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      Quand le mensonge gouverne le monde

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 3 February, 2023 - 03:30 · 5 minutes

    Pour un homme politique et un chef d’État en particulier, le mensonge permet d’accéder au pouvoir et/ou de s’y maintenir.

    Chefs d’État de la Cinquième République

    Il y a tout d’abord les mensonges lors des campagnes présidentielles .

    François Mitterrand a utilisé son « programme commun » pour se faire élire et l’a abandonna dès 1983. Le mal était déjà irréversible et nous le payons encore aujourd’hui.

    Lors du débat de l’entre deux tours de 1988 l’opposant à Jacques Chirac ce dernier l’a accusé d’avoir menti dans l’affaire Gordji : « Pouvez-vous vraiment contester ma version en me regardant dans les yeux ? » Mitterrand rétorque : « Dans les yeux je la conteste ». Il s’agissait bien d’un mensonge qui lui a permis de gagner l’élection.

    François Hollande a menti en affirmant :

    « Moi président je ne recevrai pas les parlementaires à l’Élysée », ce qu’il a fait un an plus tard le 19 avril 2013.

    « Mon adversaire c’est le monde de la finance » alors qu’ il occupait un poste à la Cour des comptes .

    « Je n’aime pas les riches » alors que selon ses propres critères la richesse commence à partir de 4000 euros mensuels. Comme il doit se détester !

    D’autres promesses ne seront également pas ou partiellement tenues :

    « Je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire ».
    « J’aurai à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État, je le réformerai . »
    « J’introduirai la représentation proportionnelle »…

    Certes d’autres présidents n’ont pas respecté tous leurs engagements mais pas avec les conséquences aussi catastrophiques pour l’avenir du pays !

    Il y a ensuite les mensonges durant l’exercice du pouvoir.

    C’est certainement pendant leur mandature que nos présidents mentent le plus. Le plus fréquemment utilisé : « c’est la faute de l’Europe ». En effet, il est facile pour le dirigeant de se dédouaner de ses erreurs ou de son manque de courage en accusant l’Europe de tous les maux de la Terre, avec comme conséquence la détestation de celle-ci par une part croissante de la population.

    Un autre mensonge est de laisser croire que la France serait libérale voir ultralibérale alors qu’elle est le pays le plus étatique d’Europe avec des prélèvements obligatoires qui devraient la classer parmi les pays socialistes. D’ailleurs elle est fréquemment considérée comme un pays communiste qui a réussi. La réalité prochainement révélée est qu’elle est bien un pays communiste qui n’a pas encore échoué.

    Le mensonge se rencontre également dans l’absence totale de reconnaissance de responsabilité des mauvaises décisions prises, la dernière étant celle de M. Macron à propos de la dénucléarisation du pays et la fermeture de Fessenheim lors de son premier mandat et sa volte-face au second .

    La liste est malheureusement trop longue pour citer ici l’ensemble des mensonges proférés à des niveaux différents par la majorité des chefs d’État. Je laisse donc aux lecteurs le soin de se les remémorer.

    Chefs d’États étrangers

    La France n’a malheureusement pas le monopole du mensonge en politique. En voici quelques exemples récents :

    Donald Trump a utilisé sans complexe le mensonge comme argumentaire lors de sa dernière campagne, mais aussi lors de la première qui l’a amené au pouvoir : la raison pour laquelle il a échappé au service militaire ; selon le Washington Post durant les 100 premiers jours de son mandat il aurait prononcé « 417 déclarations fausses ou trompeuses ».

    Boris Johnson a utilisé et assumé le mensonge dans sa campagne pro Brexit. Il est convoqué par la justice britannique à ce sujet. Il est donc responsable des graves problèmes actuels en Grande Bretagne.

    C’est durant leur mandat que les dirigeants des grandes puissances comme des petites ont le plus menti. La palme revient à Vladimir Poutine qui utilise le mensonge en permanence au point qu’il faut comprendre l’inverse de ce qu’il déclare à longueur de journée.

    À des degrés différents toutes les dictatures, de Xi Jinping à Ebrahim Raïssi en Iran en passant par Erdogan et les 50 dictatures recensées par Wikipédia : 19 en Afrique sub-saharienne, 12 au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique, 7 en Eurasie, trois en Amérique et une en Europe (Biélorussie).

    Finalement le mensonge d’État est pratiqué dans le monde entier, soit pour se maintenir au pouvoir soit pour « protéger sa population », heureusement à des niveaux et des degrés très différents.

    Mensonges politiques en France

    Les chefs d’État n’ont pas la prérogative du mensonge. À de rares exceptions près, toute la classe politique le pratique par volonté, par ignorance mais pire par idéologie.

    Nous pouvons le constater aujourd’hui avec le traitement confondant du problème pourtant simple du report de l’âge de la retraite alors que même reporté à 64 ans, la France est en Europe le pays qui travaille le moins, et de loin, dans tout le parcours professionnel des Français !

    Il y a plus grave encore : Dominique Voynet reconnait avoir trahi la République en se faisant complice de son homologue anglais avec qui elle a monté un complot contre Lionel Jospin qui lui avait dit de défendre, avec les Anglais, le nucléaire à Bruxelles.

    La liste est longue des lâchetés de nos politiciens qui, pour satisfaire leur carrière politique, n’hésitent pas à mentir et ont mis le pays dans la situation déplorable actuelle alors qu’il avait les atouts pour rester en tête des puissances occidentales.

    Conclusion

    La France est devenu un pays à la dérive qui ne fonctionne plus : le système éducatif est totalement défaillant, le système de santé est au bord du gouffre, la police est débordée, la justice est dépassée et même la défense ne pourrait pas soutenir une guerre de haute intensité plus d’une semaine.

    La France est endettée à outrance afin que nos bonimenteurs ne se déjugent pas de leurs engagements irréalistes. Ce sont nos petits-enfants qui devront payer ces inconséquences.

    Réveillez vous Français de tous bords !

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      Pourquoi la Russie ment tout le temps

      Pascal Avot · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 28 November, 2022 - 04:00 · 7 minutes

    Quiconque s’intéresse au conflit en cours est fondé à conclure que la Russie ment. Et elle ne ment pas beaucoup, comme on pourrait s’y attendre de la part d’un pays en guerre, ni énormément, comme s’y emploient en général les tyrannies, mais tout le temps. Depuis neuf mois, a-t-on entendu le Kremlin énoncer une seule vérité claire et nette ? Jamais. Moscou émet un flot ininterrompu de trucages, de désinformation et de contre-vérités, au point qu’elle semble incapable de reconnaître que deux et deux font quatre. Et c’est le cas. Un phénomène quasi surnaturel, dont il convient de définir les motifs historiques.

    La Russie tsariste mentait

    Les fameux « villages Potemkine » sont devenus des cas d’école de l’illusionnisme étatique. Ce n’était qu’un début.

    Au XX e siècle, la Russie a traversé soixante-dix ans de communisme pur et dur. L’intensité du totalitarisme a varié selon les époques, avec plus ou moins de terreur, de déportations de masse et d’exécutions sommaires, mais il est un élément du système qui n’a jamais varié d’un iota : la langue de bois. De la prise du pouvoir par Lénine à l’effondrement du système sous Gorbatchev, le seul langage politique officiel, le seul autorisé et obligatoire, a été cette langue glaciale, aveugle, mécanique, d’une rigidité d’acier, d’où toute humanité, toute émotion, toute ironie sont exclues. Innombrables, les innocents qui ont fini au Goulag, ou se sont vu ficher une balle dans la nuque parce qu’ils refusaient de la parler.

    La langue de bois est le langage de l’idéologie. Comme l’a parfaitement vu Orwell dans 1984 , elle est l’âme du totalitarisme, le démon qui vous possède et fait de vous un mutant, un zombie. Alain Besançon a cette formule décisive : « La langue de bois ne veut pas être crue, elle veut être parlée. » Peu importe que vous soyez sincère ou non, fidèle au régime ou secrètement opposant : dès l’instant où elle sort de votre bouche, vous lui appartenez, vous participez à la fiction qui veut remplacer la réalité et vous prêtez main-forte à la destruction du monde. Les Russes ont vécu soixante-dix ans sous le joug de cette dictature linguistique. Leurs esprits ont été profondément contaminés par le néant.

    Dans la vision métaphysique de Lénine, la vérité telle que nous la concevons n’existe pas : elle n’est qu’un reflet de la matière, laquelle est pur mouvement. Ce qui est vrai un jour peut se révéler faux le lendemain et redevenir vrai le surlendemain. L’Histoire universelle mène à la révolution, mais les chemins qui peuvent déclencher l’embrasement final et salvateur sont en nombre infini. Dans un tel contexte philosophique, le mensonge au sens chrétien – d’une participation au mal – n’existe pas non plus : le bolchévique qui ment au capitaliste participe à la vérité (notez l’étrange jouissance dans les yeux de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il assène une énormité : elle est le fruit de cette métaphysique léniniste. Il se sent pleinement justifié, secrètement sanctifié par son bobard).

    La langue de bois ne tente donc jamais d’entrer en contact avec la vérité, ni à travers elle avec la réalité. Elle est un espace autonome, abstrait, où ce qui est et ce qui n’est pas sont parfaitement interchangeables. Réversibilité admirablement décrite par Orwell avec les guerres entre l’Océania, l’Estasia et l’Eurasia, dont la combinaison change sans cesse, chacune devant être acceptée comme la seule possible, immuable, par les esclaves de Big Brother. Mais revenons à Poutine – qui, ô surprise, a fait interdire la lecture de 1984 sur le territoire russe.

    (Ici, je me permettrai d’évoquer une anecdote. Je vis dans une campagne française isolée. L’essentiel de la population est paysanne : très peu de militants, aucun idéologue. Or peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, à la terrasse d’un café, dans un minuscule village, j’ai entendu cette phrase lancée par un cinquantenaire : « De toute façon, les Ukrainiens, c’est tous des nazis ! » Je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « Joli coup, Vladimir. » Un mensonge moscovite échappé d’un bureau du Kremlin tel un virus du laboratoire P4 de Wuhan, avait réussi à se frayer une route jusque dans la cervelle d’un villageois français.)

    (supprimer les parenthèses ?)

    Poutine ment tout le temps

    Il ment pour trois raisons majeures.

    D’abord, parce qu’à l’instar de Lénine, il ne croit pas un seul instant à l’existence de la vérité.

    Il pense que le goût pour le vrai est la lubie des faibles, des idiots et des gogos. Élevé dans l’étau brejnevien, la langue de bois est sa langue maternelle. Ensuite, élève très appliqué de l’école du KGB, il a appris toutes les techniques soviétiques de l’art de la désinformation politique. Plus qu’un simple vecteur du mensonge, il a appris à incarner la fausseté : elle est inscrite dans sa chair, dans son ego. Les fausses identités ont formé son modus vivendi . Enfin, il est entouré de spin doctors issus des mêmes cursus que lui et qui ont agrégé aux cours magistraux et aux travaux pratiques du KGB les découvertes de la psychologie et du marketing occidentaux. Le résultat est une usine à mensonges d’une prodigieuse efficacité.

    Les Français les plus lucides sur le poutinisme ont tendance à considérer nos compatriotes russolâtres comme de fieffés imbéciles ou des traîtres patentés. Pour la plupart, c’est les juger trop vite. Car, depuis vingt-deux ans qu’il est au pouvoir, Poutine a mis en place une campagne de communication politique aux dimensions du continent, extraordinairement performante. En matière publicitaire, on juge l’arbre à ses fruits et les faits sont là : des millions d’Européens regardent Vladimir le Grand comme un sage, un maître à penser, un glorieux conquérant. Il suffit de se pencher sur les couronnes de laurier que lui lancent, avec des yeux embués, les milieux catholiques traditionalistes pour juger de la puissance de son emprise intellectuelle sur notre pays. Oui, que cela plaise ou non, certains parlent de lui comme de « notre sauveur ». Il ne voient même plus qu’ils plongent dans l’idolâtrie que vomit leur Seigneur. Comme le dit Alain Besançon, « ils croient qu’ils savent, ils ne savent pas qu’ils croient ». En divinisant inconsciemment Poutine, ils quittent l’orbite de la chrétienté : voilà de quoi est capable le mensonge russe. Ces pauvres gens ne sont pourtant pas des aliénés mentaux, mais Moscou est capable de les rendre momentanément fous à lier, comme il a fait avec les ouvriers français dans les années 1940 à 1970.

    Le pouvoir russe est addict au mensonge.

    Sans lui, la supercherie de la « puissance eurasienne qui va sauver la civilisation » se verrait à l’œil nu et les foules – pas seulement en Russie – lui montreraient les dents. Sans le mensonge systématique et systémique, Poutine serait perçu pour ce qu’il est : un mafieux XXL, membre émérite des services secrets les plus meurtries du XX e siècle et prédateur insatiable de son propre peuple. Tout le contraire du patriote et de l’homme d’ordre devant lequel tant de droites européennes mettent un genou à terre. Il ne survivrait sans doute pas à la chute de son masque. Il est celui qui ne peut plus être lui-même.

    Et puis, ultime raison, peut-être la plus décisive, Poutine ment tout le temps parce qu’il ignore dans quel univers il vit.

    Comme le signalent Galia Ackerman et Françoise Thom, il ne lit pas les journaux, ne sait pas se servir d’un ordinateur ni d’un smartphone : il n’accède à l’information locale et mondiale que via la télévision russe qui répète en boucle ce qu’il pense et les rapports que lui remettent les officiers du FSB qui le craignent bien trop pour le confronter à l’exactitude des faits. Il ne dit jamais la vérité parce qu’il ne la voit pas, il ne l’entend pas, il ne la fréquente en aucune manière. Et si d’aventure il l’entendait, il la punirait, car ce vieillard mégalomane, paranoïaque, multimilliardaire sans mérite enfermé dans son bunker, au cœur d’une guerre absurde qu’il n’aurait jamais dû déclencher et qui fait de lui un paria, n’est plus en mesure de détecter l’écart chaque jour plus abyssal entre son délire et le verbe être.

    Nous avons besoin de nous débarrasser du mensonge russe bien plus encore que de Vladimir Poutine. Ce sera long et difficile : la douloureuse mission de toute une génération, au bas mot.

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      chapitre 16 On ne peut vivre qu'une destinée à la fois extrait 73

      Angélique Andthehord · Friday, 12 August, 2022 - 04:45

    Tata se pencha quand même, regarda à l'intérieur de la poubelle et déclara très sérieusement :

    « Ah ! oui, en effet, y a des serpents. »

    La frayeur de cette annonce me parcourut l'échine. Comment se faisait-il que Tata avait vu des serpents dans la poubelle ? Il n'y étaient pas quand j'avais mis le nounours. Sans doute Tata avait-elle cru voir des serpents dans la poubelle parce qu'elle avait cru le mensonge. Alors, je devais l'avouer un petit peu.

    « Y a pas d'serpents, dans la poubelle.

    - Mais si, je les vois, insista Tata très calmement.

    - Nan, ys sont partis. Y en a pus.


    extrait de : Les serpents de Cesson


    #contrariété #problème #embêtement #ennui #poubelle #solution #invention #peur #mensonge #serpents #épouvante

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      chapitre 15 Mon choix extrait 39

      Angélique Andthehord · Wednesday, 5 January, 2022 - 05:33 · 1 minute

    En règle générale, les adultes voient beaucoup plus ce qu'ils donnent aux enfants que ce qu'ils en reçoivent. Prenons le cas de l'obéissance ! L'obéissance est un don de soi, de chaque instant, un don d'amour infini. C'est le plus beau cadeau du monde. L'enfant offre tout ce qu'il possède : lui-même, et les adultes se comportent comme si c'était un dû. Ils ne disent jamais ni s'il te plaît ni merci, ces mots qui leur sont pourtant si précieux quand c'est leur tour de faire un petit geste pour l'enfant. Les adultes ne voient pas tous les sacrifices que l'enfant fait pour eux, culpabilisent et punissent si l'enfant ne satisfait pas à tous leurs désirs mais, à les entendre, c'est eux qui sont dévoués et l'enfant qui est ingrat.

    L'enfant, de son côté, ne regarde pas ce qu'il donne. Il ne comptabilise pas, ne garde pas de trace dans la mémoire, ne calcule pas, ne conserve pas créance. Alors, le jour où les adultes lui sortent, genre :

    « Tu te rends compte de tout ce qu'on fait pour toi. Et toi, t'es vilain, t'es pas sage, t'es trop comme si, pas assez comme ça… »

    il n'a rien à opposer. Il ne comprend pas. C'est toujours les adultes qui ont raison.

    C'est ainsi que les qualités essentielles de l'enfant, émergentes du fond de son cœur, disparaissent dans le néant tandis qu'il s'efforce d'en acquérir de nouvelles, inspirées par la morale des adultes, des qualités de façade issues de raisonnements non-vertueux.


    extrait de : JUSTICE !


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      chapitre 15 Mon choix extrait 37

      Angélique Andthehord · Tuesday, 4 January, 2022 - 09:53

    Hors de l'école, j'en parlai autant que possible mais je me rendis compte que tout le monde, enfant écolier ou adulte ex-écolier, réagissait à mes propos comme si son cerveau était bloqué ; comme si toutes les têtes avaient été ravagées par les manigances d'une maîtresse emberlificoteuse. Même si la plupart n'aimaient pas l'école, tous l'acceptaient comme une fatalité.

    Sont-ce les messieurs de l'éducation nationale qui disent aux maîtresses de fausser le discernement des enfants quand au bien-fondé d'aller à l'école pour préparer leur avenir et/ou celui de l'école, dans un amalgame confus ?

    Certes, on apprend des choses, à l'école. C'est un fait sur lequel l'accent est mis en permanence. En revanche, ce qu'on y perd est toujours passé sous silence. Les adultes sont les maîtres de la raison ; ainsi, ce qu'ils passent sous silence paraît insignifiant et sombre dans l'oubli, comme si ça n'avait jamais existé.


    extrait de : JUSTICE !


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      chapitre 15 Mon choix extrait 37

      Angélique Andthehord · Monday, 3 January, 2022 - 07:37

    Je détestais la récréation. Je ne suis jamais parvenue à y poser mes repères ; je n'y avais pas ma place. En plus, moi qui y étais tout le temps toute seule, voilà que je m'y retrouvais encore plus bannie par le fait que la maîtresse me rabaissait tout le temps, me faisait passer pour la cancre aux yeux des autres, de sorte à graver dans les esprits de toutes les filles de la classe le sentiment qu'il n'est pas bon de penser selon la réponse que j'avais donnée, moi la première, le jour de la rentrée.

    Qu'est-ce que ça veut dire, une maîtresse comme ça ? C'est pas normal !

    Je voulais voir les messieurs de l'éducation nationale pour leur dire que leur maîtresse se comportait mal. Elle nous avait dit de réfléchir mais elle avait empêché le cheminement de notre réflexion commune pour nous induire en erreur.


    extrait de : JUSTICE !


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      chapitre 15 Mon choix extrait 32

      Angélique Andthehord · Monday, 27 December, 2021 - 11:06

    Mon avenir, c'était mon instinct de survie, ma responsabilité. Mon avenir, c'était mon jeu de construction à moi. Il restait à la maison. Jamais je ne l'aurais apporté à l'école, de peur qu'on me l'abîmât.

    Quant à l'avenir de l'école, c'est sa responsabilité, pas la mienne. Qu'elle reçoive, selon toute justice, le bien et le mal qu'elle répand ! Je n'avais pas, envers elle, le devoir de venir y perdre mon temps au nom de son avenir. Mon devoir était de m'enfermer dans ma chambre, y faire grandir dans le bonheur et la tranquillité le germe de connaissance qu'elle venait de me transmettre, de sorte à lui en offrir le fruit le jour où il serait mûr.

    En conséquence de quoi « on vient à l'école pour préparer son avenir » est une réponse fausse dans les deux sens proposés et mérite un zéro.


    extrait de : La correction


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      chapitre 15 Mon choix extrait 31

      Angélique Andthehord · Friday, 24 December, 2021 - 11:26

    Rien à faire ! la maîtresse a réfuté négligemment comme de mièvres réponses toutes celles qui lui ont été présentées pour ensuite porter aux nues celle qui récita :

    « On vient à l'école pour préparer notre avenir ? »

    Quelle brillante élève que celle qui, au lieu de répondre avec franchise, a préféré biaiser en répétant, sans l'enrichir le moins du monde de sa pensée personnelle, un truc qu'elle avait entendu dire ! C'était une réponse de maîtresse, ça. Il fallait la laisser à la maîtresse et chercher des arguments qui nous étaient propres. C'est ça, réfléchir.

    Enfin bref…


    extrait de : La correction


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