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      Excelize – la lib Go qui simplifie la gestion de fichiers Excel

      news.movim.eu / Korben · Sunday, 22 January, 2023 - 08:00 · 1 minute

    Si vous codez en Go, vous aurez forcément besoin de cette lib un jour. Elle s’appelle Excelize et elle permet de manipuler des fichiers Excel directement dans vos programmes écrits en Go.

    Elle permet ainsi de lire et d’écrire des fichiers Excel de différents formats ( XLAM, XLSM, XLSX et XLTX) et prend également en charge les anciennes versions 2007 et ultérieures.

    Excelize permet ainsi de traiter de gros fichiers, donc de gros volumes de fichiers ce qui est super pratique pour vos moulinettes du boulot ou créer des process de traitements divers et variés. Et oui, le format Excel est une saloperie, mais c’est très utilisé donc il faut composer avec notamment dans le monde professionnel.

    Pour l’installer, il vous suffit d’ouvrir un terminal et de taper la commande suivante :

    go install github.com/xuri/excelize@latest

    Une fois installée, vous pourrez alors utiliser Excelize pour créer de nouveaux fichiers Excel ou pour lire des fichiers existants. Voici un exemple de code pour illustrer la création d’un nouveau fichier Excel et ajouter une feuille de calcul et une valeur à cette feuille.

    package main
    
    import (
        "fmt"
    
        "github.com/xuri/excelize/v2"
    )
    
    func main() {
        f := excelize.NewFile()
        // Créer une nouvelle feuille.
        index := f.NewSheet("Sheet2")
        // Définir la valeur d'une cellule.
        f.SetCellValue("Sheet2", "A2", "Hello world.")
        f.SetCellValue("Sheet1", "B2", 100)
        // Définir la feuille active du classeur.
        f.SetActiveSheet(index)
        // Enregistrer le fichier xlsx par le chemin donné.
        if err := f.SaveAs("Book1.xlsx"); err != nil {
            fmt.Println(err)
        }
    }

    Easyyyy !

    Ensuite, pour lire un fichier Excel, vous pouvez utiliser la méthode « ReadFile » comme ceci :

    package main
    
    import (
        "fmt"
    
        "github.com/xuri/excelize/v2"
    )
    
    func main() {
        f, err := excelize.OpenFile("Book1.xlsx")
        if err != nil {
            fmt.Println(err)
            return
        }
        defer func() {
            if err := f.Close(); err != nil {
                fmt.Println(err)
            }
        }()
        // Obtenir la valeur de la cellule par nom de feuille de calcul donné et axe.
        cell, err := f.GetCellValue("Sheet1", "B2")
        if err != nil {
            fmt.Println(err)
            return
        }
        fmt.Println(cell)
        // Obtenez toutes les lignes de la feuille Sheet1.
        rows, err := f.GetRows("Sheet1")
        if err != nil {
            fmt.Println(err)
            return
        }
        for _, row := range rows {
            for _, colCell := range row {
                fmt.Print(colCell, "\t")
            }
            fmt.Println()
        }
    }

    Pratique non ?

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      « Postures médiatiques : Chronique de l’imposture ordinaire » d’André Perrin

      Johan Rivalland · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 6 November, 2022 - 04:00 · 9 minutes

    Cet ouvrage est intéressant en ce qu’il analyse les nouvelles tares de notre époque. Celles notamment de la concurrence victimaire et des postures visant à s’afficher comme appartenant à une minorité opprimée . Ou à s’afficher comme un résistant courageux . Ou encore comme faisant partie du camp du Bien face à ceux dont on doit prononcer la condamnation morale pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils pensent.

    L’idéologie dominante

    Selon l’auteur, il n’existe pas véritablement de « pensée unique », qui n’est qu’une vue de l’esprit visant à se singulariser. Par contre, il existe bien une idéologie dominante. Il montre qu’elle n’est pas caractérisée par le nombre mais avant tout par « ceux dont la parole est légitime, ou encore autorisée ».

    Sur la scène intellectuelle française, c’est la gauche qui, depuis longtemps, tient le bâton [skeptron]. Son autorité auto-instituée a un tel pouvoir d’intimidation que ceux qui la contestent ne peuvent le faire qu’en adoptant son langage et en intériorisant la légitimité dont elle s’est investie .

    Quelques pages avant, André Perrin rappelle d’ailleurs, sondages imparables à l’appui, que si la droite est réputée dominante dans le champ politique, la gauche l’est on ne peut plus nettement dans le champ culturel, en très grande partie accaparé par les professeurs, journalistes et artistes dans leur domaine considéré. Et il reprend le célèbre et très parlant propos d’ Alain , toujours d’actualité quand on s’intéresse à l’état d’esprit de beaucoup de gens de gauche :

    Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche.

    François Mitterrand ne disait-il pas avec ironie, rappelle-t-il également, que le centre n’est « ni de gauche, ni de gauche » ? Autant d’éléments qui permettent de mieux comprendre le jusqu’auboutisme d’esprits intransigeants à l’image par exemple d’une Sandrine Rousseau qui fait tant parler d’elle , mais pas seulement.

    Comme beaucoup d’intellectuels sensibles depuis longtemps aux idées de gauche (sans avoir jamais été militant), l’auteur lui-même s’en est éloigné peu à peu, étant traité de réactionnaire pour ne pas avoir toujours manifesté des opinions suffisamment en ligne avec les positions éminemment dogmatiques affichées par celle-ci sur différents sujets (ce qui est tout à fait classique, hélas). Pour autant, il considère à juste titre qu’en réalité aujourd’hui les frontières entre gauche et droite ont été brouillées, et n’ont plus les mêmes significations qu’auparavant.

    Anathèmes et ennemis à abattre

    Mais surtout l’auteur déplore que ce qui a fondamentalement changé est la pratique généralisée de l’anathème et de la distinction entre le bien et le mal en lieu et place de celle entre le vrai et le faux, ce qui est la caractéristique essentielle de l’idéologie dominante de notre époque. D’interlocuteurs avec qui débattre ou adversaires à combattre, on est passé à « des ennemis à abattre ».

    La démocratie elle-même est remise en cause par ceux qui « contestent systématiquement la légitimité de ceux à qui le peuple a accordé sa confiance et qualifient de « fascisme démocratique » le verdict des urnes chaque fois qu’il ne leur est pas favorable , ce qui est le cas le plus souvent ». C’est l’objet du premier chapitre du livre dans lequel André Perrin nous apporte de nombreux exemples de cette fâcheuse tendance des médias ou intellectuels de gauche (« intellectuels de droite », rappelons-le avec l’auteur, étant considéré par certains comme un oxymore, c’est bien connu), à remettre en cause le verdict des urnes pour lui préférer la logique de la rue, où quelques dizaines de milliers de manifestants bruyants devraient imposer leur volonté à 48 millions d’électeurs.

    À travers ses chroniques, on trouve aussi moult extraits ahurissants de la manière dont la presse de gauche ou des journalistes y écrivant traitent l’information : de manière non seulement extrêmement partiale et prompte à la dénonciation ou au lynchage médiatique mais virant même régulièrement à la désinformation ou à des conceptions pour le moins étonnantes, édictées sur un ton péremptoire, voire outrancier (je conseille vivement la lecture du livre pour en avoir un aperçu).

    Dans l’ affaire Polanski , sur laquelle il revient longuement, il montre de quelle manière la présomption d’innocence se trouve non seulement allègrement bafouée mais même quasiment transformée en présomption de culpabilité. De même que dans le cas de Gérald Darmanin, entre autres. Mais là où le bât blesse, c’est que l’acharnement dans les accusations, mauvaise foi, mensonges, manipulations et désinformation, ne sont évidemment pas du tout valables lorsqu’il s’agit de personnalités de gauche. L’auteur en apporte là encore de multiples exemples au fil du livre. Le langage joue toujours un rôle bien particulier dans la manière d’aborder les sujets et de décrédibiliser l’adversaire.

    Une liberté d’expression à géométrie variable

    Pour des personnalités « ennemies » telles qu’ Alain Finkielkraut , Éric Zemmour et tant d’autres, rien n’est épargné. Des conférences sont annulées, empêchées ou tenues sous haute protection policière, soit par appel au boycott, soit par la violence pure et simple dans le cas de personnalités aussi diverses que Marcel Gauchet , Laurent Alexandre, Sylviane Agacinski , Alain Finkielkraut, ou même François Hollande ; aucun problème, en revanche, pour une Clémentine Autain, accueillie bien sûr à bras ouverts dans les mêmes lieux.

    Le fascisme est bien entendu toujours convoqué et mis à toutes les sauces lorsqu’il s’agit de dénoncer l’ennemi, celui à qui la libre parole ne doit pas être laissée, procédé bien pratique et généralement efficace pour justifier cette entorse à la liberté d’expression. Dans le cas d’Éric Zemmour, il se trouve diabolisé à l’extrême , qualifié par le chercheur en philosophie Philippe Huneman « d’utile cas Zemmour ». Le chercheur ne fait aucunement dans la dentelle lorsqu’il écrit qu’Éric Zemmour « soumet les Noirs français à quelque chose de similaire à, mettons, ce que serait pour un juif de 1934 l’audition 24 h sur 24 de Goebbels », jugeant ainsi légitime de le chasser des médias.

    Ne parlons pas des électeurs de Marine Le Pen, comparés avec beaucoup de subtilité à un tas de merde sur une couverture de Charlie Hebdo exhibée pour sa plus grande joie par Laurent Ruquier à la télévision à l’approche de l’élection présidentielle de 2012. Il est vrai que les humoristes eux aussi, en bons donneurs de leçons , ne manquent jamais d’être de la partie lorsqu’il s’agit de tirer parti de l’opportunité de railler « doucement » leurs ennemis, là encore André Perrin en apporte quelques exemples.

    L’art de l’insulte et de la disqualification de l’adversaire par tous les moyens

    La vision des bonnes élites médiatiques de gauche est bien inscrite dans des visions purement manichéennes. Mais au-delà, tout est bon pour disqualifier l’ennemi qui a le tort de ne pas penser comme elles, plutôt que de simplement chercher à le réfuter, ce qui en ferait un simple adversaire et non un ennemi à abattre.

    André Perrin nous rappelle ainsi un certain nombre d’insultes ou de paroles violentes parfaitement admises voire applaudies lorsqu’il s’agit de personnalités classées à gauche (Virginie Despentes, Guy Bedos, Pierre Bergé, etc.), mais qui ne passeraient absolument pas si elles l’étaient par des personnalités classées à droite ; ou pas assez à gauche.

    Beaucoup de personnalités médiatiques de gauche éprouvent aussi une certaine hostilité qu’elles n’hésitent pas à faire valoir lorsqu’il s’agit de s’en prendre à la police à travers des jugements de valeur qui frisent parfois le mensonge ou la malhonnêteté. Médiapart , Amnesty International, y ajoutent beaucoup de mauvaise foi, comme l’auteur l’illustre à travers un ensemble de pages.

    Dans le cas de Notre-Dame-des-Landes , on a un aperçu particulièrement éloquent du sens profond de la démocratie dont peuvent faire preuve des jusqu’au boutistes allant même jusqu’à remettre en cause la valeur d’un référendum lorsque son résultat ne leur est pas favorable.

    Des indignations à géométrie variable

    Nombreux sont les sujets évoqués dans le livre.

    Les spécialistes de la posture médiatique ont bien sûr leurs dadas au sujet desquels leurs positions sont souvent quelque peu fluctuantes et loin d’être claires : immigration, religion, voile islamique , pédophilie, présomption d’innocence, racisme , culture woke … Se livrant en moult occasions et en bons spécialistes du genre à de véritables chasses aux sorcières.

    Ces personnalités médiatiques peuvent ainsi être mues par des contradictions permanentes. Par exemple, l’auteur montre comment deux anciens directeurs de la revue Esprit ont un véritable problème avec la liberté d’expression. Se référant aux caricatures, ils émettent ainsi des réserves spécifiques à propos de celles relatives à la religion musulmane, de peur de froisser la susceptibilité et de susciter l’incompréhension de populations « largement illettrées ou faiblement lettrées ». Outre le fait que selon l’auteur cela revient à mépriser l’immense majorité des musulmans du monde en les considérant comme inférieurs ou incapables de libre-arbitre, il cite à propos cette intéressante réflexion d’Emmanuel Kant :

    J’avoue ne pas pouvoir me faire très bien à cette expression dont usent aussi des hommes avisés : un certain peuple (en train d’élaborer sa liberté légale) n’est pas mûr pour la liberté ; les serfs d’un propriétaire terrien ne sont pas encore mûrs pour la liberté ; et de même aussi, les hommes ne sont pas encore mûrs pour la liberté de croire. Dans une hypothèse de ce genre, la liberté ne se produira jamais ; car on ne peut mûrir pour la liberté si l’on n’a pas été mis au préalable en liberté (il faut être libre pour pouvoir se servir utilement de ses forces dans la liberté).

    France Inter et France Culture et leur positionnement assumé comme très nettement à gauche, financés par l’argent public, sont les prototypes par excellence de toutes ces postures médiatiques que l’auteur dénonce. Lui qui les écoute quotidiennement depuis de nombreuses années est particulièrement à même de nous en montrer quelques facettes révélant les visions très manichéennes et les indignations à géométrie variable qui y règnent, quitte à distordre les faits ou l’histoire.

    André Perrin, Postures médiatiques : Chroniques de l’imposture ordinaire , L’artilleur, octobre 2022, 224 pages.

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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Friday, 7 May, 2021 - 20:36

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      Les bases de la domination étatique et de la soumission populaire

      Mises Institute · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 8 November, 2020 - 04:45 · 6 minutes

    domination

    Par Robert Higgs.

    Comme le dit le dicton, la familiarité peut engendrer le désintérêt, mais elle peut aussi entraîner une sorte de somnolence.

    Les gens qui n’ont jamais connu qu’un certain état des choses ont tendance à ne rien remarquer du tout, à ne rien soupçonner, même quand cet état des choses est extrêmement problématique. Ils sont pour ainsi dire comme des somnambules.

    Telle est la situation de l’homme moderne par rapport à l’État. Il l’a toujours vu sous le même angle, et il le prend totalement comme un acquis, le considérant comme il opine sur le temps qu’il fait : qu’il pleuve ou fasse beau, qu’il y ait des éclairs ou des brises printanières apaisantes, l’État est toujours là, comme faisant partie de la nature.

    Même lorsque qu’il se révèle destructeur, ses exactions sont admises comme des « actes de Dieu ».

    Nous sommes liés à l’État par ce somnambulisme, non pas parce que cela est inscrit dans nos gènes, mais parce que nos conditions de vie et un long conditionnement à vivre sous la domination de l’État, fruit de notre histoire, nous prédisposent à réagir de cette manière oublieuse.

    Toutefois, ceux qui ont vécu dans d’autres circonstances ont réagi très différemment. Ce n’est que lorsqu’une population adopte l’agriculture et la sédentarité qu’elle se montre vulnérable à la domination de l’État.

    Il fut un temps où l’humanité ne s’organisait qu’en bandes de chasseurs et de cueilleurs : la fondation d’un État était impossible. Les individus ne possédaient  à titre de richesse que peu ou pas de biens non périssables et pouvant être pillés, et si quelqu’un tentait d’imposer sa domination sur le groupe auquel il appartenait, comme le fait actuellement l’État, ses membres s’enfuyaient tout simplement, mettant autant de distance que possible entre eux et les exploiteurs pour échapper à la prédation de cet État en devenir 1 .

    Cependant, durant les 5000 à 10 000 dernières années, pour la quasi-totalité des habitants de la planète, l’État a existé comme un prédateur omniprésent et agresseur des droits de l’Homme. Son pouvoir de dominer et de piller s’est développé et s’appuie toujours sur son exploitation habile des peurs des hommes, dont la plupart sont associées à l’État lui-même, et les autres aux menaces externes dont l’État prétend protéger ses sujets.

    Quelle que soit la situation, la quasi-totalité de la population a fini par devenir incapable de simplement imaginer une vie sociale sans un État.

    Deux questions principales agitent l’esprit des rares personnes qui ont réussi à sortir de cet aveuglement vis-à-vis de l’État :

    1. Qu’est-ce qui anime ces gens – les chevilles ouvrières de l’État, sa garde prétorienne, ses lèche-bottes et ses partisans venus du secteur privé – pour nous traiter comme ils le font ?
    2. Pourquoi la quasi-totalité d’entre nous s’accommode de ce traitement scandaleux ?

    De ces questions, on pourrait facilement tirer de nombreux livres, articles et manifestes – et d’ailleurs toute une littérature existe sur le sujet. Même si aucun début de consensus n’a émergé, il semble assez clair que les réponses à la première question ont surtout à voir avec la forte prévalence d’individus malintentionnés et arrogants en faveur d’un avantage comparatif en matière de violence et de manipulation de leurs victimes.

    Face au choix fondamental entre ce que Franz Oppenheimer appelait les moyens économiques de s’enrichir (par la production et l’échange) et les moyens politiques (par le vol et l’extorsion de fonds), les membres des classes dirigeantes optent résolument pour la seconde.

    Et c’est en vertu de ce choix que le pape Grégoire VII (1071-1085), chef de la révolution papale capitale qui a commencé pendant son pontificat et s’est poursuivie sur une période de près de cinquante ans (voire plus en Angleterre), n’a pas mâché ses mots quand il a écrit (cité par Harold Berman ) :

    « Qui ignore que les rois et les princes tirent leur origine d’hommes ignorants de Dieu, qui se sont élevés au-dessus de leurs semblables par l’orgueil, le pillage, la trahison, le meurtre – bref par toutes sortes de crimes – à l’instigation du Diable, le prince de ce monde, des hommes aveugles de cupidité et intolérables dans leur audace. »

    Bien sûr, il est possible que certains dirigeants politiques croient sincèrement qu’il y ait une base juste légitimant leur domination sur leurs semblables – surtout de nos jours via la conviction qu’une victoire électorale est équivalente à l’onction divine – mais cette auto-illusion ne change rien à la réalité de la situation.

    Quant à savoir pourquoi nous nous soumettons aux outrages de l’État, les réponses les plus convaincantes ont à voir avec la peur de l’État (et pour beaucoup, de nos jours, avec la peur des responsabilités personnelles également) ; avec la crainte de se distinguer de la masse lorsque d’autres victimes ne voudront pas prendre le risque d’unir leurs forces avec ceux qui résistent ; et probablement la plus importante raison, avec l’hypnose idéologique (au sens de Léon Tolstoï ) qui empêche la plupart des individus d’être en mesure d’imaginer la vie sans État ou de comprendre pourquoi la prétention de l’État à s’abstraire de la morale des Hommes relève du pur délire.

    Si une personne ordinaire ne peut moralement assassiner ou en voler une autre, aucun individu composant l’État ne le peut. Et, bien sûr, parce qu’ils n’ont pas ces droits au préalable, les individus ne peuvent pas déléguer à l’État de droits à voler ou à assassiner.

    Comme Tolstoï, de nombreux auteurs ont reconnu que les classes dirigeantes travaillent très dur pour endoctriner leurs victimes avec une idéologie qui sanctifie l’État et ses actions criminelles. À cet égard, on se sent obligé de convenir que de nombreux États ont historiquement été étonnamment talentueux dans cette voie.

    Ainsi, sous l’ère nazie, le citoyen allemand lambda pensait qu’il était libre, tout comme aujourd’hui les Américains pensent qu’ils sont libres. La capacité de l’idéologie à aveugler l’esprit des citoyens et à les faire sombrer dans le syndrome de Stockholm semble quasiment sans limites, même si un régime tel que celui de l’URSS, qui avait cloué sa population dans une pauvreté persistante, découvrait que ses tentatives d’enchantement idéologique produisaient de facto des retours sur investissements de plus en plus faibles.

    Ainsi, une habile et toujours dynamique combinaison de coercition arrogante et de manipulation insolente peut être considérée comme l’ingrédient principal déployé par l’État dans ses multiples efforts pour plonger ses sujets et victimes dans un état de somnolence.

    Bien sûr, un peu de cooptation ajoute un piquant essentiel au mélange, et ainsi tous les États font de menus efforts pour redonner à leurs victimes quelques miettes du pain qu’ils leur ont arraché. Pour ce don gracieux, elles deviennent généralement infiniment reconnaissantes.

    Article initialement publié en mai 2014.

    1. Voir, par exemple, l’analyse récente de James C. Scott intitulée : The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia .
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      doomyflo · Tuesday, 5 February, 2019 - 08:35

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