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      Les vœux affligeants d’Emmanuel Macron

      Jean-Philippe Feldman · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 6 January, 2023 - 04:00 · 3 minutes

    Un article de l’Iref-Europe

    Voilà de longues années que nous analysons les vœux de nos présidents de la République successifs. Et depuis lors, nous avons employé le terme « affligeant » quel que soit le titulaire de la fonction. Notre article pour cette année ne se distinguera pas des précédents.

    Satisfecit pour 2022 !

    Rappelons que les vœux du 31 décembre ont commencé à être politisés avec François Mitterrand . L’exercice a depuis lors consisté à se féliciter des brillants résultats de l’année en cours, prélude aux projets non moins resplendissants de l’année à suivre. Les vœux du 31 décembre 2022 prononcés par Emmanuel Macron s’inscrivent dans la tradition.

    Le chef de l’État commence par se congratuler de sa mirifique présidence en 2022, emplie de succès que tout le monde a pu contempler, tant sur le plan intérieur que sur les plans européen et international, avec notamment plus de règlementation et d’impôts, une croissance soutenue, une inflation maîtrisée et un chômage au plus bas. Il est vrai que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même et que, hormis quelques affidés et flatteurs en cours, nul ne pourrait se rengorger. Emmanuel Macron n’ose tout de même pas parler dans cette partie de son discours de la dette publique…

    La « refondation » renouvelée pour 2023

    Après cet utile rappel des victoires passées et en cours, notre président offre sa vision pour 2023 -car un « grand homme » sous la Ve République a toujours une grande vision-, en continuité avec ses allocutions antérieures : refonder la France « par notre travail et notre engagement », anaphore qui apparaît dans la partie centrale de son discours.

    Une analyse lexicale, fût-elle superficielle, n’est pas inutile. D’un côté, les mots négatifs : corporatisme, discriminations, division. De l’autre, les mots ou les expressions positifs, dans l’ordre des plus cités aux moins cités : travailler, unité, collectif, solidaire, nation, égalité, protection, refonder, transformer, écologique, planification écologique, productif, services publics. Le terme « liberté » est mentionné une seule fois et encore vers la fin du texte.

    Comment va s’effectuer la « transformation » chère à Emmanuel Macron ?

    Le terme d’État n’est jamais utilisé, ce qui est rare chez lui, mais les mots de France ou de nation, plus encore le « nous » s’y substituent. Les années précédentes, c’était le « moi je » qui régnait mais en cette période de majorité relative à l’Assemblée nationale, il est sans doute préférable d’éviter cette locution. Le point essentiel est la « consolidation de nos régimes de retraite par répartition » et la transmission du « modèle social » français, la « refondation de nos grands services publics ». Traduisons : rien ne changera au fond, aucune véritable réforme ne sera lancée.

    Heureusement, notre État providence continue de veiller : il n’est pas question de mettre fin « au quoi qu’il en coûte » puisque le tombereau de gratifications, de secours et autres subventions continuera de s’abattre sur notre pays. L’homme politique débonnaire, le monarque républicain, l’implacable visionnaire lance expressément aux assistés que nous sommes : « Vous aurez des aides » !

    Des finances publiques à la dérive

    Quant aux finances publiques, la « société plus juste sur le plan social » se traduira par « pas plus d’impôts » -donc nullement par moins d’impôts alors même que notre pays est champion ou vice-champion du monde des prélèvements obligatoires. Elle ne se traduira pas « en léguant plus de dette » aux générations futures- donc nullement par moins de dette publique. Pas un mot bien entendu de la décroissance du budget de l’État. Autrement dit, la prétendue « refondation » macronienne est vouée à l’échec et elle doit se comprendre comme une politique d’affichage, à l’image du macronisme.

    Nous pouvons donc prédire, malheureusement avec beaucoup d’assurance, qu’après les cinq années perdues du premier mandat d’Emmanuel Macron, nous sommes bien entrés dans les cinq années perdues du second quinquennat. C.Q.F.D..

    Sur le web

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      2023 : flop 10 de ce qui a changé au 1er janvier

      Jonathan Frickert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 5 January, 2023 - 04:30 · 5 minutes

    On y est ! 2022 aura été marquée par les élections françaises, le contexte géopolitique et l’ inflation . Une année dont la longueur n’aura eu d’égal que le discours présidentiel du 31 décembre. Un record détenu jusqu’en 2019 par le général de Gaulle et ses vœux de 1961 consacrés à la question algérienne, battu une première fois par Emmanuel Macron lors d’une allocution portant cette fois sur la réforme des retraites qui sera mise au placard durant 3 ans.

    Une fois minuit passée, et comme tous les 6 mois, le gouvernement nous a concocté sa petite liste d’évolutions et, souvent, de régressions.

    Une liste qui en dit beaucoup sur le modèle de société de ceux qui nous gouvernent en cette première année sans élection au suffrage direct depuis 1980.

    Au milieu de la fin des emballages jetables dans les fast foods, du broyage des poussins, du démarchage à partir de numéros de téléphones portables, des préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans ou encore de l’élargissement du dépistage néonatal, la fournée du 1er janvier s’est révélée particulièrement riche en inventivité bureaucratique.

    Petit classement non exhaustif des mesures, du meilleur au pire.

    Les agriculteur incités à l’assurance et une justice (un peu) moins laxiste

    La première mesure de ce flop est sans doute ce qui constitue la – ou au moins une des – meilleures, puisqu’elle permet d’inciter à privilégier l’assurance aux mécanismes étatiques pour les agriculteurs.

    L’État a en effet décidé d’inciter nos paysans à s’assurer auprès d’entreprises privées en modifiant les conditions d’indemnisation des récoltes.

    En neuvième position se place la fin des réduction de peines automatiques, mais ces mesures sont bien seules dans le magma de changements moins réjouissants.

    Une épargne qui fond toujours

    A la huitième place du classement se trouve la hausse du taux de rendement du PEL si ce dernier est ouvert à compter du 1er janvier. Alors que l’inflation a dépassé les 6 % en novembre, le taux du plan épargne logement a, lui, fondu à vue d’oeil en trente ans, passant de 4,75 % en 1985 à 1 % en 2016.

    Après avoir été augmenté en août, le livret A, de son côté, devra encore attendre quelques semaines pour espérer dépasser les 2 %.

    La trappe à SMIC renforcée

    Après le capital, le travail est lui aussi concerné par les hausses du 1er janvier. Les traitements des agents publics les moins bien lotis ont été augmentés de 1,8 % lorsque le SMIC est passé à 1353 euros nets, soit la même augmentation, après deux augmentations successives entre 2 et 2,65 % en mai et août.

    De quoi renforcer un peu plus la trappe à SMIC dénoncée depuis plusieurs années enfermant les salariés dans les rémunérations les plus basses.

    Toujours plus de dépenses

    De la sixième à la troisième place se trouvent le habituelles hausses de dépenses publiques.

    La prestation compensatoire de handicap est élargie pendant que le bonus écologique est passé à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes.

    Cyniquement, l’État a décidé de mettre fin à la prise en charge de 10 centimes par litre de carburant au profit d’une somme de 100 euros pour les 10 millions de ménages ayant un revenu fiscal annuel inférieur à 14 700 euros. Plutôt que de réduire le prix d’une denrée largement taxée, l’État privilégie la distribution d’argent public.

    Cette logique est également à l’œuvre dans la prime de 100 euros attribuée aux Français faisant régulièrement du covoiturage sur des longs trajets.

    La fin des passoires thermiques

    Toujours dans cette logique écologiste, la deuxième place de notre classement porte sur l’interdiction de la location des logements mal isolés, aussi appelés « passoires thermiques ». Une mesure déjà dénoncée dans nos colonnes en septembre dernier et qui risque fort d’exacerber la tension déjà conséquente sur le marché locatif.

    La fin du timbre rouge

    Le grand gagnant de notre classement n’est pas une affaire de dépense ou de taxe mais relève d’une logique bureaucratique bien plus profonde dont notre superstructure a le secret.

    La Poste est depuis 2010 une société anonyme mais son capital est resté entièrement public puisque détenu pour 1/3 par l’État et les 2/3 restants par la Caisse des dépôts et consignation, personne morale de droit public gérant notamment votre livret A. Ce modèle, qui inspirera la fausse privatisation de la SNCF en 2020, ne le vaccine donc pas contre les idées saugrenues.

    Concrètement, la Poste arrête purement et simplement de vendre les timbres rouges destinés aux envois urgents. Toujours dans une logique écologiste, la mesure est remplacée par un imbroglio typiquement français, puisque les personnes souhaitant envoyer un courrier prioritaire devront désormais taper leur courrier sur internet ou le scanner et l’envoyer sous format PDF.

    En face, le bureau de poste le plus proche de votre domicile imprimera votre courrier et le mettra sous pli. Vos chèques ou feuilles de soins ne seront plus susceptibles d’être envoyées par ce biais.

    Plus cher, moins efficace

    Pourquoi l’avoir mise en première position ? Outre la question de logique évoquée, la mesure exclut les 8 millions de Français toujours privés d’équipement informatique et le tiers de l’ensemble de la population encore dépourvue des connaissances de base dans l’usage d’Internet.

    A cette exclusion s’ajoute un problème de secret de la correspondance et ce en particulier dans un contexte de cyberattaques frappant les grandes entreprises françaises dont La Poste elle-même.

    Enfin, la fin du timbre rouge rendra l’envoi deux fois moins rapide pour un service plus cher. Deux fois moins rapide puisque l’envoi prendra 3 jours. Plus cher car le service passe de 1,43 à 1,49 euros. Pour la même qualité de service, il faudra dépenser encore davantage, puisque la Poste propose un service appelé « La Lettre service Plus », ou timbre turquoise, pour un montant de 2,95 euros, soit deux fois plus cher que le même service avant le 31 décembre. On ne saurait voir cela autrement que comme une nouvelle manifestation de l’écologie punitive.

    Des changements parlants

    La fin du timbre rouge illustre bien le ton général des mesures du 1er janvier et y compris de celles que nous n’avons pas évoqué ici : plus de dépenses et d’exclusion, moins d’efficacité et de libertés, le tout sur l’autel des impératifs écologiques et sociaux dont les résultats se révéleront sans doute totalement contreproductifs.

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      Nuit de la Saint-Sylvestre : « tout va bien, M. Daramin »

      Laurent Sailly · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 4 January, 2023 - 04:15 · 5 minutes

    Le ministre de l’Intérieur est content. Il est même très satisfait de lui-même.

    Au moins, Gérald Darmanin ne change pas et au pays des aveugles, les borgnes sont au gouvernement. Aucun « incident notable » et moins de voitures brûlées qu’au jour de l’an 2022. De quoi réjouir M. Darmanin qui relève tout de même « à peu près 500 interpellations ».

    Réveillon de la Saint-Sylvestre plutôt calme…

    Il y a eu 20 % de voitures brûlées de moins lors de la nuit du Nouvel An 2023 par rapport à l’année 2022, qui était « déjà une année où i l y avait eu moins de véhicules brûlés », a déclaré dimanche 1er janvier le ministre de l’Intérieur : 690 véhicules ont été incendiés contre 874 pour le passage à l’année 2022.

    Il n’y a eu aucun « incident notable » en France, a ajouté le ministre, qui s’exprimait depuis Mayotte où il est en visite depuis samedi.

    Il y a eu « à peu près 500 interpellations », soit « 11 % » de plus par rapport à l’an dernier en raison « des consignes de fermeté » selon le ministre de l’Intérieur [NDLA : chiffre du nombre de personnes interpellées et placées en garde à vue qui avait déjà augmenté par rapport au réveillon de 2019 a omis de préciser le ministre]. Les personnes interpellées « voulaient tirer des mortiers sur les forces de l’ordre » ou « voulaient mettre le feu à des voitures », dont certaines pour des « escroqueries à l’assurance », a affirmé le ministre.

    Ce dernier a attribué ce relatif calme à « la présence très importante des gendarmes et des policiers », notamment à Paris (90 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés pour la nuit de la Saint-Sylvestre en France).

    La vision très parisienne du ministre de l’Intérieur ne résiste pas aux difficultés rencontrées par nos concitoyens en province et en Île-de-France où les notions de calme, d’ordre public et de respect des pouvoirs publics paraissent à mille lieux de celles des technocrates de la place Beauvau, plus habitués aux palais de la République qu’aux conditions de travail miteuses des commissariats de police.

    S’interrogent-ils seulement, ce matin, sur le sort de ces 690 propriétaires de véhicules incendiés par des racailles, des voyous à la petite semaine ? Je ne crois pas. Pis, ils doivent s’enliser en cherchant à excuser ceux-ci sur leur mal de vivre dans une société où ils entretiennent par leurs actes l’injustice !

    Paris ne brûle pas… et la France ?

    En parcourant quelques titres de la presse quotidienne régionale ce matin, les faits sont nettement à nuancer.

    On note que toutes les préfectures et directions départementales ont reçu certainement la même instruction : les mots « nuit calme » se retrouvent dans tous les communiqués officiels.

    En Seine-Saint-Denis , le bilan de la soirée de la Saint-Sylvestre fait état de 57 interpellations, 15 feux de véhicules, 14 feux de poubelles, 233 tirs de mortiers et 5 jets de projectiles.

    Dans les Yvelines on décompte 15 gardes à vue entre 20 h et 6 h, 39 faits de violences urbaines dont 22 véhicules et 13 poubelles incendiés, 8 attaques de policiers dont 3 jets de projectiles et 5 mortiers, 6 usages de l’armement collectif.

    À Strasbourg , ville souvent très scrutée le premier jour de l’année car touchée chaque année par de nombreux feux de véhicules, la police s’est félicitée auprès de BFM Alsace d’une « nuit extrêmement calme ». Une soixantaine de véhicules ont été brûlés, pour le même nombre d’interpellations, « surtout des mineurs pour des infractions diverses », précise une source policière.

    À Marseille , selon la préfecture de police, la soirée a été plutôt calme dans la cité phocéenne. « Dans l’ensemble, soirée festive et bon état d’esprit », précise-t-elle auprès de BFM Marseille Provence. Quelques faits de violences urbaines sont toutefois recensés dans plusieurs quartiers ou communes alentours. Dans plusieurs arrondissements, les forces de police ou les pompiers ont été pris pour cibles par des tirs de mortiers notamment. En outre, une trentaine d’individus est à l’origine de tirs de mortiers en direction de la prison des Baumettes. Au moins sept interpellations pour violences et dégradations ont eu lieu.

    Dans l’ agglomération lyonnaise et le Rhône, une cinquantaine de voitures ont été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche, notamment dans l’est lyonnais. Six individus ont été interpellés pour jets de projectiles et détention de mortiers d’artifice à Rillieux-la-Pape, Vénissieux ou encore Villeurbanne. La préfecture du Rhône se félicite d’une « nuit plus calme » que d’habitude.

    À Nice , cinq interpellations ont eu lieu, notamment pour feux de poubelles et feux de véhicules. La police note des incidents dans tous les secteurs de la ville. Comme pour les autres métropoles, les forces de l’ordre affirment que ce Nouvel An était « plus calme que les années précédentes ».

    À Nantes , voitures et forces de l’ordre ont été visées par des mortiers. Les gendarmes mobiles ont été la cible de jets de cocktails Molotov et tirs de mortiers d’artifice.

    Dans la Drôme , le soir du réveillon a été marqué par quelques incidents, notamment à Pierrelatte, dans le sud du département. Peu avant 22 h 30, des mortiers d’artifice ont été tirés contre la caserne de gendarmerie. Les sapeurs-pompiers de Saône-et-Loire sont intervenus à plusieurs reprises pour des feux de poubelles extérieures au cours de cette nuit de réveillon.

    En Haute-Garonne , les pompiers ont dû intervenir sur 41 incendies contre 6 la veille.

    Arrêtons là l’énumération de ces « faits divers ».

    Un objectif : tolérance zéro !

    La France s’habitue trop à ces chiffres que l’on désigne sous le terme de « petite délinquance ».

    Celle-ci participe à l’insécurité générale du pays où les lois de la République n’ont qu’une application à géométrie variable. Il semble que la nuit de la Saint-Sylvestre n’ait pas engendré de drames. Tant mieux. Mais la sécurité intérieure du pays ne reposera pas toujours sur la chance.

    Nos gouvernants doivent prendre en compte ces « avertissements sans frais » pour conduire une politique de tolérance zéro !

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      5 jeux d’ambiance pour passer le nouvel an en s’amusant

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Friday, 9 December, 2022 - 17:00

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    Les jeux de sociétés font de parfaits compagnons pour un passage à la nouvelle année riche en rigolade et en émotions.

    5 jeux d’ambiance pour passer le nouvel an en s’amusant