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      Comment traiter les piqûres de moustiques comme le font les dermatologues

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 16:00 · 3 minutes

    Après une piqûre de moustique, Après une piqûre de moustique, "une réaction locale de type urticaire" fait généralement son apparition, souligne le dermatologue Marc Perrussel.

    MOUSTIQUES - Qui n’a jamais cherché mille et une techniques pour réussir à ne plus se gratter après une piqûre de moustique , parfois plusieurs? “Après une piqûre, il y a une réaction locale qui est de type urticaire, car il y a une libération d’histamine par notre système immunitaire”, rappelle Marc Perrussel, vice-président du Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV).

    “C’est cette molécule qui est responsable de la réaction urticarienne, qui va provoquer la vasodilatation [gonflement de la piqûre]. Elle répond à la substance anti-coagulante qu’injecte le moustique pour pouvoir aspirer le sang”, précise le dermatologue.

    Glaçons, traitements à base d’hydrocortisone, aloe vera... Marc Perrussel fait le point, pour Le HuffPost, sur ce qu’il faut ou ne pas faire pour apaiser une piqûre de moustique.

    • Que faire après une piqûre de moustique?

    “La première chose à faire est de désinfecter, généralement avec un antiseptique, et puis si on en a à disposition on peut utiliser une crème aux corticoïdes ensuite”, débute Marc Perrussel. “Ça reste un médicament à prescription médicale: il faut qu’il y ait une certitude que ce soit une piqûre de moustique et que la zone ne soit pas infectée”, nuance cependant le dermatologue.

    À la place, il est possible de trouver en vente libre des produits qui contiennent de faibles concentrations d’hydrocortisone, de type Apaisyl, pour soulager les démangeaisons. “On peut aussi prendre des comprimés à base d’antihistaminique”, indique Marc Perrussel.

    Si à ces traitements, vous préférez les remèdes de grand-mère , le dermatologue conseille d’utiliser des glaçons. “Les glaçons vont diminuer l’effet de la vasodilatation, c’est un remède davantage relié à un phénomène mécanique pour essayer de limiter la vasodilatation”, souligne le spécialiste.

    Dans l’édition américaine du HuffPost , la dermatologue Jeannette Graf suggère quant à elle d’utiliser de l’aloe vera ou du bicarbonate de soude pour leurs “propriétés anti-inflammatoires”. Des remèdes approuvés par Marc Perrussel qui avertit néanmoins: “Il ne faut pas se tromper dans la concentration de bicarbonate de soude sinon ça devient caustique”.

    • Ce qu’il ne faut pas faire après une piqûre de moustique

    “La plupart du temps, ce qui est déconseillé, c’est de mettre des produits qui brûlent, des produits caustiques qui peuvent provoquer la suppression des démangeaisons mais qui vont surtout avoir des conséquences graves.  Certaines personnes par exemple vont utiliser de l’alcool à 90 degrés, ce qui est totalement déconseillé”, alerte le vice-président du SNDV.

    De la même façon, la dermatologue Loretta Ciraldo met en garde, auprès du HuffPost américain, contre l’application de chaleur sur la zone où se trouvent des boutons de moustique. “Cela va augmenter la rougeur, le gonflement et les démangeaisons”, souligne-t-elle.

    Marc Perrussel recommande enfin de ne pas se gratter: “Lorsque la personne se gratte, le risque c’est de provoquer une infection puisqu’en dehors du fait que ça démange, ça provoque des plaies qui, en période de chaleur, peuvent s’infecter facilement”.

    • Que faire pour éviter d’être piqué la prochaine fois?

    “Il y a beaucoup de techniques pour éviter de se faire piquer: la moustiquaire, éventuellement l’utilisation de ventilateurs qui vont permettre de repousser le moustique par le vent”, énumère le spécialiste. “Surtout, il faut éviter de mettre ses jambes sous une table recouverte d’une nappe ou se mettre sur un balcon le soir au crépuscule avec une petite lumière”, tient-il à rappeler.

    “On peut appliquer des produits répulsifs à base de citronnelle, que ce soit à vaporiser ou des parfums”, conseille ensuite Marc Perrussel. “Vous pouvez mettre des plantes autour de chez vous comme des géraniums ou de l’eucalyptus qui sont des plantes répulsives pour les moustiques”, ajoute-t-il également.

    Le spécialiste préconise enfin d’”éviter les points d’eau sauvage, dans les coupelles, les pneus où l’eau stagne. Une petite flaque suffit aux moustiques pour se reproduire et proliférer”.

    À voir également sur Le HuffPost: “En Russie, des milliers de moustiques à la recherche d’une partenaire créé une tornade infernale”

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      Comment les moustiques repèrent-ils les humains à piquer?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 11:22 · 3 minutes

    Le moustique Aedes aegypti raffole de sang humain, ce qui pose problème car il est porteurs de nombreuses maladies (fièvre jaune, dengue, Zika...). Le moustique Aedes aegypti raffole de sang humain, ce qui pose problème car il est porteurs de nombreuses maladies (fièvre jaune, dengue, Zika...).

    BZZZZ - Installés confortablement dans votre lit, vous entendez soudain son bourdonnement près de votre oreille. Ce bruit caractéristique n’est jamais apprécié, étant le signe d’une potentielle piqûre. Néanmoins, tout le monde ne semble pas logé à la même enseigne. En effet, les moustiques ne frappent pas aléatoirement les humains, alors que certaines espèces se sont même spécialisées pour nous traquer.

    Mais comment les moustiques se concentrent-ils pour dénicher les humains avec une telle précision? C’est la question à laquelle a tenté de répondre une nouvelle étude parue ce mercredi 4 mai dans la revue Nature . Cette dernière s’est notamment penchée sur une espèce, le moustique Aedes aegypti.

    En effet, ces animaux témoignent d’une préférence écrasante pour les humains par rapport aux autres animaux comme l’explique dans l’étude Zhilei Zhao, chercheur postdoctoral en neurobiologie et comportement à l’Université Cornell.

    Distinguer l’homme des autres animaux

    Il est établi maintenant que les moustiques utilisent leur odorat pour frapper . Chaque animal (nous compris) dégage pour ces insectes un bouquet appétissant d’odeurs. Il peut s’agir d’une bactérie (draps Brevibacterium) présente sur nos pieds, de composants spécifiques (comme l’acide lactique) que l’on émet en transpirant ou bien même du dioxyde de carbone que nous expirons .

    Cependant, bien que les scientifiques connaissent l’importance de ces signaux chimiques pour les moustiques, la plupart de ces derniers sont communs à de nombreux animaux. Dès lors, comment parviennent-ils à les différencier et cibler spécifiquement les humains? La réponse se trouverait dans le minuscule cerveau des moustiques selon cette nouvelle étude.

    Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé une technique consistant grossièrement à faire clignoter à l’aide d’un outil fluorescent (CRISPR) les neurones des moustiques lorsqu’une cellule nerveuse est activée. Ils ont ensuite exposés les moustiques à un échantillon d’odeurs recueilli auprès de différents animaux, dont l’humain, pour observer quelles zones du cerveau s’éclairaient en réponse aux différents parfums.

    Opération à cerveau ouvert

    Pour pouvoir observer ce qui se passait dans le cerveau des moustiques, l’équipe a dû opérer vivant les insectes en leur ouvrant le crâne. La tâche est ici bien plus ardue qu’un simple “docteur maboul”, puisque le cerveau de ces animaux mesure environ 0,5 millimètre de diamètre.

    Photo du crâne d'un moustique Aedes aegypti, qui ne mesure pas plus de 0,5 millimètre de diamètre.  Photo du crâne d'un moustique Aedes aegypti, qui ne mesure pas plus de 0,5 millimètre de diamètre.

    Après analyse, il s’est avéré qu’un faisceau bulbeux de nerfs, connu sous le nom de glomérule, montrait une forte réaction aux odeurs humaines (et faibles aux odeurs animales). Parmi ces odeurs humaines, deux en particulier semblaient attirer fortement les moustiques: celles qu’on appelle le décanal et l’undécanal, qui ont une odeur douce et citronnée, semblable à une peau d’orange.

    Grâce à ces découvertes, les chercheurs pourraient développer des formules chimiques qui réduiraient l’activité du glomérule H, voir le bloquerait, ce qui  rendrait les répulsifs antimoustiques plus efficaces. Une autre application serait d’utiliser les odeurs attractives pour les moustiques afin de créer des appâts qui les éloigneraient des humains.

    À voir également sur le HuffPost: Environnement: la France a déjà atteint son jour du dépassement des ressources