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      Canicule: ces médicaments peuvent empêcher notre thermorégulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 10:17 · 3 minutes

    Certains médicaments peuvent Certains médicaments peuvent "majorer les effets de la canicule sur l’organisme", souligne l'Assurance maladie.

    CANICULE - “En cas de fortes chaleurs, certains médicaments peuvent empêcher ou gêner la thermorégulation du corps”, prévient sur son site l’Assurance maladie, en citant le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur , les deux principales conséquences d’une thermorégulation insuffisante.

    “Certains médicaments augmentent l’élimination d’eau au niveau des reins et peuvent donc majorer une déshydratation liée à une température élevée [...]. D’autres médicaments peuvent empêcher le fonctionnement normal des mécanismes de refroidissement du corps [...]”, explique également l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé .

    “Certains médicaments peuvent aussi aggraver les effets de la chaleur, en abaissant la tension artérielle ou en altérant la vigilance”, ajoute l’ANSM. Quels sont alors les médicaments concernés et auxquels il faut prêter attention?

    Aspirine et paracétamol déconseillés

    En cas de fortes chaleurs, l’Assurance maladie déconseille “fortement” de prendre de l’ aspirine ou du paracétamol pour traiter la fièvre ou les maux de tête. “Le paracétamol est inefficace en cas de coup de chaleur, et l’aspirine peut perturber la thermorégulation de l’organisme”, indique l’organisation.

    D’autres traitements peuvent “majorer les effets de la canicule sur l’organisme, ou gêner l’adaptation du corps à la chaleur”, poursuit-elle. Parmi eux, l’Assurance maladie cite notamment :

    • les médicaments pouvant provoquer ou aggraver une déshydratation “en augmentant les pertes d’eau au niveau du rein”, comme les diurétiques

    • les médicaments susceptibles de perturber le fonctionnement rénal: anti-inflammatoires non stéroïdiens , aspirine, certains antihypertenseurs, antibiotiques, antidiabétiques, antiviraux, etc.

    • les médicaments pouvant aggraver des problèmes de thermorégulation: certains neuroleptiques , antiparkinsoniens, antidépresseurs , etc.

    • “les médicaments qui limitent l’augmentation du débit cardiaque comme les diurétiques et les bêta-bloquants”

    • les antimigraineux , “qui quelquefois empêchent la vasodilatation [augmentation de la taille des vaisseaux sanguins] ou réduisent la transpiration”

    • les somnifères ou les anxiolytiques, “médicaments qui diminuent la vigilance et la capacité à adapter son comportement pour lutter contre la chaleur”

    L’Assurance maladie indique par ailleurs que l’action de certains médicaments peut être modifiée en cas de forte chaleur . “De façon générale, il faut faire attention aux dispositifs transdermiques (patchs), dont l’efficacité peut être modifiée par la transpiration”, précise-t-elle. L’élimination des antiépileptiques ou des antidiabétiques oraux peut aussi être modifiée par la déshydratation.

    Sur son site Internet, l’ANSM énumère plus en détail la liste des médicaments pouvant amplifier les effets de la canicule sur le corps.

    “Cela ne justifie pas d’arrêter de sa propre initiative un traitement”

    “Même si certains médicaments peuvent jouer un rôle dans l’aggravation des problèmes liés aux fortes chaleurs, cela ne justifie jamais d’arrêter un traitement de sa propre initiative, ni même de le réduire ou de l’interrompre quelques jours”, appuie néanmoins l’Assurance maladie. Il revient en effet à son médecin traitant d’évaluer la situation au cas par cas.

    L’ANSM souligne par ailleurs que des études menées sur les facteurs de risque de décès suite à la canicule d’août 2003 ont montré que si des traitements médicamenteux pouvaient “favoriser la survenue d’un coup de chaleur”, elles ne concluaient pas pour autant à “l’existence d’un lien de causalité entre la prise d’un médicament et le décès”.

    “Dans la plupart des cas, un médicament ne représente pas un risque à lui tout seul, surtout s’il est bien utilisé. D’autres facteurs de risque, comme la maladie ou le grand âge, doivent être pris en considération”, rappelle en ce sens l’ANSM.

    À voir également sur Le HuffPost: “Canicule ou vague de chaleur, comment faire la différence?”

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      Si vous utilisez du violet de gentiane pendant l'allaitement, attention

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 15:33 · 1 minute

    SANTÉ - Les autorités sanitaires françaises appellent à la prudence sur l’utilisation du violet de gentiane. Cette substance parfois conseillée pour calmer une infection douloureuse chez une mère allaitant son bébé , ne doit s’utiliser que sur ordonnance et n’être prescrit qu’en dernier recours, prévient, ce mercredi 22 juin, dans un communiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

    “Quand le violet de gentiane est ingéré par un nouveau-né lors de l’allaitement, il peut être dangereux pour le nourrisson s’il est utilisé plus de sept jours à des dosages trop importants”, met en garde l’ ANSM .

    Le violet de gentiane est un colorant industriel qui, contrairement à ce que son nom laisse supposer, n’est pas d’origine naturelle. Il est conseillé par certaines personnes, notamment des conseillers en allaitement , pour traiter une infection frappant certaines jeunes mères, la candidose du mamelon.

    Risques de cancer et de troubles digestifs

    Celle-ci, provoquée par un champignon, irrite le mamelon et peut provoquer des douleurs jusqu’aux aisselles. Elle peut aussi s’étendre à la bouche du bébé lui-même et est alors souvent qualifiée de “muguet”.

    Mais il faut éviter au maximum d’utiliser du violet de gentiane, selon l’ANSM, qui met avant tout en garde contre le fait de chercher à s’en procurer sans ordonnance. “N’utilisez jamais de violet de gentiane en cas de candidose mammaire sans avoir consulté votre médecin au préalable”, insiste l’agence.

    Elle précise, auprès des médecins, que d’autres traitements anti-champignons doivent être essayés avant d’envisager le violet de gentiane. Quant aux pharmaciens, ils sont sommés de ne surtout pas accepter d’en vendre sans prescription.

    Le violet de gentiane peut en effet provoquer à court terme des problèmes digestifs ou respiratoires chez le bébé. Selon les autorités sanitaires du Canada, où il est en vente libre, il pourrait également être associé à un risque de cancer chez la mère.

    À voir également sur Le HuffPost: Une députée anglaise amène son bébé au Parlement pour demander un meilleur congé maternité

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      Affaire Dépakine: Sanofi condamné à indemniser une famille

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 08:10 · 2 minutes

    Le tribunal a estimé que le risque était connu du laboratoire, et qu'il avait le devoir de le mentionner dans la notice. Le tribunal a estimé que le risque était connu du laboratoire, et qu'il avait le devoir de le mentionner dans la notice.

    MÉDICAMENTS - Nouvelle condamnation pour Sanofi dans le scandale Dépakine . Ce jeudi 12 mai, le tribunal de Nanterre a condamné le laboratoire français à indemniser une famille dont la fille, exposée à la Dépakine in utero , est née avec des malformations. Montant de l’indemnité réclamée? 450.000 euros.

    La mère, suivie pour des crises d’épilepsie, a pris ce médicament depuis 1982. En 2004, au cours de sa grossesse, elle prenait 4 comprimés par jour. À l’âge de sept mois, sa fille a été hospitalisée pour une bronchiolite. Il a alors été noté un “retard d’acquisitions global”. Des retards de développement psychomoteurs ont été ensuite observés durant toute son enfance. En 2016, ses parents ont assigné Sanofi devant la justice.

    “Un tournant pour la reconnaissance individuelle des enfants exposés”

    Le tribunal estime que le risque de troubles autistiques en lien avec la Dépakine était connu du laboratoire, au moins en 2005, et qu’en conséquence il avait le devoir de le mentionner dans la notice, selon le jugement consulté ce samedi 14 mai par l’AFP.

    Utilisé depuis 1967 dans le traitement de l’épilepsie et des troubles bipolaires, le valproate de sodium (principe actif de la Dépakine) augmente le risque de malformations physiques (absence de fermeture de la colonne vertébrale, anomalies cardiovasculaires...) et de troubles neuro-développementaux (retard de langage, troubles du spectre de l’autisme...) chez les enfants exposés dans le ventre de leur mère.

    “Cette décision de condamnation du laboratoire marque un tournant pour la reconnaissance individuelle de chacun des enfants exposés à la Dépakine”, a réagi auprès de l’AFP, l’avocat de la famille, Me Charles Joseph-Oudin, appelant le groupe à “changer de comportement dans toutes les procédures”. Selon lui, le laboratoire “doit désormais se ranger à la raison et prendre en charge dignement les familles durement touchées” par le médicament.

    Vers d’autres condamnations?

    Selon le jugement, le laboratoire a reconnu que dès 2003 il avait connaissance des risques en particulier neuro-développementaux, il avait donc dès lors le devoir d’informer les patients dans la notice. C’est seulement en 2006 que la notice déconseillera la Dépakine pendant la grossesse et préconisera la consultation rapide d’un médecin en cas de découverte d’un tel état, précise le jugement.

    À Nanterre, ce dossier est le premier d’une longue série à être jugé au fond. En tout, le tribunal est saisi de 23 dossiers dont un regroupant 272 demandeurs, selon une source judiciaire.

    Une action de groupe lancée en 2017 par l’association de victimes Apesac a été jugée recevable par le tribunal judiciaire de Paris, qui a estimé le 5 janvier que Sanofi avait “commis une faute en manquant à son obligation de vigilance et à son obligation d’information”. Le laboratoire a annoncé un appel.

    À voir également sur Le HuffPost: Mon enfant est atteint d’autisme parce qu’on m’a prescrit de la Dépakine pendant ma grossesse