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      « Catastrophe écologique » : protester, c’est augmenter son bilan carbone

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 3 March, 2023 - 04:15 · 3 minutes

    Pour la Macronie, tous les arguments sont bons à prendre pour faire passer une réforme des retraites qui bat des records d’impopularité.

    Les derniers en date sont d’ Olivier Véran , le porte-parole du gouvernement, à propos de l’appel de l’intersyndicale contre la réforme des retraites. Mettre « à l’arrêt » le pays comme le menacent les syndicats serait « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire ».

    « Mettre la France à l’arrêt, ce serait laisser filer une crise qu’on peut encore éviter. L’absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort sur l’état de nos réserves en eau cet été. Mettre le pays à l’arrêt, c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois » a-t-il déclaré, sentencieux.

    « Catastrophe sanitaire ? »

    Entendre Olivier Véran parler de « catastrophe sanitaire » en cas de mise à l’arrêt du pays pourra faire sourire ceux qui se souviennent vaguement de son rôle durant les trois dernières années dans la mise en place des confinements . Nous nous contenterons ici de reconnaître que l’argument n’est pas dénué de fondement , mais que les syndicats ont de qui tenir.

    Cependant, l’essentiel du propos d’Olivier Véran est d’invoquer la « catastrophe écologique » pour condamner le mouvement social qui ose contester la réformette pilotée par le gouvernement Borne. Implicitement, en se mobilisant contre la marche inéluctable du progrès, les syndicats jouent le jeu du réchauffement climatique et de tout son bestiaire crépusculaire : les climatosceptiques, Big Business, les géants de l’énergie fossile, les pollueurs cyniques qui font leur vidange dans les parcs naturels. L’instrumentalisation de l’écologie, qui fait désormais partie du business politique ordinaire, agit comme une sorte de gourdin idéologique à droite, à gauche ou pour le centre autoritaire.

    En effet, l’écologie est devenue le nouveau langage d’autorité absolu , qui invalide par son existence même toute discussion, tout raisonnement et toute réserve qui ne confirmeraient pas ses prémisses morales. Qui veut que la planète soit polluée, qui souhaite la mort des ours polaires et des petits oiseaux ? Les méchants, assurément. Chantage permanent à la vertu morale climatique, l’écologie s’est transformée en un rappel à l’ordre permanent, celui d’une classe technocratique qui, parce qu’elle a renoncé à promettre le bonheur, gouverne par la peur en s’appuyant sur le catastrophisme climatique.

    Désormais, dans le débat public, il suffit de sortir la carte écologie de son poker menteur pour apparaître comme légitime, voire compétent.

    Une vacance de M. Hulot

    Le témoignage de Nicolas Hulot lors de son passage devant la commission d’enquête parlementaire sur l’indépendance énergétique en est une illustration ahurissante.

    Un rapport classé secret défense préconisait en 2018 de construire 6 EPR arrive au ministère.

    Il n’est jamais lu par l’ancien ministre de la Transition écologique du gouvernement Macron première mouture. Son ancienne directrice de cabinet, dont l’explication est aussi confuse que son ancien patron, semble sur le moment avoir réassigné au document une valeur moindre, celle d’un document RH technique, pour ne pas avoir à en tirer les conclusions qui s’imposaient.

    Écartons donc les faits pour imposer l’écologie, seule voie acceptable pour l’émancipation de l’humanité. L’idéologie écolo prime sur tout, et démonétise toutes les autres perspectives politiques.

    Résultat, la France aujourd’hui connaît sa pire crise énergétique de l’après-guerre. Bravo l’État stratège !

    La Macronie oppose aujourd’hui aux syndicats le joker écologie. Demain, on invoquera le bilan carbone pour interdire les manifs ou l’urgence climatique pour légitimer les interventions militaires futures. Vous n’y croyez pas ? On en parle déjà , malheureusement.

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      "Gauche pastèque": Olivier Véran s'approprie (aussi) l'expression de Jean-Marie Le Pen

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 08:20 · 2 minutes

    Olivier Véran sur le plateau de LCI dimanche 24 juillet Olivier Véran sur le plateau de LCI dimanche 24 juillet

    POLITIQUE - C’est une tendance qui se confirme: la Macronie aime piocher dans le champ lexical des adversaires. Que ce soit à gauche quand Emmanuel Macron reprend -en campagne- le concept de “ planification écologique ” ou à l’extrême droite quand le mot “ ensauvagement ” est employé sans problème par le ministère de l’Intérieur. Dans ce dernier registre, c’est le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui s’est illustré dimanche 24 juillet.

    Pourtant issu du Parti socialiste, le ministre a critiqué sur LCI la “gauche pastèque” qui sévirait selon lui à l’Assemblée nationale. “C’est-à-dire vert dehors et rouge dedans. C’est surtout LFI post-trotskisme avec un petit peu de vernis écolo autour”, a poursuivi Olivier Véran, soulignant qu’il y avait “beaucoup de spécimens” de cette nuance politique au Palais Bourbon.

    Du Jean-Marie Le Pen dans le texte

    Une expression qui a fait bondir du côté de la gauche, que ce soit chez les écologistes ou les insoumis. “Trop marrant. Pour votre gouverne, la vanne a 33 ans, et elle est de Jean-Marie Le Pen”, a grincé l’eurodéputé EELV David Cormand. “Quelqu’un peut lui dire que cette expression a été inventée par Jean-Marie Le Pen?”, a renchéri Manuel Bompard, député LFI/NUPES des Bouches-du-Rhône.

    “Si l’extrême droite n’était pas aux portes du pouvoir par leur faute, ce serait seulement pathétique. Là, c’est dramatique”, gronde à son tour le député NUPES Benjamin Lucas. En juin 2019, l’émission “Quotidien” s’était penchée sur l’étymologie de cette expression qui connaît un certain succès à droite et à l’extrême droite.

    L’émission de Yann Barthès montrait, archives à l’appui, que le père de cette expression adoptée par le porte-parole du gouvernement n’était autre que Jean-Marie Le Pen. Lors d’une émission politique en 1989, le fondateur du Front national avait emmené même en plateau ce fameux fruit pour renforcer sa démonstration.

    Depuis, l’expression a fait son chemin, notamment à droite, surtout en campagne électorale . À sa décharge, Olivier Véran n’est pas le premier en Macronie à s’approprier cette expression. En septembre 2020, le député LREM (aujourd’hui Horizons) François Jolivet avait fustigé sur Twitter “l’écologie pastèque” pour critiquer la position anti-Tour de France d’un élu écolo parisien.

    À voir également sur Le HuffPost: Clim, wifi... Ces “petits gestes” de sobriété demandés aux Français face à la crise énergétique

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      Covid: Sur le projet de loi sanitaire, le Sénat valide un possible contrôle des voyageurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 07:32 · 4 minutes

    Au Sénat, à Paris, le 21 mars 2019 (image d'illustration) Au Sénat, à Paris, le 21 mars 2019 (image d'illustration)

    CORONAVIRUS - La possibilité de recours à un contrôle sanitaire des voyageurs en cas d’émergence d’un variant dangereux du Covid-19 a fait son retour au Sénat , dominé par la droite. Les élus de la chambre haute du Parlement ont validé en première lecture, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 juillet, l’article que l’Assemblée nationale avait supprimé .

    Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a estimé, ce jeudi sur Franceinfo, que la décision du Sénat marquait un “retour à un peu de sérieux”. “Les sénateurs ne pouvaient pas décemment reprendre la version de l’Assemblée nationale [où l’article] avait été supprimé notamment par les députés LR [...], ils ont fait un travail de re-rédaction qui permet d’aller vers les dispositions essentielles”, s’est réjoui l’ex-ministre de la Santé. “L’essentiel est sauf”, a-t-il ajouté.

    Le texte, qui entérine l’expiration au 1er août des régimes d’exception mis en place pour lutter contre l’épidémie de Covid , a été voté par 189 voix contre 33. Les groupes PS, écologiste, RDSE à majorité radicale et Indépendants se sont abstenus. Le groupe CRCE à majorité communiste a voté contre. 14 sénateurs LR (sur 145) ont également voté contre, et 13 se sont abstenus.

    François Braun “prêt” à un “compromis sans compromission”

    Députés et sénateurs tenteront dès ce jeudi de s’accorder sur une version commune en commission mixte paritaire (CMP). En cas d’accord, il devra encore être voté une dernière fois par les deux chambres. “Nous irons demain à la CMP avec une position de rassemblement”, a indiqué le sénateur du groupe RDPI à majorité En Marche Alain Richard. En cas d’échec, la navette se poursuivra.

    À l’Assemblée nationale, le projet de loi “de veille et de sécurité sanitaire” avait été amputé de son article-clé, par une conjonction de votes du RN, de LR et d’une majorité de l’alliance de gauche Nupes. Un premier revers législatif pour la majorité présidentielle, qui a placé le Sénat en position de force.

    Devant les sénateurs, le ministre de la Santé François Braun s’est déclaré “prêt” à construire un “compromis sans compromission”.  Relevant “une nouvelle donne politique et parlementaire”, le président du groupe LR  Bruno Retailleau s’est félicité de l’“affirmation d’un bicamérisme qui sera désormais plus équilibré”.

    Le Sénat a approuvé le dispositif resserré proposé par le rapporteur LR Philippe Bas, amendé en séance et qui se décline en deux dispositifs distincts. Le premier concerne les voyageurs en provenance de pays étrangers. En cas d’apparition d’un nouveau variant du Covid particulièrement dangereux, le gouvernement pourrait imposer la présentation d’un test négatif à l’embarquement. Cela pour un mois, un vote du Parlement étant nécessaire au-delà.

    Débat sur la réintégration des soignants non vaccinés

    Un second dispositif similaire pourrait s’appliquer pour les voyages vers les collectivités ultramarines “en cas de risque de saturation” de leur système de santé. À l’initiative de Philippe Bonnecarrère (centriste) et Thani Mohamed Soilihi (RDPI), a été introduite la possibilité d’un contrôle pour les personnes en provenance des collectivités ultramarines.

    Autre sujet qui a fait débat, la question de la réintégration des soignants non vaccinés, alors que les différentes autorités scientifiques oscillent entre réserves et “ferme opposition” face à une telle éventualité.

    “Nous créons un chemin vers la réintégration”, a expliqué Philippe Bas, pour qui “la décision doit être médicale, elle le sera”. Selon la proposition du rapporteur, l’obligation vaccinale des soignants sera suspendue dès que la Haute Autorité de santé jugera qu’elle n’est plus justifiée, et les personnels soignants non vaccinés seront alors “immédiatement réintégrés”.

    Le ministre, qui a fait état de 2605 suspensions dans le secteur sanitaire, a jugé le dispositif  ”équilibré”. Pour Bernard Jomier (PS), “ce n’est qu’un message politique qui est envoyé et qui prend place dans le cadre des nouveaux équilibres de nos assemblées”. Parmi les sénateurs LR, Alain Milon s’est opposé à cette disposition, craignant qu’elle ne crée “un précédent” pour d’autres obligations vaccinales.

    Les sénateurs ont par ailleurs prévu explicitement dans le texte l’abrogation des régimes permettant l’instauration de restrictions aux libertés, tels que confinement, couvre-feu ou pass sanitaire.

    À voir également sur Le HuffPost : Covid-19: La réintégration des soignants non vaccinés fait polémique à l’Assemblée

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      Faut-il réintégrer les soignants non-vaccinés? "Le parlement, ce n'est pas le chantage", conclut Véran

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 11:20 · 2 minutes

    POLITIQUE - C’est toujours non. Mercredi 13 juillet, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a une fois de plus fermé la porte à une réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19, alors que la 7e vague de la pandémie semble atteindre son pic de contaminations .

    Interrogé à la sortie du Conseil des ministres sur cette demande des députés de l’opposition, qui donnent ces jours-ci du fil à retordre à la majorité sur le projet de loi de veille sanitaire , l’ex-ministre de la Santé a coupé court, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    “Je ne crois pas que le parlementarisme passe par du chantage. Ce n’est pas ’tu me donnes ça et je te donne ça, surtout quand ça n’a rien à voir”, a-t-il affirmé, refusant ainsi tout “deal” pour faire accepter les mesures sanitaires. “Et je rappelle l’intérêt de la vaccination des soignants, c’est de faire en sorte que, lorsque vous soignez quelqu’un de fragile, vous ne prenez pas le risque de le contaminer avec le Covid”, a conclu le porte-parole du gouvernement.

    La situation des soignants suspendus est un cheval de bataille des oppositions - notamment du RN et de LFI - depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale à l’automne 2021.

    0,4% de l’ensemble des professionnels

    Mardi 12 juillet, le ministre de la Santé, François Braun avait annoncé une nouvelle saisine imminente de la Haute autorité de santé (HAS) et du Conseil national d’éthique (CCNE) sur ce “sujet épineux” des soignants non vaccinés. “Je me suis engagé à saisir dans les jours qui viennent les autorités de santé sur cette question particulière”, a-t-il indiqué au Sénat lors d’une audition sur le projet de loi “de veille et de sécurité sanitaire”, précisant ensuite que la requête serait adressée à la HAS et à la CCNE “cette fin de semaine”.

    Assurant vouloir “suivre l’avis des scientifiques”, François Braun a ajouté qu’il demanderait à la HAS et au CCNE de répondre à la saisine “le plus rapidement possible”. Il entend ensuite réunir “très rapidement” les syndicats de soignants “pour leur présenter ces avis et discuter des suites à donner”, souhaitant “avoir une discussion transparente avec eux, (afin) que chacun prenne ses responsabilités, non pas sur des idées, mais des arguments scientifiques précis”.

    Sur “ce sujet épineux”, le ministre a répété devant les sénateurs de la commission des Lois que la sanction touchait “environ 12.000″ personnes, qui “ne sont pas que des soignants”, soit ”à peu près 0,4% de l’ensemble des professionnels de santé”. Une estimation complétée par un chiffre attribué à la Fédération hospitalière de France (FHF): “sur 263.000 infirmières de service public hospitalier, moins de 500 sont concernées par cette suspension”.

    Olivier Véran a complété ces chiffres avec des données du ministère de la Santé qui concerne uniquement les soignants: il a évoqué 600 infirmières sur les 240.000 salariées à l’hôpital, environ 75 médecins et pharmaciens sur les 85.000 à l’hôpital et une centaine d’infirmières en Ehpad, soit “une pour 70 établissements”

    À voir également sur Le HuffPost : Limiter l’accès aux urgences? À Cherbourg, c’est déjà fait

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      Une dissolution de l'Assemblée nationale? "Certainement pas", dit Véran

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 11:23 · 2 minutes

    Olivier Véran a écarté ce dimanche 10 juillet toute volonté de dissolution de l'Assemblée nationale, en dépit de législatives qui n'ont pas fait émerger de majorité absolue. Olivier Véran a écarté ce dimanche 10 juillet toute volonté de dissolution de l'Assemblée nationale, en dépit de législatives qui n'ont pas fait émerger de majorité absolue.

    POLITIQUE - “Les Français sont satisfaits du résultat de ces élections.” Voici ce qu’a répondu Olivier Véran , ministre délégué au Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement, ce dimanche 10 juillet, alors qu’il était interrogé sur la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale après des législatives qui n’ont permis à aucune majorité absolue d’émerger . Un scénario qu’il balaie, assurant même qu’il n’est “certainement pas sur la table”.

    Invité du “Grand jury”, l’émission dominicale de RTL, LCI et Le Figaro, celui qui a été réélu député dans l’Isère met en avant des “enquêtes d’opinion” pour expliquer que cette Assemblée fractionnée en trois blocs majeurs (LREM, RN et Nupes) convient à la population.

    Pour l’ancien ministre de la Santé, “la situation dans laquelle les Français nous ont mis, à savoir que nous sommes les seuls à pouvoir construire une majorité, mais que nous ne pouvons pas le faire seuls” est ainsi “plébiscitée” par la population. “Il n’y a donc pas de raison de leur demander de re-voter et de revoir leur position.”

    Une analyse qui l’a conduit à rappeler le mot d’ordre lancé par Emmanuel Macron aux dirigeants des différentes formations qui composent le paysage politique depuis les législatives: “Nous voulons travailler et gouverner avec toutes celles et ceux qui sont dans l’arc républicain et qui sont désireux d’avancer pour résoudre les problèmes des Français.”

    Et d’ajouter: “La main est tendue, et elle le restera y compris envers certains députés qui voteront demain la motion de censure .” Une référence au vote souhaité par les élus de la Nupes et qui se tiendra effectivement ce lundi 11 juillet, sans réelle chance d’aboutir. Un moyen pour Olivier Véran de rappeler en creux que la première élection d’Emmanuel Macron s’est faite grâce aux voix de la gauche, et qu’elles seront nécessaires à son camp s’il veut gouverner cinq ans de plus avec la même latitude. “Nous n’arrêterons pas d’aller chercher ce compromis ”, a-t-il encore ajouté.

    À voir également sur le HuffPost : La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Abad écarté, Zacharopoulou gardée dans le nouveau gouvernement, Véran explique pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 07:33 · 2 minutes

    Olivier Véran, le 4 juillet 2022. Olivier Véran, le 4 juillet 2022.

    POLITIQUE - Au lendemain du départ de Damien Abad , visé par une enquête pour tentative de viols après la plainte d’une femme, Olivier Véran a une nouvelle fois défendu ce mardi 5 juillet le choix d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron de se séparer de l’ex-ministre des Solidarités et, à l’inverse, de reconduire à son poste Chrysoula Zacharopoulou .

    La secrétaire d’État chargée du Développement fait face à deux plaintes pour viols déposées par des patientes de son cabinet de gynécologie. “On ne peut pas comparer ces situations”, a estimé Olivier Véran ce mardi au micro de France Inter .

    Selon le porte-parole du gouvernement, Damien Abad, mis en cause dans un troisième témoignage, “ne pouvait plus travailler dans des conditions sereines” et “n’aurait pas pu s’exprimer” dans l’hémicycle sans être renvoyé aux accusations dont il fait l’objet. Désormais, “il aura le temps” de se défendre, a avancé Olivier Véran, rappelant que l’ex-président du groupe LR à l’Assemblée nationale “reste parlementaire”.

    La situation est toute autre concernant Chrysoula Zacharopoulou pour l’exécutif. “Elle est gynécologue, une experte de l’endométriose, amenée à exercer des examens cliniques qui sont particulièrement complexes”, a justifié le porte-parole du gouvernement. ”Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas besoin de transparence et de clarté mais on ne peut pas comparer ces situations-là”, a-t-il ajouté.

    Pannier-Runacher défend le maintien de Zacharopoulou

    “Ce qui lui est reproché par certaines patientes, c’est de ne pas avoir forcément bien expliqué comment se déroulait l’examen”, a aussi déclaré ce mardi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui a également défendu le maintien dans le gouvernement de Chrysoula Zacharopoulou.

    Lundi lors de la passation de pouvoir, Damien Abad a jugé “préférable, face aux calomnies ignobles dont [il est] la cible”, de pouvoir se “défendre sans entraver l’action du gouvernement”. “Je me défendrai sans relâche jusqu’à ce que la justice confirme mon innocence”, a-t-il déclaré lors de la passation de pouvoir avec le patron de la Croix Rouge Jean-Christophe Combe, nommé à son poste.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Remaniement: Olivier Véran en dit plus sur la nouvelle méthode du gouvernement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 17:56 · 4 minutes

    POLITIQUE - À la recherche de la majorité perdue. Olivier Véran a assuré, ce lundi 4 juillet, le compte-rendu du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne II , annoncé quelques heures auparavant. Une équipe de “combat” pour “avancer dans le sens de l’intérêt général”, selon les mots du nouveau porte-parole du gouvernement, et dénicher les soutiens nécessaires à l’adoption des textes à l’Assemblée.

    L’ancien ministre de la Santé, qui retrouve la lumière après avoir porté la communication de l’exécutif au plus fort de la crise du Covid-19 , a profité de ce premier rendez-vous avec la presse pour en dire davantage sur la stratégie du gouvernement dans les mois à venir. Puisque la “majorité relative” à l’Assemblée nationale ne “permet pas” à l’exécutif de faire passer tous ses projets de loi “dans n’importe quelles conditions”, le travail se fera “texte par texte”, a-t-il ainsi confirmé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.

    La main tendue (mais ferme)

    C’est effectivement l’un des enseignements de ce remaniement : Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’ont pas réussi à former une équipe capable de faire bouger les lignes au palais Bourbon. “Il convient de prendre acte de l’absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement”, a d’ailleurs pris soin de lancer le chef de l’État en ouverture du Conseil des ministres ce lundi, quand les caméras étaient autorisés à filmer. Alors, pour cette nouvelle ère, les majorités devront être construites au cas pas cas, dans les couloirs du Parlement.

    Olivier Véran prône “la concertation” avec “les oppositions constructives, qui veulent travailler”, pas celles tentées de “rejouer les élections”. Une pique à peine voilée à destination d’une partie des élus de gauche ou du Rassemblement national, dont certains remettent parfois en cause la légitimité du locataire de l’Elysée et de l’exécutif.

    Il y aura sans doute moins de textes et ces textes seront sans doute plus courts. Olivier Véran, Porte-Parole du gouvernement

    “La main est tendue avec bienveillance”, a-t-il ainsi expliqué ce lundi soir, en prenant soin de rappeler, toutefois, que les discussions se feront sur la base du programme d’Emmanuel Macron. Car les Français, dit-il, “ont accordé leur confiance au projet présenté par le président de la République et par la majorité présidentielle, donc ce projet, nous voulons le mettre en œuvre.”

    Plus concrètement, le nouveau porte-parole du gouvernement, également chargé du “Renouveau démocratique”, a évoqué des réformes forcément moins nombreuses et préparées différemment. “Si on veut travailler texte par texte et obtenir des majorités, il y aura sans doute moins de textes et ces textes seront sans doute plus courts”, a-t-il ainsi prévenu, comme vous pouvez le voir ci-dessous, pour “chercher” plus facilement “des consensus”.

    Dans le détail, Élisabeth Borne et son ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, doivent trouver la petite quarantaine voix qui les sépare de la majorité absolue , et ce, à chaque vote à l’Assemblée. Ou compter sur l’abstention d’une partie de l’opposition... ce qui, là aussi, promet d’être âprement négocié.

    Et Michel Rocard?

    En attendant, le gouvernement veut se montrer à la tâche. Olivier Véran a notamment évoqué les projets de loi sur le pouvoir d’achat à venir ou sur l’épidémie de Covid-19 , en espérant des “avis favorables” de l’opposition. “Je vois mal qui s’y opposerait”, a-t-il encore lancé, en listant des mesures pour le porte-feuille des ménages , “convaincu que personne n’a intérêt au blocage du pays, ce n’est pas le message des Français.”

    ”Des textes emporteront l’assentiment favorable de la gauche, d’autres de la droite”, espère l’ancien ministre de la Santé, pour qui la situation n’est pas aussi exceptionnelle que cela. “Je ne crois pas que le gouvernement de Rocard était impuissant”, a-t-il notamment répondu à un journaliste qui l’interrogeait sur le poids (restreint) de la nouvelle équipe autour d’Élisabeth Borne. Une façon de dédramatiser les choses.

    Comme le socialiste en 1988, la nouvelle locataire de Matignon est l’une des seules, dans l’histoire de la Ve République, à ne pas jouir d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Elle est également l’une des seules à ne pas se risquer à demander la confiance des députés.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

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      Sur Doudou le coq, les conseils d'Olivia Grégoire à Véran lors de sa passation de pouvoir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 17:22 · 3 minutes

    Les conseils d'Olivia Grégoire à Véran sur Doudou le coq lors de sa passation de pouvoir Les conseils d'Olivia Grégoire à Véran sur Doudou le coq lors de sa passation de pouvoir

    GOUVERNEMENT - Une Olivia part, un Olivier arrive, et Doudou demeure. La passation de pouvoir, ce lundi 4 juillet, entre Olivia Grégoire, ex-porte-parole du gouvernement, et Oliver Véran, son successeur , n’est pas passée inaperçue.

    Celle qui a été promue ministre des PME, du commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a transmis les clés de l’hôtel de Rothelin-Charolais à l’ex “monsieur Covid” en prononçant un discours pour le moins surprenant. En effet, Olivier Grégoire s’est permis une touche d’humour face aux caméras, évoquant le nouveau colocataire d’Olivier Véran: Doudou le coq.

    Alors qu’elle insistait sur le fait que, dans les bureaux qu’elle laisse, “tout est en état de marche” -des stores, au jardin en passant par les les relations avec le voisin Stanislas Guérini (ministre de la Transformation et la Fonctions publique)-, la ministre en est venue au gallinacé.

    “Le plus important, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est que notre coq, Doudou, est en pleine forme […]. C’est un peu une mascotte dans ce porte-parolat”, a-t-elle expliqué à Olivier Véran. Et de poursuivre encore avec ce conseil:

    “J’en ai parlé avec Doudou ce matin. Je sais que tu sauras te préoccuper de lui. Il est assez bavard et assez bruyant. Donc, je te conseille d’établir d’excellentes relations dès le démarrage”.

    ″Ça allait mon poulet?”

    Ce n’est pas la première fois que l’existence du coq Doudou est évoquée face aux caméras. Son installation dans les jardins du porte-parole du gouvernement remonte à plusieurs années et vient d’ailleurs d’une plaisanterie... entre l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et l’un des prédécesseurs d’Olivier Véran , Christophe Castaner.

    Comme l’expliquait ce dernier en 2018 sur le plateau de Touche pas à mon Poste , c’est Édouard Philippe qui lui a offert ce poulet à la suite d’un petit couac en 2017 lors de son discours, alors qu’il venait d’être élu délégué général de la République en Marche.

    “Le Premier ministre était là et, à la fin, il monte sur scène. Je pensais que les micros étaient coupés, je me penche vers lui parce que j’avais envie d’avoir son avis, et je lui dis ‘Ça allait mon poulet?’ Sauf que les micros étaient encore branchés” , explique-t-il, précisant que la séquence a donné du grain à moudre à nombreux médias.

    Lors de l’anniversaire de Christophe Castaner, Édouard Philippe, connu pour son humour, a offert un poulet à son secrétaire d’État en souvenir de cet incident. “Depuis, j’ai acheté une poulette pour aller avec lui”, précisait-il alors. Quant à l’origine de son nom, c’est simplement le diminutif du prénom de l’ancien Premier ministre. “Edouard, doudou”, résumait Christophe Castaner.

    Cinq ans plus tard, le coq est donc toujours là, passant de porte-parole en porte-parole. Quant à Rosa, nom qui fut finalement donné à la poule, on n’en sait guère plus à cette heure. Elle semblait toutefois se porter comme un charme en décembre dernier. Gabriel Attal, porte-parole à l’époque, déclarait alors au média Point de Vue : “Au ministère, j’ai un coq, Doudou, et une poule, Rosa. Je tente de les nourrir le matin, dès que j’en ai l’occasion!”

    À voir également sur Le HuffPost: Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Après le remaniement, les explications de Borne et Véran sur l'éviction de Damien Abad

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 16:55 · 2 minutes

    POLITIQUE - L’exécutif ne voulait plus de cette distraction. “Les conditions de sérénité n’étaient plus présentes” pour garder au gouvernement Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols , a affirmé Olivier Véran ce lundi 4 juillet.

    Lors de son premier compte rendu d’un Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a été interrogé sur les raisons du départ du ministre des Solidarités de l’équipe d’Élisabeth Borne. “Les conditions de sérénité n’étaient plus présentes, qui permettaient à un ministre qui porte, dans son portefeuille, toutes les politiques de solidarité, d’exercer pleinement ses fonctions”, a justifié le ministre devant la presse.

    “Ça aurait été l’exposition aux foudres du Parlement à chaque rentrée” et “beaucoup d’investissement en temps pour qu’il puisse assurer sa défense”, a ajouté l’ex-ministre de la Santé , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article .

    “Un devoir d’exemplarité”

    Ce lundi matin, le magazine Elle a pour sa part publié des extraits d’une interview à paraître avec la première ministre Élisabeth Borne au sujet, entre autres, du “cas Abad”, un “sujet compliqué”, selon les propres mots de la locataire de Matignon. “C’est la justice qui doit pouvoir se prononcer et ne pas en rester à des témoignages anonymes par voie de presse”, affirme Élisabeth Borne, tout en ajoutant désormais qu’“un certain nombre de témoignages méritent d’être pris en compte”. La Première ministre appelle aussi à “un devoir d’exemplarité des responsables politiques”.

    Dans un discours particulièrement offensif, plus tôt en journée, Damien Abad a exprimé ses regrets vis-à-vis de son départ du gouvernement. “Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées selon un calendrier bien choisi, que je puisse me défendre sans entraver le fonctionnement du gouvernement”, a justifié l’ancien ministre, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes et visé par une enquête pour tentative de viol .

    Ce lundi, l’ancien ministre, âgé de 42 ans, a été visé par un nouveau témoignage, celui d’une militante des Jeunes populaires, l’organisation de jeunesse de l’ex-UMP, qui l’accuse d’“agissements” dans un bar puis un hôtel parisien en 2013 . Les appels à sa démission se multipliant dans l’opposition et chez les féministes, son maintien au gouvernement devenait le caillou dans la chaussure d’Élisabeth Borne et Emmanuel Macron.

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