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      L'allocution de Macron? Une "forme de crachat au visage du peuple français" pour Bompard

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 07:54 · 4 minutes

    Manuel Bompard estime que Macron a Manuel Bompard estime que Macron a "craché au visage du peuple français" avec sa déclaration sur le résultat des législatives

    POLITIQUE - La nuit n’a pas apaisé l’agacement des oppositions, quelles qu’elles soient. Les propos d’ Emmanuel Macron mercredi à 20H sur les résultats des législatives sont “une forme de crachat au visage du peuple français”, tacle le député LFI Manuel Bompard ce jeudi 23 juin.

    “Le peuple français a envoyé un message extrêmement clair au second tour des élections législatives: nous ne sommes pas d’accord avec ce projet” présidentiel. “Le président de la République devrait dire ce qu’il est prêt à changer”, fustige Manuel Bompard sur RTL.

    Tout a surpris (dans le mauvais sens du terme) dans cette brève prise de parole du locataire de l’Élysée: la forme - huit minutes de discours, sans aucune contradiction - aussi bien que le fond, qui pointe la responsabilité des oppositions sans remise en question du président ni évocation de la Première ministre

    “Emmanuel Macron veut changer de méthode - on peut y voir un bon signe - mais sans changer une virgule de son projet”, déplore Jordan Bardella, numéro 2 du RN. “Il demande aux oppositions de venir à lui alors que c’est lui qui a été battu dans les urnes dimanche dernier. C’est à lui de dire sur quels axes de son programme il est prêt à reculer ou à renoncer, pour faire un chemin vers les partis d’opposition qui ont été portés à l’Assemblée nationale”, estime le président par intérim du parti d’extrême droite sur France Inter.

    À droite, le ton est toujours le même: une coalition entre LR et Emmanuel Macron, “c’est non” persiste Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat qui cite deux raisons. La première, c’est que les députés LR “ont été élus pour siéger dans l’opposition”. La deuxième, c’est que “pour une coalition, il faut une constance et une confiance. Or Emmanuel Macron est l’homme de tous les revirements”. Conclusion, pour LR, “ce sera le cas par cas” sur chaque texte.

    “Pas un ultimatum”

    À l’issue du discours présidentiel, nombre d’élus de l’opposition ont reproché à Emmanuel Macron de les mettre sous pression, en leur donnant 48 heures - d’ici à son retour de Bruxelles - pour “commencer à bâtir cette méthode et configuration nouvelle”.

    “Emmanuel Macron n’a pas fait une proposition, il a posé un ultimatum” aux groupes d’opposition pour dire s’ils sont “d’accord pour participer à la mise en oeuvre de son projet présidentiel”, fustige Manuel Bompard ce jeudi. Il n’est pas le seul à partager cet avis. D’autres responsables politiques, comme le sénateur socialiste Patrick Kanner, mais aussi nombre d’observateurs ont interprété comme tels les propos du président de la République. À tort, à en croire la porte-parole du gouvernement.

    “Il n’y a ni ultimatum ni question de 48h”, martèle Olivia Grégoire sur franceinfo. Avant de proposer une autre interprétation des propos présidentiels: “Ce n’est pas ‘J’attends vos copies vendredi soir, oui ou non sur tels axes du projet’. C’est ‘Quand je reviendrai, on va commencer à bâtir avec les oppositions pour trouver des voies et moyens.’ C’est le début du chemin, ce n’est pas la fin”, assure la porte-parole.

    Emmanuel Macron “ouvre les négociations (...) pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines”, ajoute-t-elle, en laissant entendre que les chefs des partis d’opposition (qu’Elisabeth va voir la semaine prochaine) pourraient de nouveau être reçus à l’Élysée. La première rencontre de ce type n’avait rien donné, si ce n’est d’écarter la composition d’un gouvernement d’union nationale.

    “Emmanuel Macron ne doute pas que les oppositions auront des remarques, des critiques, des refus par rapport au projet que nous portons. Il est en attente de savoir, quand il reviendra, quelles sont les  lignes rouges ou les lignes vertes de l’opposition à l’endroit de ces textes”, explique Olivia Grégoire. “Ensuite, ce sera à nous, la majorité présidentielle de réagir aux propositions, aux refus ou aux messages donnés par les forces politiques. (...) La main est tendue”, conclut-elle.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

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      Résultats des législatives: Pourquoi la NUPES crie à la manipulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:34 · 4 minutes

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    POLITIQUE - Tout le monde veut être premier, ne serait-ce que pour la symbolique. Dans le mouchoir de poche qui sépare les scores Ensemble! de la NUPES à l’issue du premier tour des élections législatives , la moindre voix compte pour s’attribuer la première place. Selon le ministère de l’Intérieur, elle revient au camp présidentiel pour 20.000 voix environ . “Manipulation” crie La France Insoumise qui la revendique.

    C’est Manuel Bompard, ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon et candidat -en bonne voie- à Marseille qui s’est indigné le premier au beau milieu de la nuit. “Alerte à la nouvelle manipulation de Darmanin. Alors que la NUPES réalise 6.101.968 voix, soit 26,8%, le ministre de l’Intérieur ne lui attribue que 5.836.202 voix, soit 25,7%”, écrit-il sur Twitter. Le but selon lui: “faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête”.

    Les résultats définitifs attribuent 5.857.561 à Ensemble!, soit 25,8% des suffrages. 21.359 voix séparent les deux camps, selon les chiffres de l’Intérieur.

    Une question d’étiquette et de nuances

    Manuel Bompard n’est pas le seul à brandir des chiffres différents. Le quotidien Le Monde place également la NUPES en tête en nombre de voix, sans pour autant parvenir aux 6 millions de revendiqués par le proche de Jean-Luc Mélenchon. Nos confrères donnent 26,1 % à la gauche réunie et 25,8% aux soutiens d’Emmanuel Macron.

    Ces divergences s’expliquent par l’étiquetage différents des candidats par l’Intérieur d’un côté et par LFI et Le Monde de l’autre.

    Sur décision du Conseil d’État, Beauvau a été contraint de revoir le sien et d’afficher les candidats de l’alliance des gauches sous la nuance “NUP” (pour NUPES). Toujours à gauche, l’Intérieur prend en compte trois autres nuances: Divers extrême gauche (Lutte ouvrière et le NPA), le Parti radical de Gauche (le PRG, qui soutient notamment les dissidents de gauche) et Divers Gauche.

    Nos confrères du Monde , eux ont choisi de procéder à leur propre étiquetage dès le mois de mai, considérant que le choix initial de la Place Beauvau de ne pas présenter la nuance “NUPES” était “problématique”, comme ils l’expliquent dans cet article .

    Ces deux méthodes conduisent, in fine, à des résultats différents.

    Exemple à la Réunion, sur le cas de Frédéric Maillot, vice-président de la région et candidat dans la 6e circonscription qui s’est pour le second tour. Sur le tableau du ministère de l’Intérieur, il est présenté dans la nuance “Divers Gauche”. Dans le tableau en opendata du Monde , il est mis dans la nuance “divers-gauche NUPES”. Selon l’un ou l’autre des étiquetages, ses 5429 voix acquises sont donc attribuées à la NUPES ou à la nuance DVG. Laquelle, selon l’Intérieur, a comptabilisé à l’échelle national 713.641 voix, soit 3,1% des suffrages exprimés.

    Autre exemple dans l’unique circonscription de Saint-Pierre et Miquelon, avec le candidat Olivier Gaston, lui aussi qualifié pour le second tour avec 782. Sur le site du ministère de l’Intérieur, il est DVG. Mais il figure sur la liste des investitures NUPES accessible sur le site de la France Insoumise . Le Monde le classe dans la nuance LFI.

    "Ne cherchons pas à rajouter du complot à la culture complotiste que l'on connait chez la France Insoumise" Christophe Castaner

    Le nombre de voix peut parfois sembler anecdoctique, mais rappelons, seulement 21.359 décident de la première place dans ce scrutin serré.

    Interrogé sur la revendication de Manuel Bompard sur franceinfo, Christophe Castaner a accusé l’insoumis d’être ”dans la classique théorie du complot”. “Ils parlent de gens qu’ils soutiennent maintenant alors qu’ils ne les soutenaient pas il y a deux jours. Il voudraient les comptabiliser parce qu’ils les soutiennent maintenant. Tout cela n’est pas très sérieux”, balaye le patron du groupe sortant des députés LREM à l’Assemblée.

    Et d’assurer que “les services de l’Intérieur font au plus près du terrain en fonction des remontées et des déclarations des candidats”. “Ne cherchons pas à rajouter du complot à la culture complotiste que l’on connait chez la France Insoumise”, tacle-t-il.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux législatives, la Nupes salue une percée “historique” face à Emmanuel Macron

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      Législatives 2022: Manuel Bompard qualifie Macron "bonhomme", "mépris répond LREM

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 6 June, 2022 - 17:57 · 3 minutes

    POLITIQUE - C’est un duel qui vire au règlement de comptes. Ce lundi 6 juin, invité de Sud Radio, Manuel Bompard a remis une couche sur les hésitations d’ Emmanuel Macron à vouloir nommer Jean-Luc Mélenchon si sa formation de la NUPES arrivait en tête.

    ″Quand il nous dit ‘Jean-Luc Mélenchon ne peut pas être Premier ministre parce que je ne le nommerai pas’, bah si bonhomme tu vas le nommer!”, a-t-il lancé. “C’est une coutume institutionnelle”, argumente le candidat LFI dans les Bouches-du-Rhône. “Ce serait une provocation et ne pas respecter le résultat des législatives”, ajoute le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, exemples historiques à l’appui, comme vous pourrez le voir dans la vidéo ci-dessous .

    Une expression qui est mal passée parmi les troupes d’Emmanuel Macron. À commencer par la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire. “Cher Manuel Bompard, vous bafouez sans vergogne le respect républicain le plus élémentaire. La République, c’est toujours vous?”, ironise la ministre, en référence aux perquisitions houleuses qui avaient conduit Jean-Luc Mélenchon à utiliser l’expression “La République, c’est moi” en 2018, face à un policier impassible. Une scène qui lui a valu une condamnation pour “rébellion” et “provocation”.

    Réponse immédiate du député européen, qui use d’ironie à son tour. “Diantre, j’ai dit ‘bonhomme’. J’aurais dû dire que je voulais l’emmerder , qu’il n’était rien ou qu’il était cynique et fainéant. Cela aurait été bien plus respectueux pour la République!”, écrit Manuel Bompard, en référence, cette fois, aux petites phrases d’Emmanuel Macron souvent appelées “ Macronades ”.

    “Insulte et mépris”

    Le petit jeu -qui n’élève pas le débat public- a continué avec Christophe Castaner, député LREM et président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale qui s’est offusqué à son tour des propos de l’Insoumis.

    “L’insulte et le mépris permanent pour ceux qui ont été élus par les Français. Les insoumis ne l’acceptent pas, ils ne l’accepteront jamais: ne leur en déplaise les Français ont choisi et confirmeront leur choix dès le 19 juin!”, prédit l’ancien socialiste.

    Il y a deux réalités à l’instant où ces échanges ont lieu: la NUPES n’est pas créditée dans les intentions de vote de remporter les élections législatives. Si elle gagne, en revanche, Emmanuel Macron n’aura pas vraiment d’autre choix que de nommer Jean-Luc Mélenchon Premier ministre. C’est inscrit dans leur accord de gouvernement et c’est une tradition républicaine difficile à chambouler, à moins de créer une instabilité encore jamais vue sous la Ve République.

    À voir également sur Le HuffPost : Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM