• chevron_right

      Le judoka Alain Schmitt, accusé de violences conjugales par Margaux Pinot, relaxé en appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 12:29 · 3 minutes

    Le judoka Alain Schmitt, ici en décembre 2021, était accusé par sa compagne Margaux Pinot de violences conjugales. Le judoka Alain Schmitt, ici en décembre 2021, était accusé par sa compagne Margaux Pinot de violences conjugales.

    JUSTICE - L’entraîneur de judo Alain Schmitt a été de nouveau relaxé ce vendredi 10 juin par la cour d’appel de Paris de faits de violences conjugales sur son ancienne compagne judoka, la championne olympique Margaux Pinot .

    Les deux sportifs se déchirent depuis six mois sur les bancs des tribunaux et par médias interposés au sujet d’une violente altercation survenue en novembre 2021 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), pour laquelle le technicien avait déjà été relaxé en avril par le tribunal correctionnel de Bobigny.

    La judoka de 28 ans assure avoir reçu de nombreux coups au visage par Alain Schmitt, ce que son ex-compagnon, 38 ans, a toujours démenti. La première relaxe de Alain Schmitt avait suscité des indignations dans le judo français et sonné le coup d’envoi d’une bataille médiatique entre les athlètes.

    “Je suis content que les magistrats aient fait preuve de bon sens (...) Je vais pouvoir peut-être vivre normalement”, a réagi Alain Schmitt, souriant mais très ému, à l’issue de l’audience. “C’était beaucoup d’attente, beaucoup de doutes, beaucoup de paroles à encaisser, des choses que j’ai eu beaucoup de mal à encaisser et aujourd’hui je suis soulagé”, a-t-il ajouté.

    Margaux Pinot n’était pas présente à l’audience. Elle n’a pas souhaité réagir à cette décision, a indiqué son avocat Rachid Madid.

    Une violente dispute de couple

    Lors des deux procès, l’un à Bobigny en décembre, le second à Paris en avril, les deux athlètes n’ont pas modifié leur ligne de défense, livrant des récits contradictoires des événements survenus au domicile de la judoka.

    Liés sur les tatamis par une relation d’entraîneur à athlète au club de l’Étoile sportive du Blanc-Mesnil, Alain Schmitt et Margaux Pinot, entretiennent depuis 2017 une liaison amoureuse confidentielle.

    Pour, d’après lui, fuir cette relation “fusionnelle, destructrice”, selon les termes de l’avocat général, Alain Schmitt a accepté un poste d’entraîneur de l’équipe nationale féminine d’Israël. La nuit des faits, il doit prendre l’avion pour partir vers cette nouvelle vie.

    Après une soirée avec des amis, l’ex-membre de l’équipe de France se rend vers deux heures du matin au domicile de Margaux Pinot. Dans ce huis clos intime, le couple se dispute, s’insulte mutuellement.

    Il décrit une femme folle de rage et de jalousie qui se jette sur lui puis une bagarre comme une “tornade”, à base de prises de judo. Le duo se cogne violemment contre les murs et des objets de l’appartement, selon son récit. Il dément avoir porté le moindre coup à sa compagne.

    Le visage tuméfié de Margaux Pinot a fait scandale

    La scène s’est joué de manière bien différente d’après Margaux Pinot qui narre un déferlement de violence de la part de son entraîneur d’alors, des cheveux tirés, une pluie de coups et une tentative d’étranglement. De nombreuses ecchymoses avaient été constatées les jours suivants sur les deux protagonistes.

    La judokate avait posté des photos de son visage tuméfié sur les réseaux sociaux, provocant un scandale et la propulsant en victime emblématique des violences conjugales impunies.

    À la suite de cette affaire, Alain Schmitt n’a pas pu faire aboutir son projet en Israël. Il a néanmoins rebondi: il entraîne désormais les équipes de judo de Bulgarie.

    Quant à Margaux Pinot, elle a décroché fin avril une médaille de bronze aux championnats d’Europe de judo, à Sofia, en Bulgarie.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Au Sénat, Valérie Bacot témoigne sur le “syndrome de la femme battue”