• chevron_right

      Ukraine: l'attaque de la Russie sur le théâtre de Marioupol était "délibérée", selon Amnesty

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 08:38 · 3 minutes

    L'attaque russe sur le théâtre de Marioupol en Ukraine était L'attaque russe sur le théâtre de Marioupol en Ukraine était "délibérée", accuse Amnesty international
    (Image du satellite Maxar prise le 22 avril 2022 du théâtre de Marioupol. Satellite image (c) 2022 Maxar Technologies)

    UKRAINE - Le bombardement le 16 mars du théâtre de Marioupol, en Ukraine , dans lequel de nombreux civils s’étaient réfugiés, est “clairement un crime de guerre” russe , affirme ce jeudi 30 juin un rapport d’Amnesty international, pour qui le nombre de victimes est toutefois largement inférieur à ce qui était craint.

    “Jusqu’à présent, nous parlions d’un crime de guerre présumé . Maintenant, nous pouvons clairement dire que c’en était un, commis par les forces armées russes”, a affirmé à l’AFP Oksana Pokaltchouk, la directrice d’AI en Ukraine, lors d’un entretien à Paris.

    Deux explosions ont détruit une grande partie du théâtre, causées par “quelque chose de très gros: deux bombes de 500 kilos” issues d’une “frappe aérienne”, a-t-elle poursuivi, la nature des dégâts invalidant selon des experts consultés par l’ONG l’hypothèse avancée par Moscou d’une explosion à l’intérieur du site provoquée les forces ukrainiennes.

    Pas de présence militaire ukrainienne lors de l’attaque

    Or à ce moment, le ciel de Marioupol était “sous contrôle russe” et il n’y avait “pas d’avions ukrainiens”, a expliqué Oksana Pokaltchouk.

    Des images satellite prises avant et après l’attaque montrent qu’il n’y avait “pas de présence militaire ukrainienne autour du théâtre”, a-t-elle souligné. “Alors qu’il y avait tellement de cibles militaires, (les Russes) en ont choisi une civile”, a-t-elle déploré.

    Amnesty dénonce une attaque “délibérée” contre un site accueillant des centaines d’innocents, devant lequel le mot “enfant” était écrit en grandes lettres blanches , ce qui en fait “clairement un crime de guerre”.

    Une douzaine de personnes décédées et sûrement bien davantage

    Seule bonne nouvelle du rapport, le nombre de tués serait bien moins important qu’estimé, quand la municipalité de Marioupol avait fait état d’environ 300 morts .

    “Amnesty international pense qu’au moins une douzaine de personnes sont mortes dans l’attaque, et sûrement bien davantage, et que beaucoup d’autres ont été sérieusement blessées”, peut-on lire dans ce rapport, élaboré à partir des témoignages d’une cinquantaine de témoins et de nombreux experts.

    “Cette estimation est inférieure aux précédents décomptes”, reconnaît l’ONG. Elle est basée sur le fait que de nombreux réfugiés du théâtre avaient réussi à fuir Marioupol ” les deux jours précédant l’attaque”, et que “la plupart de ceux qui y étaient restés se trouvaient dans les sous-sols et dans d’autres zones protégées de l’explosion”, détaille-t-elle.

    “C’est une bonne nouvelle que moins de personnes aient été tuées. Mais ça ne change rien” sur le fond, souligne Oksana Pokaltchouk. Et d’insister: peu importe le nombre de victimes, l’attaque du théâtre de Marioupol est “clairement un crime de guerre”.

    À voir également sur Le HuffPost: À Odessa en Ukraine, des plages minées et interdites aux touristes

    • chevron_right

      Guerre en Ukraine: L'enseigne de Marioupol, symbole de l'occupation russe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 10:49 · 4 minutes

    Les occupants russes repeignent ce panneau symbolique de l'entrée de Marioupol aux couleurs du drapeau de la Russie. Les occupants russes repeignent ce panneau symbolique de l'entrée de Marioupol aux couleurs du drapeau de la Russie.

    GUERRE EN UKRAINE - Un acte lourd de sens. Dans la ville de Marioupol , aux mains des Russes depuis le 20 mai et le dépôt des armes des derniers combattants ukrainiens retranchés dans l’immense aciérie Azovtsal, la “dé-ukrainisation” suit son court.

    Comme le rapportent Petro Andryushchenko, conseiller du maire de la ville, et le média ukrainien The Kyiv Independent , l’enseigne trônant à l’entrée de la cité portuaire a été modifiée pour mieux correspondre aux volontés de la Russie de faire de Marioupol une ville russe.

    Tout débute par un message envoyé sur la chaîne Telegram du Conseil municipal de Marioupol le 7 juin. Dans ce post, on peut y voir une vidéo, visiblement d’origine russe, montrant le panneau indiquant l’entrée de la ville en piteux état et recouvert de graffitis.

    Sur ce panneau aux couleurs de l’Ukraine, Marioupol est écrit en ukrainien (Маріуполь), alors que la version russe s’écrit sans le “i” (Мар иуполь), qui n’existe pas en tant que tel dans l’alphabet russe.

    Dans ce post partagé par la municipalité de la ville ukrainienne sous occupation russe, on peut voir une vidéo montrant le panneau endommagé signifiant l'arrivée prochaine dans Marioupol. Dans ce post partagé par la municipalité de la ville ukrainienne sous occupation russe, on peut voir une vidéo montrant le panneau endommagé signifiant l'arrivée prochaine dans Marioupol.

    Commentaire de la municipalité: “Les occupants ‘dé-ukrainianisent’ la stèle de Marioupol. Pendant ce temps, les habitants de Marioupol meurent de faim. Il n’y a toujours pas d’eau, de lumière ou de gaz. La ville est complètement détruite et au bord d’une épidémie. ‘La paix russe’ ressemble à ça”. Et la ville d’ajouter que la voix russe que l’on entend dans la vidéo indique que le nom de la ville sur le panneau “sera corrigé au nom russe normal”.

    “Comme si ça allait changer quelque chose”

    Effectivement, quelques jours plus tard, on peut s’apercevoir que le “i” de la version ukrainienne a bien été modifié à l’aide d’une nouvelle pièce soudée pour former la lettre ”и” de l’alphabet cyrillique, équivalent du “i” dans l’alphabet latin, comme l’a constaté sur sa chaîne Telegram Petro Andryushchenko.

    Dans ce post Telegram du compte de Petro Andryushchenko, le conseiller du maire de la ville de Marioupol constate les travaux des occupants russes pour ajouter la lettre russe au nom de la ville. Dans ce post Telegram du compte de Petro Andryushchenko, le conseiller du maire de la ville de Marioupol constate les travaux des occupants russes pour ajouter la lettre russe au nom de la ville.

    Dernière étape des travaux, rapportée ce vendredi 10 juin par Anastasiia Lapatina, journaliste pour le Kiyv Independant : “Les occupants russes ont repeint le panneau de la ville de Marioupol dans ses couleurs nationales. Comme si ça allait changer quelque chose.”

    ″À Marioupol les occupants russes ont repeint le nom de la ville à l’entrée. La Russie a détruit environ 95 % des bâtiments de la ville et tué environ 10 % de la population de la ville, mais ils font ça”, constate également Alex Kokcharov, analyste spécialisé dans l’Europe de l’Est basé à Londres.

    Autre détail important, le blason de la ville, située dans l’oblast de Donetsk, n’est pas réapparu sur la version russe de l’enseigne, tout comme l’inscription “1778”, date de fondation de la ville. Une volonté affichée par l’occupant russe de faire de Marioupol un exemple de russification.

    Avant ce changement hautement symbolique, les russes avaient déjà changé beaucoup de choses dans la cité portuaire stratégique du sud de l’Ukraine, en bord de mer d’Azov. Des programmes scolaires russes à la propagande du Kremlin dans les rues, tout est mis en œuvre depuis la prise complète de la ville pour faire comprendre que Marioupol est désormais une ville russe.

    D’ailleurs, les Russes ont déjà fait modifier certains panneaux de signalisation de la ville, suivant cette même logique d’implanter l’écriture russe dans Marioupol, ce que dénonçait déjà la première vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Emine Jeppar le 6 mai sur Twitter.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces images aériennes de Marioupol sont glaçantes

    • chevron_right

      Guerre en Ukraine: À Marioupol, la "dé-ukrainisation" est déjà en marche

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 15:28 · 4 minutes

    À Marioupol, la À Marioupol, la "dé-ukrainisation" est déjà en marche. Photo d'un convoi militaire russe à Marioupol en Ukraine le 20 mai 2022. Par REUTERS/Alexander Ermochenko)

    UKRAINE - L’armée russe a pris le contrôle de Marioupol et la russification, ou plutôt la “dé-ukrainisation” comme ils l’appellent, est déjà en marche. Programmes scolaires russes, propagande du Kremlin dans les rues, changement des panneaux de signalisation... Pour Moscou, la ville fait déjà partie de la Russie et entend bien le faire comprendre à tout le monde.

    Une tactique qui est et sera appliquée dans les autres villes tombées sous le joug russe . De hauts responsables du Kremlin, comme Kirill Stremousov, chef adjoint de la région occupée de Kherson, nommé par Moscou, ont déjà promis de rester dans le sud de l’Ukraine “pour toujours”.

    Après près de trois mois de siège qui ont dévasté Marioupol, ville portuaire d’un demi-million d’habitants, les forces russes ont obtenu le 20 mai que les combattants, qui leur résistaient encore dans l’immense aciérie Azovtsal, déposent les armes. Selon le ministère russe de la Défense, quelque 2500 soldats ukrainiens du régiment Azov, que Moscou qualifie de “nazis”, se seraient rendus, des chiffres non confirmés par Kiev.

    Pas de vacances pour les élèves de Marioupol, mais des cours en russe

    Les autorités russes ont décidé de supprimer les vacances scolaires d’été pour préparer les élèves de Marioupol au programme scolaire russe, a affirmé ce jeudi 26 mai un responsable ukrainien de la ville. Selon Petro Andriouchtchenko, conseiller du maire de ce port où les derniers combattants ukrainiens se sont rendus ces derniers jours, “les occupants ont annoncé la prolongation de l’année scolaire jusqu’au 1er septembre.”

    “Tout l’été, les enfants auront des cours de langue et de littérature russe, d’histoire russe et des cours de mathématiques en russe”. “Le but principal est la dé-ukrainisation et la préparation de la rentrée selon le curriculum russe”, a-t-il affirmé. Il a cependant ajouté que les “occupants” russes n’avaient pour l’instant pas réussi à trouver suffisamment de professeurs, “seulement 53 enseignants pour neuf écoles”, selon lui. Il n’a pas précisé combien d’élèves étaient concernés.

    Diffusion de propagande dans les rues de Marioupol

    Et ce n’est pas la seule tactique adoptée par les envahisseurs russes. Alors que les habitants de Marioupol ont passé trois mois loin des informations à cause de l’absence d’électricité, les forces russes font désormais déambuler dans les rues des camionnettes de propagandes. Ces dernières transportent de grands écrans où sont diffusées les informations russes.

    Selon The Guardian , des reportages télévisés d’État et des émissions de discussion politiques sont diffusés avec des témoignages d’experts soutenant l’invasion. “L’effort d’installer la propagande russe dans la ville en ruine fait partie d’un effort plus large de pacification et d’intégration des villes capturées comme Marioupol malgré les assurances antérieures de Vladimir Poutine que la Russie ne cherchait pas à occuper de nouveaux territoires en Ukraine”, note le média britannique.

    D’ailleurs, le changement s’opère également au sein des rues en elles-mêmes depuis le début du mois de mai puisque les panneaux de signalisations ukrainiens sont enlevés pour faire place aux panneaux écrits en russe.

    Faciliter l’obtention de passeports russes

    Toujours selon The Guardian , Vladimir Poutine a signé mercredi 25 mai une loi qui accélérerait les demandes de citoyenneté de Marioupol, ainsi que des régions ukrainiennes de Kherson et Zaporizhzhia qui sont en partie sous contrôle gouvernemental. Cette décision a été décriée comme une “passeportisation”, une tentative d’annexer les territoires en les remplissant de facto de citoyens russes.

    “La délivrance illégale de passeports (...) est une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ainsi que des normes et principes du droit international humanitaire”, a déclaré mercredi le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Total en Russie? On a interrogé les actionnaires sur l’invasion de l’Ukraine

    • chevron_right

      Marioupol: L'armée russe dit avoir "entièrement libéré" l'usine Azovstal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 20:11 · 1 minute

    L'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans la ville stratégique de Marioupol, est tombée ce vendredi 20 mai, d'après la communication officielle russe (photo prise ce vendredi 20 mai). L'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans la ville stratégique de Marioupol, est tombée ce vendredi 20 mai, d'après la communication officielle russe (photo prise ce vendredi 20 mai).

    GUERRE EN UKRAINE - C’était l’une des poches de résistance les plus emblématiques , près de trois mois après le début de l’invasion russe de l’Ukraine . Ce vendredi 20 mai, les troupes du Kremlin ont affirmé avoir “entièrement libéré” l’usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol , dans le sud-est du pays, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.

    “Depuis le 16 mai, 2.439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l’usine se sont rendus. Aujourd’hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s’est rendu”, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué publié sur Telegram. Une rhétorique habituelle de la part de Moscou, qui tente de légitimer son intervention en prétextant combattre le “nazisme” en Ukraine.

    “Les installations souterraines du site, où se cachaient les combattants, sont passées sous le contrôle complet des forces armées russes”, a ajouté Igor Konachenkov. Selon cette source, le président russe Vladimir Poutine a été informé par son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de “la fin de l’opération et de la libération complète du combinat (Azovstal) et de la ville de Marioupol”.

    Igor Konachenkov a assuré que le chef des combattants du régiment Azov sur place s’était rendu et avait été évacué de l’usine dans un “véhicule blindé spécial” pour éviter qu’il ne soit pris à partie par des habitants hostiles.

    À voir également sur le HuffPost : À Cannes, une activiste dénonce les viols russes en Ukraine sur le tapis rouge

    • chevron_right

      Ukraine: la Russie dit avoir "presque achevé" la prise du Donbass

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 12:53 · 5 minutes

    Des bus transportent des combattants de l'usine Azovstal de Marioupol qui ont rendu les armes, le 17 mai 2022. Des bus transportent des combattants de l'usine Azovstal de Marioupol qui ont rendu les armes, le 17 mai 2022.

    UKRAINE - Depuis bientôt trois mois, l’Ukraine se bat contre la Russie qui a envahi son pays . Ce vendredi 20 mai, Moscou annonce être proche de son objectif revu fin mars, à savoir la prise du Donbass , dans l’est du pays. De leur côté, les soldats de l’ usine Azovstal de Marioupol ont reçu l’ordre d’arrêter les combats après une longue résistance. Le Huffpost fait le point sur la situation au 86e jour de guerre.

    • La conquête du Donbass “presque achevée” selon la Russie

    Deux mois après avoir annoncé le retrait de ses troupes de Kiev pour se concentrer sur les régions séparatistes du Donbass , Moscou affirme avoir presque atteint son but ce vendredi 20 mai.

    “Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Lougansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La libération de la république populaire de Lougansk est presque achevée”, a déclaré Sergueï Choïgou lors d’une réunion avec les cadres de son ministère et de l’armée retransmise à la télévision.

    Situation dans le Donbass le 20 avril 2022. Situation dans le Donbass le 20 avril 2022.

    Juste avant le début de son offensive en Ukraine, lancée le 24 février, Moscou a reconnu l’indépendance des régions séparatistes du Donetsk et de Lougansk, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par les prorusses. Dans la région de Lougansk, les Russes encerclent désormais Severodonetsk et Lyssytchansk, deux localités séparées par une rivière et qui constituent la dernière poche de résistance ukrainienne.

    Jeudi, le Pentagone a prévenu que malgré les succès des forces ukrainiennes à Kharkiv (nord-est), l’armée russe parvient à renforcer son contrôle sur le Donbass et le sud du pays, ce qui signifie que le conflit pourrait durer encore longtemps.

    • Les défenseurs d’Azovstal ont reçu l’ordre d’arrêter de combattre

    Du côté du Donbass, la Russie a annoncé que 1908 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d’Azovstal de Marioupol, dans le sud-est du pays, s’étaient rendus. Ces militaires étaient retranchés avec des civils depuis plusieurs semaines dans les galeries souterraines de l’immense aciérie d’aciérie Azovstal, devenant un symbole international de la résistance à l’offensive russe.

    Les derniers soldats ukrainiens retranchés ont reçu l’ordre de Kiev d’arrêter les combats. “Le commandement militaire supérieur a donné l’ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d’arrêter de défendre la ville”, a déclaré Denys Prokopenko, commandant du régiment Azov, une des unités ukrainiennes présentes dans l’aciérie.

    “On a réussi à sauver les civils, les blessés graves ont reçu de l’aide nécessaire, on a réussi à les évacuer en vue d’un échange ultérieur”, a déclaré Denys Prokopenko. “Les processus se poursuit” pour évacuer les corps des militaires tués, a-t-il, ajouté. “J’espère que bientôt les familles et toute l’Ukraine vont pouvoir enterrer leurs combattants avec les honneurs. Gloire à l’Ukraine”, a-t-il conclu.

    • La Russie suspend ses livraisons de gaz à la Finlande

    La livraison de gaz naturel russe sera suspendue à compter de samedi 21 au matin à partir de 7 heures (6 heures en France), a annoncé le groupe énergétique public finlandais Gasum, une conséquence du refus de la Finlande de payer le géant russe Gazprom en roubles.

    “Il est très regrettable que la livraison contractuelle en gaz naturel soit suspendue. Nous avons cependant veillé soigneusement à nous préparer à cette situation”, a indiqué le directeur général de Gasum, Mika Wiljanen, dans un communiqué. “Il n’y aura pas de coupures dans le réseau de distribution de gaz”, a-t-il assuré.

    Si le gaz ne représente que 8% de l’énergie consommée en Finlande, celui utilisé par le pays nordique provient pour l’essentiel de Russie. La Finlande a déjà dévoilé des plans pour se passer de gaz russe l’hiver prochain en annonçant notamment la location sur dix ans, conjointement avec l’Estonie voisine, d’un terminal flottant de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL).

    Plusieurs pays ayant refusé de payer en roubles pour ne pas soutenir l’économie russe durant la guerre en Ukraine, comme la Pologne et la Bulgarie, se sont déjà vu couper le gaz par Gazprom.

    Il y a quelques jours, la Russie avait déjà annoncé la suspension de ses exportations d’ électricité vers la Finlande , du fait de problèmes d’impayés.

    • De nouvelles bases militaires en Russie pour contrer l’élargissement de l’Otan

    Avec l’Otan qui souhaite s’élargir en accueillant la Suède et la Finlande, la Russie s’estime encore plus menacée par l’Ouest. C’est pourquoi elle va créer douze nouvelles bases militaires dans l’ouest du pays, a déclaré Sergueï Choïgou devant les cadres de son ministère et de l’armée, sans préciser la nature de ces infrastructures ni leur taille.

    Outre l’entrée de Helsinki et Oslo dans l’Alliance atlantique, il a relevé “la croissance des menaces militaires aux frontières russes”, citant en particulier les exercices de l’Otan “Defender Europe” en cours à l’Ouest et au sud-ouest de la Russie ainsi que dans l’Arctique.

    Vladimir Poutine avait indiqué que la réplique russe à cet élargissement serait décidée en fonction des déploiements de l’Otan dans ces pays, mais minimisé l’importance de ces adhésions attendues.

    Helsinki et Stockholm ont décidé de rejoindre l’Alliance à cause de l’offensive russe contre son voisin ukrainien, jugeant que Moscou était une menace alors que durant des décennies, notamment durant toute la Guerre Froide, les deux pays avaient fait le choix du non-alignement.

    À voir également aussi sur le Huffpost: À Kiev, une salle de boxe pour surmonter le stress de la guerre

    • chevron_right

      Ukraine: près de 300 combattants évacués d'Azovstal, fin de la résistance ukrainienne à Marioupol

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 05:50 · 3 minutes

    Un combattant ukrainien de l'aciérie Azovstal évacué du site, le 16 mai 2022. Un combattant ukrainien de l'aciérie Azovstal évacué du site, le 16 mai 2022.

    GUERRE EN UKRAINE - Des départs qui signent la fin progressive de la résistance à Marioupol , dans le sud de l’ Ukraine . Près de 300 combattants ukrainiens ont été évacués de l’immense aciérie Azovstal - ultime poche de résistance face à l’armée russe dans le port stratégique - était en cours ce mardi 17 mai selon Kiev.

    Les soldats de la garnison stationnée à Azovstal, dont plus de 260 ont déjà été évacués ce lundi, ont “rempli leur mission de combat”, a salué l’état-major de l’armée ukrainienne dans un communiqué, et ordre a été donné à leurs commandants de “sauver la vie” de ceux qui restent.

    “Malheureusement, aujourd’hui, l’Ukraine ne peut pas débloquer Azovstal par des moyens militaires”, a expliqué de son côté le ministère de la défense ukrainien sur Telegram.

    “L’Ukraine a besoin de héros ukrainiens en en vie”

    Dans une vidéo publiée sur Facebook, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué ce mardi 17 mai le travail des forcée armées russes, des négociateurs, des équipes de la Croix Rouge et des Nations Unies pour l’évacuation des combattants qui étaient retranchés à Azovstal, “parmi lesquels il y a des [personnes] gravement blessées”. “Ils bénéficient d’une prise en charge médicale”, a-t-il ajouté, avant de déclarer que “l’Ukraine a besoin de héros ukrainiens en en vie”

    Les autorités ukrainiennes avaient affirmé la semaine dernière que plus de 1000 soldats ukrainiens, dont 600 blessés, se trouvaient dans ce complexe industriel, véritable “ville dans la ville” avec ses kilomètres de galeries souterraines. Ils s’y étaient retranchés après avoir subi pendant plus d’un mois le siège de Marioupol, attaquée par l’armée russe dès le début de la guerre, déclenchée le 24 février. La ville est aujourd’hui totalement ravagée.

    Marioupol, au bord de la mer d’Azov, est stratégiquement située entre la Crimée annexée par Moscou en 2014 et la région minière du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, où se trouvent deux “républiques” séparatistes pro-russes et où la Russie intensifie actuellement son offensive. Sa prise totale par les forces russes, qui semble désormais inéluctable après l’ordre donné aux derniers combattants d’Azovstal, permettrait à ces dernières de faciliter la jonction entre la Crimée et le Donbass.

    264 soldats évacués

    Quelque “53 blessés graves ont été évacués d’Azovstal vers Novoazovsk pour assistance médicale et 211 autres ont été transportés à Olenivka par un couloir humanitaire”, a annoncé la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar, lundi soir dans une vidéo. Ces deux localités sont situées en territoire contrôlé par les forces russes et prorusses dans l’est de l’Ukraine, mais les combattants devaient être rapatriés en territoire contrôlé par l’Ukraine “dans le cadre d’une procédure d’échange”, a-t-elle précisé.

    L’état-major ukrainien a confirmé l’évacuation de ces 264 soldats et indiqué dans la nuit de lundi à mardi que “l’opération de sauvetage des défenseurs de l’Ukraine bloqués” sur le site d’Azovstal “se poursuit”, sans préciser leur nombre.

    Leur résistance acharnée a notamment empêché la prise rapide par l’armée russe de la grande ville ukrainienne de Zaporijjia, 200 km à l’ouest, selon l’état-major. Le ministère russe de la Défense avait annoncé lundi avoir instauré un cessez-le-feu autour d’Azovstal, pour permettre l’évacuation des soldats ukrainiens blessés.

    À voir également sur le HuffPost : Poutine a célébré la Pâques orthodoxe à Moscou sans accorder de trêve à l’Ukraine

    • chevron_right

      Guerre en Ukraine: À Marioupol, l'aciérie d'Azovstal frappée par une "pluie de feu" russe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 16:46 · 2 minutes

    GUERRE EN UKRAINE - Ils résistent depuis plus de 80 jours. Un millier de combattants ukrainiens sont toujours retranchés dans l’aciérie d’Azovstal , dernière poche de résistance dans la ville portuaire de Marioupol au bord de la mer d’Azov. L’usine sidérurgique continue d’être prise pour cible par l’armée russe le 15 mai, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    Ce dimanche 15 mai, un commandant séparatiste pro-russe , Alexander Khodakovsky, a partagé sur son compte Telegram des images aériennes montrant l’attaque de l’usine à l’aide de ce qui s’apparente à des munitions incendiaires de type 9m22s.

    “Si vous ne saviez pas ce que c’est et dans quel but, vous pourriez dire que c’est même beau”, a ironisé le commandant de la république autoproclamée pro-russe de Donetsk.

    Les responsables ukrainiens affirment de leur côté qu’ il s’agirait de bombes au phosphore blanc , dont l’usage est interdit contre des civils selon une convention datant de 1983, mais pas contre des cibles militaires. Le phosphore blanc provoque de graves brûlures au contact avec la peau, souvent jusqu’à l’os.

    “Preuve vidéo de l’utilisation possible de bombes au phosphore contre les défenseurs de Marioupol”, a tweeté le vice-premier ministre de l’Ukraine, Mykhailo Fedorov ce dimanche matin. “Azovstal représente non seulement l’Ukraine, mais toute l’Europe. L’humanité la plus courageuse. Ne pardonne jamais, n’oublie jamais.”

    Marioupol en ruines

    Les forces russes ont pilonné la ville portuaire pendant près de deux mois, transformant Marioupol en un champ de ruines. L’armée russe contrôle désormais la ville, et l’aciérie d’Azovstal demeure la seule zone qui échappe aux troupes de Vladimir Poutine.

    Une situation inextricable pour les Ukrainiens, qui a poussé leurs représentants à l’Eurovision, Kalush Ochestra, à lancer un nouveau message à toute l’Europe ce samedi soir à Turin: “S’il vous plaît, aidez Marioupol, aidez Azovstal, tout de suite”, a imploré le leader du groupe qui a remporté la compétition avec le titre Stefania .

    S’il n’existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit, rien qu’à Marioupol, les autorités ukrainiennes ont parlé, il y a plusieurs semaines, de 20.000 morts. Et les enquêteurs ukrainiens affirment avoir identifié “plus de 8.000 cas” présumés de crimes de guerre.

    Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la Défense évalue les pertes russes à plus de 26.000 hommes, 199 avions et près de 1200 chars depuis le début de l’invasion le 24 février. Le Kremlin a admis des “pertes importantes”. Des sources occidentales évoquent jusqu’à 12.000 soldats russes tués.

    L’Ukraine a vu plus de six millions des siens fuir son territoire, dont plus de 3,27 millions vers la Pologne, a souligné le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève, le 12 mai dernier.

    À voir également sur Le HuffPost: À Tchernobyl, cette star ukrainienne en concert pour le personnel de la centrale

    • chevron_right

      Victoire de l'Ukraine à l'Eurovision: Zelensky espère une édition 2023 à Marioupol

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 06:44 · 5 minutes

    L'Ukraine L'Ukraine "fera de son mieux" pour accueillir l'Eurovision 2023 dans la ville de Marioupol libérée (Le groupe Kalush Orchestra a gagné l'Eurovision 2022 en Italie. REUTERS/Yara Nardi)

    UKRAINE - Galvanisés par la victoire. L’Ukraine a remporté samedi 14 mai au soir en Italie le concours Eurovision de la chanson , devant le Royaume-Uni et l’Espagne. Ce, grâce au vote des téléspectateurs qui ont plébiscité le groupe représentant le pays envahi depuis fin février par les troupes russes. La Russie avait, elle, été exclue de la compétition le lendemain de l’entrée des troupes russes en Ukraine le 24 février.

    Le Kalush Orchestra, dont la chanson “Stefania” mêle hip-hop et musique traditionnelle, a recueilli 631 points. Favoris de la compétition, les Ukrainiens devancent le Britannique Sam Ryder et son titre “Space Man” (466 points) et l’Espagnole Chanel avec “Slo Mo” (459 points).

    Selon les règles de l’Eurovision , la prochaine édition du concours devrait se tenir en Ukraine, qui serait, selon les mots du chanteur du Kalush Orchestra, Oleh Psiuk, “une Ukraine nouvelle, intégrée, développée et florissante”. Pour Volodymyr Zelensky, l’Eurovision 2023 devra se tenir dans la ville de Marioupol “libre, pacifique et reconstruite”. Stratégique ville portuaire d’Ukraine, elle est toujours intensément bombardée par les Russes selon Kiev.

    Tous derrière l’Ukraine

    L’Ukraine a recueilli la note maximum - 12 points - de plusieurs ex-républiques ou pays satellites de l’Union soviétique: la Pologne, pays en Europe ayant accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre, la Moldavie, la Lettonie, la Roumanie et la Lituanie.

    La Finlande, qui partage plus de 1.300 km de frontière avec la Russie et s’apprête à adhérer à l’Otan, a donné 12 points à la Suède, qui elle aussi doit annoncer officiellement son intention de rejoindre l’Alliance atlantique, peut-être dès ce dimanche.

    Quant aux téléspectateurs ukrainiens, ils ont donné leurs 12 points au candidat britannique. Le président du Conseil européen, Charles Michel a dit souhaiter que l’édition 2023 de l’Eurovision se tienne ”à Kiev dans une Ukraine libre et unie”, tandis que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a rappelé: “L’UE est avec vous”. Le public français a donné 12 points au Royaume-Uni et 10 points à l’Ukraine.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est félicité d’une victoire qui reflète le “soutien indéfectible” de l’Europe aux côtés de l’Ukraine.

    Une démonstration de “l’immense soutien public”

    “Notre courage impressionne le monde, notre musique conquiert l’Europe”, a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Facebook. C’est la troisième victoire de l’Ukraine dans ce concours après celle de 2004 et surtout l’édition 2016 - deux ans après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie - avec Jamala et le titre “1944”, une chanson racontant la déportation des Tatars par Staline.

    Comme lors des deux demi-finales organisées cette semaine à Turin, une marée de drapeaux bleu et jaune du pays sous la mitraille de l’armée russe a déferlé dans l’arène du Pala Olimpico de la capitale piémontaise (nord-ouest de l’Italie) où se sont produits les 25 finalistes.

    “S’il vous plaît, aidez l’Ukraine et Marioupol! Aidez Azоvstal”, a appelé sur scène Oleh Psiuk, dont la prestation a été ovationnée. “Cette victoire est très importante pour l’Ukraine, surtout cette année. Nous vous remercions du fond du cœur. Gloire à l’Ukraine!”, a dit le chanteur au bonnet rose après la victoire.

    Les messages politiques sont généralement proscrits à l’Eurovision mais les organisateurs ont fait savoir que l’Ukraine ne serait pas disqualifiée pour ces propos. “Nous comprenons les sentiments profonds autour de l’Ukraine dans ce contexte et considérons que les commentaires du Kalush Orchestra et d’autres artistes exprimant leur soutien au peuple ukrainien sont de nature humanitaire plus que politique”, a fait savoir l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), organisatrice de l’événement.

    La victoire de l’Ukraine au concours Eurovision de la chanson montre “l’immense soutien public” dont bénéficie le pays attaqué par la Russie, a jugé ce dimanche le secrétaire général délégué de l’Otan, Mircea Geoana. “Nous avons vu hier (samedi) l’immense soutien du public dans toute l’Europe (...) Bien sûr, la chanson était magnifique, elle est magnifique”, a-t-il souligné avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique à Berlin, ajoutant que les Russes avaient “lancé la guerre la plus brutale et la plus cynique depuis la Seconde Guerre mondiale”.

    La France avant-dernière

    La France, qui convoitait après sa première victoire depuis celle de Marie Myriam (“L’enfant et l’oiseau”) en... 1977, est arrivée avant-dernière avec le groupe Alvan & Ahez . La Française Barbara Pravi, avec sa chanson “Voilà”, avait manqué de peu l’exploit l’an passé en se classant 2e.

    Benoît Blaszczyk, secrétaire de France-Eurofans, la branche française de l’Organisation générale des amateurs de l’Eurovision (OGAE), a salué auprès de l’AFP “La victoire de l’Europe des peuples qui partage une langue universelle: la musique!”

    Favorite des bookmakers, l’Ukraine concourait avec la chanson “Stefania” écrite avant la guerre - qui résonne fortement avec l’actualité (“Je trouverai toujours le chemin de la maison même si toutes les routes sont détruites”).

    À six sur scène, les membres du groupe, tous en âge de combattre, bénéficiaient d’une dispense provisoire délivrée par le gouvernement de Kiev, mais ils devront rentrer chez eux prendre les armes dès la fin du concours. L’un d’eux est resté au pays.

    Pour compléter le podium, le Britannique à la voix stratosphérique Sam Ryder, qui chante “SpaceMan” en solo et en combinaison, et la torride chanteuse espagnole d’origine cubaine Chanel, en tenue - très légère - de torera avec le titre latino rythmé “SloMo”. La Suédoise Cornelia Jakobs arrive 4e avec un glamour assez classique (“Hold me closer”).

    À voir également sur Le HuffPost: À Tchernobyl, cette star ukrainienne en concert pour le personnel de la centrale

    • chevron_right

      Guerre en Ukraine: À Azovstal, plus d'un millier de soldats encore retranchés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 12:40 · 3 minutes

    Dans l'aciérie Azovstal, Dans l'aciérie Azovstal, "plus d'un millier" de soldats ukrainiens seraient encore présents, alors que les civils ont tous été évacués (photo prise le 8 mai).

    GUERRE EN UKRAINE - Ultime poche de résistance ukrainienne dans la ville dévastée de Marioupol , le sort de l’usine Azovstal n’est pas encore scellé. “Plus d’un millier” de militaires ukrainiens dont “des centaines de blessés” se trouvent toujours dans l’aciérie assiégée par les troupes russes , a indiqué ce mardi 10 mai à l’AFP la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.

    Après l’évacuation de tous les civils la semaine passée avec l’aide de l’ONU, “plus d’un millier” de militaires dont des “centaines de blessés” demeurent dans les galeries souterraines de ce vaste complexe métallurgique, a-t-elle déclaré à l’AFP au téléphone.

    “Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente”, a précisé la vice-Première ministre ajoutant que “la situation se dégradait chaque jour” dans cette aciérie, située au bord de la mer d’Azov. Iryna Verechtchouk a par ailleurs démenti les informations données par deux responsables régionaux selon lesquelles des civils se trouveraient toujours dans l’aciérie.

    Une évacuation prochaine de soldats blessés?

    “Ce n’est pas vrai”, a-t-elle dit, indiquant que le chef du régiment Azov retranché à l’aciérie avait “officiellement déclaré” aux responsables gouvernementaux ukrainiens et à un représentant de l’ONU “qu’aucun civil, aucune femme, enfant ou personne âgée ne restait à Azovstal”.

    Le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko, a quant à lui refusé de dire qu’il était “sûr à 100%” que tous les civils d’Azovstal avaient été évacués, soulignant qu’il “n’est pas possible” de le vérifier tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu durable sur place. “La situation était et reste très difficile”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse en ligne, indiquant que des “combats très violents” avaient repris à Azvostal dès la fin des évacuations.

    Les autorités ukrainiennes “travaillent” désormais sur la possibilité d’évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l’aciérie, tout en espérant l’aide des organisations internationales et de la Turquie, a par ailleurs déclaré Iryna Verechtchouk.

    “Le personnel médical veut évacuer avec les blessés, car il faut les accompagner” en cas d’ouverture d’un “couloir humanitaire” depuis l’aciérie, a-t-elle ajouté. Selon elle, une telle opération pourrait “durer au moins une semaine” vu le nombre de blessés qui doivent être “portés sur des brancards”.

    La Turquie possible médiateur

    Alors que les militaires d’Azovstal ont à plusieurs reprises appelé à l’aide le président turc Recep Tayyip Erdogan, Iryna Verechtchouk a souligné que la “Turquie travaillait très étroitement” avec Kiev.

    “Ils ont vraiment envie d’aider”, a fait valoir la responsable, en précisant qu’une une telle évacuation pourrait se faire par voie maritime avec un bateau turc équipé d’un hôpital militaire.

    “Nous le souhaitons beaucoup et les Turcs y sont prêts”, mais Kiev cherche à obtenir des “garanties que la Russie ne se mettra pas à tirer” pendant l’évacuation, a encore relevé Iryna Verechtchouk. “Il faut de garanties absolues par écrit, c’est ce qu’on essaie d’obtenir”, a-t-elle indiqué.

    Samedi, Kiev avait annoncé que toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées avaient été évacuées d’Azovstal lors d’une opération organisée par l’ONU et qui a pris environ une semaine.

    À voir également sur le HuffPost : Dans quel état est la centrale de Tchernobyl après le retrait des troupes russes