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      Jacques Trentesaux : « L’information est un bien commun »

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Saturday, 10 December, 2022 - 16:12 · 18 minutes

    Jacques Trentesaux est rédacteur en chef de Mediacités, un média d’investigation à l’échelle locale, qui depuis sept ans propose articles et enquêtes dans quatre villes (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse). Ce média résume son projet sous la forme d’un triptyque : enquêter, expliquer, participer. Il revient pour LVSL sur le rôle démocratique de l’indépendance de la presse dans un climat de défiance relative des citoyens à l’égard des médias et des élus.

    Le Vent Se Lève – Sur votre site, on peut lire que Mediacités est une « entreprise de presse à haute intensité démocratique ». Par quels moyens votre media participe-t-il à la restauration du débat public ?

    Jacques Trentesaux – Pour qu’il puisse y avoir un débat public, il faut que les conditions soient réunies. Si, dans l’absolu, on constate aujourd’hui un appauvrissement de ce côté-là, c’est sans doute dû en premier lieu à la manière dont les informations circulent. Le débat prenait auparavant la forme de réunions publiques. Désormais, tout se passe sur internet, qui n’est pas un lieu propice à l’instauration d’un débat démocratique : les réseaux sociaux créent des invectives et favorisent l’anathèmes au détriment de la discussion. Mais en dehors de tous ces biais favorisés par les GAFAM et dont je n’ai pas besoin de vous parler, il y a par ailleurs un mouvement de déni, ou de détournement démocratique, qui se caractérise par un désintérêt croissant du public pour la chose publique, et ce pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, la chose publique est quelque chose de complexe : nous vivons dans des sociétés très sophistiquées, et le ticket d’entrée pour pouvoir débattre, pour s’estimer légitime de parler, est élevé. Ajouter à cela le fait que les citoyens ne se sentent plus représentés, et ils ont raison parce qu’il y a un problème de représentativité des hommes et des femmes politiques. Mais cette défiance à l’égard de la chose publique rencontre également des raisons qui sont moins bonnes, à savoir le fait qu’aujourd’hui, on ne voit pas trop l’intérêt de réfléchir ensemble. On constate une sorte de repli des individus sur eux-mêmes. C’est ce qu’on a pu appeler « l’individuation des sociétés ».

    À Mediacités nous essayons d’aller à rebours de ce constat, grâce à une approche qui est très journalistique, au sens classique du terme. Pour nous, l’information est un bien commun qui peut être vecteur de débat, parce qu’en partageant l’information, on élève le niveau global de connaissance. En donnant accès, de la manière la plus objective possible, à un large public des informations sans biais idéologique, on concourt et favorise le débat public.

    « La démocratie en tant que tel est un chantier sur lequel nous avons travaillé. »

    Notre approche est celle du journalisme non partisan mais engagé. « Engagé » au regard de notre professionnalisme, de notre connaissance du terrain et des domaines où nous estimons qu’il nous est possible de pousser pour que les choses avancent. La démocratie, en tant que tel est un chantier sur lequel nous avons travaillé. Notamment à la faveur d’un manifeste pour une démocratie locale réelle, dans lequel nous formulons des propositions pour améliorer les processus démocratiques.

    Nous allons ainsi un peu plus loin que le journalisme classique parce que nous faisons des propositions, sans pour autant défendre une position qui serait biaisée, idéologiquement parlant. C’est-à-dire que nos opinions n’apparaissent pas, sauf exceptions sur certains dossiers, comme la démocratie locale.

    Nous misons ainsi sur la dimension participative du journalisme d’investigation local. Nous essayons de favoriser le débat public en donnant la bonne information, et en travaillant avec notre public sur des sujets d’enquête. L’objectif étant d’être plus pertinent, de peser plus fort, et aussi bien sûr d’impliquer nos lecteurs. Nous avons par exemple mené il y a un peu plus d’un an une belle opération sur la gentrification, au cours de laquelle nous proposions à nos lecteurs de nous faire part des thèmes qu’ils aimeraient voir traiter dans nos articles. Partant du constat que les métropoles et les centres-villes dans lesquels nous étions présents s’embourgeoisent, il nous semblait intéressant de consulter nos lecteurs sur ce qu’ils avaient envie de connaître sur le thème. Nous n’avons pas été plus directifs que cela, afin de voir ce qui remontait. Nous avons eu 350 contributions. Certains nous livraient leur témoignage sur l’évolution du quartier, d’autres nous demandaient de définir le sens de ce terme, de comparer la situation française avec d’autres métropoles internationales. D’autres encore nous interrogeaient sur les moyens de lutter contre la gentrification, ou encore quelles étaient les raisons de ce type de phénomène.

    « On dit toujours que Emmanuel Macron est un président jupitérien, mais moi je dis tranquillement, qu’il y a des dizaines de milliers de maires qui sont des Macron en puissance. »

    À partir de ces retours, nous avons bâti un programme éditorial, qui comprenait plusieurs enquêtes agrémentées de prises de positions, de témoignages, et nous avons bouclé la boucle en organisant des ateliers débats. Chaque événement comprenait une quarantaine de personnes environ, que nous avons réparti par table, chacune animée par une ou deux personnes qui en savaient un peu plus sur le sujet. Nous avons également organisé des conférences plus classiques, notamment au moment des municipales. Nous avons enfin des accords avec des cinémas d’art et essai qui projettent des films qui font échos à nos enquêtes. Toutes ces initiatives font de Mediacités un acteur à part entière du débat démocratique – ce qui est l’une des missions que doit remplir la presse.

    LVSL – En dehors des articles de presse, on trouve sur votre site des contenus – le projet Radar , le manifeste pour une démocratie locale réelle et ses 25 propositions etc. – qui visent à rendre publiques et à clarifier pour les contribuables le contenu des documents (procès-verbaux, promesses électorales) produits par les conseils municipaux. Y-a-t-il, dans le prolongement, une promesse des médias numériques sur cette question, un enjeu « d’éditorialisation » de l’information politique à l’échelon locale ? Pour ainsi ré-ancrer les décisions et promesses dans la vie quotidienne des contribuables ?

    J. T. – Il y a un enjeu énorme en matière de démocratie locale dont nous parlons trop peu. On dit toujours que Emmanuel Macron est un président jupitérien, mais moi je dis tranquillement, qu’il y a des dizaines de milliers de maires qui sont des Macron en puissance parce qu’ils concentrent énormément de pouvoir. Or la démocratie c’est le fait de donner le pouvoir au peuple, c’est du collectif. C’est donc aussi du contre-pouvoir.

    « La fraction de la population qui apprécie son maire est en réalité de plus en plus restreinte, étant donné que, pour beaucoup, nous ne savons même pas de qui il s’agit. »

    L’outil radar est par exemple un merveilleux outil de contrôle des promesses électorales. Beaucoup de gens disent que les politiques ne tiennent jamais leurs promesses, qu’ils ne font que ce qu’ils veulent et qu’ils nous prennent pour les dindons de la farce. Nous les prenons au mot : nous avons numérisé l’ensemble des promesses des candidats aux municipales, nous la consignons et demandons à nos lecteurs de nous alerter lorsqu’une promesse qui les concerne particulièrement a évolué en bien ou en mal. La logique est celle d’une ré-application citoyenne autour de projets. Nous sommes là au cœur du processus démocratique.

    LVSL – Alors que les maires sont régulièrement qualifiés élus « les plus appréciés » des Français, est-ce que vous pensez qu’il y a un mal de démocratie à l’échelon local, qu’il est difficile pour les citoyens de percevoir les enjeux qui s’y jouent ? L’importante abstention des dernières élections en serait-elle le symptôme ?

    J.T – J’aimerais revenir sur l’idée selon laquelle « les maires sont les élus les plus appréciés de l’opinion publique ». C’est quelque chose qui est toujours vrai mais qui l’est moins qu’autrefois. Je vais vous donner deux chiffres pour que vous compreniez bien ce qui se passe : il y a à peu près une vingtaine d’années, un sondage a été publié qui montrait qu’il y avait plus de 80% des gens qui étaient capables de citer le nom de leurs maires (sondage de l’AMF, de l’association des maires de France). Nous avons refait ce sondage récemment et le pourcentage était diminué de 20 points. Cela veut dire que le lien s’effiloche entre les maires et les citoyens. Certes le maire reste plus apprécié que les hommes et femmes politiques parce que c’est un élu de proximité. Mais la fraction de la population qui apprécie son maire est en réalité de plus en plus restreinte, étant donné que, pour beaucoup, nous ne savons même pas de qui il s’agit. Comment peut-on apprécier son maire si on ne le connait pas ? Cela permet de relativiser les choses.

    Pour l’abstention du dernier scrutin municipal, le Covid-19 n’explique évidemment pas tout. Et il suffit de regarder les différents scores des municipales au fil du temps pour constater que la participation diminue scrutin après scrutin. Le détournement démocratique que l’on observe au niveau national touche aussi le local et c’est fort de ces convictions que nous avons réfléchi aux raisons de ces dysfonctionnements.

    « Est-ce qu’on va arrêter le processus de destruction des emplois via des fonds d’investissement qui cherchent la spéculation à tout crin ? Nous n’y parviendrons pas tout seul. Mais nous allons éclairer le public sur les excès du capitalisme. »

    Ce qui nous a marqué, en premier lieu, c’est le défaut de transparence. Même en développant l’open source, il reste très compliqué de trouver des données publiques. Soit parce qu’elles sont cachées, soit parce qu’il faut au préalable les extraire de tableurs pour les rendre accessibles. Il faut aussi reconnaître un défaut dans le processus d’élaboration des décisions publiques. Pour beaucoup, ces décisions sont prises sans que les citoyens soient consultés ou qu’ils puissent contribuer. Ce qui est intéressant, c’est que la faute n’incombe pas totalement aux élus, qui ont pu se montrer déçus en constant l’absence de participation citoyenne. Finalement, chacun se renvoie un peu la responsabilité : les citoyens sont inactifs, passifs mais considèrent aussi qu’ils ne sont pas assez partis prenantes des décisions qui sont prises. Il faut donc sortir de cette opposition en trouvant les moyens d’une démocratie contributive, en réfléchissant à de nouveaux processus d’élaboration des décisions publiques : nous avons vu apparaître le RIC au moment des Gilets Jaunes et il y a eu la convention citoyenne pour le climat.

    LVSL – Dans un article du 10 juillet 2020 sur l’usine Cargill Haubourdin, vous montrez comment les désengagements et réductions d’activités menées par des fonds d’investissement ont conduit à un plan de restructuration qui a permis le licenciement de plus de la moitié des employés de l’usine, dans l’indifférence générale. L’usine fournit pourtant des dérivés d’amidon aux industries alimentaires et pharmaceutiques. Les secteurs qui devaient répondre présents pendant la crise du Covid-19. Face à un tel constat, que peut le journalisme d’investigation ? Ou plus précisément, à quel point ce type d’article sur des conflits locaux pèse-t-il contre les intérêts des actionnaires ? Y compris lorsque le conflit social ne peut acquérir qu’un retentissement national limité ?

    J.T – C’est une question très difficile. Ce n’est parce que nous avons du mal à mesurer l’impact de nos enquêtes qu’il n’y en a pas. Pourquoi je peux être aussi catégorique ? Parce que nous sommes dans une société où l’image compte énormément, notamment dans le secteur économique. Je suis donc persuadé qu’un article qui démonte un dispositif négatif, comme l’action néfaste de fonds de pension, a un impact. Est-ce qu’on va arrêter le processus de destruction des emplois via des fonds d’investissement qui cherchent la spéculation à tout crin ? Nous n’y parviendrons pas tout seul. Mais nous pouvons éclairer le public sur les excès du capitalisme.

    « Nous ne vendons pas des savonnettes mais de l’information. »

    Cargill est une multinationale du secteur agro-alimentaire, spécialisée dans la production et la transformation d’amidon et qui fait plusieurs milliards de dollars de chiffre d’affaire avec une centaine de sites dans le monde. Haubourdin n’est donc qu’un point sur une carte. Nous avons décrit dans notre enquête comment l’entreprise a été progressivement détruite : par des mutations de chefs, par une perte de mémoire du site et par des prises de décisions qui ont été sorties du lieu pour remonter soit à Paris, soit à Chicago. Le dossier est très particulier parce qu’en période de Covid, et après avoir été menacé, l’usine a été jugée hautement stratégique et les salariés ont même obtenu une prime pour continuer de travailler en période de confinement. Puis le cours de l’histoire a repris comme si rien ne s’était passé. L’enquête met bien en valeur le cynisme des dirigeants. En faisant ce travail, nous avons décrit un univers, celui de l’usine, dans lequel beaucoup de nos lecteurs n’ont jamais mis les pieds.

    LVSL – Parmi les initiatives pour reprendre contrôle sur l’information, on peut notamment citer celle de l’économiste Julia Cagé, avec « Un bout des médias ». Dans un article consacré à ce sujet, vous semblez avoir un avis mitigé sur cette démarche : « Cette initiative va-t-elle sauver la presse ? Non, bien sûr. Car les sommes récoltées n’y suffiront pas et que rien ne changera vraiment sans une refonte en profondeur d’un système d’aide à la presse obsolète et inique. Toutefois, son grand mérite est de faire naître dans l’esprit du public l’idée que la presse doit s’extraire d’une logique purement capitalistique : que l’information est un bien commun ; que les journaux poursuivent une mission d’intérêt général ; et, donc, que leur propriété doit revêtir une dimension populaire. » Êtes-vous optimiste quant à à l’avenir de la presse indépendante ? À l’heure où comme vous le soulignez dans ce même article, seulement 23 % des citoyens français accordent leur confiance aux journaux ? Pourriez-vous nous en dire plus sur « cette refonte en profondeur du système d’aide à la presse » ?

    J.T – La période de l’immédiat après-guerre est très intéressante au regard de l’histoire de la presse en France. C’est un moment où il est décidé de refonder la société sur d’autres bases : on crée la sécurité sociale, on renforce le système des retraites. Du côté du secteur de la presse, un épineuse question se pose : comment réguler un secteur qui a collaboré avec l’ennemi ? En effet, la plupart des journaux voire la quasi-totalité des journaux avaient été collaborateurs. La solution a consisté à mettre des résistants à la tête des journaux et – parce que nous ne vendons pas des savonnettes mais de l’information – certains parlementaires ont proposé de sortir d’un système capitalisme classique. Il a été décidé du maintien d’un secteur marchand tempéré par des aides publiques importantes. C’est de là que sont nées les aides à la presse. Aides à la presse qui n’ont cessé de croître pour représenter 10% des chiffres d’affaires de la presse.

    Nous sommes donc les dépositaires de cet héritage, d’un système marchand hautement subventionné. Toutes aides confondues – aides directe et indirecte – les aides à la presse –représentent entre 800 millions et un milliard d’euros par an. C’est colossal. Je ne suis pas certain que le public sache aujourd’hui qu’une partie de ses impôts est rétribuée à des entreprises de presse.

    Depuis, ce système sous forme de prime est devenu une véritable usine à gaz, valorisant les insiders , ceux qui sont déjà dans le coup et savent défendre leur bout de gras. Ce qui conduit aujourd’hui à des aberrations, avec des journaux très lucratifs, qui sont aussi les plus subventionnés. Télérama reçoit énormément d’aide à la presse en raison des aides au portage postal, alors que c’est un des rares journaux qui gagne encore beaucoup d’argent. Pendant longtemps, l’Express , qui était détenu par le milliardaire Patrick Draghi recevait des centaines de millions d’aide à la presse, alors que de petits sites comme celui du Vent Se Lève , ou Médiacités cherchent de l’argent partout.

    Bref, notre système est opaque, obsolète, et on pourrait très bien envisager, comme le fait d’ailleurs Julia Cagé de donner la possibilité à tout un chacun d’user de bons pour la presse, à sa guise. Chacun aurait un droit de tirage, proportionné au montant global des aides accordées à la presse par le nombre de citoyens et chacun aurait la possibilité de choisir où placer cet argent. Les citoyens français auraient ainsi la possibilité de flécher cette aide sur les médias qu’ils suivent. Ce système serait beaucoup plus démocratique, beaucoup plus sain.

    En dehors de ce chantier de refonte des aides à la presse, il y a aussi ce que porte Julia Cagé, qui est – il faut l’avouer – un peu seule dans son combat. Julia Cagé défend une utopie de réinvestissement, de reconquête citoyenne des médias par le capital. Tout un chacun pourrait donc monter pour un prix modique, dans le capital des médias afin de participer à la vie des médias et de participer à la vie d’un média. C’est donc une très belle idée ! Beaucoup d’entreprises disposent aujourd’hui d’administrateurs salariés, et il suffit d’avoir une part – même faible de salariés au capital pour les faire peser sur la stratégie des entreprises.

    Parallèlement à cette initiative d’un bout du monde, on a donc vu fleurir des fonds de dotation. Des fondations avec un système plus simple de fonctionnement, nourries par l’épargne populaire et qui ont pour but de soutenir l’activité de médias indépendants, au pluriel. Un peu sur le modèle de la fondation de recherche de la lutte contre le cancer mais cette fois pour la presse. Mediapart a créé son fonds, le fonds pour la presse libre. Libération va changer de statut pour être adossé à un fonds pour la presse indépendante. Le Monde réfléchit également à transférer les actions détenues par des privés au sein d’un fonds de dotation.

    Une mutation se fait donc sentir et si c’est le cas, nous nous rapprocherons de ce qui existe parfois à l’étranger, comme par exemple en Angleterre avec le Scotland Trust , qui porte l’activité du Guardian . Mais il faudrait également regarder du côté de l’Allemagne où certains groupes sont détenus par des fondations.

    Contrairement aux choix qui a été fait dans l’immédiat après-guerre, il s’agirait de ainsi de revenir sur un mode de fonctionnement qui ne serait plus public ou parapublic mais coopératif. C’est intéressant parce que la presse est dans la situation que vous savez en raison de l’érosion des recettes publicitaires mais aussi de la défiance croissante des publics qui pose le problème de l’offre éditoriale. C’est quelque chose qu’on ne dit pas assez. Seul 23% des Français ont confiance dans la presse, la considérant comme connivente, superficielle ou excessive.

    C’est pourquoi on a lancé Mediacités . Nous voulons une presse différente dont l’offre, la proposition éditoriale soit différente et à même de reconquérir un public qui s’est détourné de la presse. Ce qui passe par des actions participatives, des financements et des modes financements différents. Avec Mediacités , nous avons bâti un mode de gouvernance reposant sur une société des amis qui réunit des sociétaires, de petits copropriétaires et une société d’exploitation qui réunit une quarantaine d’actionnaires. En cumul cela fait plus de 110 actionnaires qui donnent à Mediacités une dimension plus citoyenne et démocratique, à même de regagner la confiance perdue du public envers sa presse.

    NDLR : Entretien réalisé à l’automne 2020.

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      Affaire PPDA: pourquoi la plainte en diffamation a renforcé la parole de ses accusatrices

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 14:48 · 6 minutes

    La Une de Paris-Match sur PPDA, accusé de viols et d'agressions sexuelles, est injuste pour les La Une de Paris-Match sur PPDA, accusé de viols et d'agressions sexuelles, est injuste pour les "dizaines de femmes [qui] passent devant" pour Cécile Delarue.

    JUSTICE - La peine encourue pour dénonciation calomnieuse est de cinq ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, dit l’article 226-10 du code pénal. Ce que ne dit pas la bible des juristes en revanche c’est que des plaintes en diffamation peuvent aussi générer des élans puissants. C’est peu ou prou le cas dans ce qu’il convient d’appeler désormais l’affaire PPDA.

    Alors que Patrick Poivre d’Arvor continue de démentir les accusations d’agressions sexuelles et de viol qui le visent depuis la première plainte déposée par Florence Porcel en février 2021, ce mardi 10 mai, 20 femmes ont témoigné en direct sur le plateau de Mediapart face aux journalistes Valentine Oberti et Mathieu Magnaudeix.

    > Le point sur les plaintes et enquêtes visant PPDA

    L’image de ces 20 femmes, dont deux ont parlé le dos tourné à la caméra par peur des représailles, marque une nouvelle étape après plus d’un an de révélations via des portraits puissants dans Libération ou d’annonce de nouvelles plaintes contre le journaliste. Mais depuis quelques semaines, la donne a changé avec la plainte en diffamation de PPDA contre 16 des femmes qui l’accusent.

    Le journaliste a également été invité à s’exprimer par le quotidien, mais a décliné et continue de nier. Pour le moment une première enquête concernant une bonne partie des plaintes a été classée sans suite pour prescription ou manque de preuve. Néanmoins une autre information judiciaire est en cours suite à une nouvelle plainte déposée par Florence Porcel.

    La plainte en diffamation, un électrochoc

    De son côté, contrairement à sa première plainte pour dénonciation calomnieuse qui a été déboutée, cette fois, PPDA s’est constitué partie civile contre celles qui, estime-t-il, nourrissent une “amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse”.

    De quoi déclencher un électrochoc chez ses accusatrices ainsi que l’a confié Valentine Oberti au HuffPost : “Cela faisait déjà un moment que nous dialoguons avec elles pour une émission. Et cette plainte a déclenché chez elles l’envie de prendre la parole”.

    Et c’est justement ce qu’ont pointé du doigt en plateau aussi bien la journaliste Hélène Devynck sur le plateau de Mediapart , qui a évoqué “la violence de PPDA qui fait qu’on est obligé de le faire [ndlr: de parler]”, que Margot Cauquil-Gleizes, enseignante, qui témoignait, elle pour la première fois.

    “C’est la première fois que je témoigne publiquement en réponse au dépôt de plainte de monsieur Poivre d’Arvor pour dénonciation calomnieuse. Être ici, aujourd’hui, à visage découvert, c’est une façon de lui dire que je n’ai pas peur et que je maintiens mon témoignage, à savoir qu’il m’a violée quand j’étais mineure, j’avais 17 ans, et qu’il m’a agressée sexuellement dans son bureau à l’âge de 24 ans”, a-t-elle expliqué en début d’émission.

    Une envie de prendre la parole et de réagir, comme l’avait déjà provoqué en novembre 2021 l’interview donnée par PPDA sur le plateau de Quotidien. À l’époque, seule Florence Porcel avait encore parlé à visage découvert, mais déjà la rumeur d’autres récits à venir prenait de l’ampleur.

    Des dénégations du journaliste face à Yann Barthès est ensuite née l’association MeTooMédias qui lutte contre les violences dans les médias. Ce soir-là sur TMC, “le mode de défense choisi par le journaliste a choqué beaucoup de femmes, dont de nombreuses victimes de ses agissements”, relate le site de l’association qui précise qu’après cette interview, 22 femmes sont allées parler à la justice.

    Rendez-vous au tribunal

    Mais la portée de l’affaire PPDA ne se mesure pas seulement en écho médiatique. En portant plainte pour diffamation, il réunit ces femmes sur le plateau de Mediapart, mais aussi de fait bientôt au tribunal. Un rendez-vous judiciaire donc, qui ne sera pas sans risque.

    “Merci Patrick de nous offrir sur un plateau le procès qu’on n’avait pas le droit d’avoir pour cause de prescription. Il se tire une balle dans le pied”, a ainsi salué dans Le Parisien , la journaliste Emmanuelle Dancourt, qui a porté plainte en 2021 contre le journaliste pour une agression sexuelle dont elle aurait été victime en 2008. “Avec un peu de chance ce procès aura lieu, et vous nous verrez les 16 victimes bras dessus bras dessous arriver au tribunal très très déterminées. Enfin on va pouvoir lui parler les yeux dans les yeux, s’il ose venir”, ajoutait-elle.

    De quoi faire écho à l’analyse de cette psychiatre spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles interrogée par Madmoizelle. Elle rappelait notamment que les groupes de parole des victimes de violences sexuelles sont “un véritable cocon de force construit par et pour les victimes, une nouvelle arme d’auto-défense redoutée par les auteurs de violence, qui souhaitent par-dessus tout isoler leurs victimes”.

    Le précédent Baupin

    Si la plainte en diffamation dans des affaires de violences sexuelles est aussi tancée comme une méthode de “silenciation” des victimes, le passage par le tribunal peut parfois inverser la charge. C’est ce qu’a illustré l’affaire Denis Baupin. En 2016, huit femmes, dont Sandrine Rousseau , accusent l’élu EELV de harcèlement sexuel, voire d’agression sexuelle. D’autres témoignages affluent, une enquête est ouverte par le parquet de Paris, mais finalement classée sans suite pour prescription. Le procureur reconnaît néanmoins que certains”faits dénoncés (...) sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement”.

    Denis Baupin décide alors de porter plainte en diffamation. Un procès au terme duquel il sera lui-même finalement condamné à des dommages et intérêts pour “abus de constitution de partie civile”. Au cours des semaines d’audiences, et au fur et à mesure que les accusatrices racontaient à la barre les violences sexuelles, la charge s’est inversée. Le procès pour diffamation est devenu celui de l a parole libérée.

    Plus récemment encore, Pierre Joxe a vu son pourvoi en cassation débouté alors qu’il contestait une décision de la cour d’appel de Paris. Cette dernière avait choisi d’infirmer la condamnation en diffamation d’Anne Fornia qui accusait l’ancien ministre d’agression sexuelle. Idem pour le pourvoi en cassation de Patrick Brion que Sandra Muller accusait de harcèlement sexuel au lancement du hashtag “balance ton porc”.

    Pour PPDA, à ce procès en diffamation contre ses accusatrices, s’ajoute celui contre Le Parisien qui aura lieu en 2023 selon Mediapart, une autre instruction en cours contre Libération . Surtout, contrairement à l’affaire Baupin, tous les faits dont est accusé le journaliste ne sont pas prescrits et plusieurs procédures sont encore en cours.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces vidéos TikTok pour la sécurité des femmes montrent qu’il y a encore beaucoup à faire

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      Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles, LFI lance une enquête

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 13:12 · 3 minutes

    Des accusations de violences sexuelles, Des accusations de violences sexuelles, "la dernière goutte" qui a fait renoncer Bouafs

    POLITIQUE - La cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise a lancé une procédure en interne au sujet de Taha Bouhafs . Le jeune homme de 25 ans, investi, dans un premier temps, par l’alliance de la gauche aux élections législatives dans le Rhône est visé par un “signalement” et des “faits supposés de violences sexuelles ”, écrit l’organe dans un communiqué publié ce mercredi 11 mai.

    BFMTV , qui a révélé l’information quelques minutes avant, affirme que “au moins trois personnes” ont témoigné contre lui, l’accusant de “harcèlement sexuel et de violences sexuelles.” Mediapart parle de son côté d’“un témoignage détaillé”, porté à la connaissance de LFI samedi, en marge de la convention de la NUPES.

    C’est cette dernière affaire qui aura finalement convaincu Taha Bouhafs, visé par de nombreuses critiques et attaques depuis l’annonce de sa candidature, de se retirer. “Il lui a été signifié qu’en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution (...) la France insoumise pouvait être amenée à ne pas l’investir”, écrit le comité de la formation mélenchoniste ce mercredi, avant d’ajouter: “Après cette confrontation et avant même la fin de notre procédure interne, Taha Bouhafs a fait le choix de renoncer de lui-même à l’investiture pour les élections législatives.”

    "J’étais déjà à bout, le signalement a été la dernière goutte qui m’a conduit à me retirer", Taha Bouhafs sur Mediapart

    Interrogé par Mediapart , le principal intéressé confirme l’existence d’un témoignage et la raison de son retrait. Il viendrait d’une “ex-petite amie.” “J’étais déjà à bout, le signalement a été la dernière goutte qui m’a conduit à me retirer, explique Taha Bouhafs. Cela fait partie des calomnies évoquées dans mon communiqué.”

    Le jeune homme de 25 ans ne souhaite pas, en revanche, s’exprimer sur le fond à l’heure où les détails de ce signalement sont encore flous. Il répète simplement à Mediapart “croire profondément dans le combat politique contre les violences faites aux femmes” et dit “accepter le processus d’accueil de la parole.” C’est pourquoi, ajoute-t-il, “je considère que toute personne faisant l’objet d’accusation doit se retirer de la vie publique dans l’attente de la vérification de cette parole. Ce que j’ai décidé de faire.”

    Taha Bouhafs a officiellement annoncé son retrait dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mai, soit quelques heures après un entretien avec Mathilde Panot et Clémentine Autain, relaté par Mediapart , et la veille des révélations de la presse.

    “Tous les jours, une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation. Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé mais je n’y arrive plus”, écrivait-il dans ce communiqué, avant que les Insoumis officialisent la nouvelle. Ils ont depuis investi son éphémère directeur de campagne, Idir Boumertit, également adjoint à la mairie de Vénissieux. Si les choses en restent là, il affrontera la maire communiste de la commune, laquelle était partie en dissidence avant même le retrait de Taha Bouhafs.

    À voir également sur Le HuffPost: Comment prononcer NUPES? Ces militants ne sont pas (encore) d’accord

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      Affaire PPDA: comment Mediapart a convaincu les victimes présumées de témoigner

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 13:01 · 4 minutes

    La journaliste Valentine Oberti a travaillé avec Marie Turchi et Mathieu Magnaudeix pour organiser cette émission spéciale. La journaliste Valentine Oberti a travaillé avec Marie Turchi et Mathieu Magnaudeix pour organiser cette émission spéciale.

    MÉDIAS - Elles ne se connaissent pas, sont issues de milieux sociaux différents et se retrouvent pour la première fois sur un plateau pour prendre publiquement la parole. 20 femmes ont accepté de témoigner - dont 18 à visage découvert- afin de dénoncer des faits de harcèlement, agressions sexuelles ou de viols qu’aurait commis l’ex-vedette du 20h de TF1, Patrick Poivre d’Arvor.

    Ces victimes présumées témoignent sur la chaîne Youtube de Mediapart ce mardi à 19h dans une émission spéciale de près de 2h30. La journaliste Valentine Oberti a travaillé avec Marie Turchi, Mathieu Magnaudeix pour organiser cette émission. Elle en raconte au HuffPost les coulisses.

    Le HuffPost: Pourquoi ces 20 femmes ont décidé de témoigner à visage découvert maintenant?

    Ce qui a déclenché l’idée de cette émission, c’est l’annonce de la plainte en dénonciation calomnieuse de Patrick Poivre d’Arvor contre 16 femmes, qui est intervenue au moment de la diffusion du Complément d’Enquête de France 2 (“PPDA, la chute d’un intouchable”, diffusé le 28 avril dernier, NDLR).

    On a repris contact avec certaines d’entre elles à ce moment-là. Cela faisait déjà un moment que nous dialoguons avec elles pour une émission. Et cette plainte a déclenché chez elles l’envie de prendre la parole. Comme l’interview de PPDA à Quotidien le 3 mars 2021 avait déclenché l’envie de sortir de l’anonymat pour lui répondre dans Libération , en novembre dernier.

    Comment avez-vous convaincu ces femmes de témoigner à visage découvert?

    Dans le groupe, certaines coordonnent les discussions avec les journalistes. Nous nous sommes adressés d’abord à elles puis nous avons appelé chacune des femmes pour les pré-interviewer, comme nous le ferions pour n’importe quelle émission. Trois journalistes, Marie Turchi, Mathieu Magnaudeix et moi-même, ont été mobilisés pendant environ 15 jours pour organiser l’émission.

    Si ces femmes ont accepté de témoigner, c’est aussi parce que le travail de Mediapart sur les violences sexistes et sexuelles depuis de nombreuses années plaide en notre faveur et installe un climat de confiance. Quand on se dit victime de violences sexuelles et qu’on vient à Mediapart on sait qu’on échappera aux stéréotypes sur le sujet, aux propos sur la culture du viol et on aura en face des journalistes qui sont habitués à traiter ces sujets. Ce qui n’empêche évidemment pas de faire un travail contradictoire et journalistique en rappelant systématiquement la version de PPDA.

    Racontez-nous comment s’est déroulé le tournage de cette émission?

    Nous avons enregistré l’émission dans nos bureaux à Paris le lundi 9 mai dans les conditions du direct. Avant le tournage il y avait un niveau d’anxiété très différent entre ces femmes. Certaines sont journalistes et ont déjà parlé, d’autres non.

    L’émission dure plus de deux heures, il a fallu faire quelques pauses techniques car ça n’a pas été simple pour ces femmes de parler. Certaines sont submergées par l’émotion au moment de raconter ce qui leur est arrivé. Mais il y avait chez elles une détermination à parler. Aucune ne regrette d’être venue et toutes étaient déterminées à participer à l’émission pour afficher leur “force collective”.

    Ces témoignages ont déjà été recueillis par la justice. Pourquoi est-ce important qu’ils soient publics?

    Il y a plusieurs enquêtes judiciaires en cours, mais une grande partie des faits sont prescrits et témoigner publiquement pour faire entendre leur vérité, c’est la seule chose qui leur reste.

    C’est aussi la dureté de cette situation de violences sexuelles, ou c’est toujours aux victimes présumées qu’on en demande plus. Quand on ne parle pas, ça ne va pas. Quand on parle, on se fait traiter de menteuse. Quand on parle publiquement, c’est parce qu’on est en manque de notoriété.

    Le tournage de l'émission spéciale avec les victimes présumées de PPDA, dans les locaux de Mediapart le 9 mai à Paris. Le tournage de l'émission spéciale avec les victimes présumées de PPDA, dans les locaux de Mediapart le 9 mai à Paris.

    Comment a réagi le “clan PPDA” à l’annonce du tournage de cette émission?

    Nous avons formulé une proposition d’entretien à PPDA, dans les mêmes conditions que pour ces femmes, enregistré en plateau. Ce qu’il a décliné. Nous avons eu quelques échanges nourris avec son avocat, ce qui nous a permis de répondre à quelques questions pour préciser sa version et donner quelques détails sur sa plainte en dénonciation calomnieuse mais ça s’est arrêté là.

    Notre émission a été construite de manière contradictoire, avec les propos qu’il a tenus dans l’unique interview accordée à Quotidien en mars 2021. Nous citons les propos car Quotidien ne nous a pas permis de diffuser ces images que nous souhaitions pourtant acheter pour l’émission.

    À voir également sur Le HuffPost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      "Mediapart" va diffuser les témoignages de 20 femmes accusant PPDA de violences sexuelles

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 10 May, 2022 - 04:00 · 2 minutes

    Les 20 femmes qui ont témoigné contre Patrick Poivre d'Arvor réunies sur le plateau de Les 20 femmes qui ont témoigné contre Patrick Poivre d'Arvor réunies sur le plateau de "Mediapart".

    PPDA - Patrick Poivre d’Arvor a beau être en retrait de la vie des médias, “l’affaire PPDA” bat de nouveau son plein depuis le 28 avril avec le dépôt d’ une nouvelle plainte le visant pour un viol présumé il y a 27 ans , et la diffusion d’un Complément d’enquête sur France 2 comportant plusieurs témoignages l’accablant .

    Un peu moins de deux semaines plus tard, ce mardi 10 mai, l’affaire va prendre un tournant médiatique important avec, pour la première fois, la prise de parole à visage découvert de 20 femmes qui ont témoigné dans l’enquête judiciaire contre l’ancien présentateur vedette de TF1 .

    Celles-ci ont été réunies par Mediapart et s’exprimeront sur un plateau dans la rédaction du média d’investigation. L’émission, déjà tournée, sera diffusée à partir de 19h ce mardi sur le site de Mediapart .

    “C’est un événement exceptionnel. Jamais les femmes dont vous allez entendre les récits n’avaient été réunies dans un seul et même plateau, dans une même émission. La plupart ne se connaissaient pas avant le début de l’affaire, certaines se rencontrent pour la première fois aujourd’hui”, annonce la journaliste Valentine Oberti en introduction d’ un extrait diffusé en avant-première par Mediapart ( voir la vidéo ci-dessous ), dans lequel chacune des 20 femmes se présentent et partagent un bref énoncé des faits accusant Patrick Poivre d’Arvor.

    Selon Mediapart , ces femmes ont entre 28 et 63 ans, sont “journalistes, autrices, mais aussi employées de magasin, enseignante, conseillère aux entreprises, bibliothécaire”. Parmi elles, “certaines témoignent pour la première fois à visage découvert”, pour des faits remontant aux années 1980 ou à quelques années.

    Le 26 avril, Patrick Poivre d’Arvor avait lui porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre 16 femmes ayant porté plainte contre lui pour violences sexuelles ou encore harcèlement sexuel.

    À ses yeux, les 16 accusatrices sont des femmes ”éconduites ou ignorées”, nourrissant une “amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse”.

    À voir également sur Le HuffPost : Ces manifestantes #NousToutes font le bilan de la “grande cause du quinquennat” de Macron