    La désinfection chimique a contribué à réduire la mortalité infantile, à améliorer l’espérance de vie et à modifier radicalement notre niveau de vie général. Peu coûteux et omniprésents, les désinfectants chimiques permettent de conserver et de préparer nos aliments, de purifier et d’assainir notre eau, d’améliorer notamment notre hygiène et de contribuer à l’élimination des bactéries et des virus infectieux susceptibles de raccourcir et de dégrader la vie. Les désinfectants modernes permettent d’éviter les maladies qui, historiquement, ont tué la moitié des enfants.

    L’homme utilise la désinfection chimique de base depuis au moins 3000 ans avant Jésus-Christ, lorsque l’alcool, le cuivre élémentaire et le soufre, le sel, le carbonate de sodium et les acides organiques doux ont été utilisés pour la première fois pour combattre les infections.

    L’un des premiers récits de désinfection chimique provient de L’Odyssée d’Homère, écrite au VIIIe siècle avant J.-C., où après avoir tué ses ennemis, le héros demandait que du soufre soit brûlé sur le lieu de l’abattage pour nettoyer le bâtiment de l’infection. La fumigation au soufre à des fins de désinfection a également été largement utilisée dans toute l’Europe jusqu’au Moyen Âge, où les animaux, les structures, les personnes et les biens étaient soumis à une fumigation intensive, en particulier lors des épidémies de peste.

    Malheureusement, les premiers désinfectants tels que les composés de soufre, de mercure et de cuivre avaient une efficacité limitée et étaient très toxiques, entraînant souvent d’importantes répercussions sur la santé.

    La première avancée notable vers le déploiement large et efficace des désinfectants n’a pas eu lieu avant 1675, lorsque le Néerlandais Antoni Van Leeuwenhoek a observé à travers la lunette de son microscope que le vinaigre fort tuait les micro-organismes. Cette découverte apparemment insignifiante a ouvert la voie à la recherche de formes de désinfectants plus efficaces.

    En utilisant le phénol comme désinfectant, Joseph Lister , un chirurgien britannique, a effectué des recherches révolutionnaires sur les effets de l’utilisation des désinfectants dans les salles d’opération. Les résultats ont permis de réduire considérablement le taux d’infection chez les patients. En 1887, Lister a publié ses conclusions, contribuant ainsi à diffuser la nouvelle de sa découverte.

    Les désinfectants modernes sont fabriqués à partir d’une vaste gamme de composés, notamment des alcools, des aldéhydes, des agents oxydants, des composés phénoliques, des composés inorganiques tels que le chlore, certains métaux, divers acides, etc.

    Depuis les tablettes pour le lave-vaisselle et les liquides aux désinfectants pour les mains à base d’alcool et aux savons en distributeur, les agents désinfectants sont devenus un élément essentiel de l’hygiène moderne, contribuant à réduire les maladies et les infections.

    De nombreuses maladies à haut degré de virulence peuvent être facilement vaincues et détruites par l’application de désinfectants modernes peu coûteux et sûrs. Comme l’a fait remarquer l’universitaire suédois Hans Rosling en examinant l’évolution du rôle des désinfectants dans la civilisation industrialisée, « la révolution industrielle a sauvé des milliards de vies, non pas parce qu’elle a produit de meilleurs dirigeants, mais parce qu’elle a produit des choses comme des détergents chimiques qui pouvaient être utilisés dans les machines à laver automatiques ».

    Aucune autre utilisation d’agents désinfectants n’a permis de sauver plus de vies que la désinfection de l’eau.

    Comme le souligne Andrew McAfee dans son livre de 2019, More from Less : The Surprising Story of How We Learned to Prosper Using Fewer Resources-and What Happens Next , « les chercheurs estiment que la disponibilité de l’eau propre explique la moitié de la baisse totale du taux de mortalité global aux États-Unis entre 1900 et 1936, et 75 % de la baisse de la mortalité infantile ».

    L’eau propre, filtrée et désinfectée au chlore, a été l’une des innovations les plus importantes en matière d’hygiène mondiale. La chloration systématique de l’eau a été appliquée pour la première fois en 1908 aux États-Unis, au réservoir de Boonton, dans le New Jersey. La technologie s’est rapidement répandue, d’abord aux États-Unis, puis dans les pays développés du monde entier.

    Le procédé de chloration dans la purification de l’eau a sauvé et enrichi d’innombrables vies, contribuant à faire avancer le progrès humain dans le monde entier. Des désinfectants sûrs et efficaces continueront à jouer un rôle essentiel dans l’amélioration des soins de santé et du niveau de vie, tout en repoussant le spectre de la maladie et de la morbidité.

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